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Critiques de Denis Faïck (31)
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La belle histoire d'une jeune femme qui ava..

Outre le fait que l'auteur a été publié auparavant chez Librinova comme moi, c'est le titre qui m'a incontestablement attirée, ainsi que sa façon de constituer entièrement la couverture du livre, une vraie réussite graphique et visuelle. J'ai eu bien évidemment envie de découvrir cette héroïne et la raison de sa position si tragique.

Incontestablement, l'auteur a un style : assez direct, entrecoupé de passages très poétiques, rythmé par une ponctuation parfois fantaisiste (mais toujours justifiée), qui fait qu'on accroche assez vite au récit et que l'on poursuit la lecture sans effort.

L'histoire tourne essentiellement autour de la relation de la narratrice à sa mère, ou plutôt de son absence de relation, qui génère des morceaux poignants, et explique le cheminement de sa vie au milieu de personnages souvent cruels, et parfois pleins de générosité, ainsi que sa situation finale avec ce fameux canon de fusil dans sa bouche, où elle voit donc défiler sa vie et ses multiples rebondissements. Ce qui entraine la construction du récit, faisant alterner les épisodes et les rencontres de sa vie avec les moments présents, et ce va-et-vient permanent entre passé et présent.

J'ai adhéré à tout cela et j'ai aimé. Pourtant, je n'ai jamais pu complètement entrer dans la peau de l'héroïne... J'ai essayé de comprendre pourquoi, et il me semble que c'est une question de langage : j'ai eu du mal en effet à associer certaines formulations au vécu d'une petite fille, puis d'une jeune fille, comme si le genre de l'auteur perçait au travers de son texte et m'empêchait ainsi de m'identifier à Josiane. Mais c'est une remarque presque anecdotique au regard de l'ensemble du roman, qui est original et bien mené, une façon d'aborder la résilience de manière étonnante et hors des sentiers battus.
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La belle histoire d'une jeune femme qui ava..

La couverture de ce roman ressemble à une affiche de cirque, rouge comme le sang, rouge de ces lèvres d'une mère aux lèvres maquillées d'un rouge violent.

C'est avec une sensation pleine que je referme ce roman qui ne m'a pas laissé indifférente et m'a beaucoup plu.



L'histoire, c'est celle de Josiane (« nom de la truie du voisin qu'on a fait rôtir »), une gamine puis une femme laide, grosse aux yeux tellement proches qu'ils se regardent pour approuver cette laideur.

Le canon d'un fusil dans la bouche, elle laisse sa vie s'ouvrir avant de clore les dernières secondes. Et quelle vie !

Avec une force rarement ressentie proche d'un Céline bouche ouverte sur la condition humaine, la vie de Josiane est bouleversante. Arrivée au monde par accident, elle se confronte dés les premières secondes à une mère aussi belle extérieurement que glaciale intérieurement. Actrice qu'elle ne sera jamais, elle se complaît dans les films en noir et blanc où Josiane cueillera une tendresse fortuite née de l'émoi de sa mère devant l'ecran.



On suit par brefs chapitres avec des titres dignes d'un grand film ou d'une semi comédie tragique, la vie découpée de Josiane.

Destin marqué par le rejet de ses géniteurs, de ses camarades de classe, elle rencontrera néanmoins l'un et l'autre rayons de soleil tels ce Germain ornithologue offrant à Josiane un peu de répit et une vision différente d'elle même.



Denis Faick amène des passages très durs et très forts tant dans la forme que dans le fond. J'ai trouvé l'écriture magnifique et aboutie. Ça coule, ça empoigne, ça glisse, ça écorche, ça nous ouvre les bras pour la serrer cette Josiane.



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Au rendez-vous des âmes libres

Un roman que j'ai lu lentement, poignant et vibrant.

Alors qu'Eugène a déjà atteint un certain âge, il reçoit régulièrement la visite d'une jeune infirmière. A chaque fois, elle le questionne sur sa vie passée, plus précisément sur sa vie de résistant, mais Eugène remet toujours à plus tard ce plongeon dans les souvenirs d'une époque noire. Et puis un jour, la jeune infirmière arrive, les yeux rouges. Eugène sent le chagrin de la jeune femme et se dit que pour lui faire oublier sa peine, c'est peut-être le moment de lui confier ses souvenirs, de lui parler d'Armand, Romain, Raoul, du capitaine Guérand, et surtout d'Éva.

La prose de Denis Faïck dans ce récit est brute : très proche du langage orale, peu de ponctuation, le lecteur se sent lui aussi dans la pièce avec l'infirmière à écouter les souvenirs d'Eugène, teintés de dureté, de tristesse, de courage et de joie, de cette bande de jeunes qui a chaque jour risqué sa vie pour tenir tête à l'ennemi et vivre libre. Dans ses histoires, notre narrateur ne manque pas aussi de souligner l'absurdité parfois de cette guerre, avec ces hommes finalement pas si différents les uns des autres, luttant pour leur (sur)vie.

Un récit que j'ai pris le temps de lire donc, de reposer après avoir "écouté" certains souvenirs d'Eugène, mais définitivement un très beau roman qui m'a beaucoup touchée et émue.
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La belle histoire d'une jeune femme qui ava..

Je viens de terminer ce livre et je ne sais pas quoi dire.

Le titre et la couverture avaient piqué ma curiosité et même si je ne m'attendais pas à quelque chose de très joyeux je ne pensais pas à cela.

On suit l'histoire de Josiane qui veut mourir et toute sa vie défile devant ses yeux. On se prend en pleine figure son mal-être, la cruauté des gens, de ses géniteurs avec des mots crus et durs employés par l'auteur.

Le fait de vouloir en finir dans les toilettes publics de la gare du Nord nous montre le peu d'estime que Josiane a pour elle.

Elle fait quand même de jolies rencontres mais c'est toujours les autres qui passent avant elle. Elle est spectatrice de sa vie car elle se trouve indigne d’intérêt.

D’où vraiment l'importance des parents dans le développement de l'enfant car, même si elle n'était pas désirée elle n'aurait jamais dû être mise de côté.

Alors je ne sais pas si c'est la façon d'écrire ou l'histoire ou les 2 mais ça m'a perturbé.

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Ne cherche pas et tu trouveras

Ça m'a rappelé Le pouvoir du moment présent mais dans une version plus simpliste qui n'était pas mal. L'auteur nous parle de l'ego, de la pensée mais au final, pas beaucoup du Zen, du Tao et du yoga. Je m'attendais à en apprendre plus sur ces trois philosophies mais on y parle surtout de leur vision commune.

C'est un livre que je pourrais conseiller à quelqu'un qui n'a jamais lu ce type d'ouvrage puisque c'est simple et facile à comprendre. Comme j'en ai lu beaucoup, pour moi, ça n'a pas été un livre très pertinent. Les sujets abordés sont les mêmes que dans les autres livres similaires.
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La belle histoire d'une jeune femme qui ava..

Josiane est sur le point de se tuer. Josiane a le canon d'un fusil dans la bouche. Josiane est en train d'attendre sa mort dans les toilettes d'un gare. Mais voilà, elle est sans arrêt interrompue par des gens pressés, des gens venus vidés leur vessie. Et puis, il y a sa vie qui défile - entre une mère égocentrique, un père plus qu'absent et une profonde solitude et Monsieur Bonnemaison, Clara,...



Premier roman de Denis Faïck, La belle histoire d'une jeune femme qui avait le canon d'un fusil dans la bouche (sacré titre!) nous parle d'enfance malheureuse, d'estime de soi, de dépression... mais aussi de rencontres, d'amitié et d'espoir.

Lu d'une seule traite, j'ai été embarqué par l'histoire de Josiane qui ne sait pas quoi attendre de la vie, qui déteste ses parents mais qui aime malgré tout les gens.

Le style de l'auteur est, je l'avoue, assez déroutant : sa plume est assez brouillonne et ses phrases un peu trop longues à mon goût. Mais c'est un roman qu'il faut lire, qui est intéressant.



Merci à Babelio et aux éditions Fleuve Noir pour cette réception que j'attendais avec impatience et qui m'a beaucoup plu.
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La belle histoire d'une jeune femme qui ava..

Tout d’abord, merci à Babelio et aux éditions Fleuve pour l’envoi de ce livre. On suit Josiane, une jeune femme qui nous plonge dès le début dans son enfer puisqu’elle est assise dans les toilettes d’une gare, le canon d’un fusil dans la bouche. Pourquoi est-elle là ? Comment en est-elle arrivée à vouloir en finir avec la vie ? C’est ce que l’on va découvrir tout au long du récit. Tout dans cet ouvrage est tranchant, tranché, cru et violent de vérité, tant au niveau des mots utilisés que dans les évènements de la vie de cette jeune femme et dans la mise en page du livre. On comprend dès les premières pages les raisons de son mal-être… et c’est dur. Dur à lire, dur à vivre, parce que oui, on vit avec elle et pour ma part, de nombreux passages m’ont mise mal à l’aise et je me suis forcée à les terminer malgré tout pour respecter la volonté de l’auteur. Une lecture qui laisse des traces...
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La belle histoire d'une jeune femme qui ava..

J’ai un sentiment mitigé après lecture, bon nombre de pages m’ayant un peu déprimée. Vous me direz, quand on lit le résumé et même le titre, on ne s’attend pas à un roman joyeux. Effectivement. Mais la narration m’a un peu dérangée également. C’est vif, c’est ponctué étrangement, c’est une histoire racontée dans l’urgence, au fur et à mesure que les souvenirs fusent. Alors parfois c’est déconcertant et fatiguant. Mais je ne dirai pas que je n’ai pas aimé du tout. C’est une histoire sombre dont l’espoir surgit à plusieurs reprises au fil des pages (le titre en vert est par conséquent une bonne idée).



On avance dans les chapitres et on se demande si le doigt de cette jeune femme qui a un canon de fusil dans la bouche va finir par appuyer sur la gâchette ou non. On espère que non évidemment, on se dit que les quelques jolis moments du passé qui lui reviennent en mémoire vont la faire retirer ce métal de sa bouche une bonne fois pour toute. Mais rien n’est moins sûr, parce que les souvenirs noirs ont la part belle. En effet, Josiane est née dans une famille qui ne la bercera pas dans le bonheur. La main de sa mère ne fera que se défiler. Cette mère qui voulait être actrice et qui par conséquent est mal dans sa vie, en manque de ce rêve qu’elle n’a jamais pu atteindre. Et puis ce père absent. Et puis les couilles des amants à la vue de la petite fille qu’était Josiane. Et l’achat de son silence. Mais aussi plus tard ses rencontres plus ou moins bonnes et ses jobs souvent dégradants. Et ce physique dont elle ne fait pas l’éloge.



« Je suis laide, presque grosse, assise sur les chiottes de la gare du Nord j’ai le canon d’un fusil dans la bouche. J’ai trente ans, le doigt sur la détente, le regard sur un poil par terre. »



Pas vraiment une vie de rêve, vous l’aurez compris, même si la rencontre avec un vieux Monsieur, Germain Bonnemaison, habitant le sous-sol de la maison familiale, se révélera être l’élément sauveteur de son enfance morose puis le fil conducteur de sa jeune vie d’adulte. Une jolie partie pleine d’attendrissement qui fait entrer quelques rayons de lumière dans le récit. Mais même les jolies histoires d’amitié de Josiane se finissent assez mal, en général.



Dans la narration, j’ai été gênée, je vous en ai déjà parlé, mais je me dois de souligner que certains paragraphes sont très beaux, presque poétiques. Des mots qui s’interposent dans le familier et qui s’imposent.



« J’ai passé deux heures tiraillée entre le film illusionniste qui me mettait en scène et une lucidité qui traînait autour de l’écran. J’ai éteint la télé, la pénombre a envahi le lieu et j’ai laissé ma vie sur la chaise, cette nuit, un mégot consumé entre les doigts, une pensée rouillée au bout d’un temps irréversible. Il y avait juste un corps dans une pièce. »



En bref, c’est une lecture en demi-teinte, et je suis telle Josiane, je suis hésitante, entre-deux. Entre cette histoire noire mais révélatrice d’une société qui va mal, quand la douleur et le mal-être s’insinuent dès l’enfance ; ce qui pour moi est un sujet intéressant bien que sombre. Et entre cette écriture en état d’urgence et cette ponctuation fugitive. Je vous laisserai faire votre propre avis, pour ce sujet très personnel qui ne peut être ressenti de la même façon par tous.
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La belle histoire d'une jeune femme qui ava..

J’avoue que j’ai très vite été attirée par ce livre qui a un titre à la Stieg Larsson, auteur de l’excellente série Millenium (« La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette »).

Par courts chapitres Josiane se souvient par bribes des instants qui ont constitués sa vie, une multitude de petits moments qui ont fait qu’elle se retrouve aujourd’hui, assise le canon d’un fusil dans la bouche sur les chiottes de la gare du Nord.



Josiane est une enfant non désirée. Sa mère et son géniteur ne se sont pas fait priés pour le lui faire comprendre. Et elle, petite fille perdue recherche sans cesse l’approbation dans les yeux de sa mère mais n’y décèle que du ressentiment qui peu à peu la détruit et la tue. Comment une femme pareille a-t’elle pu l’engendrer, elle, la petite fille au physique si ingrat? Elle se souvient douloureusement de sa main tendue, presque désespérée, qui essaie, en vain, de saisir celle de sa mère qui ne veut pas s’embarrasser de cette chose immonde qui la gène, l’incommode.



Josiane observe sa mère, si belle, presque en cachette pendant qu’elle regarde le film en noir et blanc du samedi soir en rêvant sa vie d’actrice. Une vie où elle n’aurait pas été embarrassée de son idiot de mari et de son encombrante fille. Elle revoit l’amant de sa mère qui achète son silence avec des paires de lunettes de soleil « le prix de la honte » et la vision du père idéal qui se fissure irrémédiablement et tombe en miettes sur le sol en lino de ses regrets.



C’est alors que presque par hasard, Josiane trouve une reconnaissance presque salvatrice dans les yeux de Martin, un petit garçon malade de sa classe qu’elle rencontre au CE1. Elle n’est plus seule, ils sont deux. Deux contre le monde. Et puis Martin part. Josiane se retrouve seule. Encore. Peut-être encore plus que la dernière fois parce qu’il n’est plus là. Tout est alors plus difficile, l’indifférence de sa mère comme les humiliations de ses camarades de classe. Le temps passe dans une langueur monotone, absurde, remplie d’ennui et de solitude.



Son quotidien s’éclaire brièvement grâce à Monsieur Bonnemaison, le locataire du sous-sol de la maison familiale, un ornithologue de 80 ans. Il ne se contente pas de la voir, il la regarde, devine son mal-être, ce qu’elle ne dit pas, cette solitude et la tristesse qui la rongent et qu’ils partagent.



Josiane mène alors une vie qu’elle trouve fade et insipide mais qui est entrecoupée de quelques instants de félicité comme la rencontre avec Clara, autre âme solitaire auprès de laquelle elle va se réfugier pendant ses années lycée; ou bien celle de Bill, son premier amour qui gratte la guitare et fume des joints en dilettante; ou encore celle de la belle Anna ou de l’insolite Hyppolite Punk.



Josiane se trouve passable, indigne de l’intérêt que l’on pourrait daigner lui apporter à elle. A elle qui n’a connu que le mépris et les moqueries. C’est peut-être de là que provient son intérêt pour les profils atypiques, pour ceux qui sortent de norme. Son talent à Josiane c’est peut-être de trouver de la beauté dans l’étrange, une autre beauté que celle de sa mère, cruelle, froide et indifférente.



Va-t’elle appuyer sur la détente?



Critique complète sur mon blog
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Au rendez-vous des âmes libres

Voilà un livre à l'écriture à la fois simple et élégante qui a emporté mon adhésion. Eugène, homme vieillissant, évoque sa jeunesse tumultueuse avec son infirmière. C'était la guerre et il était dans la résistance. Il dépendait du capitaine Guérand mais son chef était le mystérieux Dédale. Nous découvrons Romain qui vivait avec sa mère et sa sœur Isabelle avant de se lancer dans la bataille, Marinette qui travaille chez le préfet Albert et collecte discrètement des renseignements, Roland qui travaille comme les autres dans le réseau du capitaine Guérand et sera sauvé par une femme courageuse qui le cachera chez elle et dont il apprendra plus tard qu'elle est morte à Dachau. Nous découvrons aussi Armand et d'autres résistants, tous jeunes et tous courageux; notamment Raoul, 19 ans et son petit frère Thierry, 13 ans, qui préfèrent le suicide aux aveux sous torture. Beaucoup meurent. Survivent Armand, Romain, le capitaine Guérand et Eugène, qui aimait Eva. La guerre et la résistance laissent des traces. Ce livre nous le rappelle d'une fort belle manière. En le refermant, j'ai été admirative : si jeunes et soi oublieux d'eux-mêmes, si courageux !

Une belle lecture.

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Au rendez-vous des âmes libres

Eva pourrait être l'héroïne de ce roman souvent triste, parfois gai, mais le plus souvent poignant quand il raconte la vie d'hommes et de femmes qui ont eu le courage de résister à l'ennemi et en ont souvent payé le prix fort. Eva n'est pas seule. Il y a autour d'elle Eugène (celui qui raconte), Romain, Raoul, Armand, Marinette ... Ils ont 20 ans, ils sont joyeux, insouciants, amoureux et du jour au lendemain, ils s'engagent et deviennent malgré eux des héros tombés pour la France. Le roman se découpent en chapitres courts, qui parlent de l'un ou de l'autre, petites anecdotes ou grands drames, et c'est très émouvant.
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Au rendez-vous des âmes libres

J'ai un intérêt manifeste pour les livres traitant de la seconde guerre mondiale. Alors quand j'ai trouvé ce dernier à la bibliothèque, je n'ai bien sur pas hésité. Outre le sujet, j'ai été séduite par ce titre évocateur "Au rendez-vous des âmes libres" qui affranchit de tout, surtout de la peur. Puis j'ai aimé cette photo sur la couverture, symbole de vie, de camaraderie. Tout cela est très bien choisi.

Maintenant passons au contenu.

Eugène est un vieux monsieur qui a besoin de soins infirmiers. Un jour, il voit arriver son infirmière préférée les yeux rougis. Il devine que quelque chose ne va pas. Alors pour l'éloigner de son chagrin, il remonte dans ses souvenirs et raconte Eva, Raoul, Romain et les autres. Ces jeunes gens, dont certains le sont restés à jamais, c'est une partie de notre histoire. Ce sont ceux qui ont résisté, avec les moyens qu'ils avaient, à l'invasion allemand, au despotisme.

Au moyen de courts chapitres où les souvenirs s'égrènent parfois dans le désordre, l'auteur redonne vie à ces héros du quotidien, parfois très jeunes. Et tout à coup, le lecteur prend de nouveau conscience que la liberté dont il jouit aujourd'hui, il la doit à tous ces anonymes avant lui.

L'écriture est accessible à tout type de lecteur. Je le concède, elle manque parfois de fluidité ou pour être plus précise de virgules! Oui, cela peut sembler bizarre mais il m'a fallu parfois relire des passages pour comprendre ce que l'auteur voulait dire et je me suis alors aperçue qu'avec une ou deux virgules dans la phrase, le contenu aurait été plus limpide.

Quoi qu'il en soit, j'ai passé un agréable moment de lecture durant ce rendez-vous livresque.
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Au rendez-vous des âmes libres

La seconde guerre mondiale est une période historique qui m'intéresse particulièrement, je ne loupe jamais une occasion de découvrir un nouveau roman ou un(e) nouvel(le) auteur(e). Grâce à la masse critique Babélio, j'ai eu la chance d'être sélectionnée pour présenter ce livre, c'est donc avec plaisir que je me suis lancée au cœur des souvenirs d'Eugène.



Lors de l'intervention de son infirmière, Eugène va livrer ses souvenirs de la Résistance, lui et sa bande de copains Résistants à l'âge de 20 ans, des héros de l'ombre qui ont choisi de combattre l'ennemi à leurs risques et périls. Des souvenirs glaçants, l'auteur n'hésitent pas à décrire l’innommable, la violence, les séances de tortures, le sang, les os brisés toute la cruauté que cette monstrueuse guerre a engendrée, toutes ces vies volées, l'humanité arrachée.



De tous les romans que j'aie pu lire sur cette période ou sur la Résistance en particulier, celui-ci fait fort, la Résistance y est décrite comme jamais, les chapitres sont courts et plus nous entrons dans la mémoire d'Eugène plus la tension monte. Impossible de ne pas avoir peur pour Eugène, Eva, Romain, Raoul, Armand, Marinette et tous les autres, nous sommes sur le qui-vive du début à la fin et bien sûr chaque tragédie a un effet percutant.



Ce qui est beau et tragique à la fois, c'est cette bande d'amis qui s'unit devant l'horreur mais qui reste humaine malgré tout, la vie l'emporte sur la mort qui rôde autour d'eux parce que après tout, ils sont jeunes et ont la vie devant eux, aussi sombre soit elle.



A la fin, le titre du livre prend tout son sens... Tout simplement un bel hommage à la Résistance, une ode à la liberté, la vie, l'amitié. L'écriture de l'auteur vaut vraiment le détour, elle est belle et sans pitié, c'est une excellente découverte que je recommande à tous les lecteurs qui voudraient découvrir un style d'écriture qui sort de l'ordinaire et qui n'épargne pas !
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Au rendez-vous des âmes libres

Au rendez-vous des âmes libres

de Denis Faïck ed. Fleuve sortie le 10 octobre 2019

lu les 11 et 12 août 2019



Une jeune infirmière demande souvent à Eugène de raconter ses souvenirs de la Résistance : cette fois, elle semble avoir le temps (et elle semble avoir pleuré mais on ne saura pas pourquoi) et Eugène se lance. Romain, Raoul, Armand,le capitaine Guérand, Marinette, et bien d’autres et surtout Eva qu’il aime en secret mais n’arrivera pas à le lui dire. Ces jeunes gens s’engagent par idéal mais sans bien savoir où cela va les mener : traques, tortures, mort et tous ont la peur au ventre et se demandent s’ils tiendront sous la torture, s’ils seront capables de tuer de sang froid.

Bons et mauvais souvenirs sont égrenés, encouragés par l’infirmière, allemande de mère française à qui on n’a rien dit.

Pas de construction : un souvenir en appelle un autre, du coup pas de chronologie non plus. Un style simple et des anecdotes intéressantes même si parfois terribles.

Eugène était un garçon simple, sensible, amoureux, écoeuré par son père qu’il croit milicien. Il a des moments de doute : pas facile d’achever un garçon de son âge mais soldat allemand, pas facile même de poignarder le violeur d’Eva…

Malgré les horreurs, des bons souvenirs d’amitié qui dure puisque les survivants se retrouvent une fois par an.

Lecture intéressante
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Débrancher la machine à pensées

C'est très simple pour ceux qui pratiquent le yoga. Tout est basé sur la respiration. En se concentrant dessus, on s'oblique à ne pas penser. Il y a tous les exercices en fonction des différents maux (dos, ventre, tête, stress, angoisses...) Pas forcément facile à mettre en place en cas de gros stress mais à pratiquer quotidiennement pour mieux gérer
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La belle histoire d'une jeune femme qui ava..

Le récit d'une histoire dure, cruelle, poignante.



Josiane se retrouve dans les toilettes avec le canon d'un fusil dans la bouche. Elle se repasse sa vie.



On découvre un personnage blessé par la vie, une enfant mal-aimée, non désirée, qui recherche l'attention et l'amour de ses parents et des autres sans succès.

La lecture de ce roman fait ressortir un grand mal-être. On est touché par ce que ressent Josiane.



Ce roman narre une histoire très dure, cruelle avec parfois quelques éclaircies à travers l'amitié que peut trouver Josiane auprès de Martin, Germain et d'autres.



La plume de l'auteur est frénétique et pleine de poésie. Elle est aussi embrouillée entre le passé et le présent, il est parfois difficile de s'y retrouver.

L'écriture fait ressortir une certaine précipitation, nervosité qui rend le récit touchant mais rend la lecture un peu hachée. J'ai eu du mal avec le style de l'auteur.



Un récit où le sentiment de mal-être est quasi omniprésent, on ne peut qu'être troublé par ce qu'a vécu Josiane.

L'histoire est touchante mais le style de l'auteur frénétique m'a beaucoup gênée pour apprécier complètement ce roman.
Lien : http://viou03etsesdrolesdeli..
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La belle histoire d'une jeune femme qui ava..

Voilà un bien singulier roman que j'ai lu sur le conseil de son auteur... Ce titre à rallonge cache un récit très original.

Josiane Camboulivesse (quel patronyme !) est femme de ménage, elle est plutôt laide et presque grosse (c'est elle qui le dit). Elle s'est enfermée dans les toilettes de la Gare du Nord. Assise sur la cuvette, elle a mis le canon d'un fusil dans sa bouche et elle a bien l'intention de se suicider... Mais avant d'appuyer sur la détente, toute sa vie va lui revenir en mémoire. Enfant disgracieuse non désirée, mère mal aimante, père indifférent, son enfance et sa jeunesse sont une succession d'humiliations et de rejets. Elle idolâtre sa très belle mère. Sa génitrice, pardon. Et son géniteur est aussi infidèle que son épouse. Tout cela dans une petite ville de province qu'elle déteste. Le tableau n'est pas folichon !

Heureusement pour Josiane, il y aura son copain d'école Martin et M. Germain Bonnemaison, un ornithologue, puis l'amour d'Anna et un culturiste dont je vous laisse la surprise. Alors, on dit toujours aux disgracieux qu'ils ont la beauté intérieure... ce qui n'efface ni la souffrance ni la laideur auto-proclamée. Josiane est plus que cela, elle a un don, une beauté à elle, dont je ne vous dirai rien non plus. Entre sexualité libérée et sans complexe, mea culpas et basses vengeances, notre Josiane est terriblement attachante et on n'a pas trop envie que sa vie finisse en fait divers sordide. Alors il y a l'humour, la tendresse, le fatalisme, l'espoir, la beauté (si,si !), un regard parfois sans pitié parfois plein d'humanité, de la rosserie, de l'humanité encore au fond d'un kil de rouge partagé avec des SDF, et de la beauté encore dans un regard.

A plusieurs reprises, j'ai eu envie de lui dire, à notre Josiane : Qu'est-ce que tu es belle, qu'est-ce que j'ai envie de faire ta connaissance et d'être de tes amis, toi l'humiliée, toi la grosse moche... Qu'est-ce que j'ai envie que vous lisiez cette "belle histoire" (je cite) et que vous sachiez comment elle finit...

Ca n'est pas un feel good même si ça fait du bien, ça n'est pas un thriller même s'il y a un fusil chargé bien réel, "c'est un beau roman, c'est une belle histoire"...

Et croyez m'en, cette jeune femme n'est pas près de quitter vos pensées !
Lien : https://mgbooks33.blogspot.com
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Au rendez-vous des âmes libres

Formidable. Ce roman est formidable, original, bouleversant... Denis Faïck sait ce qu'écrire veut dire, il a un vrai style et il s'en sert tellement bien. J'ai a-do-ré !

Un roman sur la Résistance ? me direz-vous. Il y en a déjà eu tant. Oui, mais pas comme ça. La Résistance racontée de l'intérieur, de l'intérieur d'un résistant, devrais-je dire. On est dans leur tête... Ils ont peur, à chaque instant, mais ils résistent quand même, on comprend leurs appréhensions, on ressent leur douleur. Mais reprenons du début...

Un début choc. Prologue, 1942, l'Occupation, Eva est violée par 3 hommes dans une chambre miteuse, elle réussit à fuir. Récit froid par un narrateur et Eva elle-même. Puis on revient à notre époque. Eugène, un vieil homme, pour consoler son infirmière lui raconte la Résistance, la sienne et celle de ses amis. À partir de cet instant, on naviguera entre les années 30, l'Occupation, la Libération avec de brefs retours au présent. Le présent, justement. Le texte est presque entièrement au présent et à la première personne. Chaque intervenant raconte ce qu'il vit, ce qu'il ressent. Ça rend le texte tellement réel. Les scènes parfois horribles (torture racontée par celui qui est torturé, suicide ou exécution) sont racontées à la fois froidement et au niveau du ressenti de chaque personnage, entre espoir et angoisse, douleur et espoir. Certaines sont bouleversantes, on a le coeur serré voire les larmes aux yeux. Il y a deux frères que vous n'oublierez pas.

Eugène aime Eva, il le lui dira un jour, il se l'est promis. Eva aime Eugène, elle attend, elle sait, mais ce n'est pas le moment. De collabos infâmes en héros qui ne savent pas qu'ils le sont, de suicides de résistants en exécutions vengeresses, de bourreau sadique en héroïnes inoubliables (si si, vous verrez, certaines ne peuvent être oubliées), Denis Faïck balaie tout l'éventail des personnages et des situations. C'est brillant, formidablement écrit. La ponctuation fluctue, parfois absente pour montrer l'enchaînement des pensées ou la rapidité des faits, le style est parfois quasi parlé. Et puis, ce génial chapitre "Un inconnu, 1944"... et puis la Libération, les femmes tondues... et puis les exécutions sommaires, les "additions à régler" mais aussi le pardon, le souvenir de ceux qui n'ont pas survécu.

Tout cela dans de courts chapitres qui permettent de respirer, comme des flashs, des souvenirs qui remontent en désordre avec des lacunes.

Tout cela donne un roman différent. Denis Faïck a un ton, une voix, une manière de raconter bien à lui. On est loin de la cruelle et glauque saga Sadorski côté collabos de Romain Slocombe, on penserait plutôt à L'armée des ombres.

Tout cela donne un roman indispensable qui nous fait vivre ce que veut dire résister au quotidien pour chaque homme et chaque femme qui savent que le suicide peut être la seule solution, que résister c'est aussi mettre en danger ses proches... n'ayez crainte, je n'ai pas tout dit, il vous reste beaucoup à découvrir dans ce roman, somme toute assez court pour un tel sujet.

Eugène et Eva, un amour indicible, dans le vrai sens du mot mais aussi au-delà.

Ce livre est une pépite, ne passez pas à côté !
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L'amour, cette étrange liberté

Un must-have de l'essai, une recette de l'amour , une prononciation de la sagesse, un éclairage sur le couple, la société..., enfin, un plaisir de lecture...



Denis Faïck avec force de citations tirées d'ouvrages ayant déjà traité ce sujet, et d'extraits poétiques décortique joliment toutes les facettes de l'amour Eros (ou Aphrodite). Il présente les atouts, les biais, les dépendances et nous encourage à vivre l'amour Eros dénudé de tous ses saupoudrages qu'ils soient sociaux, religieux, culturels ou liés à une condition physique (apparence, sexe, âge,...)



J'ai adoré ce livre car il n'oublie rien, il présente l'amour sans fard, ceci dans un phrasé prenant.



Cet essai manquait, même après Roland Barthes, et le voilà à présent, pour nous.



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Débrancher la machine à pensées

Notre vie agitée ne nous permets plus de connecter notre esprit à notre corps. La vie professionnelle gagne du terrain sur la vie personnelle qui est aussi trépidante. Se poser devient de plus en plus difficile. Les pensées nous envahissent à chaque moment de la journée même le sommeil en fait les frais. Pour chasser les idées toxiques, libérer notre esprit et nous reconnecter à notre corps, l'auteur nous propose de nombreux exercices axés sur la respiration profonde et concentrée. Des pratiques que l'on peut effectuer chez soi, au travail ou même à l'extérieur. En étant immobile ou en mouvement. Des astuces à expérimenter lors de montée de stress ou de douleurs physiques.

Intéressant.
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