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Critiques de Dmitry Glukhovsky (447)
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Métro 2033

Suite à une catastrophe nucléaire, conséquence d’une ultime guerre, la survie pour les habitants de Moscou n’a été possible pour certains qu’en se réfugiant dans le métro… ce dernier étant par chance l'un des plus profonds au monde.

Parmi eux, Artyom, sauvé par sa mère de la catastrophe, et, à la mort de celle-ci, recueilli par Soukhoï, vit dans la station nommée VDNKh. Alerté d’un danger imminent qui menace son lieu de vie, il entreprend la traversée du réseau métropolitain pour rejoindre Polis, la « Cité », leur transmettre l’information et obtenir leur aide.

Ce long périple, véritable voyage initiatique, permettra à Artyom, au travers de ses rencontres et de ses aventures, de se découvrir lui-même.



Ce préambule pourrait laisser augurer un roman de science-fiction quelque peu classique et convenu, et pourtant… Il y a là dans ce roman un élément omniprésent et quasi envoûtant de manière inattendue : le métro. Le détournement de cet univers du quotidien et de passage par Dmitry Gukhovsky en un lieu de vie (ou survie) est admirablement rendu. L’histoire n’étant qu’un éternel recommencement, chaque station où passe Artyom a développé son mode de fonctionnement propre et sa philosophie, tout en référence au monde d’avant : communiste, capitaliste, nazie, sectaire... Et chaque compagnon de voyage, car il en rencontrera beaucoup, tout comme chaque péripétie, vont amener Artyom à se questionner sur le sens de la vie, de la religion, des rapports entre les hommes, sur ses peurs propres mais aussi collectives, ses envies et ses espoirs.



Et tout comme Artyom, le lecteur en perte de repères, se trouve amené tout naturellement à consulter régulièrement le plan du métro, intégrant ainsi ce cadre si particulier, telle une matrice protectrice mais obscure, hypnotisante. Car le héros du livre, je vous l’assure, il est là, dans le dessin de ces voies, dans l’architecture de ces stations, dans l’obscurité de ces tunnels, dans ces silences assourdissants, dans la mémoire magnifiée de ce qu’il était avant…



Un thriller exigeant et troublant dont je lirai volontiers la suite...
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Nouvelles de la mère patrie

Des nouvelles écrites par Dmitry Glukhovsky avec une bonne pincée de fantastique.

Soupçon de fantastique qui saupoudre un grand saladier de réalité. De cette réalité qui fait plus vrai que nature.

Dans ce pays imaginaire, on traite avec les enfers pour exporter du gaz naturel.

On construit des tours pour vendre les organes des accidentés du travail. Il suffit juste de bien choisir une ethnie qui ne boit pas n’est pas ?

Aucun pays, entreprise, oligarque réels ne seraient autant prêt à tout pour un enrichissement aussi indécent… non ? s Dans ce pays fictif, les riches sont riches seulement de façon un petit peu plus obscène.

Les médias délaissent le scoop du millénaire, car… le Président est en visite quelque part, car… il faut équilibrer par des sujets sur le Premier ministre ensuite.

L’alcool coule à flots, car c’est presque une nécessité nationale. Le citoyen de cet État imaginaire, une fois à jeun devrait faire face à une réalité bien trop misérable.



Une belle collection d’histoires tantôt caustiques, tantôt sordides.

Des nouvelles d’un univers parallèle juste séparées du nôtre par une très mince couche de fantastique.



À la fin, il ne reste en dehors de toute cette corruption, qu’une campagne profonde, immuable et autarcique.

Et on en vient à penser que se tenir loin des « élites » dévoyées est la seule solution.

Ça ou la révolution ?



Note



Les nouvelles ne sont pas datées (dommage).

Certaines font référence aux États-Unis sous Obama.
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Métro 2035

Oh Artyom… mon héros de l'année 2033. J'aurais voulu retrouver le héros d'antan, mais je suis comme tes proches de la station VDNKh, qui se leurrent à ne pas vouloir voir que ce que tu avais fait ta traumatisé. Oui, je partage le fait que la vie sous terre, n'est pas une vie pour les humains, surtout dans ce contexte d’obscurité, de maladie, de faim, de mutations, de guerre. Il n'y fait pas bon d'y vivre. Et tu dis que tu as eu écho d'un signal à l'extérieur. Comment est-ce possible ? Même quand Homère est venu te le confirmer, tu es parti tête baissée vers ta perte et celles de tes compagnons d'aventure. Pourrais-tu changer tout le métro par la seule force de tes bras sans être le leader d'un groupe, d'un bataillon, de tout le métro ?



Les gens n’ont pas l’espoir que tu as, cette utopie d’un jour de pouvoir vivre à la surface, de retrouver d’autres qui auraient survécu ailleurs que dans le métro Moscovite. Ils te prennent pour fou, dérangé, la tête dans les nuages, de ne pas vivre dans la réalité. Mais tu connais ce monde des hommes bien plus que la majorité d’entre eux. Tu connais la vérité qu’eux ne veulent pas voir, ni entendre.



« Qui, si ce n’est nous ? » a été tatoué sur ta peau, signant l’Ordre de Polis. Artyom, ton destin est unique, il n’est pas de rester sur place. Mais vaut-il mieux la sûreté de rester sur place ou les dangers qu’il y a en allant partir en exploration ? Tu sais ce que tu perds, mais tu ne sais ce que tu y gagneras en bien.





Ⓜ Métro 2035, Le 3ème tome de Dmitry Glukhovsky est bien plus sombre et dur que les 2 autres tomes. On y retrouve des gens connus des deux tomes précédents, mais l’image d’eux ici présent n’est plus la même que jadis. Finie la version édulcorée, bienvenue dans la réalité qui salit les gens, même les plus honnêtes.



Peut-être les gens trouveront ce roman long, moins épicé, trop centré sur le psychisme, sur la conscience… Mais le tout est stupéfiant. On y apprend la vérité, cette clé de voûte dans ce dédale souterrain. Comme les habitants du métro, on la digère … où cela nous reste en travers.

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Sumerki

Il y a souvent plusieurs lectures d'un roman, à lire certaines critiques sur Babelio , je suis vraiment surprise à quel point chacun reçoit ou interprète un récit. Mais cela est particulièrement compréhensible avec ce roman.

La première partie somme toute originale, ou banale, et pourtant truffée d'indices, pour d'autres d'incohérences. Ensuite, comme on le souhaite, une partie mystico- religieuse, ou societo-critique ( euh, si ça peut le faire ) de l'âme russe..Et puis, un moment de flottement, ça semble partir en live, puis tout prend un sens, assez flippant d'ailleurs.



L'auteur nous a baladé, roulé dans la pâte à blinis et c'est bon, tout comme les blinis, moelleux, sucré, plein de trous qui laissent fuiter la crème acide.

Alors mettez dessus ce que vous voulez, mais dégustez.





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FUTU.RE

Au début, j’avoue que la couverture et la taille du livre de 726 pages m’ont fait un peu douter … et finalement dès que je l’ai commencé, je n’ai pas pu m’arrêter.

Cette histoire que je considère comme une dystopie, d’autres y verront de la pure Science-Fiction, est impressionnante. Le monde dans lequel cela se passe c’est tout simplement l’Europe, oui mais l’Europe dans un futur lointain ! Nous sommes 1 trillion sur terre, la seule façon de vivre tous ensemble est de vivre dans des cubes qui se trouvent dans des tours faisant quelques km de haut … Ce qui m’a essentiellement plus, c’est que tout paraît plausible c’est-à-dire que rien ne parait extrême ou complètement insensé ou fou.

Ensuite sans vous raconter l’histoire comme d’habitude je peux vous dire que je qualifierai ce roman d’étonnant, décapant, percutant, dérangeant, philosophique, violent, captivant, noir, prenant et bluffant ! Et je manque de qualificatifs !!

Sachez que l’histoire permet à Glukhovsky de réfléchir sur la parentalité, les enfants, la vieillesse, la religion, la Vie, la transmission, l’immortalité …. En traitant ces questions, Glukhovsky écrit, je trouve, merveilleusement bien… Aucun ennui, aucune longueur, mais beaucoup de réflexions à la lecture.

Et enfin, on suit avec beaucoup de plaisir l’évolution de notre personnage principal Jan ou le matricule 717 à qui il va arriver beaucoup de choses. Le travail réalisé par ce personnage au cours des péripéties est intéressant et il me semble rassurant pour l’espère humaine.

Donc, oui, je conseille ! Lancez vous dans cette aventure sans tarder !
Lien : https://ideeslivres.jimdo.co..
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Métro 2033

Une lecture palpitante, pas sans défauts, mais largement sauvée par certains moments forts (j'en parle quelques lignes plus bas)

J'ai lu ce roman avec passion. Ma précédente lecture étant courte et décevante je voulais lire quelque chose de fort et long. Mission réussie avec quand même un fond d'incrédulité.



Résumé :

L'humanité s'est fait sauter le caisson avec des bombes nucléaires lors d'une guerre dont on ne sait tout simplement rien. Les seuls survivants sont les chanceux qui étaient dans le métro moscovite au moment de l'apocalypse. Ils survivent dans les tunnels et font face à de nouvelles entités produites par une terre irradiée. La surface n'est plus un monde pour l'homme et l'inconnu, le difforme, le monstrueux s’infiltre dans les tunnels, les stations et menace ce qui reste de l'humanité.

Nous suivons le jeune Artyom qui va se trouver mêlé à une quête qui le dépasse.

Une quête d'espoir ? De répit ? De sursis ?



Avis



J'ai parlé d'incrédulité ?

Oui sur plusieurs points :



Comment peut-on survivre dans le métro durant des décennies ? Les champignons ? Les porcs nourris avec les champignons ? Et les batteries ? Et les filtres ? et les balles ?

Qui fabrique les balles de Kalachnikov (qui servent de monnaie en plus) ? À ma connaissance personne n'a placé d'usine d'armement dans le métro moscovite !

Comment aussi peu d'humains, survivants d'une guerre totale peuvent-ils se replonger dans les idéologies du passé ? Il y a dans le métro des stations rouges (les communistes), d'autres néonazies et plusieurs sectes de tarés (dont les adorateurs du dieu-ver qui a créé les tunnels). On s'est pris une monstre raclé sans doute pour des raisons idéologiques, on est presque exterminé, mais non on poursuit ou on crée d'autres guerres sous terre ! Je perçois comme un manque de fois en l'humanité de la part de l'auteur.

Les stations semblent être espacées les unes des autres de dizaines de kilomètres !

Suivant Wikipédia la distance la plus longue entre deux stations est de 3.4km.

Oui, mais certaines stations sont abandonnées et il y a l'obscurité ...



L'obscurité

Certains avis parlent du "Métro" , comme d'un personnage voir comme le personnage principal du roman. Pour ma part, je trouve que l'obscurité et LE personnage principal ou du moins le plus réussi.

Il y a ces moments où dans l'obscurité totale, l'écho, des pas d'Artyom qui marche seul, s'arrêtent à chaque fois un peu trop tard, un peu plus près jusqu'à quelques centimètres, ces moments où le dernier d'un groupe sentirait quelque chose prêt à lui "tapoter" le dos se retourne puis se retourne de nouveau..., ces moments où l'on discerne quelque chose qui bouge dans une noirceur absolue.



En ajoutant, les attaques des "choses", les rats, les hallucinations, on en vient à croire en cette peur des tunnels qui transforme chaque trajet, même d'un kilomètre, en un trop long voyage incertain.



Les personnages

Artyom est le narrateur du roman. Il occupe donc très fortement le devant de la scène. Même s'il ne mène pas souvent la danse. Ce sont les personnages secondaires qu'il rencontre qui déterminent le plus souvent à sa place (heureusement sinon il n'aurait pas vraiment survécu longtemps) son destin.



On croise de tout : des pourris, des faibles, d'autres sûrs d'eux, des gens qui ont renoncé à l'espoir, à leur humanité ...



L'ambiance

Un monde oppressant, glauque toujours très bien rendu. J'apprécie particulièrement la manie qu'ont les habitants du métro de raconter les légendes qui courent dans ses tunnels. Cela rend le métro plus "habité" et donne de la consistance à l'obscurité.



La trame

C'est clairement un voyage initiatique pour Artyom. Un voyage qui fait parfois des détours un peu longs lors de réflexions sur la nature humaine et son avenir.



Donc

Malgré ses défauts, un roman passionnant qui vaut largement le coup.

Mon conseil : à lire dans le noir avec une liseuse à lumière intégrée.



PS.

J'ai joué aux deux jeux vidéos "Métro 2033". Je les recommande. Ils ne suivent pas complètement la trame du roman (c'est un "first-person shooter") et l'ambiance y est.
Lien : https://travels-notes.blogsp..
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Métro 2033

Ces innombrables stations de métro moscovites détruites, poussiéreuse, miséreuse, qui sentent la mort à chaque recoin sombre, que les péripéties d’Artyom amènent à découvrir, sont à visiter de leur vivant pour leur beauté.



Même si une poignée d’humanité s’est réfugiée sous terre, et a fait preuve de débrouille pour survivre. C’est dans ces moments-là qu’on se dit que l’on est très peu équipé pour être autonome en chose vitale du quotidien … voir pas du tout.



Métro 2033 → une extrapolation de notre condition actuelle. Mais nous ne sommes pas si éloigné que les habitants du Métro… à vouloir survivre pour voir le lendemain, avoir une situation, à manger, un logement, des médicaments, la sécurité…



Une chose à retenir : « l’homme est un loup pour l’homme. »
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Métro 2034

Livre audio lu par Julien Chatelet : 12h02



Un an plus tard nous continuons à découvrir la vie dans le métro et des nouveaux personnages font leur apparition, des nouvelles stations se dévoilent mais des événements dramatiques se profilent : une expédition de ravitaillement ne revient pas ; des rumeurs d'épidémies prennent de l'ampleur !



Cette fois-ci l'histoire va se centrer sur Hunter et Homère, un vieil homme qui veut écrire l'histoire et Sacha, une jeune fille qu'ils vont trouver alors qu'elle vivait isolée dans une section de métro avec son père. Les stations défilent, toutes très différentes non seulement par leur architecture mais aussi par la population qui s'est installée ou leur vide abyssal dont les raisons ne sont pas toujours connues.



Un trio peu probable mais qui arrive à fonctionner cahin-caha et les moments d'introspection sont très importants et très bien présentés par le narrateur ! Dans ce tome on se rend bien compte que les groupes installés ont reconstitué ce qu'il connaissait comme société avec ses travers et ses excès et où la quête du pouvoir est parfois aussi forte que celle de la survie !



A l'écoute je découvre des choses que je n'avais pas remarqué à la lecture, ou oublié et c'est une autre façon de s'imprégner de cette ambiance qui file des frissons assez souvent !



Challenge Mauvais Genre 2022

Challenge Pavés 2022
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Métro 2033

Cent soixante commentaires sont écrits sur cet épais roman de science-fiction, qui est loin d'être un chef-d'oeuvre. Le style (de l'auteur ou du traducteur) est bavard et diffus, les liaisons entre les scènes souvent maladroites, et plus d'une fois on tombe sur des enfantillages et des pages inutiles de réflexions répétitives, de pensées qui tournent en rond. Malgré ces gros défauts de composition et la médiocre qualité littéraire, ce roman est assez divertissant si l'on aime le genre post-apocalyptique et si l'on se résout à sauter des pages ou à lire en diagonale. Alors, résumons, pour la cent-soixantième fois : c'est l'histoire du voyage (nécessairement initiatique) d'un jeune héros qui appartient aux groupes de survivants réfugiés dans le métro moscovite, après une guerre nucléaire qui a rendu la vie normale impossible à la surface. L'idée est originale, la fin surprenante, vertueuse (les monstres ne sont pas ceux qu'on croit etc) , et pendant les huit cent cinquante pages du volume, on passe de station en station, de monstres en aberrations, de situations extrêmes en expériences-limite. Donc, finalement, on ne s'ennuie presque pas à la lecture de ce gros volume. Mais il est bien compréhensible que le jeu vidéo qui en a été tiré soit mille fois plus amusant.
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FUTU.RE

Le livre fait un pari osé. En fait il en fait deux.

Le premier pari ? C’est un paradoxe. Le pari de faire 920 pages qui semblent en paraître dix fois moins tellement le récit est captivant.

Le deuxième pari ? Jan



Jan est ignoble. Il est fait pour son métier. Il l’aime et l’applique consciencieusement.

Mais on découvre qu’il est lui-même un enfant non déclaré.

Ces enfants illégaux sont littéralement kidnappés pour être envoyés à l’“orphelinat”.



Dans cet orphelinat, d’une incroyable dureté, on les “forme” pour qu’ils deviennent des “Immortels”.

Pour qu’ils pensent que leurs parents sont des criminels et qu’eux sont faits pour traquer ce genre de danger pour la société.

Oui c’est d’un absolu cynisme.



Alors au début du récit on peine un peu. Il faut se familiariser avec ce monde fait de tours de 1000 mètres, de paysages artificiels

Il faut se faire à Jan. Pas facile de rentrer dans la peau d’un tel personnage.

Surtout que Jan n’est pas indemne. Il prend des somnifères pour ne pas rêver.

Car quand il rêve cela tourne au cauchemar et les cauchemars du récit sont très prenants et puissants.

Il se souvient de l’orphelinat. Les enfants étaient tous des numéros.

Pas vraiment des “numéros 6 qui ne sont pas un numéro, mais un homme libre”. Des enfants qui occupent tout le spectre du plus terrifié, au plus abject en passant par tous les degrés de révolte et de lâcheté.

Parmi tous ces enfants, aucun n’est vraiment sorti de cet orphelinat, surtout pas Jan.



Alors on se prend à rêver que Jan sorte de ce rôle de mercenaire pour trouver une sorte de rédemption.

Il semble en prendre le chemin, mais dans ce roman le chemin est sinueux, on trébuche on retombe dans l’abject, le cynisme, la mort, la haine.

Commence pour Jan un roadtrip parfois lumineux, parfois cauchemardesque à la recherche de ses parents, de sa mère.

Il y a des non-dits, des choses cachées, des comptes à régler et des rencontres qui changent tout pour un temps ou pour l’éternité.



Un bien sombre tableau n’est-ce pas ? Un tableau cru, violent et cynique, dans un monde tellement froid, superficiel, étouffant … Mais un tableau qui touche au moi profond :

Qui suis-je au fond ?

Que dois-je à mes parents ?

Qui suis-je face au choix entre l’artifice de la stérile jeunesse éternelle et celle de la vieillesse et de la mort, de la mort pour donner la vie.



J’en suis encore tout retourné ! Un livre fort donc D’aucuns diraient une grosse claque ! Du même auteur j’ai lu "2033" et lui aussi à mérité un 5/5 et un coups de coeur.

Je pense que FUTU.RE est encore plus réussi. Il est plus profond (sans mauvaise référence au Métro souterrain hein !).

Il touchera plus de monde. Il est tellement contemporain et il n’oublie pas de toucher à d’autres thèmes comme la culture, son appropriation, l’accueil, l’immigration …
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Texto

Si toi aussi tu tentes de survivre dans cette société des apparences, dans ce monde où l'individualisme règne, où écraser son prochain pour gravir un échelon de l'échelle de la réussite est un sport de haute lutte, lis Texto et réfléchis à ton épitaphe !

De la littérature blanche avec de vrais mort-vivants ou des vivant-morts et des fantômes.



Dmitry Glukhovsky fait parti des auteurs dont j'achète chaque parution. Ici, au vue du pitch, je croyais qu'il s’agissait d'une anticipation sur le téléphone. Après lecture de quelques chapitres, je commençais à me poser de sérieuses questions sur le côté SF du roman, me demandant comment l'auteur aller retourner la situation. Ce qu'il ne fit pas : nous sommes devant un texte de littérature général. Mais même si j'ai été assez déstabilisé de me retrouver devant un roman sans voitures volantes, sans petits hommes verts et sans imprimantes 3D, le récit m'a vite pris dans ses filets, me demandant comment ce jeune sortant de prison allait se sortir du bordel où il s'est mis.



Ilya Lvovitch vient de finir de purger sa peine de sept ans de prison. Il retourne vivre chez sa mère, pensant en avoir fini avec l'horreur. Mais cette chienne de vie lui réserve quelques chausse trappe dont elle a le secret. Nous allons découvrir peu à peu pourquoi il a été emprisonné, et les conséquences sur sa vie, et celles de quelques autres.



Roman qui aurait pu être assez conceptuel, car le smarthphone est tout de même l'un des personnages principaux. Mais l’écueil est évité avec brio, l'auteur se jouant des interstices vides entre les photos, les sms, les vidéos et autres applis capturant notre quotidien. On ne partage que ce que nous voulons bien, le reste demeurant notre vie privée. Notre anti héros va devoir jongler avec cette mémoire technologique incomplète pour dénouer l'écheveau d'intrigues.



Derrière tout cela, Dmitry Glukhovsky nous parle de la société russe, du sens de la peine, de la justice, de l'éducation, des valeurs. Comment se tenir droit et honnête lorsque ceux qui "réussissent" sont ceux qui se jouent du système, qui sont le système. Comment vivre sa vie lorsque celle ci vous a été prise, dont on vous a privé quelques années. Ilya Lvovitch tente de vivre une nouvelle vie par procuration, de rattraper les erreurs du propriétaire du smartphone. Mais peut on se racheter ? C'est aussi une réflexion sur l'apparence, celle que les gens ont de nous, dans la vie réelle, mais aussi par les réseaux sociaux. Nous n'avons qu'un aperçu d'une personne, forcément subjectif. Se connait on vraiment, connait on réellement ceux qui nous entourent ?



Bémol cependant qui m'a fait tiquer à certains moment : le pistage possible si l'on a un smartphone sur soi, qu'il soit éteint ou allumé. L'auteur laisse sous entendre qu'une fois éteint, nous sommes invisibles. Mais comme le narrateur n'est pas une source fiable, à la limite de la parano, est ce que ce n'est pas lui qui se fait un film ?
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Sumerki

Un traducteur, Dmitry Alexeievitch, reçoit un vieux manuscrit contant l'expédition dans les forets inexplorés du Yucatán au XVIe siècle, par le prêtre franciscain Diego de Landa.

Nous alternons entre la traduction de ce texte et la vie de Dmitry, la réalité semblant se distordre de plus en plus entre les lieux et époques.



Ici pas de manoirs hantés, pas de musique inquiétante. Dans un monde actuel, l'étrange fait son apparition petit à petit : un pronom qui change, de « son » à « mon »; un vendeur de livres sous le manteau ; un sommeil qui ne vient pas ; un possible complot ; une fièvre impromptue, …



Le narrateur est identique à certains lecteurs devant un bon livre, il ne désire que poursuivre sa traduction pour connaitre le fin mot de l'histoire. Ce travail lui étant donné par chapitre par chapitre, il est obligé de réfléchir à ce qu'il vient de lire, sur ce qui va advenir. Puis lorsque la lecture est de nouveau possible, il s'y replonge entièrement, oubliant le monde autour de lui, dormant qu'en ultime recours d'un sommeil agité entrecoupé de rêves issus du récit lu.



Il y a dans Sumerki l'influence d'un autre écrivain russe que j'avais décelé dans Metro 2033 : comme chez Doistoievski (Crimes et châtiments si mes souvenirs sont bons), le narrateur tombe dans une fièvre lorsque les événements dépassent son entendement. de même pour les descriptions sur l'état mental du narrateur.



Enième variation sur le calendrier maya et son dévoilement de la date de l'apocalypse, Sumerki y apporte une réflexion intelligente et savante, mais ce roman est surtout une critique de la Russie contemporaine ; de l'insécurité – dans tous les sens du terme – de Moscou, où les dirigeants n'hésitent pas à se servir de l'Histoire, de la religion, pour flatter les plus bas instincts de leurs élus ; de la conversion du communisme au capitalisme ; de la majorité du peuple qui préfère rester sourd au « cri » des opposants aux régimes ; des experts médiatiques qui discourent sur des platitudes (le livre de Kümmerling)

Allégorie de la Russie, mais aussi de nos sociétés où l'Histoire ne sert plus à éviter les erreurs du passé.



Beaucoup de critiques sur les longueurs et lenteurs de l'ouvrage, je ne les ai pas ressenti, à part dans les 2/3 du livre.



Après avoir lu Futu.Re, Métro 2033 et sa suite, et enfin Sumerki, il ne fait plus de doute que Dmitry Glukhovsky est un auteur ayant un regard désespéré sur nos sociétés et le genre humain.

Mais, comme le dit Léo Ferré dans La solitude : « le désespoir est une forme supérieure de la critique. Pour le moment, nous l'appellerons bonheur »



Sumerky, crépuscule en russe, est un roman monde, d'une ambition, d'une intelligence, d'une subtilité, d'une critique acerbe et fine assez rare pour y plonger avidement.

A l'instar d'un China Mieville, ses livres demandent de l'effort à ses lecteurs, mais la récompense est belle et engagée.



A vos libraires !
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Métro 2035

Dans le métropolitain russe

Y Artyom qui chante

Les rêves qui le hante

Au large du métropolitain



Dans le métropolitain russe

Y a des nazis qui meurent

Pleins de bière et de drames

Aux premières heures

Mais dans le métropolitain russe

Y a des monstres qui naissent

Dans la chaleur épaisse

Des quais poisseux



Dans le métropolitain russe

Y a des rupins qui dansent

En se frottant la HHHHanse

Sur la panse des femmes



Dans le métropolitain russe

Y a des rouges qui boivent

Et qui boivent et reboivent

Et qui reboivent encore

Ils boivent à la santé

Des putains de Tsvetnoï

Boulvar et d'ailleurs



Dans le métropolitain russe

Dans le métropolitain russe



On retrouve Artyom fatigué, la santé mentale balbutiante deux ans plus tard. Pendant que la grande majorité s'est faite une raison sur leurs vies souterraines, Artyom ne rêve que de faire sa vie à la surface et ce silence rompu à la radio l'obsède...



Nous retrouvons certains des personnages croisés dans les tomes précédents, dont Homère et Sasha ainsi que les différentes stations-sociétés visitées. Quelques changement sont apparus, surtout chez les nazis : plus de discriminations raciales, le métissage fait son entrée. Mais il faut bien trouver un nouveau bouc émissaire, du moins le rendre plus visible. ce sera les monstres, les anormaux. Un examen médical complaisant et hop, par une porte ou par une autre...

La Hanse, la horde de capitalistes, rendant exsangue le reste des stations. Tout se monnaye. La ligne communiste reste fidèle à elle même, très bien rendu via la scène surréaliste de corruption d'un fonctionnaire "intègre" qui emploie juste à côté de lui un homme chargé des baques chiches !



Mais qu'importe les idéologies, le contrôle des masses est le lot de toutes : éduquer depuis leur plus tendre enfance la populace à avaler les mensonges. Mensonges ou hallucinations ? On se demande si Artyom n'est pas fou, si il ne combat pas ses propres moulins à vent.

Propagande et manipulation sont au coeur du roman. Quid de la vérité ?



Pour une licence surfant sur un FPS initial, le bing bang boum est relativement discret, l'intrigue fait la part belle à la réflexion. Cependant, dans ce tome, le parallèle est fort avec la Russie, rendant caduque une universalité thématique. L'intrique manque parfois de réalisme, arrive un peu trop rapidement certains événements sans explications. Et j'y ai trouvé pas mal de longueurs.



Je pense que Dmitry Glukhovsky est un écrivain à suivre de près, comme le prouve Futu.RE et Sumerki.
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FUTU.RE

Dans un monde, qui pourrait être notre future, avec une population de plus de 120 milliards d’humains, le lambda Européen, vit dans un espace de 2 mètres sur 2.



La vie, l’existence est longue. Effroyablement longue lorsqu’on a la jeunesse éternelle, si l’on s’ennuie. Heureusement pour notre héros : matricule 717, c’est un homme d’action, de terrain. Son job, débusquer les contrevenants, ces gens qui enfantent sans déclarer dans un État qui a pour politique la loi de Choix. Dans tous les cas l’un des parents se fera injecter un accélérateur de vieillissement, et si les parents n’avaient pas déclaré l’enfant, celui-ci serait envoyé à l’internat.



Ce vouloir de contrôler la population, ne la réduit pas. Alors que tout est fait pour l’accueillir en y construisant des tours de plus en plus hautes, faisant un kilomètre de haut et ainsi avoir plus de place pour y habiter, au détriment de la nature.



L’internat… matricule 717, il y a été lui aussi. On y lit des flash-back de sa période où il était, comme si c’était maintenant que ça s’y déroulait.

Vivre en cohabitation avec que des enfants comme lui, enfanté par des parents qui ne les avaient pas déclarés. Dans un endroit sans sortie sur le monde extérieur. Les lumières jamais ne s’éteignent. Constamment surveillés par des caméras, mais les surveillants adultes n’interviennent qu’à la fin des conflits entre enfants.

Ils ont été endoctriné à devenir de futurs bourreaux, à haïr leurs parents, et tous ces adultes qui procréé alors que leur planète est surpeuplée. La hiérarchie s’installe chez ces enfants, et c’est la loi du plus fort qui gagne. Vivre ainsi, en cage, dans la peur, la violence, le harcèlement, les abus, les brimades… Mais aussi dans l’abandon, sans l’amour de leurs parents, et la solitude de ne pouvoir faire ami avec autrui. Tout ceci les rend pire que des animaux de laboratoire.



Matricule 717 comme ses anciens camarade d’internat ont grandi et travail pour la Phalange en tant qu’ « Immortel ». Malgré lui il est devenu un bourreau chargé de priver les parents de leurs enfants. De faire subir ce qu’on lui a fait subir. N’étant qu’un pantin qui croit ses actions justes.



Imaginez cinq hommes costaud, froid, en colère portant chacun un masque à l’effigie du dieu Apollon (comme sur la première page de couverture). Ils débarquent chez vous, avec pour but de « purifier » tel ce dieu vindicatif. Ou tel des mafieux qui viennent vous braquer et vous dérobez votre trésor inestimable, c’est-à-dire, votre enfant. Sans oublier que vous ou votre conjoint recevra un accélérateur de vieillissement. Et cet enfant volé ne pourra recevoir qu’un, et unique coup de fil de votre part, pendant qu’il sera à l’internat.



Les Immortels, se sentent invincibles, surpuissants, intouchables, ils abusent de leurs pouvoirs. Ils sont sous évolué, des malades mentaux qui ont été conditionné des dizaines d’années dans des internats pour y devenir des chiens enragé à la solde de l’État. Le faite de porter un masque, comme unique identité, en guise de visage, les rendent inhumains… Mais à l’intérieur d’eux, leur âme et conscience sont vides.



C’est un contraste de vouloir donner naissance dans une dystopie en sachant que l’on se condamne en procréant. Que la vie offerte a pour avenir un enfer, donc on a condamné également son enfant.





En lisant, mes souvenirs de cet auteur me faisaient référence à métro 2033 et ses longs tunnels pour voyager à l’horizontale, et ici c’est également le cas avec en plus le plan vertical. Pouvoir parcourir de longues distances facilement, c’est agréable. Surtout en gain de temps !



Il y a un parallèle entre ce monde futuriste et le nôtre… Tous deux condamnent la mort de l’être vivant, mais laissent faire des atrocités légalement. Ici à notre époque la mort est taboue, tuer ou s’auto-tuer ce n’est pas bien, mais savoir le pourquoi, la vérité, cela personne ne veut savoir.

Et ceci donne l’impression qu’en fermant l’esprit des gens dessus, on les rend immortels, mais ils sont surtout inconscients des dangers de la vie. Sauf qu’en leur fermant l’esprit, (cette porte) les gens ont peur de ce qui se cache derrière.

On cherche à vivre de plus en plus longtemps… mais si on était immortel, l’âge de la retraite ne serait que dans une centaine d’années, voir dans trois cents ans…



Le risque de surpopulation est un thème important de notre époque comme celui de l’immigration.

Nous sommes la seule espèce capable de savoir contrôler les naissances, et ne faisons que de la quantité au lieu de la qualité. Telle l’obsolescence programmée. Toujours plus, mais davantage de gens mis de côté.



Si on était à la place de ces immigrés qui viennent de pays pauvres, on aimerait également pouvoir assurer notre sécurité de notre existence et de ceux des personnes qu’on aime. Les droits de l’homme parlent de la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression. Mais comme toujours, ceux ne l’étant pas de base, sont vue tels des parias.





Dmitry Glukhovsky par son scénario orignal de Futu.re est allé jusqu’au bout en y insérant les dysfonctionnements de son système « utopique », que l’on finit par se poser tôt ou tard.

Sept-cent vingt-six pages de lectures, un pavé goût barbe à papa qui se dévore, pour ceux qui aiment ce genre de lecture. Alors qu’à première vue on pense y passer un bout de temps.



(Les cinq premiers chapitres sont également disponibles, en anglais, sur le site de l'auteur, où vous pourrez accompagner votre lecture d'une musique d'ambiance. Également se trouvent des dessins, pour revivre les passages lus.)

http://www.futu.re/#en/reader/1

http://www.futu.re/#en/viewer/31
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Métro 2035

Découvert sans avoir eu connaissance des deux premiers tomes , pas nécessaires à la lecture de celui ci, pour en appréhender l'atmosphère. En lisant les critiques sur Babelio, je ne regrette pas du tout le manque de monstres, ni l'univers de jeu virtuel, qui me l'aurait rendu moins cruellement "vrai", dans sa description de ce monde post apocalyptique, dans la bassesse et de la grandeur dont l'humanité est capable dans ses pires moments.

Un univers sombre et espérons pas prémonitoire, lu avant que la Corée du nord "s'amuse" avec nos nerfs, mais après l'arrivée au "pouvoir" de l'autre énervé du globe. On ne peut s'empêcher d'y voir une description et une critique, courageuse de la Russie de Poutine.

Une sérieuse envie d'aller voir ce qui se passe dans les coulisses du tromé....en repérage....on sait jamais....nan je rigole. Un pavé qui se lit comme un poche, à toute vitesse.
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Texto

À dix-huit ans, Ilya avait tout en mains pour réussir : futur étudiant à l'Université, petite amie canon et supers potes, jusqu'à sa rencontre avec Pieta Kazhine. Au cours d'une sortie en boite, Ilya n'avait pas trop apprécié le comportement de l'officier de police, un peu trop entreprenant avec sa petite amie, et l'avait fait savoir. Ce dernier s'était immédiatement vengé en cachant dans sa poche un sachet de coke, le faisant ainsi condamner pour sept ans de réclusion.

À sa sortie, Ilya ne désire qu'une chose : revoir sa mère qui l'a seule soutenu et goûter le chtchi qu'elle lui aura préparé pour fêter son arrivée. Mais à peine arrivé à l'appartement familial, il apprend par une voisine que sa mère est décédée il y a deux jours à peine d'une crise cardiaque. Il n'y a plus guère que la vodka comme remède contre le sort qui s'acharne sur lui, et une fois sous l'emprise de l'ivresse, il décide de retrouver celui qui a fait basculer sa vie en enfer pour le tuer. le meurtre commis et le corps caché, il s'en retourne chez lui et ne réalise que le lendemain matin de la gravité de son acte.

Sans se rappeler comment cela a pu arriver, il s'est également emparé du téléphone de Pieta. Ilya est au désespoir et sent ses jours comptés. Il tient cependant à accomplir un dernier acte avant d'être arrêté : s'occuper de l'enterrement de sa maman, et ce, dignement. Mais pour cela, il va falloir que les proches du policier le croient encore vivant... grâce aux textos.

Il va alors se plonger dans la vie de celui qui a gâché la sienne, à ses risques et périls...



Superbe thriller psychologique que nous offre là Dmitry Glukhovsky, un auteur russe particulièrement séduisant, qui sort de sa zone de confort habituelle, plutôt portée sur le fantastique.

Il nous plonge dans un récit intime, dans la narration d'une descente aux enfers terrible avec des doutes, des prises de conscience, des remords et des intentions éphémères. Et c'est peu dire qu'on souffre avec Ilya, qu'on s'épouvante à ses côtés, qu'on se prend la tête à deux mains et qu'on ferme les yeux devant l'enchaînement fatal des évènements.

J'étais tellement dedans que j'aurais voulu agir, lui prendre ce fichu téléphone des mains pour que cette spirale infernale s'arrête. C'est vous dire le talent de cet auteur…

À travers le destin d'Ilya, il y a également la mise en garde sur l'utilisation des smartphones, dans lesquels nos vies sont consignées, avec les coordonnées de nos proches, nos conversations et nos mails, nos photos et nos vidéos. Ilya entre dans la vie de Petia à volonté, écrit pour lui, agit pour lui et la frontière entre leurs deux personnalités s'amenuise avec les jours qui passent.

Paradoxalement, horriblement, notre ex-détenu si seul, n'a plus comme contact social que la sphère professionnelle et intime de celui qu'il hait au plus haut point. Lui qui n'a plus de famille, de petite amie, converse avec le plus de conviction possible avec les parents de Petia, ou sa petite amie. Schizophrénique.

Et pour la lectrice que je suis, une expérience effrayante mais une fois le livre refermé après son final, incroyablement enthousiasmante !
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Métro 2033

Une dystopie qui sort du lot.



Une ambiance sombre, chaotique et effrayante. Des personnages psychologiquement dérangés et marqués par un passé apocalyptique. Une éventuelle possibilité de cohabitation humains/mutants ?



Metro 2033 est une oeuvre immersive, dans laquelle le lecteur s'immerge petit à petit. Il est important de considérer la lenteur du récit. Les événements et péripéties suivent ce rythme paresseux qui peut en ennuyer certains.

Pour ma part c'est ce que j'aime. Un univers construit dans lequel les détails ne cessent de pleuvoir. Chaque élément, qui peut paraître en trop ou redondant, vient alimenter la richesse de l'histoire. --> le Métro paraîtrait certainement moins effrayant si l'auteur n'avait pas autant sur la peur que ce dernier génère chez ses habitants.



Un univers politique, particulièrement lourd sur les premiers chapitres mais qui vient se rendre compréhensible au fur et à mesure de la lecture.



Des personnages plutôt masculins prêts, une fois de plus, à retourner Ciel et Terre au nom de la survie de l'humanité.



Un scénario simpliste avec un plot twist correct et saisissant sur les dernières pages. Ce qui motivera tout de même à attaquer le deuxième tome.



Attention, je le réécris mais l'histoire de métro 2033 peu paraître trop longue et ennuyeuse pour certains.



Je recommande donc ce livre aux grands rêveurs qui aiment s'immiscer plus qu'il ne le faut dans l'imaginaire.

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Texto

Excellent auteur pour un roman noir, mais noir !!!!



Il nous décrit le monde russe d'aujourd'hui sans concession...Sans optimisme non plus !



J'ai retrouvé des états d'âmes de Donbass de Benoît Vitkine, et je n'aurais pas aimé naître russe...



Il déchiquète la société russe, les magouilles, les faux semblants, et nous européens ne sommes pas tellement mieux au final ! Également la dépendance au smartphone...



Heureusement que les livres s'enchaînent, parce que celui-ci flanque franchement le moral à zéro...



Mais j'ai aimé, comme tous les autres livres de cet auteur.
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Métro 2033

Attention à la marche en descendant du train…

Je dirais plutôt « Attention à vous en entrant dans Métro 2033 »

Vous entrez dans le métro moscovite après une guerre dont les retombées nucléaires ne vous permettent pas de rester vivre à la surface.

Vous suivez les aventures d’Artyome, retranché dans ce bunker depuis sa tendre enfance. Devenu habitant de sa station, il vit dans une communauté composée des quelques survivants qui ont pu eux aussi se sauver.

Afin de préserver sa station d’un danger imminent, il part à travers le métro et découvre la noirceur non seulement des tunnels mais de certains de leurs occupants.

Le métro devient lui même une entité à part entière de ce roman.

Les amateurs du genres aimeront beaucoup. Le petit bémol (qui n’engage que moi) est l’absence de personnages féminins forts.
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Métro 2033

Une lecture profondément déprimante et sans saveur. Pourtant adepte des scénarios catastrophes, dystopies et romans post-apocalyptiques en tous genres, j’avais été plutôt emballée par le « pitch ».

Mais quelle galère, quelle lecture laborieuse, quelle déception ! Les personnages sont froids, sans aucune consistance, le héros est un imbécile qui se laisse porter par les évènements, sans aucune personnalité. Les personnages secondaires, à peine apparus, disparaissent d’une façon ou d’une autre.

L’univers et l’enchainement du récit n’ont pas vraiment de crédibilité.

J’ai été également choquée par l’absence quasi-totale des femmes. Il y a une petite sœur et des prostituées (vues de loin), quelle tristesse. Et pourtant chacun des personnages auraient pu être une femme sans problème, commerçant, voleur, mystique, guerrier, gardien ou veilleur, néo-nazi, moine, joueur invétéré… ils auraient tous pu être conjugués au féminin (y compris le héros hein, mais je suppose que c’est trop demander).

L'écriture ne rattrape rien. J’ai abandonné aux 2 tiers et je trouve que c’est un bel effort.

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