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Critiques de Dominique Lapierre (291)
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Il était minuit cinq à Bhopal

Quel dommage de lire ce livre à la manière d'un roman d'aventures, aventures exotiques qui plus est. Car ce que raconte ce livre est la pire catastrophe industrielle de tous les temps, bien pire que Seveso, en 1976, et loin devant l'explosion de l'usine AZF à Toulouse, en 2001...

Voici comment les Nadar, modeste famille de Mudilapa, dans l'Inde profonde, leur fille Padmini , qui sera un des personnages récurrents du livre, vont se retrouver dans la tourmente du terrible nuage de Bhopal.

La famille Nadar peine à survivre, et voici qu'un précieux cadeau arrive : Indira Gandhi, désireuse de soulager la famine de son peuple, offre à ces petits paysans un lopin de terre, et , bien sûr ... une vache. Mais le sort s'acharne sur ces petits paysans. Le bétail meurt et les cultures sont ravagées par des insectes, ce qui annule tout espoir de récolte.

Les Nadar choisissent l'exil et parviennent dans la province de Madhya Pradesh, où ils s'installent dans un bidonville , espérant que le père de famille trouvera un emploi dans la construction d'une nouvelle ligne de chemin de fer, à Bhopal précisément, dans la belle cité de la Bégum dont les richesses contrastent avec la précarité de la plupart de ses habitants.

Mais la bonne fée, en l'occurrence la multinationale Union Carbide , veille : Bhopal est le lieu choisi pour fabriquer le pesticide miracle qui détruira les prédateurs des récoltes nécessaires à la survie d'un pays surpeuplé et affamé. Certes, certains ingénieurs sont sceptiques quant à l'implantation de l'usine : en cas de fuite de substances hautement toxiques, et si le vent dominant est de la partie, ce sont les habitants de l'Orya basti, où vivent les Nadar (et d'autres personnages hauts en couleurs, choisis par les auteurs), qui sont menacés.

Dans un premier temps, l'usine de Carbide connaît la prospérité, fournissant du travail à la main d'oeuvre locale, puis sa production est arrêtée, car la demande en pesticides diminue. Un semblant de maintenance est assuré, car les produits toxiques sont toujours présents dans les circuits et la menace de fuite est réelle, mais probablement sous-estimée, voire oubliée. C'est ainsi que, dans la nuit du 3 décembre 1984, par suite de négligences et d'un concours de circonstances funeste, un nuage de gaz toxique se répand sur le quartier de l'Orya basti et ses environs.

Les pathologies observées sont terribles : brûlures, étouffement, cécité, et pour la plupart de ces malheureux, la mort dans d'atroces souffrances.

Dominique Lapierre et Javier Moro nous font vivre , avec une documentation très précise et , me semble-t-il , une certaine impartialité, les prémices et le déroulement , puis les conséquences, difficiles à établir, puisque des victimes de Bhopal continuent , encore aujourd'hui, à mourir des suites de cette catastrophe, de ce dramatique épisode d'une ère industrielle qui a du mal à se positionner face aux exigences écologiques.

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Le cinquième cavalier

Terrorisme international, menace nucléaire, paralysie des institutions et inefficacité des plans de sauvetage et d'évacuation face à une catastrophe naturelle et/ou un attentat, piège des grandes villes, guerre des polices et mépris des bureaucrates vis à vis des flics de terrain, cas de conscience des protagonistes confrontés à un dilemme, rythme haletant et documentation solide et précise de deux journalistes d'investigation, co-auteurs de ce page turner de 1980, qui n'a pas pris une ride, contrairement à certains d'entre nous. Car si le contexte politico économique mondial s'est bien modifié, le scénario imaginé par Let C n'a rien d'impossible de nos jours, et la pagaïe qui précéderait et suivrait toute catastrophe ne serait pas moindre. D'ailleurs, qui aurait, en 1980, osé imaginer le scénario des Twin towers?
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Un arc-en-ciel dans la nuit

L'histoire moderne de l'Afrique du Sud commence vers 1650, par une décision tout à fait anodine : la Hollande, pour lutter contre le scorbut qui fait des ravages chez ses marins, décide de fonder une petite ville au Cap pour les approvisionner en viande et légumes frais. La colonie s'étend petit à petit, et attire des calvinistes européens, persuadés d'être un nouveau "peuple élu" pour les terres africaines, et les premiers conflits apparaissent entre ces immigrants et les autochtones.



Après bien des conflits et des migrations, les boers parviennent à créer deux petits états indépendants, le Transvaal et l'Etat d'Orange. Un demi-siècle plus tard, ces deux états sont conquis par l'Angleterre malgré une résistance acharnée : l'Union Sud-africaine est alors créée. Le droit de vote n'est accordé qu'aux blancs et aux noirs "civilisés". Les premières discriminations apparaissent, dans le travail et dans la possession des terres.



En 1948, le parti national purifié, imprégné des idées racistes d'Hitler, parvient au pouvoir. Aussitôt, la politique de l'apartheid est mise en place, le but étant de réduire les contacts entre les blancs et les noirs au strict minimum et de promouvoir le "développement séparé" de chacune de ces catégories. Tous les habitants sont répartis suivant quatre races : blancs, métis, noirs, asiatiques. La classification des habitants se fait avec des moyens douteux, comme le test du crayon : on plante un crayon dans vos cheveux : s'il tombe, vous avez les cheveux lisses et êtes donc blanc, sinon, vous avez les cheveux crepus et êtes donc noir. Des "états ethniques" sont créés sur des terres pauvres et sans richesse pour être habitées par les non-blancs. Les lois ségrégationnistes se multiplient : relations sexuelles entre blanc et non-blanc interdites, séparation des toilettes publiques selon les races, passeports obligatoires pour les noirs, retrait de leur nationnalité sud-africaine, etc. Il faudra des manifestations pacifiques réprimées dans le sang, des sanctions internationales de plus en plus sévères envers l'Afrique du Sud, un pays au bord de la guerre civile, pour que le gouvernement renonce à sa politique et que les premières élections multiraciales aient enfin lieu en 1994.



À mi-chemin entre le roman et la chronique, ce livre nous entraîne rapidement dans l'histoire de l'Afrique du Sud : on est tout d'abord conquis par ce petit peuple tenace qui résiste tant bien que mal à toutes les agressions, on se révolte en voyant l'enchaînement des lois et des répressions qui s'accumulent, et on se réjouit de l'espoir d'une vie plus égalitaire dans le pays.
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La cité de la joie

Désireux de partager la souffrance des plus démunis, un prêtre français part pour Calcutta. Les premiers jours sont difficiles…. La vie dans un bidonville n'’a rien de commun avec celle que connaît l’'occidental au grand cœur. Il lui faudra du temps pour comprendre et apprécier les coutumes de ce pays. Mais la gentillesse et le dévouement des habitants de la cité de la joie l’'aideront à s'’adapter à sa nouvelle vie.



Ce roman est tout simplement prodigieux ! L’'écriture, le style de les descriptions entraînent le lecteur dans cet univers si exotique qu'’est l’'Inde… sans jamais l’'ennuyer. Les personnages sont incarnés de façon admirable. L'’émotion qui se dégage de l’œ'oeuvre est incomparable… et surprenante. En effet, l’'auteur réussit à nous émouvoir plus souvent par les joies que par les douleurs endurées par ces héros peu ordinaires.



Dominique Lapierre met tout son talent au service des merveilles et des souffrances indiennes. Ce chef d’œ'oeuvre m’'a énormément plu et beaucoup marquée. On ne ressort pas indemne de cette lecture.
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Cette nuit la liberté

Quelle fresque historique, cadeau de mon amie avant mon départ en Inde. Une mine d'informations sur l'indépendance : Gandhi, Nehru, Mountbatten, Ali Jinnah. Même sans aimer l'histoire, comment rester insensible à la partition des Indes ? Un livre indispensable pour tous les amoureux de l'Inde et ceux qui veulent impressionner leur beau-frère polytechnicien. Il est intéressant de voir aussi après le film Gandhi de 1983.
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Ô Jérusalem

L'histoire de la création de l'Etat d'Israël, basé sur des documents d'époque, des interviews, des journaux, des carnets intimes, des témoignages.

Avec une rare impartialité et une grande richesse d'expression, les auteurs nous font vivre tous les événements qui ont conduit à la proclamation d'un état juif indépendant en avril 1948
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La cité de la joie

Ce livre a eu une grande influence sur moi, quand je l’ai lu peu après sa parution en 1985. Il a contribué à m’ouvrir les yeux sur les problèmes de sous-développement, ce qui m’a conduit à adhérer à une ONG. J’en suis resté membre actif pendant des années. Je ne suis pas allé en Inde, les projets de développement que j’ai suivis étaient plutôt en Afrique, mais la petite graine plantée par D. Lapierre est toujours restée en moi.

Comme chacun le sait, l’auteur met en scène notamment un prêtre français, Paul Lambert, qui agit à l’intérieur d’un slum de Calcutta. Ses habitants sont les véritables "héros" du livre. Ils endurent leur vie misérable sans se plaindre, et même avec le sourire. Cette vision - peut-être un peu trop optimiste - a modifié profondément l’image que j’ai de ma propre existence: paradoxalement elle ne m’apporte pas souvent un sentiment de satisfaction, alors qu’elle est tellement plus facile que celle de ces Indiens du bidonville ! Mes petits malheurs personnels paraissent un peu ridicules. Inversement, je suis révolté par le sort réservé à ces laissés-pour-compte de la société.

Pour le personnage de P. Lambert, D. Lapierre s’est inspiré de deux figures de religieux qui se sont réellement investis dans le slum. Ce fait est important à mes yeux, car ce livre ne relève pas d’une simple fiction. Au contraire, il repose sur une réalité que l’auteur connait très bien, puisqu'il a créé une fondation pour aider les plus pauvres des pauvres. En ce qui concerne la forme, je dirai que D. Lapierre ne démontre pas de grandes qualités littéraires. Mais ça n’a pas une grande importance. Ce roman nous permet juste de jeter un regard sur l’humanité souffrante, et c’est précisément ce que nous voulions.

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La cité de la joie

Un missionnaire docteur français qui vit au milieu des plus pauvres plus pauvres à Calcutta, y compris ceux qui souffrent de la lèpre.



On dit que cette histoire est tirée de faits réels. Sur cette base, nul doute que ce texte est émouvant, bouleversant même. Lapierre nous livre là un message positif de joie, d'amitié et de solidarité - et ce, dans les circonstances les plus dures qui soient pour la vie humaine. L'amour seul peut triompher de la pauvreté, de la faim et de la maladie.



L'aspect qui me dérange cepandant : Lapierre semble ici glorifier la pauvreté (le renoncement à tout matérialisme pour accéder à la sagesse ?).



Sur le plan littéraire, on est plus proche du témoignage ou d'un rapport sur la pauvreté que d'un roman avec une vraie intrigue : le dramatique à chaque page, qui nous montre l'esprit humain refusant de plier sous le joug des conditions les plus dures. Le message est porteur d'espérance et cynique à la fois. A lire pour se faire sa propre idée.
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La cité de la joie

Célèbre livre qui plonge le lecteur au coeur de l'Inde de la douleur, de l'injustice, de la peine, du travail ingrat pour quelques roupies, de la misère la plus totale, au milieu des ordures, des rats, mais aussi de la joie. Car tous ces exclus des richesses ont conservé leur foi en eux-mêmes, en leurs divinités, en leurs vies et avancent envers et contre tout. Parmi eux, un jeune médecin, un missionnaire, des témoins qui s'efforcent de les aider du mieux qu'ils peuvent sans les blesser davantage. Dominique Lapierre s'impose dans ce livre comme l'écrivain capable de faire ressentir à ses lecteurs une infinité d'émotions parmi lesquelles chacun prendra sa part.
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Le cinquième cavalier

Le cinquième cavalier" est un roman qui ne peut se lâcher avant d'être arrivé à la dernière page. Loin des thrillers politiques compliqués, il se lit avec délectation et passion. Les auteurs nous plongent dans une ambiance noire, tendue. Le président des USA est confronté à un effroyable dilemme : soit accomplir les volontés du chef de l'état libyen, soit sacrifier la ville de New York, dont la population est sous l'emprise d'une bombe H introuvable... Durant les 36 heures que dure ce chantage nucléaire, on est plongé dans une enquête passionnante. Un grand livre qui se doit d'être lu !!!
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La cité de la joie

En 1992, j’ai vu le film et j’ai lu le livre. J’avais 10 ans. L’ai-je vraiment lu ? Je me rappelle l’avoir eu entre mes mains, lu quelques pages, mais suis-je allé au bout ? Je n’ai pas pu tout comprendre, il se peut que je l’aie lu avec mon regard d’enfant. J’ai sûrement saisi l’essentiel : un prêtre français, un Indien tireur de rickshaw et un médecin américain arrive dans ce quartier où règne la grande misère. Le religieux veut ressentir toute sa foi, épurée des conditions matérielles. L’Indien doit nourrir sa famille après avoir dû quitter ses terres. Le médecin cherche à vivre une forte expérience avant de rejoindre sa vie dorée à Miami.



Trente ans plus tard, je le relis. L’Inde a changé et moi aussi. Certains reprochent à ce livre d’être misérabiliste et d’avoir donné une mauvaise image de l’Inde. Dominique Lapierre en est conscient et avertit le lecteur.





De toute manière, est-ce la faute d’un auteur si des lecteurs extrapolent ? Un livre sur la France rurale n’aurait rien à voir avec celle des banlieues, et pourtant c’est la France. Il faut méconnaître l’Inde pour croire que l’Inde de Calcutta des années 1970 représente Calcutta en 2020 et a fortiori, le reste de l’Inde qui est un sous-continent, vaste et complexe. Je n’ai connu qu’une goutte d’eau de l’océan Indien, comme professeur dans un collège huppé, et toute une vie ne suffirait pas. Toutefois, j’ai été ravi de retrouver les méandres de l’Administration indienne « Please, sit », « Have a tea », « tomorrow ». Et La Cité de la joie prouve encore que les Indiens acceptent toutes les religions ou les sectes. Le pire semble pour eux l’absence de religion.



Ce livre, loin d’avoir mal vieilli, reste un livre catholique, je veux dire par là « universel » (katholikos = universel en grec). Oui, Dominique Lapierre croit surement en Dieu. Jean-Paul II trouvait que ce livre est « une leçon d’espoir et de foi pour le monde ». L’auteur s’est inspiré de deux religieux occidentaux pour créer le personnage du prêtre. J’imagine bien que ces hommes en prêchant la bonne parole ont converti des Indiens. Il ne l’écrit pas dans le livre, au contraire, car cela rendrait le prêtre agaçant.



Le style de Dominique Lapierre se montre toujours aussi clair et précis. Un point particulier : il sait restituer des monologues, des témoignages, en les insérant dans le texte, avec juste des guillemets français « » puis des guillemets anglais « » pour un dialogue à l’intérieur.



Gandhi aurait aimé ce livre pour la tolérance, l’amour, la simplicité qu’il prône, sans être naïf. Ce qui doit énerver certains est qu’un aussi bel ouvrage soit le fruit d’un Occidental, suivant le créneau de « Les Indiens écrivent mieux sur leur propre pays ». Avec un tel raisonnement, Patrick Süskind n’aurait pas pu offrir son chef-d’œuvre, Le Parfum.



40 millions d’exemplaires vendus pour La Cité de la joie et il ne cessera jamais d’être lu.
Lien : https://benjaminaudoye.com/2..
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La cité de la joie

Prendre le stylo. Ecrire. Empathie, amour. Au milieu des mots qui se pressent, ces deux-là rayonnent. Ces deux-là sont les plus dignes qu'on trouve quand on se lance dans la tâche de décrire ce livre.

Humanité profonde d'un récit, émouvant tout autant qu'éprouvant où l'on balance entre espoir et désespoir. Ou, plus précisément, gouffre de désespoir dans lequel l'espoir est magnifié tant il est la dernière vibration de vie.

Fruit d'une enquête en immersion de plusieurs mois, cette description de la vie quotidienne des habitants d'un bidonville de Calcutta, représente d'abord, surtout à nos yeux occidentaux, la part sombre du monde, la quintessence du désespoir, la misère, les maladies, les existences exploitées, la mort omniprésente.

Et pourtant. Derrière ce désespoir est le miracle de l'espoir, cette Cité de la joie où « la vie paraissait toujours plus forte que la mort », les leçons de sourire et, face à la misère, l'arme décisive de la « solidarité à ras de terre ».

Les mots de Dominique Lapierre ne rendent pas à tous ces hommes et à toutes ces femmes leur dignité. Non, ces mots sont plutôt leur dignité révélée à nos yeux. On pourrait même dire qu'il tente juste, par ces mots, de leur rendre, même infiniment, tout ce que eux lui ont donné.

Livre du dépouillement. Livre dont l'émotion nous vide tout en nous remplissant. Devant ces êtres démunis mais jamais désunis.

Des personnages d'une humilité immense et d'une grandeur époustouflante avec ce cadeau merveilleux, dans leur immensité, de nous rester proches.

On sait trop bien qu'on n'aura jamais le 10ème du courage d'Hasari, le tireur de rickshaw décharné et la dévotion absolue aux autres de Paul Lambert, le prêtre qui a décidé de consacrer sa vie aux plus démunis.

Pourtant, au sortir de la lecture, devant une affirmation si forte, si essentielle, si évidente, du lien de la fraternité humaine, on ose quand même se reconnaître leur frère. On n'est pas si loin de se croire capable, ne serait-ce qu'un instant, même infiniment, d'un peu plus d'attention à l'autre et de sentir ainsi la vie couler en nous.

Tout ça c'est une longue chaîne depuis la nuit des temps. Des êtres de chair et de sang. Des frères et des soeurs que l'on rejoint en ce récit, qui sont là, dans toute la force de leur existence souffrante. Aussi terrible et misérable que cette existence puisse apparaître au 1er regard, Dominique Lapierre nous dit sa force infinie, sa beauté. Pour, incidemment, peut-être, nous ramener à la nôtre.

Ce soir, mon coeur est un peu plus grand. Ce soir, je veux écouter et goûter chacun des bruits de mes filles qui s'apprêtent à s'endormir. Hasari a marié sa fille Amarita, il a souri, gonflé de fierté, devant sa beauté, il a souri devant cette apothéose de sa propre vie, revanche sans prix sur les années de misère. Puis il est mort en quelques heures. Le coeur et le corps ont lâché. Laissant mon coeur à moi un peu plus grand, donc. Pas aussi grand que le coeur de « Grand frère Paul », bien sûr. Mais un peu plus grand qu'avant quand même.

J'ai fermé le livre. Il restera à côté de moi cette nuit. Je ne veux pas en ouvrir un autre tout de suite.

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Le cinquième cavalier

Une menace terroriste majeure : des bombes atomiques en plein coeur de New York. Une mobilisation sans précédent décrite par les deux auteurs des forces de police, de l'armée, des renseignements. Une fiction précise, un travail sérieux et une narration qui fait froid dans le dos. Une séquence forte : la conférence télévisée entre Carter et Kadhafi piégée par un détecteur de mensonge.
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La cité de la joie

Je me rappelle plus en quelle année j'ai lu ce témoignage mais je sais qu'il m'a bouleversé, j'ai pensé a l'époque combien nous étions égoïstes dans nos pays ou les gens gaspille a tout va, ne sont jamais heureux si ils n'ont pas le dernier gadget à la mode.

Je ne suis pas exempt de défauts, mais quand on lit ce récit, on se pose des questions sur le sens de la vie que nous menons dans les pays riches.

je n'aurais pas le courage de faire comme ceux qui se dévoue pour les causes humanitaire mais je les admire
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Paris brûle- t-il ?

Paris brûle-t-il? par Dominique Lapierre et Larry Collins nous plonge dans les dix-neuf jours intenses qui ont précédé la libération de Paris, le 25 août 1944.

Tous les points de vue sont abordés: les Américains, les Allemands, les membres des FFI, les grandes figures telles que De Gaulle, Leclerc, Von Choltitz, et...le peuple parisien.



Je n'ai pas mis la totalité des étoiles à ce livre parce que je pense que je ne suis définitivement pas une fanatique des romans de guerre. C'est un thème qui ne me passionne que moyennement.

Cependant, c'est toujours avec beaucoup de bonheur que j'ai retrouvé l'écriture de Dominique Lapierre, qui arrive toujours parfaitement à transmettre sa passion à travers ses mots. Grâce à ce style incomparable, on a le sentiment de se retrouver dans un véritable film docu fiction, et de vivre cette épopée aux côtés des protagonistes.

Il est également important de saluer le travail de documentation colossal qui a permis l'écriture de ce récit .



En résumé, je conseille vivement la lecture de cet ouvrage à tous les passionnés d'histoire, plus spécifiquement de la période de la Seconde Guerre mondiale mais aussi tout simplement à tous ceux qui sont à la recherche d'une lecture haletante, pleine de personnages passionnants, donnant l'impression de prendre à l'un des épisodes clés de l'histoire de France.
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La cité de la joie

J'ai vraiment adoré ce livre, Lapierre réussit à nous émouvoir davantage par les joies que par les douleurs endurées et cela correspondait totalement à l'Inde que j'avais eu la chance de découvrir, dont je suis passionnée et où j'ai eu la curieuse impression d'être chez moi.... une Inde aujourd'hui en plein changement.
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Mille soleils

Quoi de mieux pour s'évader que les mille et unes aventures de Dominique Lapierre.



Dans cet ouvrage, ce grand journaliste nous raconte différentes rencontres qui ont jalonné sa vie.

Ce sont toujours des rencontres hors du commun. De ces rencontres sont issus, également, d'autres romans. Et c'est aussi ça l'extraordinaire dans cette histoire, c'est qu'en fait, chacun des livres écrit par l'auteur trouve son origine dans une aventure, une rencontre.



Cette espèce de confession ne fait pas exception à la règle : comme tous les romans de l'auteur, celui ci est passionnant, ouvre aux voyages et à d'autres lectures, il est bien écrit, les descriptions nous plonge dans le voyage.... Que du bonheur !
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La cité de la joie

On suit à travers ce livre deux histoires qui s'entremêlent : une famille de paysans obligée de partir en ville, et un prêtre français qui décide de partir en Inde pour aider les plus démunis.



On reçoit un aperçu de la vie de millions de gens : des conditions de vie déplorables, la corruption omniprésente, la nécessaire collaboration avec la mafia, l'extrême précarité du travail, le trafic d'organes, la prostitution des mineurs, l'alcoolisme, ... On voit aussi que l'aide occidentale, même si elle est bien intentionnée, ne réalise pas très quelles sont les vraies priorités des gens qui vivent en bidonville.



Ce roman n'est pourtant pas sombre du tout : il nous montre au contraire qu'il suffit parfois de peu de choses pour que les gens, même dans les pires conditions, retrouvent la joie de vivre.
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...ou tu porteras mon deuil

A travers cette excellente biographie du torero El Cordobés, sans doute le plus grand torero de tous les temps, c'est toute l'Espagne du 20ème siècle qui défile sous nos yeux; dictature, guerres civiles, développement économique,

Dominique Lapierre et Larry Collins nous dressent un panorama complet de l'évolution de la société espagnole au cours du siècle écoulé, alliant leur grande rigueur journalistique à de grandes qualités de conteur.

Une fresque grandiose, à lire et à relire, pour tous ceux et celles qui s'intéressent à ce pays.
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Il était minuit cinq à Bhopal

Cette lecture fût une découverte très intéressante sur un événement dramatique historique qui eut lieu en Inde à Bhopal dans la nuit du 2 au 3 décembre 1984.



Mais j'ai moins aimé que ce livre soit assez alourdie par la longue mise en place des différents protagonistes, ainsi que des décors : l'usine en construction, l'instauration de la vie quotidienne des uns et autres.





Cela était très intéressant d'apprendre la grandeur des ravages des insectes sur les monocultures des paysans. Et ce développement du " progrès " de la chimie pour créer des insecticides, dont on en paye encore les dégâts. Mais surtout, cette non-prise de conscience écologique encore d'actualité.



Le plus important, est cette histoire vraie écrite par Dominique Lapierre et  Javier Morro, pour nous éclairer sur ce terrible accident-massacre qu'on pourrait qualifier de terrorisme. D'une part, tous ces humains morts, blessés, traumatisés qui n'ont vécu aucune justice. Qui ont été pour les plus chanceux qu'un chiffre d'une statistique. Et deuxièmement la destruction de la nature et l'empoisonnement des sols, et eau par les rejets de produits hautement dangereux de l'usine de Carbide à Bhopal.



Tous ces irresponsables mis à des postes de  responsables qui n'assument pas les conséquences de leurs actes... ça ne changera jamais.
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