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Citations de Dino Buzzati (624)


Quel poids, la présence de Dieu, quand on ne la désire pas!
(Le chien qui a vu Dieu) (p53)
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Petit os en forme de flûte, tibia gracieux et compétent, tu en as éprouvé pourtant des satisfactions quand tu pesais sur l’étrier, vibrant d’un désir martial, au bruit des fanfares, rêvant de ces victoires héroïques que l’on trouve dans les livres de classe, pendant la revue nationale
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De quel intérêt serait une falaise, une forêt, une ruine si une attente n'y était implicitement contenue ? (...) Quel sens aurait le vallon romantique tout couvert de rochers et de sentiers mystérieux si notre imagination ne pouvait y conduire au soir celle que nous aimons dans une promenade emplie de chants d'oiseaux mélancoliques ? quel sens aurait la muraille des anciens pharaons si l'on ne pouvait dans l'ombre de leur repaire affabuler sur une rencontre possible ? Et qu'importerait pour nous ce petit coin d'un village flamand, ou le café de boulevard, ou le souk de Damas, si l'on ne pouvait supposer qu'un jour là aussi elle pourrait passer, y laisser une bribe de vie ? Et la petite chapelle votive au croisement des chemins, pourquoi serait-elle si troublante si quelque allusion ne s'y trouvait cachée ? Et allusion à quoi, à qui, sinon à elle, à la créature qui pourrait nous rendre heureux , (Laffont, 1964, p.131)
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Le fusil et l'uniforme seront ensevelis avec lui, car tel est l'antique règlement du fort.
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Il n'y avait absolument rien qui rachetât cette nudité, qui rappelât les choses douces de la vie.
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Au clair de lune, qui transforme les pauvres apparences du jour en un paradis où il serait beau de naufrager à jamais, les choses du premier âge, restées intactes tandis que nous nous précipitons au fond du puits de la vie, elles aussi cherchent à me parler.

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Dans ce fort, le formalisme militaire semblait avoir créé un chef-d'oeuvre insensé.
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Il y a des mamans qui disent : Je n’arrive pas à comprendre quel plaisir on peut avoir à raconter aux enfants des histoires de fantômes ; cela fait peur et après, la nuit, ils se mettent à hurler quand ils entendent un bruit de souris. Et il se peut que les mamans aient raison. Mais il faut se dire trois choses : d’abord que les fantômes, dans la mesure où il y en a, n’ont jamais fait de mal aux enfants, ils n’ont même jamais fait de mal à qui que ce soit ; ce sont les hommes qui ont décidé d’avoir peur ; les esprits, ou les fantômes, s’ils existent (et au jour d’aujourd’hui, ils ont pratiquement disparu de la surface du globe), sont comme le vent, la pluie, l’ombre des arbres, le chant du coucou le soir, des choses naturelles et innocentes ; ils sont probablement tristes d’être obligés de rester tout seuls dans de vieilles maisons déshabitées et mélancoliques ;
p 39
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maintenant, il était officier, il allait avoir de l’argent, de jolies femmes le regarderaient peut-être, mais, au fond, il s’en rendit compte, ses plus belles années, sa première jeunesse, étaient probablement terminées. Et, considérant fixement le miroir, il voyait un sourire forcé sur le visage qu’il avait en vain cherché à aimer.
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À un certain âge espérer demande un trop gros effort, on ne trouve plus la foi de ses vingt ans.

Chapitre XIV.
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Oui, lui qui vivait là depuis 18ans, il contemplait ces murs ,presque avec émerveillement, comme se retrouvant devant un prodige. Il semblait qu'il ne se lassa pas de les regarder et de les regarder encore,et un vague sourire, à la fois de joie et de tristesse illuminait lentement son visage.
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On oublie qu'une frontière est toujours une frontière et qu'on ne sait jamais...
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LE LOUP-GAROU. Troisième monstre. Il peut se faire qu'il n'intervienne pas dans l'histoire, il ne devrait même pas intervenir si nous sommes bien renseignés. Mais on ne sait jamais. Il pourrait survenir d'un instant à l'autre dans le récit. Et, à ce moment-là, de quoi aurions-nous l'air?
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... il se peut parfaitement qu'elle ne le reverra jamais plus de toute sa vie mais pour l'instant elle l'affole et l'excite et l'embrasse avec zèle aux endroits les plus sensibles, s'amusant des spasmes de ce vieux comme une fillette qui agace un crapaud pour le simple plaisir de le voir sauter en l'air.
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Il y avait l'immense masse des humbles, qui avaient trimé dur.
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Est-ce encore long ? Non, il suffit de traverser ce fleuve, là-bas, au fond, de franchir ces vertes collines. Ne serait-on pas, par hasard, déjà arrivé ? Ces arbres, ces prés, cette blanche maison ne sont-ils pas peut-être ce que nous cherchions ?

Pendant quelques instants, on a l’impression que oui, et l’on voudrait s’y arrêter. Puis l’on entend dire que, plus loin, c’est encore mieux, et l’on se remet en route, sans angoisse. De la sorte, on poursuit son chemin, plein d’espoir ; et les journées sont longues et tranquilles, le soleil resplendit haut dans le ciel et semble disparaître à regret quand vient le soir. Mais, à un certain point, presque instinctivement, on se retourne et l’on voit qu’un portail s’est refermé derrière nous, barrant le chemin de retour. Alors, on sent que quelque chose est changé, le soleil ne semble plus immobile, il se déplace rapidement ; hélas ! on n’a pas le temps de le regarder que, déjà, il se précipite vers les confins de l’horizon, on s’aperçoit que les nuages ne sont plus immobiles dans les golfes azurés du ciel, mais qu’ils fuient, se chevauchant l’un l’autre, telle est leur hâte ; on comprend que le temps passe et qu’il faudra bien qu’un jour la route prenne fin.
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C'est un vieillard fatigué qui ne peut plus fournir un quotient normal de productivité, il n'est plus capable de courir, de rompre, de haïr, de faire l'amour. Et alors, en conséquence, il est éliminé. Bientôt les employés municipaux arriveront et le jetteront à l'égout.
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Mais ce sont tous des vieux clandestins, invisibles, indéchiffrables, ignorants de leur sort...
Des cryptovieux. Personne ne sait les reconnaître.
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Illusion tenace, la vie lui semblait inépuisable, bien que sa jeunesse eût déjà commencé de se faner. Mais Drogo ignorait ce qu'était le temps. Eût-il même eu devant lui des centaines et des centaines d'années de jeunesse, tels les dieux, sa part aurait été tout aussi maigre. Et lui, au contraire, n'avait à sa disposition qu'une vie simple et normale, une petite jeunesse humaine, don avare, dont on pouvait compter les années sur les doigts de la main et qui aurait fondu avant même que l'on pût le connaître.
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Mais au cœur de la nuit, malgré l'insistance de la pluie, voici que les ombres
rasent les murs comme pour tramer quelque complot.
Courbées, furtives, elles se dirigent d'un pas rapide vers la place et là, confondues dans les ténèbres des portails et des arcades, elles guettent l'occasion propice.
Elles portent à manger au chien, mais chacune d'elles ferait n'importe quoi
pour ne pas être reconnue.
Voici que quelqu'un se décide à rejoindre le chien. Nul n'ose sortir des ténèbres pour tenter de le reconnaître: on tremble déjà bien trop pour soi-même.
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