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Critiques de Daryl Gregory (140)
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L'éducation de Stony Mayhall

Bluffée par ma découverte de Daryl Gregory avec "Nous allons tous très bien, merci", c'est avec engouement que je me suis tournée vers cet autre titre !

Séries, films, BD's, et romans de zombies ne se comptent plus ! Un sujet qui commence sérieusement à faisander, à l'image de la chair de ses protagonistes :) Mais quand un titre se détache de la masse gémissante, autant le signaler !

[...]

Avec L'éducation de Stony Mayhall, il nous démontre une fois de plus qu'il sait s'y prendre avec les créatures terrifiantes, allant même jusqu'à nous les rendre attachantes !

Voilà donc une histoire qui renouvelle la représentation du zombie de bien belle manière !

[...]

Ce roman est une vraie bouffée d'air frais dans l'atmosphère confiné de la mouvance zombiesque !

Différent des stéréotypes habituels, l'auteur nous offre le parcours initiatique d'un être souffrant de la monstruosité de son état et de la peur qu'il engendre, pour devenir le porte-drapeau des minorités opprimés. le personnage irradie de sa lumière malgré son teint cadavérique, et les nombreuses mutilations subies n'altèrent en rien l'humanité qui se dégage de cet attachant personnage.

Loin des scènes dégoulinantes d'hémoglobine que recèlent ce genre d'histoires, l'angoisse est là malgré tout, mais pas pour les même raisons que d'habitude. Même si la menace de la Grande Morsure plane, et que l'inquiétude pour les souffleux (vivants) monte, le sort de Stony nous est cher !

Daryl Gregory nous apprend à éprouver de l'empathie pour ce qui nous terrorise, il brouille avec subtilité la ligne de démarcation entre beauté et monstruosité.

N'attendez plus pour découvrir son univers ;-)
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Nous allons tous très bien, merci

Nous allons tous très bien, merci est un court roman que je voulais lire depuis sa sortie. J'ai longtemps hésité avant de me lancer, en effet, Daryl Gregory nous offre ici, un roman entre fantastique et horreur qui ne sont pas des genres dont je raffole. Mais au vu des très bonnes critiques, il faut parfois sortir de sa zone de confort.



Une psy réunit chaque semaine, pour une thérapie de groupe, cinq personnes ayant subi des traumatismes effroyables. Je vous laisse découvrir les atrocités que Harrsion, Stan, Barbara, Greta ou Martin ont endurées. L'auteur s'attarde ici, sur ce que deviennent les victimes longtemps après les faits, comment ils ont évolué, survécu. Mais pour eux rien n'est jamais terminé, l'horreur est toujours là...



Les premiers chapitres sont consacrés aux différents protagonistes et peuvent être parfois trash, gore avec les détails des brutalités infligées aux unes et aux autres. Daryl Gregory, avec son écriture fluide et ciselée, nous plonge en quelques mots, quelques phrases dans l'indicible horreur et ça secoue ! Par la suite le récit tend tout doucement vers le fantastique et l'on se rend vite compte que le destin des personnages est étroitement lié.



C'est la première fois que je lis un roman de cet auteur et franchement j'ai été bluffé par la qualité d'écriture et la construction du roman. Le suspense est distillé au compte goutte, on est happé par l'ambiance, excellent page-turner. On pourra regretter que certains éléments ne soient pas plus développés, on reste par moment sur sa faim et on aimerait en apprendre d'avantage sur les histoires des différents protagonistes !



Pour ma part, comme je le disais en introduction, je ne suis pas fan du genre et donc même si j'ai passé un bon moment de lecture, que celle-ci m'a marqué, je ne suis pas emballé plus que ça. Le fantastique n'est vraiment un genre pour moi.



Pour conclure, je dirais que c'est un roman à découvrir, qui plaira à tous ceux qui aiment le gore, l'horreur, le fantastique. Et à titre personnel j'ai découvert un auteur avec un indéniable talent et me contenterai de ses romans d'un autre genre.



A noter qu'à la fin du roman, une interview de l'auteur nous livre quelques clefs. Toujours très instructif et surtout à ne lire qu'une fois le roman terminé.




Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Nous allons tous très bien, merci

3 étoiles. Pourquoi ?



Car selon moi, la première partie méritait 5 étoiles et la seconde qu'une seule.

La mise à nue de chaque personnage, de leurs histoires, leurs souffrances et leur vécu, était fabuleuse. Le dévoilement petit à petit, avec les caractères et difficultés de chacun était touchante et prenante. J'aurais aimé en découvrir plus mais la seconde partie du roman s'est positionnée dans l'action, la chasse, la volonté de secourir la veuve et l'orphelin... Bien moins prenant, bien moins accrocheur selon moi.

Du coup, nombre de questions sont restées sans réponse...

Mais la première partie du roman reste une belle découverte !

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Nous allons tous très bien, merci

Le titre « Nous allons tous très bien, merci » de Daryl Gregory sonne aussi juste que le commencement du récit, de manière originale et terriblement attirante. Il est intéressant de découvrir les imbrications entre les histoires des personnages et vous serez totalement convaincus si vous aimez l’action pour doper une fin.

(chronique complète : https://livrement.com/2016/05/30/nous-allons-tous-tres-bien-merci-daryl-gregory/)
Lien : https://livrement.com/2016/0..
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Nous allons tous très bien, merci

Trois hommes, deux femmes. Cinq survivants réunis en thérapie de groupe par le docteur Jan Sayer, dans l’espoir qu’ils trouvent des points communs dans leurs parcours respectifs, qu’ils n’aient plus le sentiment d’être des monstres uniques au monde. C’est le point de départ plutôt original de cette novella qui mixe les thèmes de la psychologie et de l’horreur, nous présentant des personnages qui ont survécu au cauchemar mais ne parviennent pas à se détacher de leurs traumatismes, à mener une vie heureuse. Des personnages complexes et ambigus, comme la mystérieuse Greta ou l’étrange Martin, d’autants plus fascinants que la narration mélange leurs points de vue, passant régulièrement de l’un à l’autre, tissant une toile qui piège le lecteur.



Mais la chute de l’histoire arrive trop vite, nous laissant sur notre faim. L’intrigue reste superficielle et la fin classique .



À noter : les éditions du Bélial’, qui ont publié le texte en français, ont eu la bonne idée de l’accompagner d’une interview de Daryl Gregory qui donne un nouvel éclairage sur la novella.



Au final, un roman fantastique où l’écrivain américain Daryl Gregory ne développe pas assez ses (au demeurant bonnes) idées. Merci en tout cas à Babelio et aux éditions du Bélial' pour cette découverte.

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Nous allons tous très bien, merci

Cinq personnes participent à un groupe de parole. Nous comprenons assez vite qu'ils ont été victimes d'un traumatisme important dans leur vie, d'origine quelque peu surnaturelle.



C'est un roman court (novella) qui interroge ce qui se passe après pour les héros des romans d'épouvante ou d’horreur.

Daryl Gregory fait beaucoup de références à cette littérature/filmographie de genre. Je pense que les amateurs profiteront pleinement du roman. Pour les autres, comme moi, il sera plus difficile de comprendre les tenants de l'histoire.



Grand plus de cette édition française, une interview de l'auteur, qui éclaire de ses intentions le roman.



A recommander chaudement au fan de Lovecraft, de zombies et autres slashers.
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L'éducation de Stony Mayhall

Sans vouloir jouer sur les mots, ce roman est réellement un "roman d'éducation", le récit de l'entrée dans la vie, des aventures, illusions et désillusions d'un héros, dans la plus pure tradition picaresque. du picaro, Stony Mayhall a aussi le caractère déclassé et marginal, puisqu'il est un zombie dans un monde de vivants (à la façon du mendiant famélique qu'est Lazarillo) ; il doit vivre caché (comme le crypto-juif Mateo Aleman) ; il connaîtra les poursuites, la prison et bien d'autres péripéties (comme le Buscon de Quevedo). En somme, son caractère zombie ne serait-il qu'un habillage contemporain ? Pas exactement quand même, puisque l'auteur a repris la tradition naissante du roman post-apocalyptique et de zombies pour en faire sa propre version, politique, humaine et sociale. Voilà des mots qui feraient fuir les amateurs de littérature d'évasion, si je n'ajoutais que le zombie lui-même, dans son existence de mythe et de personnage, fait l'objet d'une réflexion et d'un traitement très particuliers et très originaux. C'est donc un très bon roman que celui-ci.

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L'éducation de Stony Mayhall

Ceci est bien un roman de zombie. Mais il sort quand même de l'ordinaire.

Stony n'est en plus pas un zombie comme les autres dans cette histoire, il n'a pas été mordu, il est né zombie.



[...]



Ce roman rend les zombies très humains, et fait un plus ou moins subtile traitement du rejet d'une communauté et ses conséquences. Pourquoi ces zombies ne seraient-ils pas considérés comme des humains après tout. Il y a un petit côté race inférieure et race supérieure (il est même question d'évolution de l'espèce humaine à un moment ^^). Ce fut une lecture rythmée où on ne s'ennuie pas, servi par une écriture simple. Que vous aimiez les zombies ou non, laissez vous tenter on ne sais jamais, voir l'histoire du point de vu zombie peut vous plaire.



[Plus de détails sur le bloug !]
Lien : http://le-fataliste.fr/justi..
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L'éducation de Stony Mayhall

C’est parce que Daryl Gregory cherche à faire évoluer notre image souvent formatée du zombie que cette histoire est intéressante. La situation, un mort-vivant, Stony Mayhall, élevé depuis sa naissance par une famille de vivants et le choix d’un narrateur adoptant le point de vue de ce héros, dresse le portrait de zombies doués de conscience, des zombies difficilement différentiables des vivants mis à part leur aspect cadavérique. La nature indiscernable, donc terrifiante, des zombies, pousse les vivants à les exterminer. Le zombie adopte ainsi, au fil des époques parcourues dans le roman (la première épidémie apparaît en 1968, l’année de La Nuit des morts-vivants de George Romero), le rôle du paria : le communiste, l’homosexuel, le terroriste, le pestiféré. Il vit en bête traquée, terré dans des caves, ne devant son salut qu’à la main secourable d’un souffleur compatissant. Ces êtres morts mais pensants, sont alors amenés à se poser des questions sur leur nature et leur présence au monde. C’est ce questionnement qui fait toute la richesse de ce récit.
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L'éducation de Stony Mayhall

Le roman de science-fiction a toujours été un outils formidable permettant de faire une critique politique ou sociale de notre monde actuel, quelque soit le thème abordé ; ici l'auteur utilise une figure très à la mode en ce moment : le zombie.

Et si ce dernier reste une menace, l'auteur transgresse complètement les canons habituels du genre, en amenant une interrogation philosophique plutôt classique : qu'est-ce qui fait de nous des êtres humains ? Ou plutôt comment se définir quand on est un être et un néant en même temps ? Une chose morte qui persiste à exister et à penser ? Et si l'auteur aborde le thème de la discrimination, c'est avant tout des métamorphoses du corps dont il est question ici, avec les progrès actuel de la médecine, l'artificiel vient de plus en plus supporter le prolongement de la vie humaine, jusqu'à quel point l'humanité se prolonge t'elle dans ce cas ? Dark Vador est-il encore un être humain ou plus proche de l'androïde ?

Le personnage principal est un zombie, il est le narrateur du roman, recueilli par des humains, une mère et ses trois filles, alors qu'il est encore bébé, Stony est complétement à part parmi les siens puisqu'on va le voir grandir, devenir ado puis adulte.

L'originalité du roman étant de proposer le point de vue des zombies et leurs propres réflexions sur leur nature, faisant d'eux des êtres conscients et non plus simplement des monstres, des morts revenants à la vie et dont l'errance dévoratrice vise la destruction totale de leurs opposants humains. Le côté survie, inhérent au genre, est ici complétement décalé, les zombies ont été éradiqué après une première épidémie en 1968, et ceux qui ont échapper au massacre ont recréer une société clandestine, menacée en permanence. Et cette contre-société a une dynamique propre dont le moteur tourne essentiellement autour d'une politique de la morsure.

Un roman très original qui apporte un peu de fraîcheur en transcendant un genre un peu trop rebattue à force de recycler éternellement l'œuvre de Romero. Habilement écrit, le livre rend hommage la littérature horrifique tout en restant un roman d'apprentissage.
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Dracula : La Compagnie des Monstres, tome 1

Une très belle BD et de très belles illustrations à contempler pendant la lecture dans un format agréable.

Ce tome 1 se compose de quatre chapitres et permet à l'aide de "flash back" lors de ces chapitres, de revenir en 1462 et complèter l'histoire de Dracula.

Je vais bientôt lire le Tome 2....

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Nous allons tous très bien, merci

Jan Sayer forme un groupe de paroles à visées thérapeutiques, un peu sur le modèle des Alcoolique Anonymes, pour une poignée de personnes traumatisées par des événements horrifiques ou paranormaux. Le court roman va nous détailler leur rencontre avec des êtres maléfiques, des tueurs en série, des monstres indicibles, etc.

Encensé par de nombreux critiques, NOUS ALLONS TOUS TRES BIEN MERCI constitue une œuvre assez déstabilisante, sorte d’hommage / réinvention à l’épouvante moderne. Un entretien avec l’auteur nous éclaire d’ailleurs sur son objectif : proposer un roman consacré non pas à l’horreur mais plutôt à son « après ». Bref, que se passe-t-il vraiment pour, par exemple, les survivants d’un slasher : lorsque la Final Girl a défait le tueur fou va-t-elle pour autant retrouver sa vie d’avant ? Sans doute pas et pourtant cette partie de l’histoire n’est jamais abordée. Ce court roman se veut donc, entre guillemet, celui du « post-générique ». Nous allons suivre, au cours de leurs discussions (mais aussi de leurs silences et hésitations), Harrison, victime adolescent de monstruosités cosmiques lovecraftiennes devenu principal protagoniste de comics. Et Martin qui ne quitte jamais des lunettes de réalité virtuelle lui révélant le monde « réel ». Ou Stan, réduit à un homme-tronc après que tous ses amis aient été découpés par une famille de bouchers cannibales. Sans oublier Barbara et ses os sur lesquels un tueur en série a gravé ses secrets et prophéties. Et enfin la trop belle Greta complètement scarifiée par une secte…

NOUS ALLONS TOUS TRES BIEN MERCI débute de belle manière, en présentant les personnages et les raisons de leur présence dans ce groupe de parole, lequel rappelle celui de films comme « Freddy 3 » ou « Bad Dreams ». A cela s’ajoute les références plus ou moins évidentes : « Massacre à la tronçonneuse », « Se7en », « La colline a des yeux », « Invasion Los Angeles » et puis, de façon plus générale Lovecraft, le slasher, les zombies, etc. De bonnes intentions !

La première partie du bouquin (qui ne compte que 180 pages en tout) se montre très réussie et intrigante. Mais la suite ne se montre pas vraiment à la hauteur de cette originalité : le dernier acte fonctionne nettement moins bien et se montre beaucoup plus classique. Après une centaine de pages d’angoisse, de suspense psychologique et d’horreur en mode « less is more », les cinquante dernières pages reviennent à un récit plus balisé…et moins convaincant.

Par rapport aux critiques élogieuses, voire dithyrambiques, lues un peu partout, NOUS ALLONS TOUS TRES BIEN MERCI reste donc une déception, certes intéressante et souvent plaisante mais une déception malgré tout. Entre un début fracassant et une conclusion tout juste passable se cache donc un roman moyen. Dommage.


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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La planète des singes, tome 1

Je suis un très gros fan de la saga liée à la planète des singes. j'aime peut-être bien l'idée que l'homme se fera peut-être dépasser par une autre espèce dans le futur. Il est question alors de co-existence pacifique entre l'homme et le singe.



Le récit évoqué dans cette série repose sur un équilibre fragile de cette co-existence qui peut alors mener jusqu'à la guerre. C'est une histoire originale qui se situe dans l'univers de la planète des singes puisque cela se déroulerait 1300 ans avant l'histoire racontée par Pierre Boule dans son roman qui est devenu le film culte de Franklin J. Schaffner avec Charlton Heston dans le rôle titre.



Je suis juste un peu étonné que le leader de la communauté simiesque renie aussi facilement les voeux de ses ancêtres pour écraser la révolte humaine. Cela me semble trop facile. Un peu plus de subtilité n'aurait pas nuit à cette histoire qui se suivra tout de même avec plaisir. Les cadrages sont réussis à l'image de la première de couverture. Le trait est précis et fouillé ce qui donne vie à ces singes en les rendant crédibles. Cela constitue une bonne surprise. A suivre.
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Nous allons tous très bien, merci

L'intrigue du roman repose sur un groupe de parole où chaque personne présente à vécu un événement paranormal.



Et cette accroche est absolument géniale ^^



On se passionne pour ce groupe, pour, bien entendu, le mystère qui leur tombe dessus: l'un d'entre eux n'est-il pas de "l'autre bord", celui des choses mystérieuses et dingues ?



Puis vient le style de l'auteur: claire, simple et sans fioriture. Et les personnages sont tellement vivant et construits avec intelligence: ils ont vécu quelque chose d'horrible mais c'est bien leur seul point commun. Chacun a son travers, une faille, un secret, une façon de vivre "l'après".



Bref, ce roman est une vraie réussite que je recommande !
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Harrison Harrison

Harrison Harrison est un ado qu'un accident en mer resté brumeux dans sa mémoire,a amputé d'une jambe et de son père . Il revient sur les lieux en compagnie de sa mère qui disparaît à son tour.Il faut dire que la petite ville Dunnsmouth ( Dunwich + Innsmouth) ! C'est-à-dire label SUPER GLAUQUE dans le guide du routard lovecraftien . Un collège dirigé par une secte qui sent le sushi, des hommes-poissons, des monstres de plus en plus gros (l'as Cthulu mon ptit' loup?) et de plus en plus tentaculaires …et une bande de copains. Tous les ingrédients d'un roman ado pour prendre pied gentiment dans le monde horrifique du maître de Providence :ça ne casse pas trois tentacules à un Kraken mais c'est sympa.
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L'éducation de Stony Mayhall

Ce fut une excellente lecture, originale, intelligente et captivante.

Ce qui la fait sortir du lot, c'est qu'il est question de zombies, ou plutôt de morts vivants, comme on les appelle ici, mais que ce n'est ni un roman d'horreur, ni un post-apo, ni un roman de "survivalisme" (je ne sais même pas si ce mot existe :-) ).

En effet, dans ce roman, il y a bien eu une "épidémie" qui a "zombifié" une partie de la population, mais elle a pu être maîtrisée avant le point de non-retour et tout est rentré dans l'ordre.

Ou presque...

Car en fait, il reste beaucoup de MV (morts vivants) qui se cachent au milieu de la population, et comme, dans cette histoire, ils retrouvent leur capacité à raisonner et à agir normalement passées les 48 premières heures après leur "mort", ils se sont organisés en réseaux pour ne pas se faire prendre par les agents du gouvernements.

Et c'est là la vraie spécificité de ce livre : c'est qu'ici, les zombies ne sont dangereux qu'au moment de leur "transformation", quand leur corps meurt. Passé ce laps de temps, ils redeviennent aussi "humains" qu'avant (sauf qu'ils sont morts et que, malgré tout, leur morsure reste contagieuse).

Mais ça, les vivants ne le comprennent pas, car leur peur les rend aveugles et méchants, et ils les traitent au mieux comme des animaux, au pire comme des monstres qu'il faut simplement éliminer.

Nous sommes donc dans un roman qui inverse les points de vue, nous montrant que les monstres ne sont pas forcément ceux qu'on penserait.

Et ce qui renforce ce sentiment, c'est que le héros du roman, Stony Mayhall est un MV profondément humain, sympathique et attachant.

Son statut parmi ses "semblables" est très particulier puisqu'il a été trouvé bébé par une famille vivante peu après la fin de l'épidémie, dans les bras de sa mère morte, et qu'il était déjà un MV. Et ce qui le rend si extraordinaire, c'est qu'il a grandi !

Ce qui normalement, aurait dû être impossible !

Mais comme il le souligne à de nombreuses reprises, son existence même est impossible, ainsi que celle de tous les MV puisqu'il n'y a aucune explication scientifique à leur présence.

Stony passe donc toute son enfance caché dans la ferme isolé de sa "mère", dans un coin paumé de l'Iowa, entouré et aimé par ses trois "soeurs", et ne se doutant pas le moins du monde qu'il existe d'autres créatures comme lui.

Mais il finira par comprendre petit à petit ce qu'il est et un jour, la vérité éclatera à ses yeux, et c'est là que les vraies aventures commenceront pour lui.

Car il n'y a pas que des gentils, même au sein des MV, et les choses s'avéreront souvent dangereuses et compliquées.



J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman, dont le personnage principal est vraiment intéressant.

Très intelligent, il réfléchira énormément toute sa "vie" à sa nature, à ce que son existence même représente, à sa place dans le monde et parmi les "siens".

Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a que de la réflexion, loin de là !

Il y a également beaucoup d'action, mais ce n'est pas non plus un roman où ça pète de partout.

C'est un mélange brillamment dosé des deux : action et réflexion.

Il y a également de l'humour, des moments tristes aussi, et j'ai adoré tout cela.

Une très bonne lecture, donc, qui me donne envie de lire les autres ouvrages de l'auteur !
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Nous allons tous très bien, merci

J’ai acheté ce livre sans trop savoir à quoi m’attendre, mais la couvertures et le résumé m’ont fait penser qu’il pouvait entrer dans mes lectures frissonnantes. Si c’est bien le cas, je dois quand même admettre qu’il n’est finalement pas autant angoissant que ce que j’espérais et j’ai trouvé que, parfois, il mettait du temps à dérouler son fil rouge.



L’histoire en elle-même est passionnante. Nous suivons un groupe thérapeutique dont les membres n’ont pas été choisis au hasard. Mais le mystère sur leur présence dans ce groupe ne se dévoile qu’au compte goutte et reste finalement un peu flou, comme la majorité du récit. De nombreux événements fantastiques le jalonnent mais nous peinons à en comprendre pleinement les fondements. C’est ce qui m’a un peu frustrée, car si l’histoire est pleine de rebondissements, je reste sur ma faim quant aux réelles raisons de tout cela, du moins en ce qui concerne certains personnages.



Cela donne un peu l’impression d’un amas d’horreurs et de vies détruites qui se réunissent, mais il manque un réel élément liant qui rendrait tout cela vraiment exceptionnel. Malgré tout, j’ai aimé suivre ces personnages et découvrir petit à petit ce qui leur était arrivé. Sont-ils tous fous ? Y a-t-il du vrai parmi tout ça ? Si vous êtes prêts à connaître les réponses à ces questions, lancez-vous dans cette histoire aux frontières de l’impossible.



En bref, j’ai beaucoup aimé cet univers et les personnages, mais j’aurais aimé que ce roman soit plus développé et que nous puissions ainsi mieux comprendre les tenants et les aboutissants de tout cela.
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La Fantastique Famille Telemachus

Les bons souvenirs laissés par "L'éducation de Stony Mayhall" et de "Nous allons tous très bien" m'ont incité à lire ce nouveau roman d'un auteur prometteur. Mais j'en abandonne la lecture en plein milieu, ce que je fais rarement, découragé par l'ennui et l'agacement. Les romans de lui que je connais placent l'extraordinaire au centre de l'histoire, soit sous la forme d'un personnage, soit d'un groupe. Ici, Gregory choisit le personnage collectif d'une famille aux pouvoirs psychiques paranormaux, mais au lieu d'exploiter l'idée, il se perd dans des récits alternés, disparates, qui dispersent l'attention et créent des disharmonies pénibles dans le ton. On pourrait s'intéresser aux déboires sentimentaux d'Irène, à qui nul ne peut mentir : les épisodes de son histoire apparaissent de temps en temps, et se terminent dès qu'ils deviennent un tant soit peu intéressants. Les amateurs de littérature policière apprécieront les déboires de Frank avec la mafia ou de sa mère avec la CIA : mais le récit est dispersé, et rendu chaotique par le don d'un des autres frères, qui se souvient de l'avenir et le mélange avec le passé. Enfin, la découverte par l'adolescent Matty, le dernier-né, de son Don, ferait la matière d'un autre bon roman, mais ici cette matière est noyée dans le fatras familial, chronologique et générationnel. L'auteur court après plusieurs lièvres à la fois, dont l'un s'appelle Matty, l'autre Buddy, encore un autre, Frankie, et Teddy, etc... J'espère que les lecteurs suivants, plus tolérants, sauront trouver des qualités à cet ouvrage.
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Afterparty

Le Numineux est une nouvelle molécule sur le marché. L'absorption d'un buvard de drogue permet de sentir la présence de Dieu. Daryl Gregory met en scène de nouveaux freaks et s'investit sur le comobo drogue-religion. Un rythme pas toujours vaillant, quelques idées à peine survolées mais de quoi se marrer.

(chronique complète : https://livrement.com/2016/12/28/afterparty-daryl-gregory/)
Lien : https://livrement.com/2016/1..
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Nous allons tous très bien, merci

Nous allons tous très bien, merci met en scène un groupe de parole autour d’une psychologue comme il en existe tant aux Etats-Unis sauf que le groupe est ici constitué de victimes de traumatismes surnaturels causés notamment par le Scrimshander, “monstre” qui écrit sur et dans ses victimes tout en les laissant en vie… Il y a là le vieux Stan amputé de ses quatre membres, Barbara dont la chose à sculpté des visages sur ses os, Harrison Harrison le chasseur de monstres au passé mystérieux, Martin le geek qui ne lâche pas ses lunettes de réalité virtuelle augmentée, Greta l’ado gothique et mutique. Et puis Sayer, la psy qui a de bonnes raisons de croire à leurs histoires incroyables.

C’est un roman fantastique unique en son genre, un roman sur l’après. L’auteur place ses personnages après l’action supposée de nombres de récits ou de films d’horreur. Qu’est-il advenu des personnages ? Comment vivent-ils avoir vécu un tel choc ? Un procédé plutôt intéressant mais qui finit par tourner à vide pour deux raisons. D’abord, le lecteur ne sait pas de quoi il retourne. Il doit rassembler, recoller les moindres indices disséminés au cours des conversations pour se faire un tableau d’ensemble. Et puis, cela manque fatalement d’action, un ingrédient indispensable au genre horrifique. Voila pourquoi, l’auteur accélère le rythme sur la fin pour satisfaire un tant soit peu son lectorat. Une demi-réussite mais une belle découverte tout de même.

Masse Critique Babelio.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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