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Citations de Delphine Bertholon (349)


Delphine Bertholon
Les âmes sœurs, songeais-je, n'émergent pas toujours dans les histoires d'amour.
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On dit que les souvenirs s'estompent, que les visages se floutent, on suppose la mémoire soluble dans le temps. Mais concernant Maman, l'image reste précise comme marquée au fer rouge - la Beauté aux pieds nus, assise dans son fauteuil, un llivre sur les genoux.
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Je voudrais savoir comment tu vas, toi, l’enfant qui n’avait pas de prénom. Savoir comment tu t’appelles, où tu vis, être sûre que tu n’étais pas en terrasse, au concert, que tu n’étais pas dans un avion, un métro, un hôtel ou une salle de musée, le corps criblé de balles, de boulons, amputé, abîmé, arrêté en plein vol, pour rien, pour la connerie des uns, pour la lâcheté des autres – tous autant que nous sommes.
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De manière générale, je suis quelqu'un qui attend. J'attends que le jour se lève, que la nuit tombe, que la terre s'ouvre en deux. J'attends qu'on me téléphone et quelquefois, je ne réponds même pas. J'attends le serveur du bistrot d'à côté, puis j'attends mon verre, puis mon second verre. J'attends les miracles, les langues exotiques, les licornes zébrées. Le nez levé au ciel quand la nuit s'évapore, j'attends l'étoile filante ou une manifestation extraterrestre. Je m'attends moi-même, régulièrement, quand ma pensée se perd et que je me retrouve debout au milieu de la cuisine, où je m'étais pourtant rendue pour une raison précise mais que j'ai oubliée en passant devant la fenêtre.
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Je croyais l'avoir oubliée, mais les parfums réactivent la mémoire mieux que n'importe quoi d'autre et, à peine monté dans le véhicule, ma jeunesse tout entière me sauta à la gorge.
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Les souvenirs sont des fragments qui apparaissent tantôt ici et tantôt là, au passé, au présent, n'importe comment. Des images, des sensations, des bribes, des flashs.
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Christophe, chose rare, se mit à rire. Lorsqu'il riait, c'était une tragédie : on voyait brusquement ce qu'il aurait pu être, ce monde éclatant auquel il appartenait - aurait dû appartenir.
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les chagrins d'amour : ces peines si étranges, qui veulent vous faire mourir mais ne vous tuent jamais.
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Réclamer de l'amour a une âme si cassée, c'était comme faire l’aumône auprès d'un sans-abri. (p. 84)
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J'avais envie de pleurer, ça ruisselait à l'intérieur de moi, en silence, comme une averse sur une vitrine. (p.18)
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La petite lovée sur les genoux, la grande se balançait, installée dans le rocking-chair au milieu de la cuisine. Leur mère, pieds nus en robe azur, rangeait les cubes de bois dans la boite des cubes de bois. Le soleil de mai, par la vitre trop juste, détaillait ses rayons au compte-gouttes.
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Les caves sont inondées, c'est une catastrophe.
Elle ne sait pas quoi faire, elle scrute l'eau stagnante, entend piaffer de l'autre côté des murs, des cris, des rires, des éclats de voix.
Elle enlève ses ballerines et descend lentement au fond du labyrinthe
L'eau grimpe à mi-mollets. Sous ses pieds nus, le sol instable mollit. Elle ferme les yeux pour chasser l'inquiétude.
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Lise détestait son travail; pour autant, elle ne cherchait pas à en changer. Au fond, elle n'aimait pas grand-chose. C'était d'ailleurs ce que tu lui reprochais, de ne s'intéresser à rien. Tu étais passionnée, Cora. Pour toi, vivre dans pareille platitude, pareille inertie, avec une telle absence de curiosité et d'enthousiasme, confinait forcément à une forme de bêtise. Navrant.
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Notre fils (...), plus que quiconque, (...) est sensible à ces interstices, ces rideaux de réel qui s'ouvrent, se ferment, dans notre dos le plus souvent car nous ne regardons pas, n'écoutons pas, trop occupés à la gestion concrète d'un quotidien palpable.
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Mon sang est magma, mon souffle soufre, mon ventre cratère. La poudrière explose, je suis en éruption.
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Madison Etchart a disparu un 14 juin au retour de l’école. Cette enfant, très bon élève, rentrait toujours rapidement à la maison, surtout depuis l’arrivée de Larry, le chat lynx. Que lui est-il arrivé ? Malgré les efforts déployés par la police, Madison reste introuvable. Les semaines, les mois, les années passent. La maman de Madison reste persuadée que sa fille est vivante. Si elle était morte, elle le sentirait, là, dedans son ventre. En cachette de son mari, elle écrit des lettres à sa fille, des lettres dans lesquelles elle crie son désespoir, des lettres dans lesquelles elle décrit ses espoirs, des lettres dans lesquelles elle raconte son semblant de vie sans elle.
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Quelquefois, il suffit de regarder les choses en face pour qu'elles commencent à exister.
Quelquefois, ce qui semble impossible est à portée de main.
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Lettie,
Il fallait que la colère descende. Elle est toujours là, mais j’avais besoin de te raconter ce qui m’arrive. Après ce dimanche, j’ai essayé de te téléphoner toute la semaine, mais tu n’étais jamais là, ou tu faisais semblant, ce qui est probable (et parfaitement dégueulasse). Si j’avais pu te parler, tout serait différent…
Tu avais promis. Je croyais que tu étais mon amie, que ta parole valait quelque chose. Mais rien ne vaut, jamais, je m’en rends compte. IL n’y a que dans les romans que les amitiés sont vraies.
Tu me dégoûtes, Lettie
Comment as-tu pu répéter ÇA ?
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Je n'ai jamais aimé les vieilles pierres et les chemins forestiers, je suis un type élevé à la pollution, au bitume, au skate et aux platanes.
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Cet enfant serait un saint, ou un démon.
Après tout, j’étais bien née d’une sorcière.
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