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Critiques de David Brin (134)
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Élévation, tome 1 : Jusqu'au coeur du Soleil

Je suis entré dans cet univers par hasard. Très prenant. Bon les images ne sont pas toujours évidentes à se représenter. C'est farfelu, précis, profond, foutraque. En gros une quête mène les hommes et les autres espèces amenées à l'éveil au fin fond de ce qui est à l'origine de tout : le soleil. Alors je vous passe l'attirail technologique du vaisseau, l'équipage composé de chimpanzé, E.T et humains ? Ça va loin, très loin. Suis pas sûr de faire les suivants mais dans le genre c'est très bien fait.
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Élévation, tome 2 : Marée stellaire

J’avais adoré Jusqu’au coeur du soleil, malgré quelques longueurs et autres cocktails hasardeux, et le tome 2 du cycle de l’Élévation était unanimement recommandé comme encore meilleur. Au point qu’il a totalement éclipsé son frangin et qu’on lui attribue ses idées les plus remarquables comme l’Élévation en question. Je me montrerais toutefois plus prudent que certains confrères en conseillant de lire le tome 1 au préalable : Virée dans le grand four à pizza s’était déjà montré très exigeant, Aventures en baignoire géante l’est encore plus (les informations importantes sont données, mais relativement tard dans la récit quand on nage dans les problématiques qu’elles soulèvent). Néanmoins, les deux livres peuvent se lire chacun de leur côté.

Bon c’est bien joli tout ça, mais qu’est-ce que ça raconte ? En route pour les profondeurs interstellaires… mais pas que !



De l’eau et du MÉTAAAL !



Nous sommes 200 ans après Jusqu’au coeur du soleil. Humains et animaux augmentés sont toujours dans le caca face au reste de l’univers, et v’là-t’y pas qu’un de leurs vaisseaux, poursuivi par les Galactiques, s’échoue sur une planète-océan. Comment vont-ils s’en sortir ? Dans quoi sont-ils armées se fourrer le nez ? Suite au prochain épisode.

Dans un premier temps, posons-nous la question suivante : David Brin a un univers flûtin de vaste, et pourtant il décide de nous faire un quasi-huis clos de 600 pages dans un vaisseau tout pété avec la météo de la Bretagne. Comment est-ce qu’il va s’en tirer ? Les premières dizaines de pages entament la besogne en nos prouvant une fois de plus sa maîtrise du worldbuilding : imaginez un océan tout ce qu’il y a de plus banal, mais dont la faune et la flore possèdent dans leurs composants chimiques davantage de métal, et c’est tout un spectacle de couleurs flamboyantes qui s’offre à vous. Ne nous mentons pas, le sense of wonder à grande échelle est moins présent dans ce tome plus mer-à-mer ; mais quand il y en a, on le sent passer : pour ne spoiler que le détail le moins extraordinaire, sachez que l’équipage découvre un vaisseau extraterrestre de au moins trente MILLIONS d’années !



Positionnement face au reste du cycle



Marées stellaires constitue également un formidable objet d’analyse dès lors que l’on s’intéresse au tome qu’il remplit au sein du cycle : le concept d’Élévation y est remis en question et poussé à ses propres limites. Une des races élevées qui auraient ainsi dû être délivrées de l’esclavage de ses « patrons » après être devenue une race mature continue à les servir docilement parce que ces petits filous en ont profité pour modifier leurs gènes de manière à ce qu’ils deviennent accros à eux. On observe donc que les promesses de ce système sont loin d’être tenues, et que les plus puissants profitent de la moindre faille pour y tirer des avantages (étant donné les positions politiques de David Brin, il n’y a qu’un pas vers un parallèle avec le libéralisme que je ne ferais pas dans l’immédiat pour la bénéfice du doute). Vous comprenez aisément pourquoi dans un système aussi confortable pour les uns, les autres soient si mal perçus pour soutenir une espèce n’adhérant pas à cette politique. Des créatures qui n’obéiraient pas à d’autres extraterrestres plus puissants ? Mais c’est contre-nature, voyons !

L’auteur met également en scène des races entières chez qui cette croyance qu’un sophonte ne peut pas être autodidacte est si forte qu’elle vire au fanatisme religieux. Il n’en dépeint pas pour autant une caricature de dogme simplette, celui-ci étant lui-même divisé en différentes croyances. Enfin, les enjeux soulevés dans ce tome remettent fortement en question les croyances fondamentales des aliens et promettent un final explosif.

On remarque également une nette évolution de la complexité des points de vue : si le tome 1 était vu à 95% par les yeux de Jacob Demwa, ici on change de protagonistes à chaque chapitre, celui ou ceux que nous suivons étant aimablement indiqués par le titre du chapitre. David Brin tisse des relations complexes au sein de l’équipage tout en respectant la psychologie des néodauphins différente de l’homme et sans faire de ses personnages des marionnettes : citons Toshio et ses difficultés à s’intégrer à l’équipage, Dennie qui par le malheur d’être une femme et noire (et belle, avec ça) se fait harceler par une sorte de Christian Grey aquatique… Mais le mieux campé reste probablement le docteur Dart, savant néo-chimpanzé au sens de la démesure absolument fabuleux !



Quelques défauts qui subsistent



Tout serait parfait, voyez-vous, s’il ne restait pas quelques mauvaises habitudes de l’auteur : les pouvoirs psioniques sont de plus en plus présents et peu crédibles dans un cadre aussi réaliste, rappelant davantage de la science-fantasy qu’une SF quasi ou carrément hard sur certains points. Certes, ça permet tout un tas de trucs chouettes (des combats par esprit, des créatures capables de tordre la réalité par leurs croyances), mais j’aurais bien aimé avoir au moins un embryon d’explication sur ce qu’est l’esprit au juste et comment peut-il influencer la physique.

L’auteur s’essaye également à imaginer les composantes de la langue delphinienne pour les insérer ensuite dans le texte. Mais pour désigner des êtres féminins, fem et monsieurfem par exemple alourdissent plus le texte qu’ils ne lui donnent du sens…

On va par contre passer très vite sur les incohérences : le fait que le Streaker ne se soit pas servi des bombes atomiques contre ses poursuivants n’en est selon moi pas une, étant donné qu’il s’agit d’armes de dissuasion et que les ET doivent en posséder des bien pires. Par contre, il faudra qu’on m’explique comment le personnage ayant censé avoir perdu toute faculté du langage puisse au début encore pouvoir s’exprimer en ternaire. Ce qui, cela dit, n’influe en rien sur le reste du récit.

Un petit problème qu’on rencontrait également dans le tome 1 : David Brin a tendance à tirer un peu à la ligne : le roman n’est pas vraiment sans temps morts ou inutilement prolongés, et on se dit qu’il aurait facilement pu être dégraissé de deux ou trois dizaines de pages.

Enfin, les extraterrestres ennemis, de par leur énorme nombre et la brièveté des chapitres qui leur sont consacrés, n’ont le temps d’être brossés à grands traits, sans que l’on puisse jamais s’immerger dans leur psychologie. Tous sauf peut-être le Thennanin sont relégués au rang de fanatiques débiles auxquels il est impossible de s’identifier. On félicitera néanmoins l’auteur d’avoir su brosser les traits de tant de civilisations en seulement deux-trois pages à chaque fois.

Eh oui, dit comme ça, ça a l’air beaucoup, mais dites-vous bien qu’au final ce sont des chipotages microscopiques qu’on remarque à peine. Le ton est épique et la fin l’est sans doute autant que celle du tome 1. Rien que la combat entre K’tha-Jon et Keepiru vaut les meilleurs moments du MCU, et il y aura même des poèmes structurés et des signes bizarres pour les fans de Damasio. L’ensemble donne un roman complexe où chaque pièce s’emboîte à la perfection tout en ménageant de grosses surprises, et où l’on regrette au final juste quelques légères baisses de rythme… pour repartir de plus belle.



Conclusion



Marées stellaires est une réussite quasi-totale, bourrée de moments d’action comme de réflexion, avec un cadre unique et qui surpasse pour ainsi dire Jusqu’au cœur du soleil. Autant vous dire que vous n’allez sans doute pas attendre longtemps avant que je chronique la suite… Alors lisez-moi la suite du cycle de l’Élévation, pour son univers, sa diégèse, ses personnages, sa dramaturgie, et tant d’autres choses encore. Après je dis ça, c’est pour votre culture…

PS : Carton rouge à Bragelonne, qui oublie des points au bas mot deux fois toutes les centaines de pages et les points de suspension par moments de manière quasi-systématique. Les correcteurs travaillent à la chaîne, dans une cale à l’eau et au pain sec ?!

PPS : Un vaisseau s’appelle Flamme de Queg, un autre Flamme de Krondor, et dans les remerciements est cité un certain Ray Feist… J’ai l’œil.
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Élévation, tome 2 : Marée stellaire

J'avais lu ce roman de science-fiction multi-récompensé étant adolescent, puis peu après sa suite directe, sans poursuivre plus loin la saga. Décidé à enfin lire l'intégrale presque 30 ans plus tard, j'ai pu découvrir et apprécier Jusqu'au cœur du soleil, roman introductif à cet univers, avant de ressortir mon livre aux pages jaunies pour redécouvrir Marée stellaire, dont je n'avais plus aucun souvenir sinon que j'avais fait un beau voyage loin de la Terre.

Comme pour Jusqu'au cœur du soleil, voilà une belle vision de SF, avec ces races extra-terrestres patronnes et clientes (et bien sûr l'humanité à part qui, seule dans l'univers, a évolué sans patron !), et une aventure prenante.

Mais décidément la narration est dure à suivre : passant d'un des nombreux personnages à l'autre, d'un lieu à un autre, on a du mal à suivre une aventure sur la durée. D'autant plus que les personnages sont peu décrits, peu personnalisés, on les confond facilement. Heureusement, un glossaire en fin de livre aide à s'y retrouver. La fin est par ailleurs un peu abrupte, on attend donc une suite… que je ne manquerai pas de lire bientôt.

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Terre, tome 2 : message de l'univers

Finalement qu’est-ce donc que cette singularité ? Une chose incroyablement vorace, un objet au départ plus petit qu’un atome et qui finit, au fur et à mesure qu’il s’enfonce en direction du magma, par peser plusieurs mégatonnes. Et qui a bien pu faire pénétrer cette bombe jusqu’au plus profond des entrailles de la Terre ? Quelques savants fous ? Ou bien des entités extra-terrestres ? Il faut dire que tout va de mal en pis sur la planète bleue : les guerres n’en finissent pas, la population ne cesse de proliférer, la nature est saccagée, exploitée, polluée à un point tel que les amoureux de Gaïa prétendent qu’elle n’en peut plus et que ce trou noir n’est rien d’autre qu’une manière de se régénérer.

« Message de l’Univers » est le second tome du diptyque intitulé « Terre ». Il décrit, comme l’explique l’auteur dans sa postface l'un des nombreux états possibles de notre monde dans un demi siècle. Le précédé narratif utilisé, le récit choral, basé sur les différentes couches de notre univers, noyau, manteau, croute, lithosphère, hydrosphère, biosphère, ionosphère, holosphère, mésosphère et exosphère, ainsi que la multitude de personnages, ne facilitent pas la compréhension d’un récit déjà passablement embrouillé et grandement alourdi de données scientifiques pas forcément simples d’abord. Paru en 1990, le livre a un peu vieilli (les données géopolitiques ont changées, personne ne se préoccupe plus du trou dans la couche d’ozone et la bombe démographique est passée loin derrière le réchauffement climatique). Et comme sa lecture est assez laborieuse, le plaisir pris demeure assez réduit.
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Le facteur

Que penser d'un cadeau d'anniversaire intitulé "le facteur" quand on travaille à La Poste? Hommage, clin d’œil, moquerie? Celui-ci venant de mon frère, je pencherai pour un mix des trois. Mais ce fût un cadeau apprécié au fond.



Roman de survie basé sur un univers post apocalyptique Américain, Le facteur n'est pas que cela.



Tout d'abord il y a, bien sur, la présentation du héros: Gordon était tout juste sorti de l'université quand la guerre s'est déclaré et aujourd'hui, plus de 15 ans après il essaye de survivre. Après avoir été membre d'une milice il est devenu un voyageur, à la recherche d'une terre promise hypothétique, troquant ses souvenirs de contes, de poèmes et de théâtre contre le gîte, le couvert et quelques marchandises nécessaires à sa survie.



Petit à petit, on découvre aussi ce qu'est devenue l’Amérique après cette guerre et les années qui ont suivi. Les communautés qui tentent de se reconstruire, les survivalistes qui eux sont plutôt des pilleurs glorifiant le mythe du "plus fort gagne".



Gordon est un homme ordinaire qui préfère avancer, rester discret et vivre. Pas du tout un héros. Lorsqu'il découvre par hasard une tenue de facteur, c'est d'abord un remède contre le froid, puis un déguisement pour tromper ses spectateurs et faire en sorte qu'on l'aide à avancer en jouant un rôle. Mais très vite, son personnage lui échappe, il fait revivre chez les gens un rêve, des espoirs. Et Gordon va alors devoir choisir.



"Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités" disait...(bon ok c'est pas un philosophe) Ben Parker à son neveu qui en fit son credo pour devenir Spiderman (je vous avais prévenus, c'est pas tiré d'un bouquin de philo).



Pour Gordon c'est pareil, le pouvoir que lui confère son uniforme va aussi lui conférer de grandes responsabilités et il devra choisir s'il les assume ou pas.



Autant la description de cet environnement sauvage en renaissance, que les personnages qui le peuplent avec chacun leurs orientations, sont bien exécutés. Aux phases prenantes de l'histoire succèdent des phases plus subtiles mais tout aussi intenses. Gordon n'est pas le seul à jouer un jeu de dupe et chacun devra faire ses choix au péril de sa vie souvent, avec héroïsme parfois.



Un excellent roman.
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Le facteur

Un monde post-apocalyptique, des humains qui, pour certains, ont perdu le peu d'humanité qu'ils avaient, un monde où règne la loi du plus fort... Un monde où subsiste encore ça et là quelques poches d'humanité et un semblant d'organisation.

Un homme, au milieu de tout cela, idéaliste, profondément humain qui n'hésite pas à user du hasard qui lui fait revêtir le costume du facteur pour apporter ce qu'il manque pour continuer: l'espoir!

Un bon roman d'anticipation, qui pose les bonnes questions et fait réfléchir. Un roman offert par ma fille et que je n'aurai probablement pas acheté moi-même mais que j'ai beaucoup aimé. Je trouve que l'auteur a su trouvé le bon rythme, ni trop rapide, ni trop lent, soutenu par une écriture fluide et un personnage principal attachant...

Vraiment une belle découverte !
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Elévation, tome 3 : Elévation

Ce livre arrive juste après le précédent et, malgré son volume impressionnant, on a pas le temps de s'ennuyer !

Face à la puissance technologique et l'expérience millénaire des Gubrus, décidés à prendre en otage la planète moribonde de Garth, que peuvent bien faire la poignée de résistants ? Beaucoup de choses en fait ! Grâce à l'humour douteux de l'ambassadeur des Tymbrimi, un peuple de mystificateurs télépathes, au charisme de sa fille, au courage de Robert Onaegle, dernier humain libre, à l'intelligence de Fiben, le néo chimpanzé sarcastique, et bien d'autre encore, la résistance va s'organiser pour tenter de chasser l'ennemi.

Ce qui m'a le plus surpris en lisant ce livre, c'est que malgré le nombre de personnages, aucun ne me paraissait ennuyeux, et lorsqu'on en quitte un pour aller voir ce que fait un autre, je ne me suis jamais dit "Oh non ! Pas encore lui !"

Au début, toute victoire semble impossible et pourtant, à la fin, il n'y a pas de retournement impossible de la situation, pas d'aide miraculeuse arrivant à point nommé, juste le fait que les héros on magistralement mené le jeu !
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Élévation, tome 2 : Marée stellaire

J'ai lu ce roman sans savoir qu'il faisait partie d'un cycle (édition j'ai lu de 1983, traduction de G. Lebec). Donc on peut se passer du premier opus de la série, et s'arrêter à celui là si on le souhaite.

Et quelle aventure : c'est absolument monumental.

C'est un mélange de hard science et de space opera. De ce point de vue, c'est une réussite totale. Ce roman est harmonieusement constitué de scènes d'action frénétiques et de descriptions d'un univers où l'évolution nous est expliquée de manière originale...

Cette hypothèse de tutorat évolutionniste est simplement géniale.

De la grande SF bien écrite.
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Au coeur de la comète

Il est bien dommage que ce roman, écrit en attendant le dernier passage de la comète de Halley en 1986, soit quelque peu oublié et bénéficie d’une couverture, il faut bien le dire, hideuse… Car Benford et Brin, grands gourous de la hard-science, nous présente la fameuse comète et les colons qui s’y établissent avec un grand souci de plausibilité et de détails.

Certes, depuis, notre connaissance des astres errants a bien évolué, mais il n’empêche que le cadre dépeint par le binôme est d’une grande rigueur scientifique.

Mais Au Cœur de la comète n’est pas seulement un roman sur la science, c’est aussi un roman de fiction, qui aborde un thème cher à la SF : la rencontre avec une autre forme de vie. En parallèle, les auteurs nous offrent également une réflexion politique et sociale, une étude sur l’avancée technologique et les conflits humains.

Le traitement est bien sûr parfois daté, mais pour les lecteurs appréciant les détails techniques, l’ouvrage de G. Benford et D. Brin est une plongée dans l’espace et le temps qu’il ne faut pas rater.

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Élévation, tome 1 : Jusqu'au coeur du Soleil

Encore une fameuse série de science-fiction à la solide réputation que je n'avais pas encore lue. Décidément, j'ai beau lire de la SF depuis plus de quarante ans, je fais encore des découvertes, et c'est tant mieux.

J'avoue que j'ai beaucoup aimé ce premier tome qui n'est pas, au dire de certains fans, le meilleur du cycle. Ça promet alors. J'y ai trouvé tout ce que j'aime dans un ouvrage du genre. Des personnages divers et variés, bien dessinés, une histoire intrigante juste ce qu'il faut pour vouloir en connaître l'issue, des péripéties captivantes et pas trop, trop de jargon scientifique indigeste.

Le tout verse, plus ou moins, dans le space opera. Mais un space opera light. Intimiste. En quasi huis-clos. Au contraire des grandes épopées à la Star Wars, on a affaire ici à une douzaine de personnages. Et parmi eux, quelques spécimens d'extraterrestres plutôt exotiques, tant par leurs apparences que par leurs façons de penser. C'est d'ailleurs l'un des premiers intérêts du roman, cette galerie d'aliens improbables et souvent drôles. Quoique. D'un autre côté, l'intrigue principale a tout d'une enquête policière. On se croirait parfois dans un Agatha Christie avec Jacob Demwa, le personnage principal, dans le rôle d'Hercule Poirot.

Voilà un premier tome très agréable à lire, prometteur, et qui m'incite à poursuivre ma lecture du cycle.
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Terre

Earth de son vrai nom est un roman qui datte de 1990. Cela remet déjà tout en question au niveau de la lecture de ce livre. D'abord je vais dire mon sentiment général par rapport à ce livre : je l'ai moyennement apprécié ou disons plutôt que j'ai moyennement apprécié l’histoire de ce roman. Alors pourquoi lui mettre une note aussi élevé me direz vous ?



Et bien tout simplement car ce livre est plus qu'une simple histoire c'est une projection de notre futur en 2038. Mais Terre n'est pas seulement cela c'est aussi un roman de prise de conscience. Effectivement déjà en 1990 l'auteur essayait de nous prévenir sur notre propre déchéance. Les courants philosophiques de ce livre sont aussi intéressants. Tout cela mis ensemble forme une œuvre des plus unique en son genre. Voilà pour les plus pour ma note élogieuse qui m'a fait dépasser l'histoire conté dans ce livre.



Les moins maintenant ! Je pense qu'effectivement David Brin est trop optimisme en soulignant que l'homme est voué au bien, je crois bien au contraire que l'homme sera toujours voué au mal. Car s'il serait voué au bien les écrivains n'auraient pas besoin d'envoyer des messages codés dans leurs livres.



Surfant entre Philip K. Dick et plus récemment Peter F. Hamilton, David Brin est loin d'égaler leur talent. Trop de personnages qui en fin de compte n’apportent pas grand chose à l'histoire. Une Daisy féministe complètement caricatural qu'on veut voir absolument claquer dés les premières pages. Il est certain que si David Brin a voulut une fois de plus rendre honneur aux femmes dans ce livre c'est tout l'opposé qui se produit. Au final une brique pour pas grand-chose (qui aurait pu tenir en 300 pages) mais qui pour moi nous mets en garde contre notre espèce débilitante.



C'est donc un livre de réflexions avant d'un livre de divertissement. Heureusement d'ailleurs car David Brin ne regarde que par le petit coté de la lorgnette, ce qui le fait passé complètement à côté de la plaque pour ces prévisions du futur...

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Le facteur

Roman post-apocalyptique nous faisant suivre l'histoire d'un survivant devenant malgré lui et "par hasard", le pionnier qui recréera le système postal (à cheval vu que les voitures ne fonctionnent plus).

Le concept est intéressant et bien exploité.

Les différentes problématiques liées à ce nouveau monde sont bien creusées (pouvoir, organisation, éducation et instruction, place de la femme,...).

Ecrit en 1986n l'histoire "futuriste" se passe de nos jours....et tout est plausible.
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Le facteur

David Brin. Le Facteur. 1985. J’ai Lu 1987. 444 p. 4,5 étoiles.

Un récit postapocalyptique d’anticipation (à 5-10 ans par rapport à la date d’édition), plein d’humanité et d’aventure ensauvagée. Quelques touches de poésie,

Qui vous donne espoir dans le genre humain, en ne comptant finalement que sur quelques-un.e.s…

Dans un temps de violence où s’exprime la folie, l’individualisme, la loi du plus fort, les héros et héroïnes de ce livre (très féministe dans certains passages) sont guidée par leur conscience/cœur. L’auteur nous fait finement comprendre de manière détournée/suggérée pourquoi elles/ils ne peuvent pas faire autrement que de dépasser l’égo. Je me suis dit, oui, je ferais pareil que Gordon Krantz…Sans aucun doute. D’ailleurs ne sommes nous pas chacun les héros de notre vie… 😊

Un livre juste dans le sens intelligent. Qui dégage de nombreuses émotions contrastées auxquelles je suis sensibles. Il y a toujours de l’espoir, de la force, de l’engagement.

Brin semble avoir de bonnes bases en psychologie et en sociologie.

J’ai encore beaucoup à dire mais je m’arrête là. …

p.240 à 290 : j’ai ressenti un peu de confusion dans le récit. A partir de là, le momentum diminue.

p. 321 : un éloge touchant de ce que la femme apporte à un monde (post-apocalyptique).

p. 348. Gros plan sur l’extrémisme survivaliste

….

Le Facteur est un très bon roman.

Et pour finir, un sourire :

il me semble que l’éditeur a complètement loupé :

- la 1ère de couverture. Qui représente 3 personnages dont une femme avec un pistolet laser et un extraterrestre.

- la 4ème de couverture : j’ai eu l’impression que son auteur n’a jamais lu le bouquin.

Et cela ça m’a bien fait sourire.

Brin est un excellent auteur de SF : je recommande de lire « Elévation » : un récit d’aventure qui va droit au cœur. Sans violence (si je me rappelle bien). M’est resté un sentiment de plénitude. Je le relirai certainement.

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Le facteur

Le Facteur. Ayant découvert le film "The Postman" il y a des années, à l'époque, j'ignorais qu'il était tiré d'un livre. C'est une information que j'ai appris récemment, et dès que j'en ai eu connaissance, j'ai décidé de l'acheter. J'avais adoré le film. C'est alors que je me suis rendu compte que le film ne respectait presque rien du livre. Il a omis beaucoup d'éléments intéressants, surtout du point de vue de l'histoire. Il manque plusieurs éléments.

Le style de l'auteur est véritablement appréciable. Il est captivant, addictif. Il est agréable de lire un style que je qualifierais d'ancien, même s'il n'est pas vieux. C'est différent de ce que l'on peut lire aujourd'hui.
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Rédemption, tome 1 : le Monde de l'exil

Un livre qui se mérite. Tout d’abord il faut avoir lu les précédents tomes (marée stellaire et Elevation); mais surtout il faut être patient.

David Brin nous décrit avec précision un monde, une dizaine de races et ........... et finalement c'est tout.

Alors pourquoi c'est bien ? Parce que David Brin a de l'imagination à revendre et les races décrites sont géniales. Et surtout, on a le sentiment que les pièces d'un puzzle se mettent en place pour la suite.

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Élévation, tome 1 : Jusqu'au coeur du Soleil

La Terre a établi le contact avec une civilisation galactique établie depuis un milliard d'années, une confédération assez figée qui considère que tout a déjà été découvert, il suffit de s'adresser à la Bibliothèque où tout est référencé. Chaque race a été amené à la conscience par une autre, c'est la base de cette civilisation où les races les plus puissantes sont celles dont les "Patrons" sont les plus anciens, et qui ont élevé le plus grand nombres de races à la sapience, celles ci devant le respect à leur créateur et restant "Clientes" asservies des centaines de milliers d'années à leurs "Patrons", une situation qui perdure depuis les mythiques Progéniteurs.





L'Humanitét pose problème, on ne connait aucun Patron aux humains et ces jeunes loups ont déjà élevé deux races à la sapience, les dauphins et les chimpanzés. Les Galactiques sont partagés, la majorité voudrait trouver qui a élevé à la sapience cette race présomptueuse, quitte à la faire adopter ou même à tricher un peu, une minorité supporte les humains. Sur la Terre il y a le même clivage, certains veulent croire à une race supérieure qui aurait élevé les humains dans le passé, d'autres sont Darwiniens et croient à l'évolution naturelle.

C'est dans cette atmosphère que les humains lancent une exploration dans le Soleil, celle-ci est très controversée, ça coûte et ça ne sert à rien car les Galactiques ont certainement toutes les connaissances sur le sujet, et pourtant …





Tout au long du livre nous allons suivre Jacob, un personnage qui restera un peu mystérieux, les informations à son sujet ne seront délivrées qu'au compte goutte avec parcimonie au fil du récit, l'auteur nous laisse le soin de faire travailler notre imagination et de remplir les blancs. De fait aucun personnage n'est vraiment travaillé ce qui donne un côté un peu décousu à tout le livre. De longs passage dans le style "Hard-Science" alourdissent le récit, même s'ils sont sensés avoir un côté poétique tout en enrichissant nos connaissances sur le Soleil que nous allons explorer avec des vaisseaux spatiaux mélangeant les techniques terriennes et aliens. Il semble que certains voudraient ridiculiser ou saboter l'exploration et nous allons suivre humains et aliens jusqu'à un développement à la Hercule Poirot que j'ai trouvé un peu facile et fumeux, ça manque vraiment de subtilité et c'est trop soudain, d'autant que des pistes évidentes sont laissées de côté par les personnages.





Un roman de Hard-Science alourdi par quelques longueurs et enrichi par une enquête et des intrigues politiques, les personnages attisent la curiosité, même s'il sont peu étoffés et l'intrigue a un côté un peu négligé, cependant les bases du cycle de l'Élévation sont jetées en nous obligeant à la réflexion de manière assez habile. De la S.F un peu lourde mais un livre qui reste intéressant …
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Élévation, tome 1 : Jusqu'au coeur du Soleil

Un premier tome inégal, soit, avec son lot d'explications scientifiques venant un peu casser le rythme et un vocabulaire pas toujours adapté, mais qui reste surprenant avec un univers immense, de la politique, des bastons et du sense of wonder par paquets de douze ! La civilisation extraterrestre dans laquelle les humains essayent ici de s'immiscer a encore des beaux jours devant elle, avec un auteur terriblement doué pour imaginer un exotisme hors-norme et un univers démesuré. Vivement la suite !
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Existence

Que dire de ce roman ? Déjà, c'est un sacré pavé qui m'a occupé presque tout le mois d'août (du 11 au 02 septembre, ce qui est énorme pour moi). C'est un grand format de 740 pages où je dirai 400 à 500p auraient largement suffi. J'ai retrouvé une partie des défauts évoqués dans le premier tome d'Elévation, à savoir une multitude d'idées qui se succèdent sans réel lien. Ce roman aurait pu être découpé en plusieurs tomes, cela aurait sans doute mieux valu d'ailleurs, cela aurait atténué cette impression que l'auteur voulait nous en mettre pleins les yeux avec 36 idées à la fois.



Nous suivons une dizaine de personnages et nous avons aussi à chaque fin de chapitre un extrait de livres, d'interviews ou de journal. Le pire c'est que ce livre est très intéressant ! Je n'ai pas bâclé une seule page de ce pavé (enfin si, quelques extraits répétitifs sur la fin, allez, disons 10p sur 740 !). Je voulais connaître le fin mot de l'histoire, je voulais savoir ce qu'était réellement cet artefact trouvé aux abords de la Terre par l'astronaute Gérald Livingstone.



Je ressors donc avec une étrange impression d'avoir lu plusieurs livres passionnants en un mais qui était bien trop long avec un final frustrant où je ne n'ai pas toutes les réponses. Le fameux "tout ça pour ça". Honnêtement j'en attendais plus et j'attendais même un lien avec son cycle Elévation plus important que cela. J'ai même cru un moment que c'était une préquelle mais il semblerait que non. Du coup, il a fait un clin d'oeil avec ses dauphins... qui a dû durer une centaine de pages pour rien.



Vous vous retrouvez donc avec des idées en vrac, très intéressantes mais pas exploitées jusqu'au bout : l'élévation du niveau de la mer, les cyborgs, les robots, les extraterrestres, la vie éternelle, les riches qui contrôlent le monde, la réalité virtuelle qui prend le pas sur la vraie vie, la conscience collective sur l'internet etc. Bref, que des choses super à aborder mais qui auraient mérité presque un livre chacune pour être traitées à fond.



Le principal thème reste le contact extraterrestre. Là aussi l'auteur prend une drôle de direction, aux antipodes de ce qu'on imagine dans les nombreux films et autres livres. C'était original, atypique et bien vu mais un peu trop long et emmêlé dans d'autres idées qui rendent le tout flou et difficile à comprendre. L'intérêt final m'a complètement échappé.



C'est assez compliqué pour moi de résumer mon avis tant il y a d'aspects développés. Je suis à la fois frustrée et contente de ma lecture. Une chose est sûre : ce pavé est vraiment intéressant !
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Existence

Cet ouvrage nous livre une fresque futuriste monumentale, semblable à une sorte "manuel d'Histoire du futur" tant c'est riche en détails, et réaliste. On est totalement émerveillés par cette capacité qu'a l'auteur de nous plonger dans ce futur (2050 et...au-delà) comme si on y était.



Émerveillés, certes, mais également soumis à une vraie expérience de pensée... David Brin a développé une vraie réflexion philosophique à travers cet ouvrage, presque pamphlétaire. le futur qu'il nous décrit peut faire peur : surveillance généralisée car tous les êtres humains sont augmentés et connectés ; transhumanisme ultra développé ; la planète est écologiquement dévastée ; le monde est socialement divisé entre castes (guildes). Mais Brin veut nous montrer que même dans les pires heures de l'Humanité, la sagesse est toujours là. Il me semble que cet ouvrage véhicule une forme d'optimisme, car il développe une réflexion sur la notion de choix, en insistant sur le fait que tout ce qui peut faire dériver l'Humanité peut aussi la conduire vers le haut ; tout dépend comme on utilise nos découvertes. A ce sujet, il écrit : "La bonne nouvelle ? Nous ne sommes pas programmés pour nous autodétruire. Nous ne sommes pas prédestinés à délcencher un jour ou l'autre la guerre ultime. Nous avons le choix. La mauvaise nouvelle ? C'est la même. Nous avons le choix."



Il aborde aussi la question du contact extraterrestre, comme il est annoncé sur la quatrième de couverture. En fait, Brin va chercher à ce sujet à apporter une réponse assez novatrice au fameux paradoxe de Fermi. Il pose aussi la question de la fameuse "Singularité" chère aux transhumanistes.



C'est un ouvrage complexe, riche, brillant, difficile à décrire tant c'est "biblique" dans la forme comme oeuvre... bon, avec ce défaut d'être parfois un peu longuet. Mais j'ai été quoi qu'il en soit totalement fasciné par cette fresque monumentale du futur de l'Humanité. Je pense que ce livre va devenir une référence de la SF dans les années à venir.
Lien : http://www.radiolaser.fr/Chr..
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Élévation, tome 2 : Marée stellaire

Marée Stellaire est l'un de ces rares romans que je prends plaisir à relire régulièrement. Il s'agit d'une SF rythmée qui n'oublie pas de fouiller ses personnages. Marée Stellaire est enlevé, drôle, tendu, plein de suspense. Pour tout dire il mériterait une adaptation au cinéma.

Je n'ai pas retrouvé le même souffle épique dans les autres romans de David Brin, y compris dans ceux du même cycle "Élévation". J'ai longtemps attendu une suite directe à ce roman (ainsi qu'une préquelle, tant qu'à faire), parce qu'il se termine un peu en queue de poisson (si vous me passez 'expression, s'agissant d'un roman dont les dauphins sont les héros principaux).

David, si tu nous lis, merci d'écrire d'avant et celui d'après, histoire que JJ Abrams nous réalise une petite trilogie, d'avance merci :) !
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