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Citations de Delphine de Vigan (4419)


C'est ça qui change tout, tu sais, Marie. C'est d'avoir peur pour quelqu'un d'autre, quelqu'un d'autre que soi. C'est une grande chance que tu as.
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J'ai pensé aux effets secondaires de la vie, ceux qui ne sont indiqués dans aucune notice, aucun mode d'emploi. J'ai pensé que la violence était là aussi, j'ai pensé que la violence était partout.
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C'est l'histoire d'une femme qui traîne dans les bars à la recherche d'un homme qu'elle a perdu trop tôt. Ce n'est pas tout à fait lui qu'elle cherche, plutôt le souvenir de lui, le souvenir d'avant lui.
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Il a choisi la couleur des murs, de la moquette, et celle de ses vêtements.
Il a choisi la marque du café, celle de la chaîne hi-fi et du lave-vaisselle.
Il a choisi la vie qu'il mène.
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Elle s'appelle Michka. C'est une vieille dame aux allures de jeune fille. Ou une jeune fille devenue vieille par inadvertance, victime d'un vilain sort.
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... l'entreprise est un lieu qui broie. Un lieu totalitaire, un lieu de prédation, un lieu de mystification et d'abus de pouvoir, un lieu de trahison et de médiocrité.
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Vieillir, c’est apprendre à perdre.
Encaisser, chaque semaine ou presque, un nouveau déficit, une nouvelle altération, un nouveau dommage. Voilà ce que je vois.
Et plus rien ne figure dans la colonne des profits.
Un jour, ne plus pouvoir courir, marcher, se pencher, se baisser, soulever, tendre, plier, se tourner, de ce côté, puis de l’autre, ni en avant, ni en arrière, plus le matin, plus le soir, plus du tout. S’accommoder sans cesse.
Perdre la mémoire, perdre ses repères, perdre ses mots. Perdre l’équilibre, la vue, la notion du temps, perdre le sommeil, perdre l’ouïe, perdre la boule.
Perdre ce qui vous a été donné, ce que vous avez gagné, ce que vous avez mérité, ce pour quoi vous vous êtes battu, ce que vous pensiez tenir à jamais.
Se réajuster.
Se réorganiser.
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C’est étrange, d’ailleurs, cette sensation d’apaisement lorsque enfin émerge ce que l’on refusait de voir mais que l’on savait là, enseveli pas très loin, cette sensation de soulagement quand se confirme le pire . (p. 96)
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Bien plus que la mienne, l’écriture de Lucile (son désordre, ses impasses) donne à voir la complexité de sa personne, son ambivalence, la jouissance secrète qu’elle a éprouvée tout au long de sa vie à frôler les lignes, à entamer son corps et sa beauté.
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Les mots ont disparu, et aucune image ne permet de les contourner.
Sa voix […] se désagrège.
Le fil de l'échange se rompt.
C'est le silence qui l'emporte. Et plus rien ne la retient.
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J’étais pour ma part convaincue d’une chose : par définition l’amour emporte, accapare, renverse et rien d’autre ne vaut la peine.
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On est capable d'ériger des gratte-ciel de six cents mètres de haut, de construire des hôtels sous-marins et des îles artificielles en forme de palmiers, on est capable d'inventer des matériaux de construction "intelligents" qui absorbent les polluants atmosphériques organiques et inorganique, on est capable de créer des aspirateurs autonomes et des lampes qui s'allument toutes seules quand on rentre chez soi. On est capable de laisser les gens vivre au bord du périphérique.
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Ce n'est pas tout à fait lui qu'elle cherche, plutôt le souvenir de lui, le souvenir d'avant lui.
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Lorsque j’écris sa renaissance, c’est mon rêve d’enfant qui ressurgit, ma Mère Courage érigée en héroïne : « Lucile laissa derrière elle ses heures parmi les ombres. Lucile, qui n’avait jamais pu monter à la corde, se hissa hors des profondeurs, sans que l’on sût véritablement comment, en vertu de quel élan, de quelle énergie, de quel ultime instinct de survie. » À la relecture, je ne peux ignorer la mère idéale qui plane malgré moi sur ses lignes. Non contente de s’imposer sans que je la convoque, la mère idéale s’écrit dans un lyrisme de pacotille."
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Quiconque vit ou a vécu en couple sait que l'Autre est une énigme. (...) Oui, oui, oui, une part de l'Autre nous échappe, résolument, car l'Autre est un être mystérieux qui abrite ses propres secrets, et une âme ténébreuse et fragile, l'Autre recèle par-devers lui sa part d'enfance, ses blessures secrètes, tente de réprimer ses troubles émotions et ses obscurs sentiments, l'Autre doit comme tout un chacun apprendre à devenir soi, et s'adonner à je ne sais quelle optimisation de sa personne, l'Autre -cet- inconnu cultive donc son petit jardin secret.

Page 108, J.-C. LATTES, 2018
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A partir de quand il est trop tard ? Depuis quand il est trop tard ? (...) Est-ce qu'on peut sortir de là ? Comment peut-on se retrouver à 18 ans dehors, sans rien, sans personne ? Sommes-nous de si petites choses, si infiniment petites, que le monde continue de tourner infiniment grand, et se fout pas mal de savoir où nous dormons ? (...) rien de tout cela n'est compréhensible, même avec le plus gros Q.I.du monde, je suis là, le cœur en miettes, sans voix, en face d'elle, je n'ai pas de réponse, je suis là, paralysée, alors qu'il suffirait de la prendre par la main et de lui dire viens chez moi.
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Maintenant je sais une bonne fois pour toutes qu'on ne chasse pas les images, et encore moins les brèches invisibles qui se creusent au fond des ventres, on ne chasse pas les résonances ni les souvenirs qui se réveillent quand la nuit tombe ou au petit matin, on ne chasse pas l'écho des cris et encore moins celui du silence.
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Noël est un mensonge qui réunit les familles autour d'un arbre mort recouvert de lumières, un mensonge tissé de conversations insipides, enfoui sous des kilos de crème au beurre, un mensonge auquel personne ne croit.
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Même si cela a eu lieu, même si quelque chose s'est passé qui ressemble à cela, même si les faits sont avérés, c'est toujours une histoire qu'on se raconte. On se la raconte. Et au fond, l'important, c'est peut-être ça. Ces petites choses qui ne collent pas à la réalité, qui la transforment. Ces endroits où le papier calque se détache, sur les bords, dans les coins. Parce qu'on a beau faire, ça gondole, ça frise, ça frouille. Et c'est peut-être pour ça que le livre vous a touchée. Nous sommes tous des voyeurs, je vous l'accorde, mais au fond, ce qui nous intéresse, nous fascine, ce n'est peut-être pas tant la réalité que la manière dont elle est transformée par ceux qui essayent de nous la montrer ou nous la raconter. C'est le filtre posé sur l'objectif. En tout cas, que le roman soit certifié par le réel ne le rend pas meilleur. Voilà ce que je crois.
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Dans une colère aveugle, je rêvais de les piétiner et de les transpercer de coups de poing, je les haïssais tous, car alors me venait l’idée qu’ils étaient coupables de ce qu’elle était devenue, et qu’ils en riaient à gorge déployée.
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