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Critiques de Edmonde Vergnes-Permingeat (182)
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Écrit dans le sang

PAGE TURNER



Un roman que j'ai adoré découvrir. Encore un, qui m'a fait apprécier les thrillers.

Ce que j'ai beaucoup aimé avec celui-ci c'est que dès le début du roman, non se lance dans des personnages et dans un intrigue fascinante.

Les différents protagonistes sont très bien détaillés. Leurs personnalités est d'ailleurs franchement bien exploités. On s'attache facilement à certains tandis qu'avec d'autre c'est une certaine réticence qui est véhiculée.

Le suspense est présent du à la fin c'est implacable. L'auteure maîtrise avec beaucoup de précision la fin des chapitres qui donne toujours envie d'en savoir plus.

Pas un seul instant je me suis lassée de ce récit bien au contraire. Au fil des pages ; écrit dans le sang prends tout son sens et c'est avec une grande machination que les enjeux d'une famille complète vole en éclats ! C'est ce que j'ai aussi énormément apprécié. Ce côté jardin secret, passé indomptable, égoïsme et pure méchanceté fraternel. Ce qui m'a le plus happé dans ce jeu de passe-passe entre les différents personnages c'est la façon dont sout tournés et écrits les évènements.

Tout semble fluide et s'enchaîner comme si tout été normal et que c'était en quelque sorte la suite logique dans tout ça.

La clé final qui découle sur une leçon de morale plus que véridique : Quand il y a un meurtre c'est chacun pour soi.



Petit bonus : C'est un roman très agréable à lire en été, il fait un peu thriller du soleil mais attention à ne pas se brûler.
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Écrit dans le sang

Ce livre c'est quoi ?

Maya, une jeune fille d'apparence plutôt sage et intelligente. Qui tombe en panne pas très loin d'un manoir.

Dans ce manoir vit pour les vacances comme chaque année, la famille Rascol.

Ils sont huit.

Maya est hébergée là-bas jusqu'à ce que sa voiture soit réparé.

Mais elle disparaît mystérieusement au bout de quelques jours. Le seul indice derrière elle ? Des flaques de sang dans la chambre.

Les Rascol vont devoir enquêter sur ce qu'il s'est passé. Ils vont très vite découvrir que chacun d'eux a une bonne raison d'en vouloir à Maya. Parce que derrière elle, elle a semé le KO dans la famille.

Dans ce huit clos familial, chacun va avoir son importance, sa part d'ombre, de secret.

Il y a énormément de non dits entre eux et pourtant ils savent à peu près ce que chacun pense de l'autre.

On va apprendre à les connaître, on va disséquer chaque personne grâce au travail de l'auteur qui les a construit de A à Z. D'où la photo car pour moi c'était réellement comme une partie de Cluedo, est-ce que le coupable est le Capitaine Moutarde dans le salon avec le chandelier ?

L'intrigue nous tient, nous piège, nous montre à quel point dans un thriller chaque ficelle est importante. À quel point le déroulement des événements et donc le tirage de chacune d'entre elle, au bon moment, est primordial.

La fin m'a surprise. Assez pour le souligner parce que cela reste rare. J'ai refermé et le livre et je me suis dis "ah oui d'accord, je m'y attendais pas à celle-là".

Alors vous l'aurez compris pour moi c'était très réussi.

Et si j'ai un seul bémol à émettre, c'est le nombre de personnages. Pour être honnête, je me suis fais un arbre généalogique sur une feuille à côté parce que les détails sont nombreux et donc je ne savais plus qui était qui au début.

Mais ça ne gâche pas la lecture, parce que l'auteur a fait en sorte que chacun ait une véritable place dans l'intrigue.

La plume d'Edmonde Permingeat est sombre et pleine de mystère. J'ai hâte de lire une autre de ses histoires.
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Sans mon ombre

"Tu es moi, je suis toi. Mon image inversé. Lumière et ombre."



Alice et Célia sont de vraies jumelles, elles se ressemblent à s'y méprendre mais Alice considère sa sœur comme sa rivale de toujours, son ombre.



Convaincue qu'elle serait plus heureuse sans Célia et dans un excès de jalousie et de rancœur, elle l'a tue et se débarrasse de son corps, ne faire plus qu'une ! Alice va enfin pouvoir avoir la vie de rêve qu'elle désirait tant en s'accaparant celle de Célia. Voici le début de l'histoire.



J'ai passé un bon moment de lecture avec Sans mon ombre, je regrette un peu le manque de tension psychologique mais l'accoutumance est présente, les pages de tournent assez vite malgré le fait que les personnages sont tous déplaisants à part Célia.



Alice est insupportable et cruelle, le fait qu'elle rabaisse tout le monde et qu'elle compare les gens à des animaux est assez irritant, je pense qu'il faut le prendre au second degré et que c'est un choix de l'auteure dont je salue l'imagination qu'il a fallut pour trouver les noms de ses personnages !!



Il y a beaucoup de référence littéraire, étant une amoureuse des livres, je me suis prise au jeu ! Le rapprochement avec Alice aux pays des merveilles est assez intéressant.



Je ne connaissais pas Edmonde Permingeat que je découvre totalement grâce aux Editions l'Archipel que je remercie pour cette initiation. Le fait de mettre en scène des jumeaux est captivant et mérite que l'on s'y intéresse.



Vous pouvez retrouver dès aujourd'hui Sans mon ombre en archipoche. Son nouveau roman Écrit dans le sang m'a l'air bien attrayant !



Vous connaissez ?
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Écrit dans le sang

Je suis tout de suite entrée dans cette histoire glaçante, que je n’ai pas pu lâcher avant la fin ; en un mot, j’ai dévoré ce roman. En plus d’être un page turner, le texte est très riche, et j’ai adoré les nombreuses références littéraires venant contrebalancer l’ambiance pesante de l’intrigue. J’avoue que je ne m’attendais pas à la tournure des évènements ; le roman est riche en retournements de situation, et offre des analyses psychologiques très intéressantes sur les personnages. La lecture peut avoir l’air un peu longue et répétitive, mais j’ai été agréablement surprise par ma lecture.



En bref, il s’agit d’un réel coup de cœur, et je ne peux que vous le conseiller.



Merci à l'éditeur de sa confiance !
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Sans mon ombre

J'ai plongé dans ce livre et l'ai savouré. L'histoire est vraiment bien ficelée.

Alice et Célia sont jumelles, depuis toujours l'une est à ce que l'autre n'est pas. Célia est studieuse, sage, mène une vie rangée avec mari et enfants. Alice elle est une rêveuse, une femme libre et fougueuse/passionnée. Mais sous leurs airs de soeurs unies, chacune envie la place de l'autre.

Jusqu'au jour où tout bascule... Dans un accès de colère Alice fait chuter sa jumelle du haut d'une falaise.

Elle qui a toujours envié la situation de Célia y voit une opportunité en or ! Elle va enfin pouvoir devenir celle qui lui faisait de l'ombre depuis sa naissance et mener la vie de rêve.

Mais les apparences sont parfois trompeuses... et Alice va vite découvrir l'envers du décor. Elle qui aspirait à la vie de chateau va se retrouver enfermée dans une cage dorée.

Comment va-t-elle réagir et quels secrets terribles va-t-elle découvrir ?

(Vous le saurez en lisant ce livre !)



Ce livre, bien qu'un peu épais se lit vraiment facilement. L'écriture est fluide et l'histoire nous tient en haleine. J'ai imaginé près de 10 hypothèses et toutes etaient fausses ! J'ai été vraiment agréablement surprise par ce roman.

Toute l'histoire se déroule entre nos mains. Et nous ne savons la raison qui a poussé Alice à tuer sa soeur que dans les dernières pages !

C'est un bon roman à suspens, qui nous rappelle combien l'écart entre les apparences et la réalité est parfois bien plus grand que ce que peuvent supposer voisins, amis ou passants...



Le seul bémol, qui ne m'a pas empêché d'apprécier cette lecture, est la fin rapide (et efficace !).



Je ne vous en dit pas plus 🤐.



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Sans mon ombre

C’est en retenant mon souffle que j’ai englouti ce petit pavé d’un peu plus de 500 pages. Un thriller où suspense et tension sont omniprésents. Une intrigue autour de la gémellité qui a provoqué en moi des sentiments contraires.



Alice, celle qu’on va à la fois aimer et détester, celle qui a tout fait basculer. Encore après avoir tourné la dernière page, je suis incapable de dire quel sentiment prend le dessus. Je l’ai détestée pour ce qu’elle a fait. Pourtant, je ne pouvais m’empêcher, malgré son fort caractère, de ressentir une forme de pitié à son égard. Son histoire me l’a rendue attachante et souvent, j’ai eu peur pour elle parce que la vie qu’elle a volée était loin d’être un rêve, plutôt un cauchemar.



Célia, celle qui aura toujours tout subit, la jumelle au grand coeur qui aura bien su ménager les apparences. On la découvre d’une manière originale en même temps que Alice. Une jeune femme qui m’a profondément touchée et dont le bonheur a été rattrapé par l’injustice.



J’ai adoré ce livre et la manière dont est construite l’histoire. Un monde où les apparences sont trompeuses et où les rebondissements sont nombreux. Aucune place à l’ennui dans cette intrigue qui tient son lecteur jusqu’au final. Une fin où tout se précipite. A la fois surprenante sur certains points et attendue sur d’autres. Une lecture que j’ai dévorée.
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Sans mon ombre

J’ai adoré ce livre. Lors d’une balade entre sœurs, Alice tue sa jumelle Célia. Elle en profite pour s’offrir « la vie dorée » de sa sœur qu’elle jalousait. Mais prendre la place de sa sœur est-ce si facile que ça ? Le pays des merveilles lui réserve bien des surprises.

L’écriture fluide nous emporte à travers cette histoire qui nous laisse en haleine tout du long par ces nombreux rebondissements. Le suspense est à son comble et j’ai eu du mal à lâcher le livre avant la dernière page. La structure du roman est originale et donne un gros plus à cette histoire. Les descriptions apportent beaucoup et permettent de comprendre tout dans les moindres détails.

J’ai adoré les nombreux personnages qui apportent une multiplicité de situations et de révélations tout au long du roman. Il est facile de se faire une idée des personnages que ce soit bonne ou mauvaise. Il y a pas mal de personnages que j’ai trouvé détestable. Pour ce qui est d’Alice et Célia, elles sont à l’opposée l’une de l’autre et prendre la place de sa sœur n’est pas si facile que ça. Finalement, on ne sait jamais ce qui peut se passer une fois la porte fermée. Les personnes se font d’une situation une idée de la vie d’une personne sans forcément penser que tout cela peut être un subterfuge.

C’est le premier roman que je lisais de cette auteure mais j’ai hâte d’en découvrir un second car j’ai adoré le suspense tenu jusqu’au bout.
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Sans mon ombre

Sans mon ombre, Edmonde Vergnes-Permingeat



Alice a tué Célia sa soeur jumelle, qui était aussi sa rivale.

Epouse modèle, mère de famille comblée, Célia menait une apparence de rêve dans une maison luxueuse avec piscine et gouvernante à domicile.

Sa mort va permettre à Alice de prendre sa place tant désirée, choyée et jalousée…

Mais arrivera t-elle à faire en sorte de ne pas être prise sur le fait par le mari de Célia, Maxime, qui connait leur différence : Alice a une cicatrice en forme de croissant de lune sous le bras droit… Le mari d’Alice peut s’apercevoir de la supercherie à chaque moment, la peur est intense, le suspens est total.

Alice connait-elle réellement la vie de sa soeur? De l’autre côté du miroir, la vie d’Alice, devenue Célia, représente bien des dangers …

Dans l’intimité, le vernis craque, le masque tombe, l’envers du décor apparait … bien plus violent et brutal qu’espéré.

Alice dans la vie de Célia est loin de s’attendre à ce qu’elle va découvrir, sauf qu’après il est trop tard.

Elle ne se doutait pas de ce qui l’attendait…

Et lorsqu’elle désirera redevenir Célia dans sa vie de professeur de philosophie célibataire, le pourra t-elle encore?

Son propre piège peut se refermer sur elle à tout instant.

La vie d’Alice n’était peut être pas si enviable…

Un très bon thriller sur la gémellité et les problèmes d’identité.

« Le mariage, c’est comme un mirage dans le désert. Quand l’oasis et les cocotiers disparaissent il ne vous reste que le chameau. »



Edité par Editions de l'Archipel, 17 avril 2019

22 €
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Sans mon ombre

Le roman s’ouvre sur une ballade des deux sœurs jumelles dans l’arrière pays méditerranéen. Suite à un accident qui entraîne le décès de Célia, Alice décide de le maquiller en suicide pour prendre la place de sa sœur, qu’elle pense avoir une vie de rêve. Aucun divulgâchage, tout est dit dans l’introduction de quelques pages.

Le livre se découpe ensuite en deux parties. Dans la première, Alice découvre la vie aux côtés de Maxime, le mari de sa sœur, ses avantages et ses inconvénients, en essayant de ne pas se trahir. Dans la deuxième, on découvre le journal intime de sa sœur Célia, pour les derniers mois précédant sa mort, ce qui remet la première partie en perspective.

Alice et Célia ont l’air tellement différentes, qu’il est difficile de croire que personne, ni mari ni enfants ni amis ne s’aperçoivent de rien. A moins d’avoir des relations vraiment superficielles… D’autant plus qu’Alice ne fait pas beaucoup d’efforts pour se couler dans le personnage de sa sœur. Elle est pédante, hautaine, fait preuve d’un manque de contrôle flagrant. Elle a un côté désagréable qui n’est à priori pas celui de sa sœur. C’est vraiment étrange que personne ne la confonde… ni dans son rôle de Célia, ni dans ses absences en tant que Alice, qui n’effectue pas la rentrée scolaire. A moins que certains…

Alice est sensée être la « tête » de la famille, et pourtant elle ne percute pas quand les gens autour lui parlent de « son état »… Alors qu’elle estime pourtant l’entourage de Célia particulièrement peu intelligents par rapport à elle : « Alice, un peu perdue, observait cette faune d’inconnus avec le détachement d’un zoologue devant une nouvelle espèce. »

L’intrigue est cependant addictive, car on voit Alice se démener pour endosser le rôle de sa sœur avec difficulté, tout en essayant de maintenir son absence du lycée crédible. Dès le début, j’attendais le moment où elle allait commettre l’erreur de trop, ou celui où le corps de sa sœur réapparaîtrait. Et je n’ai pu m’empêcher de tourner les pages. Au moment où je pensais enfin voir les choses bouger, me voilà jetée au cœur de l’intimité de Célia, dans son journal intime. Journal où elle nous fait découvrir son quotidien les mois précédent sa mort.

Cette mise en perspective des actions d’Alice et de la vie de Célia est très intéressante, et nous emmène bien au-delà des apparences. Et va modifier la vie d’Alice à tout jamais : « La compassion. un sentiment inconnu qu’elle éprouvait pour la première fois de sa vie. »

Même si j’ai trouvé bizarre que personne ne découvre le pot aux roses concernant l’échange, vu le peu d’efforts fournis par Alice, j’étais intéressée de savoir ce qui allait se passer, et je me suis laissée prendre au jeu de ce thriller.

J’ai reçu la version papier de ce livre dans le cadre d’un partenariat avec les éditions L’Archipel. Merci à eux pour la confiance.
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Sans mon ombre

Le pitch me tentait une histoire de jumelle, une intrigue attrayante je pensais que j'allais passer un bon moment de lecture ... hélas non ! J'ai été déçu par le style de l'auteur. Le manque de crédibilité sur certains passages, un vocabulaire trop vulgaire qui selon moi n'était pas utile et surtout les personnages! Alice et maxime m'ont été très antipathiques !

Malgré tout ces points négatifs j'avais envie de savoir comment ça allait se terminer. J'ai donc poursuivi ma lecture jusqu'au la fin avec peine pour pouvoir faire une critique honnête !

Pour résumé une lecture fallasieuse, une héroïne déplaisante, cette histoire n'a pas fonctionné avec moi !
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Sans mon ombre

Alice et Célia sont jumelles. Célia est mariée, mère de deux petites filles et vit bien. Alice est professeur. Lorsqu'Alice tue Célia, cette dernière décide de prendre la place de sa soeur.



Un roman à suspense, un jeu de miroirs, un conte revisité, ce roman est tout ça et bien plus.



Il y a ici du suspense avec un côté machiavélique.

Deux jumelles, deux opposées, Célia la douce, la soumise, Alice l'intello au franc parler qui ne s'en laisse pas compter.



J'ai adoré voir Alice évoluer dans la peau de Célia. Elle mène bien son jeu et donne le change mais le naturel n'est jamais bien loin. Ce point donne du piment au récit.



Les allusions au célèbre conte "Alice au pays des merveilles" donne aussi du piment à l'histoire et font sourire. Oui, sourire pourtant ce roman n'a pas grand chose de gai.

J'ai souvent souri aux réparties d'Alice, à ce qu'elle croyait savoir de sa soeur et ce qu'elle découvre. Au fait aussi que parfois comme sa célèbre homonyme, elle est perdue dans cet univers qui n'est pas le sien. La fin, les dernières lignes en fait, sont aussi un joli pied de nez à Maxime le mari de Célia.



Un roman noir, à suspense avec de l'humour, noire bien sûr , un jeu de miroir à découvrir.
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Sans mon ombre

Après une violente dispute qui a causé la mort de sa sœur jumelle Célia, Alice décide de se glisser dans la vie de celle-ci. Mais là où elle pensait y retrouver le confort et l'oisiveté, elle va à la découverte de belles déconvenues et de bien d'autres secrets...

Un roman de plus sur la gémellité, un thème fantasmé et qui sied comme un gant au genre du thriller. Edmonde Permingeat nous réserve un récit noir, amer et entêtant.



L'histoire de ces deux sœurs qui se ressemblent dans leurs chairs et dans leurs dissemblances, nous irradie jusqu'à la moelle et nous poursuit tout au long de notre lecture. Il y a un climat dangereux, interdit et malsain à s'installer dans la peau d'une autre. Célia nous met mal à l'aise, et on ne comprend pas ses choix. Petit à petit, en traversant le miroir, elle comprend que la vie de sa sœur n'est pas ce qu'elle donne à paraître. Le vernis craquèle et révèle ses imperfections, ses zones d'ombre, ses défaillances.



L'écriture est appliquée, affirmée. Elle nous capture et nous enferme dans un piège étouffant. On éprouve de la peine de Célia, du dégoût pour son mari, Maxime. On regrette les dommages collatéraux que cette sombre histoire génère et on vibre au cours des nombreux rebondissements...

C'est un thriller haletant qui nous occasionne des sentiments doubles, ambivalents. C'est bien ficelé, très bien mené, psychologiquement réussi. Et on ne parle même pas de la fin qui est juste jouissive !
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Sans mon ombre

Alice et Célia sont des sœurs jumelles que tout oppose. C'est rare de trouver de la rivalité entre jumeaux/jumelles mais cela existe, la preuve avec nos deux sœurs. La seule chose qu'elles ont en commun est leur gémellité. Elles ont mené chacune de leur côté leur vie, des vies différentes, au point que le poids des années à creuser un fossé entre elles deux...







Lors d'une promenade dans les calanques, Alice tue accidentellement Célia d'une succession de gifles qui vont la faire tomber au sol. Sa tête va heurter une pierre, l'issue sera fatale pour cette dernière. Alice décide donc de cacher son crime et de jeter le corps inanimé de sa sœur dans la mer dans un premier temps et dans un second temps, elle prend la décision de la remplacer tout bonnement auprès de sa famille.







Alice est prof de philosophie et collectionne les hommes comme d'autres collectionnent les timbres. Son métier lui plaît moins qu'auparavant, l'étincelle qui l'animait a disparu au fil du temps ce qui a conduit Alice à se mettre en arrêt de travail pour dépression.







Célia était mariée à un homme qui gagne bien sa vie, avait une belle maison, deux belles filles, une voiture, une piscine... On pourrait croire qu'elle menait la belle vie, en tout cas, en apparence parce que la réalité pourrait bien être chose... Ne dit-on pas qu'il ne faut pas se fier aux apparences ? Il se pourrait bien que cet adage ne nous est pas menti, une fois encore !







Alice est jalouse de sa sœur depuis toujours. Célia était sage, douce, obéissante, parfaite aux yeux de leur maman tandis qu'Alice était la rebelle de la forêt, celle qu'il fallait rabrouer constamment parce qu'elle était un brin casse-cou ; elle n'hésitait pas à mettre la vie de sa jumelle en danger ! Déjà enfant, elle a essayé de la tuer en la noyant, ce qui a entraîné une peur panique de l'eau.







Alice a voulu prendre la place de Célia et bien elle va être servie ! Vous pouvez me croire, la miss va vite déchanter quand elle va comprendre dans quelle cage dorée vivait sa sœur ! C'est bien simple, Célia était l'esclave de la maison, vivait avec un mari agressif qui va voir ailleurs si elle y est sans scrupule. Pour couronner le tout, sa belle-mère est imbuvable, elle n'a de cesse que de la rabaisser à chaque occasion, ce qui est usant à force et tenterait de la rendre dépressive... Les amis de la haute de Célia sont comme vous pouvez vous l'imaginer, clairement pas du monde d'Alice ! Elle qui voulait prendre la vie de sa sœur, ne va-t-elle pas regretter son choix ?







Je trouve original que l'auteur ait voulu mettre en scène des jumelles car finalement, j'en rencontre peu dans mes lectures mais cerise sur le gâteau, on a le droit à des jumelles rivales, où la jalousie, la rancune sont légions.







Alice parle toujours de sa sœur en employant le mot "l'autre", je dois vous dire que c'est assez déstabilisant de constater qu'elle n'a pas une once de sentiment pour sa jumelle. Dans son esprit tordu et malsain, il faut détruire l'autre pour exister alors que pour Célia, c'était le contraire, elle avait besoin de sa jumelle pour exister, elle l'appelait "mon autre moitié".







La première partie du récit va se concentrer sur l'échange de vie des jumelles après le décès de Célia. Alice qui pensait se la couler douce va finalement intégrer un monde de faux-semblants où l'apparence est très importante. La vision de Célia sur sa propre vie nous apparaît que bien plus tard et lèvera les derniers doutes qui subsistaient.







Je me suis vite laissée happer par les pages de ce thriller psychologique, l'auteur a bien œuvré dans ce sens pour nous offrir un bon récit. Je voulais savoir à tout prix si Alice saurait donner le change auprès de la famille de Célia.







La plume de l'auteur est belle, fluide, franche, très addictive ! Dès que la jumelle prendra la place de l'autre, vous ne voudrez plus lâcher le livre jusqu'à la dernière page. Je me suis attachée à l'une des jumelle, l'auteur a réussi à me faire aimer l'une d'elle (mais je ne vous dirai pas qui !).







Tout ça pour vous dire que je ne peux que vous recommander de vous plonger dans la lecture de ce thriller qui vous montrera le reflet du miroir de l'âme...








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Sans mon ombre

Une claque ! Ce roman est une claque, une série de claques successives. L'histoire, sur la quatrième de couverture, est déjà vraiment alléchante, mêlant querelle de famille (les relations fraternelles sont toujours complexes, mais la gémellité ajoute une dimension non négligeable ici), polar, trahison, manipulation et suspens. Je mets au défi quiconque qui se lance dans la lecture de ce livre de pouvoir s'arrêter. On commence sur les chapeaux de roue et franchement, ça ne redescend jamais, c'est incroyable !

L'auteure (je suis désolée hein, mais "autrice", je n'aime vraiment pas) réussit à créer un suspens qui ne va que crescendo et dans le même temps, j'ai beaucoup souri pendant ma lecture.

Les personnages sont vraiment riches et variés. J'ai d'abord regretté de ne pas connaître Célia dont le sort est réglé très vite, mais c'était avant de lire l'ensemble du roman. Célia, la petite fille modèle, l'épouse parfaite, la mère rêvée, la sœur étouffante sans le savoir, va s'ouvrir à nous, outre-tombe et faire tomber les masques. Le sien, évidemment, mais aussi celui de son mari, bien sous tous rapports officiellement, de ses amis de la haute, investis dans l'école et l'église bien sûr, comme tous les gens bien, et même celui de sa sœur qui va découvrir la vérité bien trop tard.

Alice. Un personnage haut en couleurs. Profondément malsain, maladivement jalouse, psychologiquement atteinte mais tellement, tellement jubilatoire. Derrière la prof de philosophie hautaine, aigrie, la libertine assumée, l'éternelle adolescente rebelle, se cachent une fêlure, une souffrance sur laquelle on ne peut pas poser de mots. Elle est aussi brillante (chapeau d'ailleurs à l'auteure pour toutes ces références littéraires dont elle se sert pour rendre son personnage atrocement cynique, j'adore !) que vulgaire, aussi aimante qu'égoïste, aussi fragile que méchante. Mais j'ai adoré sa méchanceté, elle détonne tellement dans l'univers édulcoré de Célia et elle m'a touchée, elle, capable de tuer sa sœur mais incapable de supporter qu'on en dise du mal.

Que dire de ces individus détestables tels que la belle-mère, le vétérinaire, le banquier ? Des monstres en puissance pour Célia, des cibles pour Alice, des personnages urticants pour les lecteurs. Un jeu généralisé sur le mensonge, la duplicité, vraiment omniprésente (le thème des jumeaux bien sûr, mais pas seulement, tout va par deux ici, des doubles-vies, 2 femmes battues, 2 mères castratrices, 2 sœurs cultivées, et ainsi de suite). Vous l'aurez compris, la construction de ce roman est vraiment fine et m'a ferrée immédiatement pour ne plus me lâcher jusqu'à la dernière ligne.

L'idée d'Alice est saugrenue, folle et l'on sait d'emblée qu'à un moment, l'étau va se resserrer. Mais comment ? Quand ? A cause de quoi ? Dans quelles circonstances ? Tout est là. Evidemment, Alice en apprend plus sur elle en essayant d'être sa sœur que pendant tout le reste de sa vie. Mais à quel point est-elle coupable ? De quoi ? Qui a vraiment tué Célia ?

Ce qui pourrait passer pour un roman haletant, mais peu marquant m'a laissée souvent perplexe. Je pense que je m'en souviendrai longtemps et que j'en parlerai...beaucoup...autour de moi !
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Sans mon ombre

Auteur de "Tu es moi" qui a obtenu le prix des lecteurs en 2015, Edmonde Permingeat revient ici avec un thriller domestique axé sur la gémellité.



C'est l'histoire de deux sœurs jumelles qui se ressemble à s'y méprendre comme deux gouttes d'eau. C'est l'histoire du dominant et du dominé, où la rivalité va tout anéantir...



Tout commence dès la première page, par la mort tragique de Célia lors d'une violente dispute entre les deux sœurs rivales, qui va virer au cauchemar. Alice, rongée depuis toujours par sa jalousie, décide alors de prendre la place de sa sœur et de passer de l'autre côté du miroir pour une vie qui lui paraît si parfaite.



Détruire l'autre pour pouvoir exister...



Alice et Célia, que tout oppose, ont des vies bien différentes. L'une, aux brillantes études est professeure de philosophie. Elle est célibataire et collectionne les conquêtes comme des trophées, tandis que l'autre est non diplômée, mariée et mère au foyer de deux fillettes. Alice, au tempérament fougueux et aigrie de ne pas être née unique, est maligne et déterminée. Elle est auto-centrée, extravertie, acerbe, cinglante, et aborde une assurance sans failles, mais envie l'oisive Célia avec sa famille parfaite qui semble vivre dans le luxe. Célia, à la vie pas si lisse, est quant à elle effacée, sensible, sage et obéissante mais envie en retour la liberté de sa sœur...



Entre faux-semblants, non-dits, mensonges, tromperies et trahisons, les apparences seront trompeuses et Alice va finalement s'apercevoir qu'on ne connaît jamais vraiment la vie des autres...



Avec des personnages dynamiques, antipathiques et souvent même caricaturaux, Edmonde Permingeat et son style vif nous décrit avec justesse la complexité des relations qu'ils nouent entre eux.



Un livre en deux parties ; une première dans laquelle Alice se glisse dans la vie de sa jumelle et une deuxième, plus mélancolique, dans laquelle nous découvrons les pensées de Célia à travers son journal intime. L'entrée se fait dans le vif dès la première phrase avec un écrit rythmé et sans fioritures. Les chapitres courts et riches en rebondissements en font une lecture fluide. Avec une plume riche et excellente, le récit est teinté d'humour avec les pensées cyniques et sarcastiques d'Alice (en italique dans le récit) et peuplé de multiples références à ses philosophes préférés. Sans enquête policière, l'auteur va faire monter la pression jusqu'à la chute dramatique qui est pour moi une réussite.



Une aventure intrigante et rapidement addictive qui va nous captiver jusqu'à la dernière page, sur un sujet habilement mené pour un excellent moment.
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Sans mon ombre

L'intrigue originale a su capter mon attention et m'a entrainé jusqu'au bout de ma lecture, cependant j'ai trouvé qu'elle aurait pu être plus poussée. On plonge directement dans l'action, "in medias res" : dès les premières pages, Alice a tué sa soeur et pris sa place. Pas très crédible, mais ça a le mérite d'éviter l'ennui ! D'autres éléments n'étaient pas très crédibles : Alice se veut super-intelligente, mais elle laisse beaucoup d'indices pouvant se retourner contre elle vis-à-vis de ce changement d'identité...



L'intrigue n'est pas seule, nous avons aussi d'autres histoires qui tournent autour, et qui sont tout aussi intéressantes. L'auteure nous montre diverses apparences trompeuses : une apparente respectabilité peut cacher de sombres vices, ou l'herbe que l'on pense plus verte à côté se révèle aussi désechée que la nôtre... Elle nous met également dans des situations délicates et terribles, où nous voudrions rétablir la justice, et qui je l'espère peuvent faire réfléchir des personnes dans une situation similaire...



En revanche, je n'ai pas aimé le côté pédant et sans auto-dérision d'Alice, qui pourtant attend tout l'inverse des personnes en face d'elle. Elle ne fait pourtant que citer des tartes à la crème (la substantifique moelle d'Alcofribas Nasier, beaucoup trop ressortie à tort et à travers, dont nous avons l'exemple dans ce roman), et d'après elle, personne ne connaît Madame Bovary ou Sigmund Freud... Je pense que ça se passe de commentaire ! C'est un personnage odieux et dénué d'intérêt, mais elle aura le digne retour de médaille qui lui revient! (Enfin, pas assez vite à mon goût...). L'auteure utilise un vocabulaire arriéré (lippe qui a fortement marqué Chris) qui n'était à mon sens pas forcément utile, et qui m'a plutôt conforté dans l'idée que cette dernière ne donnait pas tout à fait tort à Alice...



En tout cas l'histoire se lit très vite et reste enrichissante du point de vue de la gémellité et des relations parfois tendues au sein d'une cellule familiale. Le texte est ponctué de petites leçons de philosophie, psychologie ou littérature que j'ai beaucoup apprécié, lorsqu'elles étaient dénuées de sarcasme et moquerie ! Je n'avais jamais réfléchi à la question des plats, des "choix culinaire[s qui] engag[ent] des valeurs esthétiques, éthiques, symboliques, politiques, voire métaphysiques" par exemple !



Ma lecture reste donc mitigée. Je l'ai lu assez vite, j'ai été intéressée par pas mal de réflexions, mais l'histoire n'était pas si aboutie à mes yeux et aurait méritée plus d'approfondissement.
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Sans mon ombre

Les Editions l’Archipel m’ont proposé cette nouveauté et le résumé m’a mis l’eau à la bouche. Je n’ai donc pas boudé mon plaisir en acceptant et je les en remercie !



Dans un accès de violence, Alice tue sa sœur, Célia. Alors que tout les opposait, Alice décide de prendre la place de la morte. Saura-t-elle donner le change et que découvrira-t-elle de l’autre côté du miroir?



Tout d’abord, j’ai été étonnée par le début. Nous assistons au crime dès les premières pages sans en connaître les raisons. Pour cela, il faudra attendre la fin. Alice endosse alors le rôle de sa sœur la douce, la tendre Célia, la bonne épouse qui ne froisse jamais les conventions. S’attendant à une petite vie bien rangée, à un long fleuve tranquille et reposant, Alice enchaîne déconvenue sur déconvenue. La vie de l’Autre lui apparaît comme un imbroglio de vaudeville. Entre commérages, médisances, faux semblants et hypocrisie, Alice est étourdie de la ronde dans laquelle elle est entraînée. La long fleuve tranquille de Célia est finalement un torrent déchaîné, hérissé de rochers tranchants. Autant dire qu’Alice en est pour ses frais et qu’elle a toutes les peines du monde à démêler le vrai du faux. De surprises en faux pas, le parcours d’Alice nous amuse et nous agace. Elle en fait trop, se montre brutale, agressive et finalement, renoue peut-être sans le savoir avec son Double, sa jumelle tant aimée et tant haïe. Le roman pose en effet en filigrane la question de la gémellité, de l’altérité, mais il interroge aussi les rapports humains : savons-nous vraiment qui sont nos amis? nos frères et nos sœurs? ou sommes -nous les dupes de ce qu’ils veulent bien nous montrer? Alice apprendra à ses dépends que trop de certitudes sont aussi néfastes que trop d’illusions.



Célia, la grande absente du roman se dessine entre les pages, par des regards croisés, des propos tenus sur elle par les uns et les autres : Alice, en premier ordre, son mari ensuite, son horrible belle-mère et sa belle-sœur méprisante, sa mère, ses enfants, puis sa propre voix par l’intermédiaire d’un journal. Chacun de ces récits est un fil qui nous permet d’accéder à la vraie Célia, à ses rêves, à ses espoirs, à ses désillusions et à ses prises de conscience. La mièvre bourgeoise, la mère de famille prend son envol et rejoint sa jumelle en un dernier saut tragique. Elle en devient touchante car finalement, il semblerait que jamais personne ne l’ait vraiment connue. Cette manière de la présenter ajoute en saveur.



De plus, il est particulièrement intéressant de voir la relation des deux sœurs évoluer par delà l’absence : la haine, l’envie, la jalousie, l’amour aussi, celui qu’on ne sait pas exprimer, celui qu’on tait et qu’on regrette. La chute du roman a été pour moi une réussite. Tragique, elle nous émeut. Pudique, elle nous laisse nous projeter dans la psychée d’Alice, et, dans un renversement ultime, elle se fait cynique pour clôturer l’oeuvre dans un rire grinçant.



Un élément détonant dans ce roman reste la plume de l’autrice. Edmonde Permingeat prête à Alice une langue acerbe, une verve satirique, prête à croquer tous ceux qui la côtoient, du bourgeois libidineux à la croqueuse d’homme. Dans un élan jubilatoire, le lecteur retrouve la Célimène de Molière, qui fait tourner en bourrique le pauvre misanthrope qu’est Alceste. Mais ici, pas question de se moquer pour épater la galerie. Alice est atterrée par le puits sans fond de bêtise humaine, de travers et de perversité qui gangrène le beau monde qui la faisait tant rêver. Telle Icare, elle se brûle donc les ailes au soleil de la richesse qu’elle convoitait tant. Et, bientôt, le piège se referme sur elle : celle qui voulait mettre au pas tout le monde pour savourer une vie nouvelle devient le jouet d’un monde dont elle ne soupçonnait ni la violence ni la dangerosité. C’est à ce moment-là qu’elle peut renouer en un élan de sympathie et d’empathie avec l’Autre, cette jumelle tant enviée qui a su taire sa souffrance.



Finalement, le roman est étonnant car l’enjeu n’est pas de savoir si Alice sera découverte, mais de découvrir les ressorts qui animent ce monde étrange, noyauté par le respect des apparences. Le plaisir du lecteur est aussi de voir les masques qui tombent et d’entrevoir, enfin, la possibilité d’enfin accéder à l’Autre. De plus, la rythmique du récit est singulière. Deux parties distinctes se dessinent : l’usurpation / l’accès à l’Autre et ses conséquences. Ce tempo est à la fois plaisant et déroutant. Si j’ai été emportée par l’urgence du début, la deuxième partie a été moins rythmée et a fait retomber cette pression pour se faire plus mélancolique. Toujours est-il que les pages ont malgré tout défilé entre mes doigts.



Mon seul vrai bémol réside dans un choix d’écriture que je comprends, même s’il ne me convainc pas pleinement, et j’ai conscience que cela m’est personnel. La sexualité est très représentée dans ce roman, une sexualité assumée et libre parfois, mais aussi une sexualité violente, dure, un viol, une agression, des attouchements. Alors bien entendu, à chaque fois, il y a une raison : un personnage masculin concevant la femme comme un objet, un trophée, un homme pervers, une croqueuse d’homme, la sexualité pensée pour avilir, humilier, dominer. Autant au début, cela ne m’a pas dérangée, mais sur la durée, cela m’a pesé.



Dernier point, et non des moindres, Edmonde Permingeat parvient à faire cristalliser des personnages détestables : la belle-mère atteint des sommets et nous hérisse le poil en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, Alice et sa superbe nous agace aussi, le mari est également un monument de bêtise et il a suscité chez moi un rejet viscéral. D’ailleurs, le revirement de situation que lui réserve l’autrice n’est pas volé et m’a littéralement enchantée ! Par contre, petite contrepartie, les personnages sont un peu caricaturaux, notamment la belle-mère.



Sans mon ombre d’Edmonde Permingeat est donc une lecture savoureuse et très intéressante. Le roman nous file entre les doigts et nous retrouvons les plaisirs de la satire alliés aux déconvenues de l’envie, le tout parsemé d’un zeste de regrets et de désillusions. Un cocktail savoureux et efficace. Je recommande malgré mes quelques réserves.
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Sans mon ombre

Alice, 35 ans, célibataire, prof de philosophie tue par accident, sur un coup de folie, sa soeur jumelle Célia. Après avoir jeté son corps à la mer, elle décide alors de prendre sa place.



Voilà Alice, la femme qui clame haut et fort son choix de vivre librement sans encombre, prendre la place de sa soeur, la femme de Maxime, un homme riche. Elle doit devenir comme sa soeur, une femme d’intérieure parfaite, mère de 2 petites filles. La vie dont rêve tout le monde.



Très vite Alice désenchante, sa soeur n’avait pas la vie si parfaite qu’elle ne laissait entrevoir, et n’était pas non plus la femme irréprochable qu’elle croyait.



Célia vivait dans un monde d’hypocrite, de méchanceté gratuite et de mensonges quotidien.



Alice va vite apprendre qu’il ne faut pas se fier aux apparences, parfois derrière des petites vies parfaites, se cachent de terribles et inavouables secrets. Elle va apprendre que la perfection n’existe pas, qu’il faut juste apprendre à vivre avec ce que l’on a et ne pas chercher ni envier ce qu’ont les autres ont, et surtout apprendre à vivre avec ce que l’on a et des petites joies et bonheurs du quotidien.



Parce qu’elle était jalouse de sa soeur, elle va très vite se sentir piégée, sans aucune issue possible.



Un livre coupé en deux parties : première partie le récit d’Alice et de sa vie après la mort de Célia où se mêle les souvenirs de leur enfance. Et la deuxième partie le récit de Célia après la découverte de son journal intime par Alice.



Les chapitres courts permettent de s’imprégner totalement de l’histoire de ces 2 soeurs, que tout sépare en apparence.



Un roman avec une belle leçon de vie sur ce qui est important pour être heureuse et trouver le bonheur !
Lien : https://bookliseuse.fr/sans-..
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Sans mon ombre

Un roman déroutant.



Un thriller pas comme les autres puisque dès les premières lignes un meurtre a lieu dont on connaît et l'assassin et la victime.

Pas d'enquête policière.

On passe simplement des deux côtés d'un miroir...



Alice et Célia sont jumelles.

Alice est la dominante de ce couple. Célibataire libérée, agrégée de philosophie, Alice est brillante, belle, arrogante, condescendante et franchement détestable.

Célia, tout aussi belle, est effacée. C'est la dominée. Mariée, mère de deux fillettes, femme au foyer n'ayant pas fait d'études, Célia est souvent rabaissée par sa sœur.



Alice jalouse la vie de Célia. Cette vie oisive dans une grande et belle maison. Cette femme au foyer qui n'a rien d'autre à faire que se pomponner s'imagine-t-elle.

Elle qui s'ennuie à enseigner à des lycéens ne supporte plus la chance insolente de sa jumelle.

Alors elle la tue et décide de prendre sa place, sa vie. Alice passe de l'autre côté du miroir et devient la douce et naïve Célia.



Pas simple pour cette femme forte de devenir la soumise épouse. Surtout que la vie rêvée de Célia n'est pas du tout ce qu'Alice avait imaginé.

Un groupe d'amis plus détestables les uns que les autres, des secrets inavouables dans les maisons cossues, beaucoup de laideur sous les paillettes.



La première partie du roman présente donc Alice découvrant la vie de Célia, tentant de prendre sa place.

Dans la seconde partie c'est le journal de Célia, qui nous permet de remplir les blancs.



Un roman vraiment original sur la gémellité, les faux-semblants.

Pas énormément d'action mais on se laisse prendre au jeu.

J'aime que les prénoms soient des anagrammes. Le reflet l'une de l'autre, une partie d'un tout.

La gémellité c'est fascinant et angoissant.



Deux griefs tout de même : l'auteure confond couture/patchwork, tricot et crochet. C'est un détail sûrement, mais moi qui aime ces activités ça m'a dérangé.

D'autre part, je n'ai pas aimé la fin. Les 3-4 dernières phrases étaient de trop, franchement tirées par les cheveux, limite série B.

Ça reste un roman plaisant.

Passerez-vous de l'autre côté du miroir ?
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Tu es moi

L'histoire est sympa: un petit escroc qui pousse son amie à prendre la place d'une famille riche qui lui ressemble comme une goutte d'eau et qui étale sa vie sur Facebook. Évidemment, cela ne se passe pas exactement comme il l'avait prévu et cela se retourne contre lui.

On s'attache aux personnages et il est impossible de ne pas achever la lecture.

Néanmoins le style est pauvre, la tournure devient mièvre, ce qui vaut ma note plutôt basse.
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