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Citations de Emilie Frèche (205)


La belle et grande histoire, et bien c’est toujours la même, vois-tu mon amour, c’est toujours d’aller expliquer à des gens qui ne pensent pas comme nous que ce que nous voulons pour eux est bien meilleur que ce qu’eux veulent pour eux même. Comme si pour vivre ensemble nous devions forcément gommer nos différences ou en tout cas accepter que l’on nous change, comme si nous ne pouvions pas avoir de respect envers ceux qui ne pensent pas comme nous. Comme si nous avions besoin pour accepter l’autre qu’il veuille les mêmes choses que nous qu’il pense comme nous. Comme si respect et différence ne pouvait s’envisager ensemble.
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C'est tellement délicat... Comment veux-tu expliquer à l'autre que son enfant pose problème ?
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Y en a marre, à la fin ! Vivre-ensemble, vivre-ensemble, on dirait qu’ils n’ont plus que ce mot à la bouche. Moi j’en peux plus, du vivre-ensemble. Je vais même vous dire, ça me fait chier, le vivre-ensemble. Surtout avec un tiret et un article devant. Non mais sérieusement ? Quel est l’abruti qui s’est levé un matin et qui a décidé d’en faire un nom ? C’est comme le bonheur, ça… On pouvait pas laisser la bonne heure ? La bonne heure, c’était parfait, c’était humble, on passait une bonne heure et on était content. Mais non, faut toujours plus, le bonheur, comme si c’était atteignable. Ça n’existe pas, le bonheur. C’est un leurre. Et le vivre-ensemble aussi.
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Tu n'es pas obligée d'aimer tes parents, lui a t-il dit, mais tu as le devoir de les respecter.
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J’étais donc, en dépit de mon nez refait, toujours aussi moche. Laide. Ingrate. Juive. Et cela n’était pas près de changer car la douleur que j’avais ressentie quand le médecin m’avait retiré les mèches m’avait à jamais vaccinée contre la chirurgie esthétique. Je resterais donc toute ma vie avec ce nez refait mais imparfait, qui parfois s’intègrerait complètement à mon visage mais d’autres fois lui résisterait, comme une excroissance, un corps étranger, et qui chaque fois que je surprendrais mon reflet dans un miroir me donnerait la sensation bizarre de croiser une inconnue.
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L'écriture n'est jamais qu'un face-à-face avec soi-même.
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L'écriture n'est pas chez moi une façon d'aimer les gens, c'était un moyen de m'en libérer.
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Il me restait l'écriture. Elle était même la dernière arme dont je disposais pour me battre contre lui. Seulement si je décidais de m'en servir, l'histoire ne faisait que commencer.
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Je me suis dit que l'âge adulte n'était qu'un correcteur, une seconde chance qu'on passait sa vie à réparer son enfance.
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Quitter ma femme ..., a répété Benoît d'un air songeur. J'ai essayé déjà, plusieurs fois, mais tu sais, rien n'est plus difficile que de quitter quelqu'un avec qui on n'est plus.
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Je me suis dit que l'age adulte n'était qu'un correcteur, une seconde chance, qu'on passait sa vie à réparer son enfance
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Mais chez lui, j'aime veut dire j'envie. Or cette jalousie, si classique, engendrait toujours la haine
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Mon père se comparait très souvent à François Mitterand. Il n’avait pas d’admiration particulière pour cet homme de gauche, mais une fascination absolue pour le pouvoir et le président en était l’incarnation suprême. Comme lui, il portait donc une écharpe rouge, collectionnait les maîtresses, avait un rond de serviette Chez Lulu, lisait Le Prince de Machiavel et possédait un labrador prénommé Adriatique en tout point semblable à Baltique, la célèbre chienne du chef de l’État. Il n’y avait qu’avec cette bête que mon père était vraiment gentil. Et d’humeur toujours égale.
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Alors Catherine replia son bras sur le corps blotti contre elle de son petit-fils, et elle se mit à pleurer en silence. Elle n'était pas triste, pas vraiment émue non plus, juste sous le choc de ce contact physique qu'elle n'avait pas anticipé. Cela faisait tellement longtemps que personne ne l'avait touchée et qu'elle n'avait touché personne...
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La réalité, c'était qu'elle passerait son été à se dire que son mari viendrait bientôt, et elle en serait si convaincue que, chaque matin, elle trouverait la force de sortir de son lit, de passer sous sa douche, de mettre un pied devant l'autre, les gens la traiteraient de mythomane, peut-être même de malade mentale, mais les jours finiraient bien par raccourcir et les nuits par devenir plus fraîches, et puis un matin on serait le 1er septembre et elle aurait réussi à ne pas se foutre en l'air.
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« Il faut que tu te réveilles, Adèle, mamie Nova, c’est terminé ! Oui, je me fais sauter ! Oui, je prends mon pied ! J’ai soixante balais et je mouille encore le fond de ma petite culotte, si tu veux tout savoir ! »
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Je ne la contredis pas. L'amour est une denrée trop précieuse pour refuser d'en recevoir, d'où qu'il vienne.
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Nous n'avons pas pu, à cause de la législation française sur la fin de vie, leur dire une dernière fois notre amour, et entendre le leur.
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Deux ans plus tôt, l’épisode caniculaire qui s’était abattu sur la France nous avait contraints d’interdire à mes parents de sortir des Bulles. Nous les avions consignés à l’intérieur une semaine entière, les volets clos pour les protéger de la chaleur et du soleil, et sur les conseils de leur médecin traitant, nous les avions forcés à boire quotidiennement trois litres d’eau chacun. Magali s’en était chargée, non sans mal. Résultat, ils avaient eu constamment envie de pisser, ce qui s’était avéré un emmerdement pas possible puisque, plusieurs fois par jour, il leur avait fallu déplier leur corps pour se lever, aller à la salle de bains, baisser leur pantalon, leur slip, plier leurs jambes, s’asseoir sur la cuvette, se relever, remonter leur slip, leur pantalon, retourner au salon, se rasseoir dans un fauteuil, puis une demi-heure plus tard tout recommencer, déplier à nouveau leur corps, déplier un corps, se rend-on compte de l’énergie que cela réclame à quatre-vingts ans passés ? Non, personne ne peut l’imaginer. Il faut avoir atteint cet âge-là pour connaître cette purge du poids de son corps, même quand le corps est en bonne santé, et peut-être est-ce donc durant ces journées interminables, martyrisé par le chant entêtant des grillons et de nos plongeons cruels dans la piscine, que mon père aura fini par avoir cette idée lumineuse et libératrice – Veux-tu mourir avec moi, mon épouse adorée ?
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Emilie Frèche
« Que devrait être une société pour que, dans sa vieillesse, un homme demeure un homme ? »
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