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Citations de Doris Lessing (464)


Nous nous disons libres mais la vérité c'est qu'ils ont des érections avec des femmes dont ils se moquent éperdument,alors que nous n'avons d'orgasme que si nous les aimons.Qu'y a-t-il de libre à cela?
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Grandir consiste en fin de compte à comprendre que sa propre expérience incroyable et unique est ce que tout le monde partage.
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"Elle avait été amoureuse de Tom, et puis de Ian, puis de nouveau de Tom, pour leur beauté, leur aisance, et quelque chose de plus, un air comblé, comme s'ils avaient baigné toute leur vie dans un plaisir qui s'exprimait à présent sous forme d'ondes invisibles de contentement....

....Ce qui emplissait ses yeux de larmes, c'était de les voir tous là, de les regarder, comme en ce moment....

...Elle rêvait à cette décontraction physique, à ce calme qui s'exprimait en mouvements nonchalants, à ces longs bras et ces longues jambes hâlés, et au reflet des têtes d'un blond doré au soleil...."
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Doris Lessing
Je crois que les hommes de l avenir, quand ils nous étudieront, seront stupéfaits avant tout de voir que nous en savions vraiment plus long sur nous mêmes que nos devanciers, mais que nous n’avons appliqué qu’une part infime de cette connaissance
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C'était comme si, tout en regardant, il s'était senti flotter doucement dehors, répandu dans la brousse et le clair de lune. Il ne connaissait pas la terreur; il ne pouvait pas comprendre la peur; il retenait cette cruauté en lui-même, bien en sécurité au plus profond de son être.
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En arrivant brusquement, on provoquait de vives exclamations; une envolée d'épaules et de cuisses brunes et lisses disparaissaient dans les taillis, ou bien des regards contrariés et chargés de rancoeur apparaissaient. C'était LEUR puits. Et tant qu'elles étaient là, avec leurs rires, leurs bavardages et leurs chansons, avec leurs jarres en poterie et leurs peignes en métal, groupées dans des attitudes d'insouciante indolence, on aurait dit que les sonnailles du lointain bétail, le ronflement du tracteur, tous les bruits de la ferme, ne prêtaient leur concours que pour constituer la toile de fond de cette scène antique: des femmes qui tiraient l'eau du puits.
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Les cœurs brisés appartiennent aux romans d'autrefois, ils ne vont pas avec notre époque.
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Teresa passa son bras autour de Ben, dont le torse puissant se soulevait, émettant des grondements. Elle devinait les gémissements qui allaient - elle en était certaine - suivre, et provoquer une réaction chez ce policier - le visage de ce dernier cesserait d'être scandalisé, inquiet, pour devenir cruel.
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Sur mon bureau, dans la corbeille " trop ardu ", il y a un article sur le stress, qui explique comment le stress peut engendrer l'indifférence. Phénomène qui se produit pendant les guerres ou quand les temps sont durs. À force de souffrir, de ressentir des émotions pénibles, tout d'un coup, plus rien n'a d'importance. Je voulais faire publier ce texte. Joyce s'y est opposée sous prétexte qu'il n'y avait pas suffisamment de lecteurs concernés. Quelle ironie !

( Joyce, en convalescence, excès de stress )
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Je pensais à une chose, ai-je dit. Quand des jeunes gens se marient, ils ne traînent pas grand-chose derrière eux, non ? Pas étonnant que ce soit si facile. Moi, John, je prends Mary pour épouse. Moi, Mary, je prends John pour époux. Et ils sont là, prêts à se livrer tout entiers. Enfin, plus ou moins. Mais pour des gens de notre âge, c'est un peu comme la collision de deux continents.
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Pourquoi, aussitôt que les mourants en arrivent à un certain point, ne fait-on plus appel pour eux aux critères humains habituels ? Du moins, pourquoi a-t-on tant de mal à les invoquer ? Jamais, au cours de sa vie, Maudie n'a mesuré les événements de son existence à l'aune de la douleur physique. Pourquoi estimer qu'il en va autrement aujourd'hui ? Elle a toujours peur de mourir, je le sais, en constatant qu'elle a besoin de garder ouverte sa porte, cette terrible porte qui laisse entrer tant de bruit-qui laisse entrer la vie-les pieds qui tapent, les voix, les roues, le choc de la vaisselle. mais ce à quoi elle pense n'a sans doute rien à voir avec la douleur. La douleur, Maudie s'en arrange, la douleur est présente, elle la sent aller et venir, diminuer et s'aggraver, il faut changer de position-redressez-moi, redressez-moi-mais nous ne savons absolument rien de ce qui se passe vraiment.
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Je me rappelle avoir pris mes distances dès l'instant où j'ai appris que ma grand-mère était malade. Pourtant Maman l'hébergeait alors que la santé de mon père n'était pas brillante non plus. Ma grand-mère avait du diabète, le coeur en mauvais état, les yeux fatigués après avoir subi l'opération de la cataracte, et des ennuis rénaux. J'avais de ses nouvelles par les petites lettres hâtives de maman. Je n'ai pas conservé ces lettres et je me souviens que je ne voulais pas les lire. A présent je sais combien l'aide apportée aux gens très âgés, aux impotents représente de fatigue. Après une heure ou deux passées avec Maudie, je me retrouve épuisée et n'ai plus qu'une envie : fuir. Mais où Maman aurait-elle pu fuir ? Qui l'aidait ? Pas moi en tout cas ! Pas une seule fois je ne suis allée les retrouver.
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Mais leur vie était déjà facile. Ceux qui ont des existences aussi plaisantes, insouciantes, exemptes de tout problème ne sont pas nombreux sur cette terre.
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Tous les hommes que j'ai connus parlaient avec délectation, consciemment ou non, des lesbiennes. C'est un aspect de leur incroyable vanité : ils se voient comme les sauveurs de ces femelles perdues.
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Les gens se comportent comme on les traîte.
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« J’ai réglé mon pas sur le sien et suis sortie avec elle de la pharmacie. Arrivée sur le trottoir, elle ne m’a pas regardée, mais l’appel était manifeste. Je marchais à côté d’elle, c’était difficile de marcher si lentement. Habituellement, je cours, mais je ne m’en étais jamais rendu compte. Elle faisait un pas, s’arrêtait, examinait le trottoir, puis faisait un autre pas. Je me disais que tous les jours je filais sur ces trottoirs sans avoir jamais vu Mrs Fowler qui, pourtant, habitait près de chez moi ; et, tout d’un coup, je me suis mise à observer les rues, et j’ai vu les vieilles femmes. Il y avait aussi des hommes âgés, mais surtout des vieilles femmes qui déambulaient lentement, qui se tenaient debout deux par deux ou par petits groupes pour bavarder, ou assises sur un banc au coin de la rue sous le platane. Je ne les avais jamais vues. C’est parce que j’avais peur de leur ressembler. »
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Jabavu ne méprise pas les idées anciennes : mais simplement, elles ne le concernent pas. Il n'est nul besoin de mépriser une chose dont on s'est déjà libéré.
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Elle ignorait que, dans ce pays, les fonctionnaires constituaient la classe privilégiée - du moins aux yeux de l'opinion publique. Il n'existait pas d'aristocratie ni de distinctions sociales - mais il faut bien, hélas, trouver quelque chose à haïr, et l'administration faisait tout aussi bien l'affaire qu'autre chose.
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(...) lorsque quelqu'un meurt, ce que nous regrettons, c'est de ne pas lui avoir suffisamment parlé.
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Mon père était affectueux, mais pas tendre. Aucun de mes parents n'aimait montrer ses émotions. Si ma mère avait eu une fille de la même substance qu'elle, tout se serait bien passé. Par malheur, elle avait une enfant hypersensible, ne cessant d'observer et de juger ce qu'elle voyait, de se battre, impressionnable, avide d'amour. Un enfant à vif, d'une vulnérabilité à fleur de peau. (p.38)
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