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Citations de Delphine de Vigan (4408)


Elle rêve parfois d’un homme à qui elle demanderait : est-ce que tu peux m’aimer ? Avec toute sa vie fatiguée derrière elle, sa force et sa fragilité. Un homme qui connaîtrait le vertige, la peur et la joie. Qui n’aurait pas peur des larmes derrière son sourire, ni de son rire dans les larmes. Un homme qui saurait. Mais les gens désespérés ne se rencontrent pas. Ou peut-être au cinéma. Dans la vraie vie, ils se croisent, s'effleurent, se percutent. Et souvent se repoussent, comme les pôles identiques de deux aimants. Il y a longtemps qu'elle le sait.
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Il pourrait lui expliquer qu'on l'aimera pour ce qu'elle est, et non pas parce qu'elle inspire la peur ou la compassion.
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Même dans les drames les plus terribles, les apparences ont leur mot à dire.
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Elle quitta le jeu le lendemain, raccompagnée par un assistant candidat. La production l’avait autorisée à garder la jupe et le dos-nu et lui avait remis, non sans emphase, une palette de maquillage offerte par la marque de cosmétiques qui sponsorisait l’émission.
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Plus tard dans le confessionnal, alors que chaque garçon devait annoncer, face à la caméra, quelle jeune femme il souhaitait retrouver en tête à tête, Mélanie ne fut choisie par aucun.
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Ses parents, un couple d’enseignants très engagés dans la vie locale et l’action publique, appartenaient depuis sa création au collectif Souriez, vous êtes filmés (une association rassemblant des personnes désireuses de ne pas sombrer dans une société de technologie répressive, très active dans le combat contre toute forme de vidéosurveillance), lequel collectif avait appelé les téléspectateurs à boycotter l’émission, et, quelques semaines plus tôt, à vider leurs poubelles devant le siège social de la chaîne M6. Il y eut ce jour-là des jets d’œufs, de yaourts, de tomates et beaucoup d’ordures. Bien entendu, les parents de Clara avaient participé à cette action et, par la suite, s’étaient joints à une autre opération d’envergure pilotée par Zaléa TV (une chaîne alternative qui mena au début des années 2000 une expérience inédite de télévision libre). Pas moins de deux cent cinquante militants étaient parvenus à s’approcher du Loft afin de libérer les participants. Ils avaient même triomphé d’un premier mur de protection. Philippe, le père de Clara, était apparu dans un court sujet diffusé au journal de France 2.
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À quelques centaines de kilomètres de là, à Bagneux, en banlieue parisienne, Clara Roussel regardait seule et en cachette la finale du Loft. Elle était alors en classe de seconde. Des facilités certaines et le niveau très moyen de son lycée lui permettaient d’obtenir des notes satisfaisantes malgré une absence totale de travail à la maison. Elle s’intéressait surtout aux garçons, avec une prédilection pour les blonds aux cheveux courts : un créneau sur lequel la concurrence lui semblait moins forte, la tendance étant indéniablement au brun ténébreux. Sa manière de s’exprimer – on la taquinait volontiers sur le choix de son vocabulaire et son goût pour les phrases alambiquées –, assez peu répandue à son âge, se révélait un atout en matière de séduction.
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page 197

Il sent ses muscles se relacher un par un, jambes, bras , doigts de pieds, même son coeur semble ralentirj et ralentir encore. Tout est fluide.
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Je sais que les enfants protègent leurs parents et quel pacte de silence les conduit parfois jusqu'à la mort.
Aujourd'hui je sais quelque chose que d'autres ignorent. Et je ne dois pas fermer les yeux.
Parfois je me dis que devenir adulte ne sert à rien d'autre qu'à ça : réparer les pertes et les dommages du commencement. Et tenir les promesses de l'enfant que nous avons été.
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Et puis le froid est entré en elle, inimaginable. Ce froid qui lui disait qu’elle était arrivée au bout et qu’il fallait choisir entre vivre ou mourir.
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Ma mère était bleue, d'un bleu pâle mêlé de cendres, les mains étrangement plus foncées que le visage, lors que je l'ai trouvée chez elle, ce matin de janvier.
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"Vieillir, c'est apprendre à perdre.
Encaisser, chaque semaine ou presque, un nouveau déficit, une nouvelle altération, un nouveau dommage. Voilà ce que je vois."
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Elle m'a plu tout de suite.
Je l'ai reconnue, oui, c'est le mot.
J'ai pensé : je prends tout.
Le sourire, la tristesse, les yeux cernés.
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Vieillir, c'est apprendre à perdre.
Encaisser, chaque semaine ou presque, un nouveau déficit, une nouvelle altération, un nouveau dommage.
Voilà ce que je vois.
Et plus rien ne figure dans la colonne des profits.
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Je suis orthophoniste. Je travaille avec les mots et avec le silence. Les non-dits. Je travaille avec la honte, le secret, les regrets. Je travaille avec l’absence, les souvenirs disparus, et ceux qui ressurgissent, au détour d’un prénom, d’une image, d’un mot. Je travaille avec les douleurs d’hier et celles d’aujourd’hui. Les confidences.
Et la peur de mourir.
Cela fait partie de mon métier.
Mais ce qui continue de m’étonner, ce qui me sidère même, ce qui encore aujourd’hui, après plus de dix ans de pratique, me coupe parfois littéralement le souffle, c’est la pérennité des douleurs d’enfance. Une empreinte ardente, incandescente, malgré les années. Qui ne s’efface pas.
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Bruno était un homme moderne. Un homme bon. Et pragmatique. Il n'avait pas besoin de diriger ni d'être le chef pour affirmer sa virilité. Il était de ces hommes sur lesquels une femme pouvait s'appuyer.
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Noël est un mensonge qui réunit les familles autour d’un arbre mort recouvert de lumières, un mensonge tissé de conversations insipides, enfoui sous des kilos de crème au beurre, un mensonge auquel personne ne croit.
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Vous n'avez pas besoin de mourir pour renaître.
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Ils croyaient que Big Brother s'incarnerait en une puissance extérieure, totalitaire, autoritaire, contre laquelle il faudrait s'insurger. Mais Big Brother n'avait pas eu besoin de s'imposer.Big Brother avait été accueilli les bras ouverts et le coeur affamé de likes, et chacun avait accepté d'être son propre bourreau. Les frontières de l'intime s'étaient déplacées. Les réseaux censuraient les images de seins ou de fesses. Mais en échange d'un clic, d'un coeur, d'un pouce levé, on montrait ses enfants, sa famille, on racontait sa vie. Chacun était devenu l'administrateur de sa propre exhibition, et celle-ci était devenue un élément indispensable à la réalisation de soi.
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A vivre à côté de l'autre, on gagne en connaissance, en profondeur, mais on perd la magie... [...]
Sans doute peut-on se contenter de ça, de cette vie sans peur, sans rien qui brûle, à l'intérieur de soi.
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