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Citations de Emilie Frèche (205)


Combien de gens sur cette terre sont des accidents ? Combien de gens n’ont pas été voulus, désirés, attendus ? Léo, lui, a été tout cela, il est le fruit de notre amour infini, joyeux, léger, il n’aura donc pas, comme nous tous, à se taper une analyse deux fois par semaine à l’âge adulte pour rester debout, et crois-moi, c’est le plus beau cadeau que nous lui ayons fait. Il fera de belles économies.
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En dépit des larmes et du sang si souvent versés il est bien une chose dont les hommes ne pourront jamais se passer, c’est aimer, et être aimé.
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Nos descendants sont notre seule mémoire. Nos descendants sont la vie et la vie seule peut se souvenir. Nos enfants ne nous enterrent pas. Ils nous prolongent.
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Ce que la vieillesse fait à un corps humain, seul son spectacle peut le révéler. C’est le tableau d’une entreprise de démolition massive, un anéantissement de tout ce que nous avons été, esprit et corps, corps et esprit, et de tout ce que nous avons patiemment construit au fil des ans. C’est une tour que quelqu’un vient de faire péter à la dynamite et que nous regardons, impuissants, s’affaisser sur elle-même.
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Je vais t’expliquer une petite chose, mon chaton, quand on est avec sa mamie, on oublie tout ce qu’on a appris avec sa maman. Se laver les dents, se coucher tôt, manger la bouche fermée, tout ça, c’est terminé ! Quand on est avec sa mamie, on fait n’importe quoi, parce que, sinon, ça ne sert absolument à rien d’avoir une mamie, tu saisis ?
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L’enfance est comme le ressac, toute la vie, elle vous revient, parfois avec douceur en vous caressant l’âme, mais parfois pourvue d’une violence qui vous démolit si vous allez contre. Il faut donc lâcher prise. Accepter d’être malmené pour avoir une petite chance, une fois la tempête passée, de se retrouver sain et sauf sur le rivage.
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Deux êtres se suicident en se racontant qu’ils commettent un acte qui n’engage qu’eux, mais en réalité, c’est votre santé mentale qui fout le camp, votre vie entière qui bascule.
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Plus personne n’est ignorant, aujourd’hui, vous pétez à Londres et, dans la seconde, ça pue à Kinshasa, c’est ça le miracle d’Internet.
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Les êtres humains pouvaient faire un petit bout de chemin ensemble, s’aimer, s’unir puis se quitter, les places boursières pouvaient toujours s’écrouler, les monnaies s’effondrer, l’astre rouge n’arrêterait pas sa descente. Il venait un moment où il finissait par se fondre dans la ligne d’horizon et la nuit, par tout ensevelir.
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Ezra et Maud avaient-ils eu la curiosité de visiter cette Cour de justice, les fois où ils étaient venus à Kirchberg rencontrer leur conseiller financier ? Avaient-ils seulement réalisé, en passant en taxi devant ces tours, qu’elles avaient été érigées pour que d’autres ne subissent pas ce qu’eux-mêmes avaient vécu dans leur chair ? Et sur le chemin du retour, dans le train qui les ramenait en France, que pensaient-ils au fond d’eux-mêmes ? N’avaient-ils jamais éprouvé l’absurdité qu’il y avait à s’en être sortis pour soixante-dix ans plus tard, contourner une redistribution des richesses qui aurait dû atténuer les inégalités et, par là même, empêcher la formation d’un terreau fertile à toutes les haines ? Qui permettait cela ? Qui laissait germer, au cœur même du pouvoir européen, un paradis fiscal qui engendrerait un autre enfer ? Car il ne fallait pas se leurrer, l’argent qui dormait ici – six mille cinq cents milliards de dollars –, c’était autant d’écoles, d’hôpitaux, de prisons, de crèches, d’universités, de collèges et de centres éducatifs en moins. Il n’y avait donc jamais aucune leçon à tirer de rien ?
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Pour fêter les quinze ans de notre divorce, Vincent m'invita dans un restaurant argentin. Chaque année, il tenait beaucoup à ce repas d'anniversaire. Il prétendait qu'un divorce est bien plus difficile à réussir qu'un mariage et que, lorsqu'on y parvient, il ne faut surtout pas se priver de le célébrer.
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Voilà ce que le grand âge produit, de l’isolement qui se traduit par une suite infinie de pages blanches dans un agenda…
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Et sans doute est-ce là la pire chose qui puisse arriver à deux êtres qui se sont aimés. Ne plus se comprendre, ne plus parler la même langue. Que ces êtres soient des parents, des amis, des amants peu importe, l'inconsolable solitude est toujours la même quand on réalise qu'on est devenu deux étrangers. (p. 17)
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Les êtres humains pouvaient faire un petit bout de chemin ensemble, s'aimer, s'unir puis se quitter, les places boursieres s'écrouler, les monnaies s'effondrer, l'astre rouge n'arrêtait pas sa descente. Il venait un moment où il finissait par se fondre dans la ligne d'horizon et la nuit, par tout ensevelir.
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Moi, je n'ai jamais réussi à voir notre père autrement que depuis ma taille d'enfant. D'ailleurs, c'est toujours en levant la tête que je le regarde. Rien de ce que j'ai fait dans ma vie ne m'a libérée de la peur que j'avais de lui. (p. 27)
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Eh bien dans un autre registre, il n’en allait pas différemment pour mes parents. Oui, même morts, mes parents continuaient à être ce qu’ils avaient été toute leur vie durant, un couple à deux têtes dont je m’étais toujours sentie plus ou moins étrangère, vivant dans une bulle aussi hermétique au reste du monde qu’à leur propre fille, et dont la membrane n’avait jamais été si bien matérialisée que par cette vitre. Ce n’était pas aujourd’hui que j’allais réussir à la briser.
- D’autres familles attendent de voir leurs défunts, dit la psychologue. Il faudrait que nous soyons ressortis d’ici cinq minutes.
Même ici, il fallait donc se dépêcher ? Mais comment, en seulement cinq minutes, parvenir à réaliser la mort de ses deux parents ? Comment intégrer une donnée aussi irréelle, aussi absurde ? J’avais beau regarder Ezra et Maud Kerr avec toute la concentration dont j’étais capable et me répéter en boucle qu’ils n’étaient plus, les mots ne m’étaient d’aucuns secours.
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C’est vrai que t’es un peu grosse, ma mère a raison/Je déteste l’odeur de ton parfum/Ah, tu fumes ? C’est dommage, tu vas mourir comme tout le monde, mais toi, en plus, tu souffriras/J’espère que vous n’aurez jamais d’enfant avec mon père, il pourrait ressembler à ton fils/Laisse tomber les frites, les pâtes, la purée, rien de ce que tu fais ne sera jamais à mon goût.
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Le temps est une machine infernale qui finit par rendre tout relatif, dérisoire, ridicule, et nous n'y pouvons rien. C'est peut-être pour cela que le pardon existe. Pour que nos souffrances aussi deviennent plus petites.
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Si étrange que cela puisse paraître, c’est une question que j’ai écartée de mon esprit, comme s’il était aussi difficile d’imaginer ses parents prendre cette décision que faire l’amour. Et pourtant il aura bien fallu que le projet naisse. Alors qui aurai eu l’idée d’abord ? Qui, des deux, aura fait le premier pas ? Mon père ou ma mère ? Je peux dire mon père, au hasard, mais comment s’y est-il pris ? A-t-il invité ma mère à dîner comme d’autres leur future épouse, mais au lieu de lui dire Veux-tu devenir ma femme ?, il lui aura demandé Veux-tu mourir avec moi ? Veux-tu mourir, ou veux-tu te tuer ?
Ce n’est pas tout à fait la même chose. Se tuer est un acte solidaire, une violence faite à soi-même limitée dans le temps, rien d’autre que l’accession à l’instant de la mort, cet instant précis de bascule dont parle Maurice Blanchot dans son livre "L’Instant de ma mort".
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il parlait tout doucement désormais, d'une voix aussi onctueuse qu'un chocolat chaud, et je laissais les mots couler en moi, me remplir, réchauffer mes entrailles comme si j'avais passé des années sans abri.
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