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Critiques de David Brin (134)
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Terre, tome 1 : La chose au coeur du monde

La singularité découverte par le professeur Alex Lustig a échappé à son contrôle. Au départ, large d’un micron, ce mini-trou noir a percé la croûte terrestre et a progressé en direction du noyau. Il est tombé dans les entrailles de la terre en se renforçant de l’énergie dégagée par le magma. La communauté scientifique se rassure en se disant que, vu sa petite taille, cette singularité devrait se résorber naturellement. Dans l’espace, le vaisseau « Pléiades » vient s’arrimer à la station spatiale Reagan. Mais rien ne va plus quand Teresa constate que les élingues qui devaient le maintenir se distendent dangereusement.

« La chose au cœur du monde » est le premier volet d’un ensemble appelé « Terre ». Ce premier tome relève plus de la science que de la fiction dans la mesure où David Brin s’y livre longuement à de la vulgarisation scientifique sur toutes sortes de sujets comme les trous noirs bien sûr, mais également les problèmes écologiques, la surpopulation, la préservation de la faune menacée, la création de la terre ou l’évolution des espèces. Le tout présenté de façon kaléidoscopique et chorale. Une très longue présentation des nombreux personnages ne permet de lancer que très peu l’intrigue au point qu’à la fin de ce premier tome, le lecteur se retrouve avec toutes ses questions et espère qu’il y sera enfin répondu dans le second. Lecture technique, un peu laborieuse, mais pas inintéressante.
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Élévation, tome 2 : Marée stellaire

Après un premier tome en demi teinte, mais foisonnant d’idées, je pensais prendre plaisir avec ce deuxième roman du cycle de l’élévation. La déception fut amère.

Je n’ai pas accroché au rythme du récit, j’ai trouvé cela très long et j’ai préféré arrêter au bout de 200 pages.

Pourtant, les idées sont présentes, l’invention d’espèce, du langage, d’un monde…

Ce n’est pas mon style de roman, dommage.
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Rédemption, tome 1 : le Monde de l'exil

La série offre un début prometteur malgré une histoire des plus classiques. À découvrir ne serait-ce que pour l’excellent travail graphique réalisé.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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Le facteur

S'il n'y avait pas eu le navet de Kevin Costner (pléonasme ?), jamais je n'aurais connu ce livre. Passons sur l'adaptation cinématographique douteuse pour se consacrer au livre.



Dans un futur post-apocalyptique, 16 ans après la Fin du Monde (tel qu'on l'a connu), Gordon Krantz tente de survivre coûte coûte en faisant le troubadour de ville en ville. Jusqu'au jour où, par hasard, il va tomber sur un uniforme de facteur presque flambant neuf et s'en servir pour se faire inviter dans un village, inventant une histoire sur le rétablissement des lignes postales sur ordre des Etats-Unis restaurés.

Mais, dépassé par le statut de son uniforme, Gordon qui pensait juste grappiller un repas gratuit se voit embarquer dans une toute autre aventure...



Si on arrive à faire totalement abstraction de Kevin Costner, ce roman s'avère intéressant en se penchant sur la place du facteur dans la société américaine, dont on pourrait imaginer des divergences vis à vis du modèle français.

Bien au contraire, et le roman se base là-dessus, le facteur américain est le même vecteur social que son homonyme français et c'est là l'importance du héros à travers le livre. Tout le monde se fiche de savoir qui est Gordon Krantz, seul compte son uniforme et son rôle de messager.

Bon, forcément, ça passe par la moulinette du gigantisme et du culte du héros américain, donc on vise parfois dans le giron de l'aéropostale avec ses notions de "surhommes légendaires qui risquent leur vie au jour le jour."



Bref, même si le roman ne restera pas dans les annales (assassiné sans doute par Mr Costner), il reste un témoignage intéressante, surtout pour le rôle de son héros.
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Élévation, tome 2 : Marée stellaire

L'un des précurseurs du renouveau réussi du space opera flamboyant, dans la période "post-Star Wars".



Largement inscrit dans la tradition du «space opera» flamboyant qui caractérisa longtemps la SF dans l'imaginaire de ses non-lecteurs, et alors même que le succès de la première trilogie Star Wars (1977, 1980,1983), rendait largement obsolètes, pour toute une partie du public, les romans de ce domaine, David Brin, l'un des tout premiers, avec ce roman de 1984, jette les bases d'un renouveau complet, en spéculant sur deux éléments forts : l'interaction entre les humains et les autres espèces de la Terre ayant accédé à l'intelligence (et notamment les dauphins ici, puis les chimpanzés dans "Élévation") d'une part, et la confrontation à une galaxie peuplée de centaines d'espèces radicalement différentes, et dont l'attitude envers les Terriens va de l'ignorance pure et simple à la haine féroce, en passant par la bienveillance amusée.



Imagination foisonnante et capacité hors du commun à inventer des psychologies et des interactions sociales extra-terrestres pour des espèces parfois pour le moins baroques, associées à une construction narrative très maîtrisée, jouant sur tous les ressorts des récits simultanés, et à une certaine force comique à certains moments : beaucoup d'ingrédients justifiant le succès immédiat de ce roman (prix Hugo) et de sa suite / parallèle, "Élévation".



Une note de lecture plus complète est désormais disponible sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/10/29/note-de-lecture-maree-stellaire-david-brin/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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La jeune fille et les clones

Une civilisation matriarcale, où la position dominante est tenue par les grandes familles de clones. Les hommes sont dociles la plus du temps sauf quelques mois d’été. Les vars (humaines non clonées, nées en été) sont au bas de la hiérarchie.

Maia et sa sœur décident de quitter leur ville trop sage et trop étouffante et de partir à l’aventure en s’embarquant comme mousses et femmes à tout faire sur un bateau.

Il s’en suit une longue suite d’aventures pour Maia, véritable parcours initiatique. Je n’ai révélerai pas plus pour laisser au lecteur le soin de suivre Maia pas à pas.

Cela donne un très bon roman bien construit avec un tempo vif et des trouvailles bien choisies, l’Itinérant par exemple permet d’offrir un autre point de vue sur ce monde féminin.

Une lecture que je recommande.

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Élévation, tome 1 : Jusqu'au coeur du Soleil

Explosion gazeuse



Encore une petite déception. J’ai dû lire des textes trop qualitatifs (Herbert, Damasio, Blish, Egan…), si bien que mon niveau d’exigence est à présent assez haut. C’est chiant !

J’ai eu du mal à cerner le propos de ce roman. La 4e de couverture augurait pourtant un thème correspondant pile-poil avec mes goûts : l’évolution, les rapports interespèces, tout ça tout ça. Je m’attendais presque à un bijou d’inventivité digne de Robert Forward. Malheureusement, dans ce tome 1, cette promesse ne constitue qu’une vague toile de fond, peu et mal exploitée. Flûte ! Si on ne peut même plus se fier aux 4e de couverture, tout fout le camp.



Mais alors, de quoi cause donc ce livre ? me direz-vous.

Il s’agit davantage d’un thriller d’espionnage sur fond d’exploration spatiale. Intrigue plus ou moins politique entre divers représentants terrestres et extra-terrestres, enjeux hiérarchiques entre races supérieures et races affiliées, secrets, entraide… Les enjeux en question restent d’ailleurs bien mystérieux. On peine à comprendre où veut en venir l’auteur. Si l’objectif du déploiement de telles énergies et de parlotes diplomatiques n’est que l’attribution d’aides financières ou technologiques pour le voyage spatial, ben, tout cela me semble bien impersonnel et dénué d’âme. M’enfin, sans doute une question de sensibilité.

Brin articule son intrigue autour de plusieurs personnages clefs. Des humains, majoritairement, ainsi que d’autres espèces E.T. On s’attendrait donc à trouver une psychologie fouillée, des descriptions physiques frappantes par leurs différences et leur originalité, ou tout au moins des caractères et des chemins de vie bien affirmés, identifiés. Que nenni ! Grr, que ce gaspillage de potentiel m’énerve !

L’incapacité de l’auteur à nous partager alternativement le point de vue de l’un puis de l’autre est fort dommage. Je crois que cela aurait apporté toute la densité nécessaire à ce genre de scénario, presque en huis clos. Faire reposer une intrigue exclusivement sur ses protagonistes et ne pas fouiller ses personnages, ça ne passe pas ! On ne sait rien d’eux, ni ce qu’ils ont vécu, ni ce qu’ils ressentent. À peine l’auteur évoque-t-il leurs fonctions et recherches respectives. Tout cela reste très flou.

Ensuite, les descriptions de lieux (vaisseaux, espace…) n’ont absolument pas fonctionné avec moi ; j’ai pourtant un imaginaire assez blindé, mais là je ne me projetais absolument pas.

De même pour les concepts scientifiques abordés ; j’ignore si l’auteur a eu la flemme de vulgariser ou d’expliciter ses concepts afin de les rendre à peu près compréhensibles à un lectorat autre que ses copains astrophysiciens, ou bien s’il ne les a lui-même pas vraiment approfondis/expérimentés, mais en toute franchise, ce voyage m’a paru plus d’une fois improbable pour la simple et bonne raison que je n’en comprenais pas les mécanismes. D’autres auteurs ont su expliquer des concepts scientifiques autrement plus complexes au littéraire que je suis.



C’est la première fois que je fais l’effort d’écrire une chronique aussi négative (d’habitude je m’abstiens). Si l’on considère Jusqu’au cœur du soleil comme une introduction aux sept tomes suivants, alors oui, c’est une bonne introduction. Seulement, quand je lis un livre, je m’attends à une vraie histoire, dense et bourrée de réflexions ; en tant que tel, ce roman est largement insuffisant et ne m’incite pas à poursuivre l’aventure.

Si le style de l’auteur/du traducteur possédait une quelconque individualité, un caractère bien affirmé, cela aurait pu m’inciter à aller plus loin, mais non, décidément, rien n’a fonctionné, je me suis ennuyé d’un bout à l’autre.
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Existence

A la fois récit d'anticipation (le futur proche, deuxième moitié du 21° siècle), et variation remarquable sur le paradoxe de Fermi et le "premier contact", ce volumineux roman est bourré d'idées, amenées par une narration éclatée en multiples points de vue (des personnages humains individuels, des personnages collectifs, un ou deux extraterrestres et des répliques informatiques de personnalités). Un texte ambitieux, parfois assez proche de ceux de Greg Egan (mais en plus amusant, grâce à des traits d'humour bien placés). Assurément un des grands romans de la dernière décennie dans le domaine SF.
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Existence

Lecture abandonnée à la moitié.

Pourtant, il y a de sacrés points positifs. Le livre esquisse une réponse au paradoxe de Fermi ("si l'Univers est si gigantesque, et potentiellement grouillant de vie, pourquoi n'avons nous jamais eu aucun contact avec une intelligence extra-terrestre?"). Les déductions de certains scientifiques, suite à la découverte d'un artefact étonnant, sont intéressantes et bien amenées.

Mais, mais, mais... C'est d'une longueur... L'auteur aborde trop de sujets. Dans cet avenir saturé d'intelligences artificelles, de réalités virtuelles/augmentées, de robots, de conglomérats, de mouvements politiques pro ou anti progrès, on s'y perd, on digresse, on est noyé sous des détails sans grande importance.

Entre chaque chapitre, on a droit à de pseudos-articles de presse, des bribes de discours de leaders politico-philosophiques, et que c'est ennuyant. Ca ne développe pas l'univers, ça l'alourdit. On ne retient pas qui est qui, on oublie les enjeux, on attend patiemment que la trame de fond progresse.

C'est vraiment dommage car j'aurais bien voulu connaitre le fin mot de l'histoire, mais lorsque la lecture devient une contrainte, il est temps de reposer le livre.
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Élévation, tome 2 : Marée stellaire

Énorme coup de cœur ! Le livre fait 530 pages et je l'ai lu en seulement deux jours et demi. Environ 200 pages les deux premiers et les 130 dernières pages la demi-journée d'aujourd'hui. Je ne pensais que j'été capable de lire autant en si peu de temps. Bien de quoi parle le roman ? Le Streaker, un géant vaisseau, dont l'équipage est composé d'humains, de néo-dauphins, et d'un néo-chimpanzé. Et c'est une équipe de choc. Le vaisseau se pose sur une planète recouverte en majorité d'eau, pour que les dauphins puissent y nageait. Mais au-dessus de la planète se trouve les vaisseaux des Galactiques qui veulent s'emparer du vaisseau.



Le roman est rempli de bonnes idées. Ils y en a tellement que je ne pourrais pas tous les cités. Le roman est incontournable, non seulement du Planet Opera, mais de la SF au sens large.



Prix Hugo et Nebula bien mérités, contrairement aux œuvres récentes.
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Rédemption, tome 1 : le Monde de l'exil

Le roman se passe dans l’univers décrit dans « Marée stellaire » et « Elévation »La planète Jijo est une « réserve naturelle » mais au fil des époques des clandestins issus de diverses races galactiques s’y sont installés . Ils y ont crée une communauté œcuménique et pacifique . Conscient du crime écologique de leurs ancêtres ils s’astreignent à éviter de polluer leur environnement. Les personnages sont des amis issus des différentes races . C’est amusant , gentil , inventif en ce qui concerne les races aliens.
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Élévation, tome 2 : Marée stellaire

Roman très attachant . On y trouve des thèmes classiques : voyage spatial, rencontre avec des Aliens agressifs, découverte d’artefacts (ici des vaisseaux) importants . Et d’autres moins courants : thème de l’Elévation (qui est au cœur du cycle) où chaque espèce douée de sapience doit s’efforcer d’amener des espèces clientes au même niveau. Ici les hommes sont associés aux dauphins et aux chimpanzés. Le Streaker a découvert une immense flotte abandonnée dans l’espace , pour lui arracher les coordonnées de cette découverte une horde de vaisseaux aliens les poursuit…
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Terre, tome 1 : La chose au coeur du monde

Je me suis arrêté à la moitié du premier tome du récit qui en compte 2.

Ce n’est pas inintéressant, loin de là : Brin nous dépeint une terre déjà fort affaiblie par les catastrophes écologiques – 10 milliards d’habitants. Et le train train quotidien : la désertification, le tourisme de masse chinois, l’exploitation des décharges des temps jadis en vue de récupérer les matières précieuses, le trou dans la couche d’ozone,…



Associer un héros de culture Maori à la recherche d’un trou noir au cœur du manteau terrestre … : original.

Mais le récit se traîne trop en longueur… : classique.

Je ne suis pas le public cible mais si vous êtes patients pourquoi pas...Le style est linéaire. Absence d'humour. Présence de bonnes explications sur la gravité et sur les effets d'un tremblement gravifique...

Par contre de M. Brin, je conseillerais :

Marée stellaire – Cycle de l’élévation tome 2: un space op comme je les aime.
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Le facteur

J'ai connu ce roman dans un premier temps par le film postman avec Kevin Costner sortie dans les années 90.

Je dois d'ailleurs être une des rares personnes l'ayant apprécié à l'époque.

J'ai donc voulu lire le livre dont je n'entendais que des éloges et je comprend mieux pourquoi maintenant.

Le facteur est une petite perle. L'histoire n'a clairement rien a voir avec le film qui n'en a gardé que le nom ce qui est bien dommage.

J'ai adoré du début à la fin suivre le parcours de Gordon dans son Oregon post-apocalyptique.
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La jeune fille et les clones

Je continue de compléter mes "David Brin". Je ne parlerai pas (encore) de Marée stellaire ou du Peuple d'argile que j'ai lu il y a déjà quelques temps mais de Saison de gloire.



On le sait, David Brin fait partie des auteurs qui à partir de quelques hypothèses de base, fabrique un univers en explorant toutes les conséquences de ses suppositions. Cette fois-ci il s'attaque au matriarcat et au clonage à partir de l'observation de... lézards femelles o_O



Sur Stratos, planète isolée des autres mondes humains, les fondatrices ont rendu vivante leur utopie d'un matriarcat pastoral basé sur le clonage. A partir de cette situation, David Brin tire un société étrange et attachante aux rôles inversés. Comme toujours il y a de l'aventure à l'américaine (un peu 80s). On pardonne quelques longueurs car le monde est fascinant (notamment les clans des matriarches clones, les hommes considérés comme une espèce à part et la trouvaille géniale des vars). David Brin a su utiliser les clones d'une manière unique (sans mauvais jeu de mots) et quitter une vision angoissante classique (parfois très réussie comme dans Reproduction interdite de Jean-Michel Truong). La postface est très intéressante à ce titre.



Bref je ne regrette pas et je vous le conseille :)
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Le facteur

David Brin fait partie des auteurs que j'adore : la trilogie de l'élévation (tome 1, tome 2, et tome 3) fait partie de mes coups de coeur, tout comme La jeune fille et les clones, réédité cette année sous le titre de Saison de Gloire. Malheureusement, jusqu'à cette année, l'auteur a été peu traduit en France, et la majorité de ses romans étaient indisponibles. C'est donc tout naturellement que je me suis hâtée d'acquérir Le Facteur, qui nous conte l'histoire de Gordon.



Cette fois-ci, nous sommes dans un futur proche, où le monde a subi la Guerre Nucléaire, puis par un Hiver de trois ans. Cependant, ce n'est pas ce qui a détruit les Etats-Unis présentés par David Brin, mais bien l'espèce humaine en elle-même. Les civilisations se sont effondrées, ne substitent quelques villages isolés, et des troupes de survivalistes, qui tuent et pillent sans pitié. Dans ce monde féroce, nous suivons Gordon Krantz, étudiant au moment de la guerre, devenu un être errant dans l'Oregon. Il fait froid, notre homme n'a presque plus de possession, ses vêtements sont usés, tout en lui semble lassé de cette vie difficile en solitaire.
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La jeune fille et les clones

Pour des raisons qui se perdent dans la nuit des temps, la population de Stratos a évolué vers une société matriarcale, où les femmes limitent le nombre d'hommes en se reproduisant par clonage. Mais, rarement, des grossesses « naturelles » ont lieu, donnant naissance, l'été, à des enfants, les vars, qui au contraire des enfants nées en hiver, ont un père et des caractéristiques uniques.

Bien que jumelles, Maïa et Leie sont des enfants d'été et à ce titre elles doivent, passés leurs cinq étés, quitter leur clan et tenter de fonder, dans le vaste monde, le leur.

Pleines de projets et rassurées par la présence de leur alter ego, les deux sœurs partent confiantes à l'assaut de leur destin, sans imaginer que leurs pas vont les amener à découvrir de sombres secrets, propres à les mettre en danger de mort et si importants que leur révélation pourrait faire vaciller la planète entière.

Astrophysicien, David Brin est connu pour ses romans de hard science et sa propension à offrir aux lecteurs des romans plutôt... gros. Si « La Jeune fille et les clones » affiche bien ses 640 pages au compteur, ce n'est pas à proprement parler un livre de hard science et l'auteur a pris un malin plaisir à surprendre ses lecteurs habituels et à œuvrer dans une thématique plus légère.

Space opera, considérations féminines, récit du point de vue d'une narratrice... Nous sommes à deux doigts d'évoquer le féminisme, Marion Zimmer Bradley et la chick-lit... Maintenant que c'est chose faite, nous pouvons nuancer notre propos, car si effectivement ce roman est nettement « girly », il reste néanmoins un très bon roman de SF.

Alliant épopée romanesque et réflexions socio-économiques, Brin détaille la planète dans dons son ensemble, son histoire, sa religion, les raisons de son évolution vers ce type de société, utilisant à propos le regard extérieur de la navette terrienne venue en reconnaissance pour compléter les informations glanées par Maïa.

Tant et si bien que chapitre après chapitre, les 640 pages défilent à toute vitesse, pris que nous sommes dans les aventures de Maïa et de ses comparses, riches en surprises et en rebondissements.

Et si, oui, le propos est clairement féminin, ce n'est pas pour taper à bras raccourcis sur la gente masculine. Au contraire, même, car les hommes y sont dépeints avec profondeur et font un pendant équilibré avec l'hystérie de certaines héroïnes !

L'auteur a très bien su montrer les difficultés/incohérences d'une société gérée par les femmes, sans pour autant tomber dans des images d’Épinal grotesques.

Sa lecture de l'inégalité des sexes est fine et incite à quelques réflexions sur notre propre époque.

Si « La Jeune fille et les clones » n'est pas un livre essentiel, il réussit parfaitement sa mission de divertissement, ce qui est déjà très bien.
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Élévation, tome 2 : Marée stellaire

La cohabitation dauphins , humains ensemble
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Élévation, tome 1 : Jusqu'au coeur du Soleil

Je suis assez partagé sur ce livre.



L'idée de départ est excellente (cette histoire d'espèces extraterrestres qui en parrainent d'autres pour les élever à un niveau d'intelligence supérieur), mais je n'ai pas aimé ce que l'auteur en a fait.



Pour moi, cela donne un roman de science-fiction assez lent qui se transforme en un roman policier au bout de 500 pages, avec de l'action pas toujours très crédible (contrairement aux détails scientifiques qui sont largement convaincants). J'ai l'impression que l'auteur a commencé une histoire et, après s'être rendu compte qu'il n'avait pas grand chose à dire et que cela ne pourrait pas durer longtemps comme ça, il a changé son fusil d'épaule.



Bref, voilà un roman pas tout à fait inintéressant, mais pour moi, une chose est sûre : je ne lirai pas les autres tomes du Cycle de l'Élévation.

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D.Day : Le Jour du Désastre

Je ressors partagé de ma lecture, parce qu'il s'agit d'un comics qui a une très bonne idée mal exploitée, reposant sur un sujet que j'apprécie de voir traité mais qui l'est malheureusement pas assez bien pour que ce soit réellement intéressant. Je suis donc mitigé sur le final, avec un sentiment que tout ceci n'est pas très abouti.



Pour le dire rapidement, j'ai trouvé le dessin moche. C'est ce genre de dessin qui fait trop comics et trop peu intéressant à mon gout. Certains passages étaient bien trop nébuleux pour moi, à cause de celui-ci, notamment pour différencier certains personnages de dieux nordiques, ou des personnages principaux (notamment la confusion des héros, au début, qui m'a beaucoup perturbé). Après, il s'agit d'un style et ce n'est juste pas le mien.



Par contre, je trouve l'idée de l'histoire sympathique et amusante, une sorte d'uchronie mêlée de fantastique (ou de magie) autour d'une réussite des projets ésotériques nazis. Cette idée est assez bien orientée ensuite, lorsque cela gagne d'autres continents et d'autres ethnies, mais finit un peu trop vite avec cette action qui ne résout pas la guerre et laisse envisager beaucoup d'autres possibilités ensuite, sans pour autant expliquer grand chose : d'où vient la puissance de cette épée, quid de la suite, que dire des personnages esquissés et peu développés ? C'est dommage d'avoir posé de telles bases d'un conflit (l'idée de la guerre climatique est génialement trouvée, à mon sens) et de ne pas s'en servir plus. La conclusion ne résout rien, et c'est bien dommage pour un début qui offrait tant de possibilités.



Le deuxième aspect qui est triste, c'est que l'idée derrière cette histoire est objectivement bonne : démontrer que, contrairement à de nombreux comics, ce n'est pas l'individu héroïsé qui gagne, mais le collectif de personnes lambda, incarnés ici à travers les valeurs scientifiques. Cette idée, explicitée à la fin du comics, est réellement bonne et je trouve ça audacieux de la part d'un auteur américain de défendre une telle vision dans un comics, surtout dans la double page mentionnant les religions qui vont toutes de leur méa culpa. C'est maladroit dans la forme, mais intéressant dans la conception. Et encore une fois, frustrant vu le peu qui en est fait ensuite. Surtout lorsque l'histoire s'articule sur deux personnages modélisés comme héros (corps d'athlète sculptés, tendance à faire les actions individuelles spectaculaires au détriment de plans préparés, mental d'acier etc ...), ce que ne suffit pas à atténuer le retournement final qui est, hélas, trop tardif et pas assez poussé. Surtout que c'est, encore une fois, très peu fin : On oppose de façon très manichéenne ce héros à un nerd scientifique plutôt gringalet. Adieu l'infini panel de nuances humaines situés entre les deux ! Bref, sans trop rentrer dans les détails, c'est frustrant de voir une idée dans ce genre là aussi mal et peu exploitée. Surtout qu'il y avait matière, dans un tel contexte, à faire ressortir les faiblesses de l'individualisme et de l'héroïsme forcené. Mais les auteurs passent trop vite par dessus les possibilités et la conclusion intervient bien trop tôt dans le récit pour avoir un réel impact.



C'est donc un comics que j'apprécie pour des idées et, j'ose le dire, des audaces, qui ne sont malheureusement pas assez portées par le récit et les développements. Je suis ressorti de ma lecture sans avoir senti le temps passer, mais en ayant bien senti la fin tomber. Pour un peu, j'aurais envie de voir l'idée reprise et portée plus loin que ce qui est proposé ici, parce que clairement, pour moi, c'est trop peu. Ce qui veut dire aussi, indirectement, que j'ai apprécié ce que j'y ai trouvé, même si j'en voulais plus, et c'est ce qui explique ma note !
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