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Critiques de Emmanuel Ruben (114)
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La ligne des glaces

Samuel Vidouble, jeune diplomate est envoyé en mission à l'ambassade de France d'un pays mystérieux de la Baltique. sa mission est de proposer une délimitation des frontières maritimes. Pour laquelle les pays voisins n'arrivent pas à s'entendre.

Samuel a choisit de s'expatrier, après avoir travaillé dans plusieurs pays il a demandé sa mutation et ne souhiate plus rentrer en France.

Au fil du récit, il rencontre Lothar qui lui fait visiter le pays, Neva un femme qu'il n'aime pas vraiment mais qu'il retrouve malgré tout régulièrement.

Malgré un réel intérêt pour sa mission, on le voit quand même enquêter. Sa mission étant imposible, il part à la découverte du pays, des origines du pays. Finalement, il ne découvre pas grand chose qui puisse l'aider.

Ce roman me laisse perplexe, par moment j'étais portée par l'histoire et puis je perdais le fil.

De beaux moments de poésie, de belles descriptions de paysages. Mais j'ai fini par lire en diagonale... Je n'ai pas réussi à m'y intéresser d'un bout à l'autre. Sans toutefois avoir une impression négative.

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Kaddish pour orphelin célèbre et un matelot i..

Réinventer une Algérie et un monde entier dans l’image froissée d’un grand-père suicidé.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/10/04/note-de-lecture-kaddish-pour-un-orphelin-celebre-et-un-matelot-inconnu-emmanuel-ruben/

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Kaddish pour orphelin célèbre et un matelot i..

Emmanuel Ruben part avec sa seule plume à la recherche de son grand-père, juif pied-noir, matelot inconnu, homme parti trop tôt d’un seul coup de feu – PAN, à bout portant – et qui fit de lui un étranger à jamais.



Malgré l’absence de traces de la vie de cet homme, Emmanuel Ruben refuse la fiction ; il ne veut pas inventer la vie de son grand-père, mais le faire sortir de la nuit et du songe.

« Tu ne seras pas non plus l’alibi d’un roman. Tu n’as pas laissé suffisamment d’indices derrière toi pour que puisse s’élever à la place d’une tombe introuvable ce genre d’échafaudage amidonné. »



Alors il puise dans une mémoire noire, et dans le parcours et les mots de son contemporain Albert Camus, pour tracer son ombre sur le papier. Sur les lambeaux de cette vie inachevée, avec en filigrane les livres de Camus, il évoque la vie et l’Algérie de légende du grand-père, marquée par l’intime – la disparition de sa mère – et par la grande histoire, elle aussi si souvent oubliée : la misère du peuple algérien en 1945, les massacres de Sétif et de Guelma, ville natale de son aïeul, et les tourments de la guerre d’Algérie, superbement évoqués par un homme qui n’a pourtant jamais vu Alger.



Ce texte extraordinaire est un envol dès les premières phrases, ce que peut la littérature quand, sur le terreau d’un grand classicisme, elle emmène le lecteur en territoire inconnu. Ainsi, Emmanuel Ruben éclaire les bordures du noir, et nous livre un texte magnifique, né de cette souffrance et de cette histoire qui ne pouvaient pas être dites mais simplement écrites.

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Les Méditerranéennes

Une revue féminine le conseillait et ses 3 cœurs m’ont convaincue. Je crois qu’il faut avoir des atomes crochus pour justement accrocher. J’ai aimé l’idée d’un chandelier qu’on allume de génération en génération et qui reste un joli fil conducteur tout au long du roman. Ce n’est pas qu’un moyen technique, il y a toute une trame mystérieuse autour de l’objet, de l’amour, de la superstition. Avec lui on tombe aussi dans la grande histoire, celle de l’Algérie, de Constantine. Le parcours des aïeuls juifs jusqu’à la difficulté à trouver actuellement son identité. Les attentats, la géopolitique, les exils plus ou moins bien vécus, la nostalgie. C’est très fort de faire vivre les personnages avec leurs physiques différents, leurs histoires personnelles et collectives, leur secrets aussi. Non seulement ils sont vivants et attachants, parfois truculents mais en plus ils sont intégrés dans des rues, des villes, dans des paysages que je recherche sur Internet, dans des traditions religieuses, culinaires etc. Je dirai que ce livre relève du tour de force car à travers les générations se trouve la grande histoire où j’ai appris plein de choses, je ne me suis jamais perdue, l’ambiance, les relations des couples sont typiques des époques. Une courte scène de sexe torride est censée représenter notre époque, ça reste à prouver, une pincée d’humour pour couronner le tout. C’est un livre formidable qui vaut le voyage pour tous les curieux d’un ailleurs, d’un passé mal expliqué, mal vécu et quand même bien caché.
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Les Méditerranéennes

une très belle histoire à la recherche des origines sur fond d’Algérie coloniale. l’histoire (pas si banale) d’une famille berbère qui s’adapte aux bouleversements de son époque sur près de 200 ans. l’alternance passe présent est très bien construite grave aux récits des tantes de Samuel le soir de Hanouka.
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Les Méditerranéennes

Chronique vidéo https://www.youtube.com/watch?v=P6mI8se1dW0



Dans ce roman, Emmanuel Ruben retrace l’histoire de sa famille. La littérature est d’abord orale, et c’est une oralité souvent sortie de la bouche des femmes — c’est la note d’intention qui apparait assez vite, celle de faire honneur aux talents de conteuse de sa grand-mère Baya. « Mais toi, n’oublie jamais de dater et de signer, mon fils. Car ceci sera ton œuvre où tout sera réinventé, pour consoler ta tribu d’avoir tout perdu. »

Je l’ai senti un peu comme une réconciliation entre les juifs et les arabes. Parce que finalement, ce que nous dit Ruben, c’est qu’il y a plus de ressemblances entre les musulmans du Maghreb et des juifs séfarades qu’avec les ashkénazes — et cela se voit bien dans une scène très belle vers la fin où on est en Israël, la greffe ne semble pas prendre, quand il y retrouve l’une de ses tantes, ça sonne faux, il y a quelque chose d’artificiel dans sa nouvelle culture.

L’hommage aux contes arabes, les contes des milles et une nuits est évidente (plaisir de conter, qui narre le destin de femmes princesses ou suppliciées.) Mais, malheureusement, on a l’impression que malgré sa structure assez originale, le texte n’évite pas les passages obligés, déjà, le mélange de la petite et la grande histoire, le bataclan, le retour aux origines, le couple à la roméo et juliette, le reflet qui se diffracte dans la vitre du Ter, le regard qui se cherche lors de la manif, paradoxalement, les scènes dans le présent sont celle qui me parlaient le plus, mais accumulent les clichés, les scènes déjà-vu.

Parfois, je me demande si on ne frise pas un orientalisme un peu daté, un peu impersonnel, l’auteur cite Delacroix, ça m’a justement fait plusieurs fois penser à ses tableaux —l’eau de rose, les fritures, les gens qui parlent fort, la sensualité des femmes avec les caftans qui épousent les formes, les narguilés, etc, etc. S’il y avait eu de temps en temps une note dissonante, surprenante, ça aurait pu faire un moins carte postale. Mais je remarque que plus on s’approche de notre époque, plus cette Algérie quitte le fantasme, plus l’auteur se l’approprie : « oui, à première vue, c’est bien la Suisse, si l’on veut, la Suisse ou le Vercors de mon enfance, se dit Samuel qui ne s’attendait pas à retrouver là, sur la rive sud de la Méditerranée, cette sensation de vert, intense et vivifiante ». Sans toutefois toujours éviter l’orientalisme, voire la fétichisation, avec le personnage de Djamila par exemple. En effet, c’est sa maîtresse, et déjà, j’ai trouvé que les scènes de sexe tranchaient avec le reste, qu’elles ne s’y mélangeaient pas très bien, on dirait du Herbet Léonard « […]nue comme la pierre, avec les mamelons noirs de ses seins durcissant dans la fraicheur de l’aurore parisienne, avec ses yeux berbères virevoltant sous ses longs cils recourbés, avec les gouttes de nuit de ses cheveux ruisselant sur son visage apaisé, tout son beau corps couleur d’argile dressé devant lui ».

Bon, et si je ne peux nier le travail certain de documentation, de recherches historiques, ben, j’ai trouvé qu’on survolait trop les époques et les personnages —au début, on serait tenté de les confondre, et en tout cas, s’il s’agit comme je l’ai lu d’une véritable quête généalogique, il y a le même défaut que pour l’Enfant de salaud de Sorj Chalendon de l’an dernier. Je m’explique : l’an dernier, je trouvais une inadéquation entre ce que l’auteur voulait nous faire ressentir, et ce que l’on ressentait vraiment — la haine à ce moment là (et je supposais que les affects familiaux avaient du mal à se traduire. En gros il haïssait son père, voulait qu’on ressente la même chose mais sans s’en donner les moyens — comme si ça devait couler de source). Ici, c’est la même chose, mais pour l’admiration — sauf que nous, lecteurs, on ne connait pas ces gens : donc nous dire très succinctement pourquoi ils le sont, admirables, sans vraiment prendre le temps de le mettre en scène, ben on ne ressentira jamais les émotions aussi fortement que l’auteur, qui parle de sa famille, de gens qu’il aime. Il raconte l’histoire comme si on le connaissait, comme si on était naturellement concernés par ses histoires de famille — or ce n’est pas le cas — le lecteur est toujours méfiant quand il commence un livre, il a toujours mieux à faire. Mais, plus le livre avance, et plus il prend le temps, comme si la proximité temporelle permettait, justement de mieux peindre les personnes, et comme pour l’Algérie, de sortir du fantasme. C’est une quête identitaire, et aussi une quête du réel, raison pour laquelle le texte devient plus tangible, plus réaliste.

Mais il faut bien attendre la moitié du bouquin, parce que le début me fait penser aux passages de l’ancien testament, où l’on détaille la lignée d’Abraham — ça part dans tous les sens, comme des centaines de lignes qu’on balance par-dessus bord, et qui ne sont pas reliées suffisamment bien entre elles pour le plaisir du lecteur. Bref, le style assez soigné d’Emmanuel Ruben me donne une impression de perte, de gâchis presque.

Lecture tout de même gênée par des clichés littéraires « sœur courage » »silhouettes flottantes » « joyeux lurons »gorgée de soleil » « se promener bras dessus bras dessous » « les rues grouillaient de monde » « armés jusqu’aux dents », « droit comme un I » « à tombeaux ouverts », « faire table rase du passé », etc, etc, etc.

Des tics désagréables (les « histoire de » « histoire que » souvent répétés. Et c’est dommage, parce qu’Emmanuel Ruben, on sent qu’il aime le verbe, qu’il aime les mots pour leur beauté-même, qu’il aime jouer avec les différents registres, les différentes tonalités de la langue, et même les sonorités, on le sent en lisant à haute voix, les mots s’enroulent autour de notre langue — c’est le moment où on aurait envie de reprocher ces petites maladresses plus à son éditeur qu’à lui — après tout, c’est leur boulot : mettre en valeur le texte, en dégager tout le potentiel, et là, c’est dommage, ça griffe un peu les phrases.

Ce qui est intéressant, c’est la symbolique du chandelier, chaque branche correspond à une branche généalogique — finalement, juif ou non, c’est le lot de toute famille. En effet, sous la ménorah est gravé un mot — mot presqu’illisible qu’ils essaient tour à tour d’interpréter : et ça montre bien comment l’histoire d’une famille s’écrit, une sorte de grand téléphone arabe ou chacun ajoute, retire, un travail à la fois collectif et personnel. Il symbolise aussi l’identité juive, qui leur file entre les doigts à chaque guerre, un trésor à protéger. Mais ce qui peut être pesant, à la lecture, c’est la distinction quasi-systématique qui est faite entre le peuple juif et le reste de l’humanité — voici un exemple « Elle comprit ce jour-là, dans la gueule du four en terre, ce que signifiaient le mot juif et le mot femme — être juive, c’est craindre à tout instant le déshonneur et la mort. Oui, elle comprit qu’elle était doublement vulnérable, car être juive, cela signifiait pouvoir être violée avant d’être égorgée ». A ce passage, j’ai juste envie de répondre que ça peut-être le lot de toutes les femmes à un moment donné, quelle que soit leur religion, quelle que soit leur nationalité, leur couleur — en tant de guerre, en tant de crise, le corps de femme est une denrée comme une autre, on le voit encore récemment en Ukraine. J’ai pris cet exemple parce qu’il est parlant, mais ça revient à d’autres moments cette notion d’élection, négative ou positive d’ailleurs. Mais j’ai trouvé que cette fresque sur l’exil du peuple juif, et puis sur l’histoire de France aussi, à travers cette famille, était intéressant.

Même si, l’impression finale que j’ai, c’est d’avoir lu une belle biographie familiale, une belle biographie familiale qui n’a pas su dépasser le particulier de l’auteur et de ses proches.


Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Sur la route du Danube

Un récit d'aventures non conventionnel qui nous transporte par sa poésie à travers l'Europe, son histoire et celles de ses habitants. Par son écriture, l'auteur nous transmet l'émotion de ses passions, comme si en parcourant les pages de ce livre, nous pédalions le long du Danube. Une aventure à vivre !
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La ligne des glaces

Dans le goût que chacun peut avoir de la géographie, il y a toujours une part de rêve; Ce livre en est l'illustration poussée à l'extrême, puisqu'Emmanuel Ruben emmène le lecteur dans les méandres de son imagination débridée. En inventant un héros qui lui ressemble certainement, qui, après l'effondrement du "bloc de l'Est", invente un archipel au milieu de la mer Baltique, et qui a pour mission de dessiner une nouvelle carte en Europe, l'auteur tente d'allier le réalisme de la géopolitique avec une sorte de rêverie qui ne peut qu'être que quelque peu "déjantée" !
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Sur la route du Danube

Un superbe récit au long cours, c'est le cas de le dire, puisque l'auteur remonte le cours du Danube à vélo avec un ami.

Ce qui fait la force de ce livre, c'est l'immersion (drôle de mot quand on parle d'un fleuve!!) qu'il procure dans la géographie et l'histoire européennes, au plus près de ses habitants.

Emmanuel RUBEN donne à voir un Vieux Continent hanté par les fantômes des guerres passées et aujourd'hui par des migrants ballottés, souvent repoussés, rarement accueillis. Le choix de remonter le fleuve n'est évidemment pas neutre, car c'est surtout le chaos de l'est européen qui intéresse l'auteur, et occupe l'essentiel du livre ; puzzle de petites régions où les langues et les cultures s'entremêlent, fleuve vécu comme frontière naturelle tant il est large, mouvant... et peu franchissable, rencontres d'habitant.e.s comme enkysté.e.s dans des villages où le temps semble s'être arrêté il y a bien longtemps, l'auteur écrit un patchwork proliférant et quasi inépuisable. Pourtant, nos deux cyclistes aventuriers n'hésitent pas à payer de leur personne pour rester au plus près du fleuve (jusqu'à porter parfois leur vélo), retourner pour visiter un lieu historique, partager des beuveries locales...

Un mélange vraiment savoureux d'érudition et d'anecdotes de cette vie nomade

Je sais déjà que cette lecture m'a donné deux envies : enfourcher mon vélo pour un long périple (peut-être pas 48 jours et 4000 km comme eux!) et découvrir les autres livres d'EmmanuelRUBEN!
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Le coeur de l'Europe

Ce tout petit livre édité par la Contre-allée est une remarquable entrée dans les Balkans; il n'a rien d'un guide touristique mais parle des paysages très particuliers de l'ex Yougoslavie, des peuples, de la politique. On remplace les ponts qui reliaient par des frontières rebutantes

Un voyage qui débute à Ohrid, proche de la frontière entre la Macédoine et l'Albanie.Cette ville n'a pas connu la guerre ni l'épuration ethnique et donne un aperçu de ce qu'était la Yougoslavie: un pays où on pouvait être macédonien, parler albanais, manger bosniaque, rêver des femmes croates et des plages monténégrines...

Ce petit livre est un stéthoscope qui tente d'ausculter le coeur de cette Europe qui bat encore.

Un livre très intéressant où l'auteur ne mâche pas ses mots.





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Sur la route du Danube

J'ai adoré « Sur la route du Danube » d'Emmanuel Ruben. L'auteur et son copain Vlad ont remonté à vélo le cours du grand fleuve européen d'Est en Ouest, d'Odessa aux sources du Danube.

Ce livre est bourré de géographie. Géographie physique pour comprendre le cours du fleuve, de ses nombreux bras, de ses affluents, les grands comme les petits. Géographie humaine pour évoquer les frontières des dix Etats traversés, les ouvrages existants, inexistants ou détruits sur le fleuve : ponts, barrages, canaux, digues, ports, bacs, etc.

Ce livre est bourré d'Histoire, histoire politique, militaire ou diplomatique. Des Huns d'Attila à la crise migratoire de 2015 en passant par le traité de Berlin en 1878, la dislocation de la Yougoslavie et j'en passe, nombreux sont les évènements et les personnages qui ont un rapport avec les 2888 kilomètres du fleuve.

Ce livre est bourré d'Europe : l'auteur illustre à quel point une bonne partie de ce qui constitue l'Europe d'aujourd'hui s'est joué et se joue encore dans cette partie du continent que l'on appelle les Balkans ou, plus près de nous Français, l'Europe centrale. Le livre est même un plaidoyer pour une Europe danubienne qui prendrait enfin le pas sur l'Europe rhénane !

Enfin, ce livre est bourré de rencontres : cyclotouristes, aubergistes, épiciers, gardiens et gardiennes de musées ou de monuments, paysannes et paysans, passantes et passants, serveurs et serveuses, etc.

Evidemment le Danube est une voie de passage entre l'Orient et l'Occident, les mouvements migratoires successifs, qu'elles en soient les causes, ont produit un brassage qui parfois recoupe parfois ignore les frontières politiques entre Etats. C'est cette mosaïque de peuples, de langues, de paysages, d'histoires individuelles ou collectives que l'auteur nous fait ressentir tout au long de ces 600 pages. Et l'on perçoit très vite me semble-t-il que ce sont les gens qui l'intéressent vraiment, bien plus que que la performance sportive ! C'est en tout cas ce que moi j'ai apprécié dans ce bouquin qui m'a passionné. Recommandé !
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Sabre

Le résumé de ce roman a fortement attiré mon attention lors d'une visite en librairie. Au premier abord, il semblait contenir tous les ingrédients pour voyager et pour passer un bon moment de lecture : un personnage contemporain qui se lance dans une enquête sur un sabre ayant disparu et qui va donc tenter de retracer l'histoire de ses ancêtres de de ce sabre. Nous voilà donc lancé dans un roman avec une composante historique, une composante aventure, une composante famille et un petit grain de folie par le biais d'une version de l'histoire d'un ancêtre faisant furieusement penser aux Aventures du Baron de Münchhausen. L'auteur se situe dans un style de roman que j'affectionne tout particulièrement et pourtant mon avis sur cette lecture est un peu mitigé.



Commençons par le positif, j'ai particulièrement apprécié le style d'écriture de l'auteur, j'ai aimé l'idée, cette enquête autour du sabre, et il y avait une alternance agréable entre éclairages historiques et histoires farfelues et inventées. J'ai trouvé l'ensemble très romanesque.



Alors pourquoi cet avis mitigé me direz-vous ? Deux raisons principalement, la première est que je me suis un peu perdu au milieu des différents personnages de la famille, ça m'a semblé un peu brouillon et le fait que chaque membre de la famille fournisse une version différente de l'histoire ne facilite pas les choses. Cela donne un ressort un peu comique au récit mais parfois je ne savais pas quel oncle parlait, qui faisait quoi, bref j'étais un peu perdu. La deuxième raison repose sur le fait que j'ai trouvé l'ensemble un peu déséquilibré et brouillon (et c'est finalement sûrement un peu lié à la première raison).



C'est vraiment un ressenti de lecture et c'est quand même un peu dommage car il y a une vraie qualité d'écriture, l'idée est là et on retrouve beaucoup d'éléments très intéressants mais l'ensemble manque de fluidité.



Bon, mon avis est mitigé mais cela reste tout de même une lecture intéressante, la construction un peu erratique perturbera sûrement plus d'un lecteur mais je pense que certains lecteurs y trouveront leur bonheur. J'ai donc un peu de mal à recommander ou non ce roman, en fait je dirai si vous êtes un amateur du genre aventure, historique, vous pouvez vous lancer dans la lecture et après ça passera ou ça cassera selon votre adhérence au style et à la construction. Si vous vous perdez un peu comme moi, allez quand même au bout de la lecture car il y a des éléments intéressants.



Au final, c'est donc un roman intéressant à lire, un mélange des styles entre enquête de famille, roman historique et roman d'aventure un peu fantaisiste, il y a de quoi faire dans ce roman. Dommage que l'ensemble ne soit pas un plus fluide et que l'on se perde un peu dans les différents personnages et dans cette construction un peu hachée, forcément le rythme du récit en prend aussi un petit coup. Un livre à essayer pour les amateurs du genre.
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Sur la route du Danube

Dans l'épilogue

"Oui, autant l'avouer, le vrai sujet de ce livre n'est pas le Danube, mais l'Europe."

"Ce livre n'est pas un récit de voyage, c'est un récit d'arpentage."



Ceci étant, l'auteur et son pote Vlad, partis d'Odessa, récupèrent le delta du Danube et tentent le mieux possible de coller au Danube pour le remonter jusqu'à sa source. Des milliers de kilomètres à vélo (je précise qu'ils sont déjà aguerris), avec une étape plus longue à Novi Sad (Serbie). Une équipée ponctuée de rencontres, parfois de galères, aussi de retrouvailles, de visites, de considérations sur l'Europe, son passé, particulièrement la guerre civile dans l'ex Yougoslavie et la seconde guerre mondiale, son présent, avec l'évolution de certain pays, la Hongrie et son chef d'état. On y découvre aussi le passé plus lointain, avec ces empires ottomans ou autres s'étendant fort loin, là où actuellement on se sent parfaitement en Europe. Passé parfois gommé, parfois retrouvé. Tous ces mélanges de populations, de langues, surtout dans la partie la plus orientale de leur périple, nostalgie d’une certaine époque...

La littérature n'est pas oubliée, et c'est l'occasion de découvrir ou redécouvrir des auteurs.

Je terminerai en disant que ce livre est bien écrit (ce n'est pas juste du 'aujourd'hui on a vu ça', etc.) et je le recommande! S'il paraît épais, après tout, il y a possibilité de s'intéresser juste à quelques étapes, mais ce serait dommage.
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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Sabre

Décidé à éviter en cette période de sinistrose la littérature doloriste dont les auteurs encombrent depuis quelques années les plateaux de la Grande Librairie et font le bonheur de mes contemporain.e.s, j'optai en ce mois de septembre pour le picaresque "Sabre" : un titre sobre et annonciateur d'action, une jaquette élégante frappée d'une carte aux noms mystérieux, il n'en fallait pas plus au lecteur de Rackham le Rouge pour empocher ce livre.

L'histoire commençait bien : le narrateur, la trentaine, assiste aux obsèques de son grand-père et découvre, intrigué, que le sabre qui ornait depuis des lustres le salon de la maison familiale, a disparu. A qui a-t-il appartenu ? Sur quel champ de bataille a-t-il servi ? Samuel Vidouble - le narrateur, double de l'auteur -, mène son enquête pour exhumer la geste guerrière de ses oncles, ressusciter leur péan et retrouver le fil de cette lame d'acier. Un tel a fait la Résistance, tel autre la guerre d'Algérie... Peine perdue, Tante Esther, qui tenait une librairie où l'on vendait aussi des soutiens gorge, lui confie que les exploits de ses ancêtres ne sont qu'affabulation.

Samuel retrouve la trace d'un certain Victor Vidouble, un nobliau qui assiste au début de la Révolution française, avant d'errer à travers l'Europe. C'est là que le roman perd, je trouve, de son intérêt. Personnage purement fictif ou ancêtre de Samuel, Victor nous donne le tournis, il accumule les aventures et traverse les époques mais son personnage insaisissable devient une silhouette sans chair ni âme qui, surtout, n'a plus aucun lien avec le narrateur ni sa famille.
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Sabre

Pour ce roman, lu dans le cadre du Prix Fnac 2020, auquel j’ai participé pendant l’été cette année en tant qu’adhérente, et dont les résultats ont été publiés dernièrement, la déception a été au rendez-vous. J’ai abandonné sa lecture page 168 (sur 384) avec le sentiment que j’avais déjà assez perdu mon temps… Pourtant, l’intrigue ne commençait pas si mal. Un jeune homme se souvient du sabre qui trônait dans le salon de son grand-père, dans son enfance. Il se souvient que cette arme l’inquiétait beaucoup mais le fascinait également. A l’époque, personne ne voulait répondre aux questions de l’enfant quant à sa provenance et à sa présence incongrue dans cette maison. Ce sabre a disparu aujourd’hui, et le grand-père vient juste de décéder. Avec l’aide de sa tante Esther, ancienne libraire, le voilà en quête de l’objet, mais également du passé de leur famille et de leurs secrets. Ces deux personnages, ainsi que sa famille, sont très attachants. Malheureusement, l’auteur s’embourbe dans de nombreuses digressions, laissant l’imaginaire l’emporter très loin, refaire l’histoire, etc. J’ai aimé ce qui avait lieu dans un présent très réel mais le reste m’a très vite ennuyé. La fantaisie n’a pas toujours bonne presse auprès de moi. Ce roman est qualifié en quatrième de couverture d’invention géographique drolatique et de voyage baroque à la poursuite de chimères… Il plaira certainement aux adeptes du genre.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Sur la route du Danube

Emmanuel Ruben est passionné de randonnées à vélo, de rencontres, de découvertes et du devenir de l'Europe. Ces passions se découvrent dans ce livre : un périple cycliste qui emmène le lecteur des bouches du Danube en Ukraine jusqu'à sa source en Allemagne en compagnie d'un autre passionné du vélo, son ami ukrainien Vlad.



J'ai beaucoup apprécié les descriptions des paysages rencontrés ainsi que les divers échanges avec les autochtones. Ces dialogues donnent une idée de la mentalité des habitants des différents pays traversés. Emmanuel Ruben est profondément humaniste et s'intéresse sincèrement aux êtres humains qu'il rencontre, surtout, à mon avis, dans l'Est de L'Europe. Mais le contact semble, dans ces contrées, plus facile et plus naturel.



Je dois cependant avouer qu'une partie du récit, nommée "Périphériques" m'a apporté plus de questions que de réponses. Je n'ai pas compris tous les liens avec le reste du récit.



J'ai aussi trouvé quelques longueurs lorsque L'auteur s'étend sur les rêves géographiques de son enfance. Cependant, j'ai vraiment beaucoup aimé ce voyage littéraire que j'ai suivi sur des cartes routières et j'avais l'agréable impression de voir les paysages décrits défiler sous mes yeux et de rencontrer des Roumains, Bulgares, Serbes, Croates et tant d'autres. J'ai donc fait un très beau voyage.
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Les Méditerranéennes

Emmanuel Ruben a tout pour me plaire, sa formation prestigieuse, son goût et sa pratique des voyages, ses ascendants incroyables, sa spécialisation dans le roman géopolitique, sa manière de lier histoire familiale et grande histoire. Tout ce que j'aime et pourtant... Je n'ai pas lu les méditerranéennes comme un roman, j'ai picoré de chapitre en chapitre en partant de la fin. Peut-être est-ce le liant qu'il s'efforce de mettre entre ces portraits qui ne marche pas ? Difficile à dire. Ce qui est sûr c'est que c'est un auteur que j'ai envie de suivre.
Lien : https://www.lesmotsjustes.org
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Nouvelles ukrainiennes

Ces nouvelles ukrainiennes sont un hommage aux terres de l'Est.



L'auteur a recueilli ses divers écrits sur l'Ukraine pour illustrer son soutien au pays, rudement frappé par la guerre.

De longueur variée, chaque nouvelle fait voyager le lecteur, l'embarque pour un périple au gré des souvenirs et des émotions.

Les personnages présentés sont souvent pittoresques, l'humour et la poésie au rendez-vous.

Bien que sans lien apparent, les nouvelles dressent le portrait d'un nation ayant de tout temps connue les invasions et la guerre.



Emmanuel Ruben, maintes fois récompensé pour son oeuvre romanesque, rend un hommage sincère et émouvant à un pays, un peuple, auxquels il semble particulièrement attaché.

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Sabre

L'auteur se crée un double en la personne du narrateur,  Samuel Vidouble, professeur désabusé qui se rappelle avec beaucoup de nostalgie et tendresse la fascination qu'exerçait sur lui un sabre exposé dans la salle à manger de ses grands-parents. À qui appartenait-il ? Durant quelles guerres avait-il servi ?

Lors des obsèques de son grand-père, Samuel retourne dans la maison familiale et découvre avec stupeur que le fameux sabre a disparu, laissant un espace vide au mur.

Voici comment un objet devient le point de départ pour une saga familiale. le narrateur va mener l'enquête sur l'arme mais surtout sur sa famille et ses ancêtres, leurs secrets en y insérant ses souvenirs d'enfance.

Malheureusement j'ai été vite lassée par les nombreuses digressions, l'auteur nous emmenant dans mille directions différentes, vers trop de personnages, je me suis perdue sur les routes européennes, au fil d'un cours d'Histoire.

J'aurai sûrement préféré un récit plus linéaire,  ceux qui ont aimé ce roman me répondront que c'est justement cette particularité rédactionnelle qui apporte tout le sel et l'originalité, mais je dois être trop conventionnelle. 
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Le coeur de l'Europe

Les Balkans, en un trajet sinueux de routard pensif parmi les réfugiés et l’Histoire.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/05/17/note-de-lecture-le-coeur-de-leurope-emmanuel-ruben/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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