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Critiques de Enrico Marini (698)
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Le Scorpion, tome 6 : Le Trésor du Temple

Le Trésor du Temple est un tome charnière pour la série du Scorpion, mais souffre de certaines contradictions problématiques.





Après un passage en Cappadoce, la troupe d’aventuriers et leurs différents ennemis parcourent en partie la Palestine : le Proche-Orient est traversé à la va-vite, mais le scénario est fait pour aborder des points bien précis et on se focalise logiquement sur eux. De même, je regrette une certaine maladresse dans la fragile alternance des flashbacks : autant ceux incorporés au récit recèlent de révélations utiles pour l’intrigue en cours, autant ceux présents en début de tome sont trop souvent gratuits et peu intéressants, car ils viennent comme un cheveu sur la soupe, dans le seul but de nous rappeler encore une fois qu’un des objectifs de la série est bien de suivre la piste de l’ascendance du Scorpion. Enfin, nous avons droit, dans ce tome précisément, à un très bon développement de la personnalité de Rochnan (enfin, même, pourrait-on dire !) et des blancs présents dans l'histoire du christianisme et de son rapport aux autres religions du Livre (Islam et judaïsme). De son côté, Enrico Marini se fait réellement plaisir dans certaines scènes d’action, là où le mouvement de son trait fait le plus d’effets : ses corps transpercés, ses yeux énucléés, son sang dégoulinant et ses mouvements d’escrime sont très réussis.



Malheureusement, ces bons côtés sont quelque peu gâchés par des défauts non perçus auparavant dans la série. Par exemple, Stephen Desberg a de la peine à hausser le niveau de ses dialogues, une fois le pli de l’intrigue pris, mais il réussit à introduire quelques personnages anecdotiques, comme ici le Rabbi Schlomo, qui permettent de jouer une carte mi-loufoque mi-philosophique. De la même façon, et peut-être à cause de cette faiblesse, le scénariste multiplie les cartouches où le héros principal déverse ses impressions, comme s’il tenait un journal de voyage ; or, cela arrive quasiment de nulle part, le lecteur n’en ayant pas été informé avant. Le pire est même sûrement que le Scorpion passe clairement pour un abruti, voyant les femmes comme des objets (qui lui rendent bien) et se moquant de tout et de tout le monde en-dehors de sa petite personne ; c’est fou comme ces considérations varient selon les tomes et dans ce sixième opus, ça me semble bien flagrant. Ce tome se termine finalement de manière abrupte et bien bancale, voire malheureuse, se passant de cliffhanger tendu mais surtout focalisant la prochaine attention sur Rome et non plus sur cet arc « oriental » désormais fini.





J’avoue donc avoir été déçu par ce sixième tome, à cause surtout de petits éléments contre-productifs choisis par les auteurs; il marque pourtant un tournant dans une série qui a, malgré tout, un très haut niveau tant scénaristique que graphique et qui incite, par conséquent, à se lancer dans le sprint final du Scorpion avec les quatre tomes restants.





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Le Scorpion, tome 5 : La Vallée sacrée

La Vallée sacrée est la prochaine étape pour un Scorpion revanchard, parti en quête de la Croix de Pierre en pleine Anatolie.



À force de multiplier les coups d’éclat dans le tome précédent, l’intrigue peine un peu à reprendre son souffle en ce début de cinquième opus. Les quelques rebondissements sont prévisibles et la situation ne peut finalement pas trop évoluer tant qu’il n’y a pas un nouveau rapport de force d’envergure entre les acteurs majeurs de cette chasse au trésor. Car, en effet, un trésor peut en cacher un autre, et on sent bien que les auteurs visent autre chose que l’unique Croix de Pierre.

Heureusement, la fin de ce tome est bien plus enlevée, bien meilleure que son attaque, avec notamment un cliffhanger final très intéressant et bien assez prenant pour avoir envie de se jeter sur le suivant. De manière générale, les dessins sont toujours bien expressifs et clairs, même je ne suis pas fan des onomatopées, d’autant plus que le trait d’Enrico Marini se suffit, selon moi, à lui-même, pour exprimer comme il convient les mouvements, les actions et suggérer les bruits environnants.



Bref, on continue pleinement l’aventure avec plaisir et entrain. Nous en sommes déjà à la moitié de la série et tout cela se lit, ma foi très vite.



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Les aigles de Rome, tome 5

Avec ce tome 5 magistral, Enrico Marini clôt en sombre apothéose son peplum spaghetti !

Arminius redevenu Ermanamer veut offrir à Varus en Germanie le même sort que Crassus en Syrie, et son piège patiemment et longuement mis en place est désormais fin prêt : il ne reste plus qu'à pousser les Romains dedans…. Et malgré tous ses efforts Falco n'arrive pas à convaincre ses compatriotes que le désastre est imminent !

En 62 pages, les conquérants passent de l'arrogance à la désespérance, et les conquis de la résignation à la révolution… Après des jours d'escarmouches et des nuits de harcèlement, c'est épuisés et démoralisés que les légionnaires de Rome font face à la horde germaine dans les grands marais d'Allemagne du Nord : force est de constater que la chorégraphie macabre qui s'y déroule est carrément hypnotisante, et je n'avais pas vu cela depuis "Gladiator" !

La fin à la fois amère et triste est terrible, voire choc… ! mais est-ce vraiment la fin ?



Enrico Marini est très talentueux, mais ici je crois bien qu'il est au sommet de son art. Mieux, lui qui est dessinateur d'abord et avant tout s'avère meilleur scénariste que les scénaristes de profession, et souvent de renom, qui lui ont été associés par le passé…

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Le Scorpion, tome 3 : La Croix de Pierre

La Croix de Pierre marque dans la série du Scorpion le lancement d’une quête intermédiaire capitale pour le héros principal. Suite aux événements du deuxième tome, le Scorpion doit tout tenter pour faire chuter Trebaldi, le tout nouveau pape assoiffé de pouvoir. Si les deux premiers tomes constituaient un diptyque cohérent, il est certain que ce troisième tome lance un arc plus long, centré sur cet objet symbolique, cette Croix de Pierre. Objet de convoitises de la part de chacun des protagonistes pour différentes raisons, je vous passe la composition de l’expédition pour ne rien dévoiler d’important, car chaque petit élément peut désormais compter dans l’intrigue, et pour beaucoup. Les trahisons, possibles ou avérées, sont au cœur de cette quête au long cours.

Un tome de transition nécessaire qui peine au niveau du rythme, mais s’avère alléchant au moment de le finir car il finit par poser bon nombre d’éléments décisifs que le scénariste se devra de dénouer dans les tomes à venir.



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Noir burlesque, tome 1

- Terry B. Cole est de retour !

- Retour d'où ?

- Mais de la guerre bien entendu. Il retrouve sa « petite amie », Debbie. Elle est fiancée à un grand boss mafieux irlandais.

- Pourquoi ne l'a-t-elle pas attendu ?

- Mais si, elle l'a attendu… Trois mois !

- Ah, ben dis donc, ça en dit long sur l'amour qu'elle lui portait…

- Faut comprendre. Son actuel fiancé n'est pas n'importe qui, et il lui assure qu'il va lui faire ouvrir toutes grandes les portes d'Hollywood !

- En attendant, elle se fait surtout remarquer par ses talents de stripteaseuse !

- C'est la meilleure ! C'est une reine ! Que dis-je ? Une impératrice !

- Mouais… En attendant, le fiancé l'exploite bien dans sa boîte où certains n'hésitent pas une seconde à venir voir son spectacle tous les jours.

- Ouais ! Mais on ne peut la toucher que des yeux. le boss ne tolérerait pas qu'on aille plus loin avec sa future femme.

- Mais Terry n'est pas là pour présenter tous ses voeux de bonheur aux futurs mariés, non ?

- Terry est venu pour rembourser les dettes de son connard de beau-frère…

- Ah, bon ? Terry a du fric, maintenant ?

- Il s'est servi dans une bijouterie avant de venir…



Critique :



Voilà du bon gros polar, bien noir. On se serait crus revenus des décennies en arrière avec ces truands machos au possible, fumeurs et buveurs invétérés. Et la femme fatale n'est pas loin. Aime-t-elle vraiment Terry ? Seule la suite de l'histoire nous le révélera.



Marini a accompli un travail graphique extraordinaire : crayon, encre de chine, lavis et juste une touche d'aquarelle rouge pour créer un contraste par la chevelure de la belle, de l'imparable séductrice, Debbie, qui tranche dans toute cette noirceur.



L'ambiance graphique créée par Marini est tout simplement fabuleuse et nous replonge dans le meilleur des films noirs en noir et blanc. du grand art, et tant pis pour ceux qui trouveront le scénario un peu léger… avant même de connaître la suite de l'histoire.





PS : Critique refusée par les stupides boots d'Amazon.. Si quelqu'un peut m'expliquer pourquoi, je suis preneur...

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Le Scorpion, Tome 8 : L'Ombre de l'Ange

Dans le huitième tome du Scorpion, L’Ombre de l’Ange plane sur nous et cet opus assombrit grandement l’aura de la série.



L’intrigue brumeuse de ce tome est-elle défendable ? Autant ne pas se lancer dans ce débat car ça ne tiendrait pas en quelques mots. Personnellement, j’avoue que tout se recoupe, certes, mais qu’on se demande vraiment comment tout cela est crédible et tient debout ; malgré tout, on avance tout de même vers l’inexorable dénouement et c’est bien là l’essentiel. Il faut quand même reconnaître que tout est presque trop facile pour le Scorpion qui se permet tout et n’importe quoi. Evidemment, nous sommes dans une série-hommage au genre de cape et d’épée, mais arrivés au huitième tome, on a le droit de prétendre à plus que ça.

Ce huitième tome met en lumière l’écart pris entre les deux auteurs. D’un côté, même si je pinaille sûrement de trop, j’ai vraiment l’impression que Stephen Desberg va trop vers la facilité en usant d’expressions-bateaux, telles « dans la vie, il y a… », à tout bout de champ. Or, de l’autre, Enrico Marini propose des graphismes toujours aussi réjouissants : il opte pour un trait plus sombre et plus précis, ce qui n’enlève rien à la fulgurance de ses mouvements dans les combats, mais ajoute un semblant de majesté à ses décors.



Malgré un enrobage toujours réjouissant, nous avons là un de ces tomes qui me fait parfois m’ennuyer en lisant cette série : l’univers me parle, les dessins sont très beaux, mais les scènes sont parfois basiques, sans parler des dialogues.



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Le Scorpion, tome 1 : La Marque du Diable

Avec ce premier album de la série « Scorpion », E. Marini nous entraîne dans la Rome du XVIIIe siècle où ce qu'il reste des plus puissantes familles de la ville ourdissent de sombres complots afin de retrouver leur pouvoir d’antan. C'est toutefois sans compter sur le Scorpion, brillant escroc, à l'occasion refourgeur de fausses reliques, admirateur inconditionnel de la gente féminine, et surtout le seul à même de contrer les manigances de l'infâme cardinal Trebaldi. Comme dans tout premier tome Marini se contente ici de poser les bases de l'histoire que l'on sent toutefois déjà ambitieuse et parfaitement maîtrisée. Le lecteur se laisse ainsi rapidement captiver, aussi bien par l'intrigue impliquant les machinations du cardinal que par le mystère qui plane autour des origines du Scorpion.



Des complots, des aventures rocambolesques, des ennemis machiavéliques, un héros charismatique..., tout est donc réuni pour offrir un très bon moment de lecture. Le Scorpion est de plus un protagoniste attachant, casse-cou invétéré et incorrigible séducteur usant autant de charme que d'humour pour parvenir à ses fins... Ses ennemis sont eux aussi très convaincant, qu'il s'agisse de la belle et dangereuse Méjaï que l'on devine plus complexe qu'il n'y paraît, ou de son commanditaire, le cardinal Trebaldi, parfait dans son rôle de méchant implacable et retors. Les graphismes, enfin, sont également très réussis, avec leurs couleurs chaudes et les magnifiques aperçus panoramiques de la ville de Rome qu'ils nous offrent. Un excellent album qui marque le début d'une série prometteuse.
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Les aigles de Rome, tome 1

Les Aigles de Rome ? Un véritable péplum !



Cette bande dessinée nous en met plein les yeux et j'ai eu nettement l'impression en lisant les quatre tomes voir défiler devant mes yeux les images d'une série télévisée à gros budget.

On tient là un véritable film historique mettant en scène deux héros beaux comme des dieux sur fond de décor antique à la fois politique, sanglant, érotique et musclé !





- Allez hop c'est parti, je vous dévoile tout ….

- Tout ? Vraiment ?

- Euh...ne vous méprenez pas là... et si vous tenez vraiment à en voir plus, je vous renvoie directement à la page 69 du tome IV.

- Chaque tome contient 58 pages..alors je fais comment ?

- Tsss, il suffit un peu d'imagination et voilà tout ! Donc, je disais :





Les Aigles de Rome, c'est tout d'abord un scénario qui tient bien la route, pavée de combats, de rivalités amoureuses, d'amitié, de trahisons et qui nous entraîne dans un rythme aussi endiablé que celui d'un cheval au galop.

C'est l'histoire de deux jeunes garçons au caractère bien trempé, l'un romain prénommé Marcus, l'autre barbare germain rebaptisé Arminius, offert en otage aux romains en gage d'alliance entre les Chérusques et Rome. Initiés à l'art de la guerre par l'intraitable père de Marcus, ces deux-là vont se haïr, puis s'unir par le sang, pour finalement, vous vous en doutez bien devenir les pires ennemis...

Et si toute ressemblance avec des personnages et des personnes existantes ou ayant existé vous interpelle, c'est normal ! Arminius a bel et bien existé. C'est un chef de guerre de la tribu des Chérusques qui a mis une belle pâtée aux armés romaines à la célèbre bataille de Teutobourg, il y a de cela 2000 ans.

Mais déjà, j'en dis trop..



Côté casting, j'hésite un peu. Enfin, non. En Arminius, je veux Brad Pitt ! Et personne d'autre !

Et je me fiche bien que mes filles se moquent de moi et hurlent : «  Mais il est trop vieux ! »

Pour Marcus, c'est plus difficile. Autant Brad s'impose. Que là, je ne sais pas... Tom Cruise conviendrait bien mais j'entends encore les huées d'ici : «  Trop vieux aussi ! »

Bon, tant pis...Vous avez compris l'idée générale que je me fais du profil de nos deux héros et ça ira très bien comme ça.



En ce qui concerne les dialogues, il y a des petites choses à revoir. Surtout pour les deux premiers tomes. Va falloir enlever les «  Tu me paieras ça petit connard » ou encore les «  Excuse-toi immédiatement ou tu te prends une raclée » et même les «  Oh pardon mais c'était à pisser de rire. »

Bon, après, si on se la joue à la Alexandre Astier, on peut tenter de garder voire persévérer dans le sens loufoque.

Par contre, on peut laisser : « Ta puerita est terminée ! » et aussi : «  Arrête de te plaindre, Marcus, et range ce couteau ! A cause de toi, nous risquons d'être emprisonné dans le tullianum ». On pourrait même glisser deux ou trois locutions latines, histoire de faire encore plus véridique. « Alta alatis patent » Elle est plutôt bien celle-là ! Le ciel est ouvert à ceux qui ont des ailes. Trop la classe !



Pour les décors, on ne change rien. Ils sont surprenants de réalisme. Idem pour les costumes. C'est un vrai régal !



Voilà. On le tient, ce péplum ! Il ne manque plus que le tome 5 et la bataille tant attendue pour clore le tout et le haut de l'affiche sera atteint !



Euh..si je puis me permettre...une dernière chose...Faudra enlever les scènes de c** parce là c'est sûr je ne pourrais jamais partager mon enthousiasme avec mes filles !



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Gipsy - Intégrale, tome 1

Fais chier, la série "Gipsy" aurait pu être une tuerie ! Au lieu de cela Enrico Marini a dû se battre contre les atermoiement de son collègue scénariste (Thierry Smolderen) et les déboires de ses supérieurs éditeurs (la série a connu 3 éditeurs différents !), tous incapables de voir qu'ils avaient de l'or entre les mains. J'ai maintenant tout lu de l'artiste italien dont le travail a trop souvent été réduit à à des beaux gosse à poil et des belles gosses à poil (même si la BD italienne a très longue tradition d'érotisme, et on voit bien une constance dans ses œuvres quels que soit le scénariste avec lequel il a travaillé, pire on voit bien que le dessinateur italien est bien meilleur scénariste que les scénaristes avec lesquels il a travaillé qui ont toujours éprouvé les pires difficultés pour rester cohérent plus de 50 pages… du coup qu'est-ce qui vient de lui ou de ses collègues dans leurs œuvres communes : maintenant que je connais ses idées et ses passions, il va falloir que je relise tout pour savoir ce qui est abouti et qui vient de lui et ce qui est raté et qui vient de ses collègues surcotés !



Gipsy est un grosse Série B décomplexée, qui incarne tellement bien les action movies des années 1980/1990 que cela en devient presque génial. Enrico Marini a toujours déclaré s'inspirer de Hermann Huppen, Jordi Bernet, Jean Giraud, Alex Toth et Katsuhiro Ōtomo. Ici dans un univers quasi cyberpunk, la parenté avec le célèbre mangaka de légende saute aux yeux, du coup on se croirait initialement dans un mélange entre "Torpedo" et "Akira", entre "Mad Max" et "La Compagnie des Glaces" ! Après le pitch est capillotracté : la couche d'ozone s'est fortement dégradée, il fait de plus en plus froid dans l'hémisphère Nord et de plus en plus chaud dans l'hémisphère Sud, donc on décide d'interdire le trafic aérien et de le remplacé par le trafic routier en construction une gigantesque autoroute intercontinental appelée C3C qui relie Paris à New York en passant par le Détroit de Béring. Qu'est-ce qui ne va pas ? Passons sur le côté ascientifique de la chose, pour dire que le trafic aérien c'est surtout des passagers et non des marchandises donc pas besoin de camions pour remplacer les avions (d'ailleurs on voit que pour transporter des gens on a recours à des dirigeables hightech).

Peu importe les incohérences de l'univers, qui pioche dans les dystopies cyberpunk No Future des années 1980. L'important c'est que dans un monde peu ou prou dirigé par la Compagnie Selmer qui possède le monopole du transport, le trucker hors-la-loi surnommé « le Gipsy » et son camion surnommé « L'Étoile du Gitan » sont les rois de la route pour les prolétaires et l'ennemi public numéro 1 pour les ploutocrates. Il s'est enfui de chez lui pour gagner sa vie, mais dès qu'il l'a pu il a exfiltré sa petite soeur Oblivia de son orphelinat roumain pour la mettre en sécurité dans un pensionnat suisse. Sauf qu'un jour le Gipsy se retrouve dans la dèche et que l'argent manquant, sa soeur remonte la piste de son sponsor et bienfaiteur pour lui demander des comptes. Et là c'est le drame, car à Port Radium sur le Cercle Polaire Arctique elle découvre que son héros a tout du salaud qui pour ne rien gâcher parle de lui à la troisième personne du singulier (après tout il est à la fois Sylvester Stallone, Mel Gibson, Bruce Willis et Sean Connery époque James Bond). Mais pour le meilleur et pour le pire, Tsagoï dit « Gipsy » et Oblivia dit « Bibi » forme un duo parfait de buddy movie car si le premier casse tout sur son passage, la deuxième passe dernière lui pour tout reconstruire sur des bases saines :

- nous avons le grand frère extraverti, pragmatique, vénère, violent et vulgaire lit le magazine « rêves humides »...

- nous avons la petite soeur introvertie, idéaliste, imperturbable, pacifique et distinguée lit le livre « La Libido féminine » de Françoise Dolto...



Alors le gros problème c'est que Thierry Smolderen écrit comme un serial les tomes 1, 2 et 3 qui forment un feuilleton et qu'il écrit comme un feuilleton les tomes 4, 5 et 6 qui forment un serial. C'est conçu comme des blockbusters hollywoodiens plein d'action et d'aventure, de complots et d'intrigues, et surtout plein de rebondissements pulpiens qui rendent l'ensemble vachement bien. Sauf qu'à chaque fois que Thierry Smolderen balance un twist, cela invalide celui qu'il a balancé juste avant et cela amène des pelletées d'incohérences là où Enrico Marini s'échine à amener de l'incohérence. Et puis c'est fou toutes les bonnes voies qu'on aurait pu prendre au lieu de choisir la plus banale et la plus décevante (sans parler des gros clichés) !

Gipsy déclare haut et fort qu'il n'est là que pour l'argent, et à chaque fois il se retrouve au centre des intrigues, complots, magouilles et entourloupes de la ploutocratie mondialisée. Et à chaque fois on l'entend presque dire « mais qu'est-ce que ce viens foutre dans cette révolution ? » ! Mais notre camionneur au grand coeur est plus qu'un John Rambo gitan, il est un « Problem Solver » mais il est aussi l'archétype du héros de roman populaire, à savoir le hors-la-loi qui défend la justice quand les autorités abonne les victimes de l'injustice. Dans la lutte des classes il choisit toujours de défendre les opprimés et de combattre les nantis.





Tome 1 : "L'Etoile du Gitan"

https://www.babelio.com/livres/Marini-Gipsy-tome-1--Letoile-du-gitan/83986/critiques/2093125



Tome 2 : "Les Feux de Sibérie"

https://www.babelio.com/livres/Marini-Gipsy-tome-2--Les-feux-de-Siberie/83985/critiques/2094357



Tome 3 : "Le Jour du Tsar"

https://www.babelio.com/livres/Marini-Gipsy-tome-3--Le-jour-du-tsar/83984/critiques/2094756
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Gipsy, tome 4 : Les yeux noirs

Pour résumer : peut mieux faire (même si Enrico Marini progresse dans son art en développant son propre style) ! Après une rupture de 2 ans, la saga du Gipsy recommence et tout commence par un flashback : la communauté Rom fête la destitution et l’exécution du Konducator Ceaușescu. Tsagoï, son cousin Mirno et la jeune et belle Mina partent piller l’un des palais du bourreau. Tsagoï promet de devenir un self-made man libre de toutes entraves, Mirno promet lui de devenir un richard pété de thunes, et la jeune et belle Mina tombe dans les bras de celui qui a de l’ambition mais pas d’âme au lieu de celui qui n’a pas d’ambition mais qui a de l’âme à revendre… Car oui il ne faut se fier ni aux apparences ni aux belles paroles de ceux qui ont vendu leur âme à l’Argent Roi, genre les cultistes LREM !



Ce tome 4 intitulé "Les Yeux Noirs" est basé sur un MacGuffin : Mirno et Mina sont en rade sur la C3C entre Varsovie et Berlin, et Tsagoï doit convoyer outre son chargement de caviar de contrebande le mystérieux frigo de son cousin Mirno que ce dernier doit livrer au plus vite à son mystérieux contact. Alors la BD a été écrite pour l’année 1997 et il y a un gros délire footballistique : c’est la finale de la coupe du monde entre la France et l’Allemagne et tout est fait pour parodier et détourner le match France-Allemagne de 1982 qui s’est déroulé à Séville… On a les bastons entre hooligans d’avant match, les aléas du match, des prolongations et de la séance de tirs au buts qui permettent au Gipsy de passer au nez et à la barbe des autorités, et l’après match que le Gipsy transforme en émeute généralisée pour sauver sa peau et sauver celle de son cousin qui et est bêtement tombé dans un piège policier. OMG je me suis bien marré !

Je valide le côté fable morale : Tsagoï le prolo et Mirno l’aristo ont trop divergé pour se réconcilier, et le premier finit par couper les ponts avec le second une fois découvert le pot aux roses. Évidemment les femmes se font toujours berner par l’aristo sans âme avant de comprendre qu’elles auraient dû se tourner vers le prolo qui a du cœur… ( on ne va pas se mentir c’est un tome assez macho, surtout avec Mirno en proto Scorpion)

Par contre je ne valide pas les rebondissements mis en place pour meubler le gros délire, version BD du "Robocop 2" de Frank Miller. Tsagoï et Mirno prennent en stop une mule punkette qui s’est fait détrousser par des loubards russes, ses clients/fournisseurs devant payer l’opération qui lui aurait permis de marcher à nouveau se faisant buter pour des raisons que la raison ignore (on nous dit que c’est un diversion pour un gros coup, mais on nous aurait dit « t’as gueule, c’est magique / scientifique ! » que cela aurait été du pareil au même). Mirno se met ensuite martel en tête de taper la discute avec le parrain local du crime, et c’est là que la bombasse Angel tue tout le monde tandis que la Sorcière refait son apparition pour braquer le « money train » de la mafia russe...



PS : c’est encore truffé d’easter eggs et de private jokes, donc outre les clins d’œil à "L’Ange Bleu" et à "Metropolis" je vous laisse les découvrir eux et les nombreux auteurs de BD caricaturés au fil des pages…
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Gipsy, tome 3 : Le jour du tsar

Ce tome 3 intitulé "Le Jour du Tsar" est construit comme une tragédie classique, et avec un Gipsy plus John Rambo que jamais le magnifique Enrico Marini commence à développer le style qui désormais est le sien :

- une unité de temps avec une journée entière

- une unité de lieu avec l’échangeur de Zigantsk

- une unité de d’action avec une nouvelle révolution

Au matin Yvan le Magnifique est couronné Tsar de toutes les Russies, et au soir il fait de la petite tzigane qui se faisait passée pour la cousine du Roi de Roumanie la nouvelle Tsarine de toutes les Russie. Entre le lever et le couche du soleil, plus que les lieutenants des insurgés c’est Tsagoï qui incarne à la fois la Colère du Peuple et le Colère de Dieu. Slomo suppôt du Grand Capital subit son châtiment et Sabrina dupe du Grande Capital est abandonnée à son triste sort.

A ce moment j’étais à fond dedans et tous les espoirs étaient permis :

- on aurait pu avoir un antihéros prolo qui par amour de sa sœur se fait le fer de lance d’un empire aristocrate

- on aurait pu avoir un affrontement au somment entre un d’Artagnan au service de la révolution mondiale et une Milady de Winter au service du Nouvel Ordre Mondial

- on aurait pu avoir un antihéros prolo assisté par un repenti et une victime du Grand Capital qui dans la grande tradition du romain populaire seraient partis entre croisade contre les crevards ici ayant fait main basse sur la Selmer



Oui mais non. On choisit une voie banale et décevante avec des Illuminati qui sortent d’on ne sait où avec des discours incohérents et une Sorcière qui change encore d’identité, de mission et d’obédience.



Tandis qu’Oblivia pleure toutes les larmes de son corps, Tsagoï tente de le consoler en reprenant la route de la C3C avec son Étoile du Gitan. Elle ne sait pas encore que son récit des événements intitulé « La Nuit du Tsar » va devenir un best-seller mondial, et il ne sait pas encore que grâce à elle il va entrer dans la légende des siècles au panthéon des plus grands héros populaires. Quand ils se seront à nouveau réunis la ploutocratie et les grandes compagnies se chieront à nouveau dessus, mais ceci est autre histoire !
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Gipsy, tome 5 : L'aile blanche

Ah fais chier on était si près de la supracoolitude avec ce tome 7 intitulé "L'Aile Blanche" et sorti en 1999 !

Le Gipsy fait escale à al Desir République Socialiste du Turdistan pour se réconcilier avec sa soeur Oblivia (presque méconnaissable dans le nouveau style d'Enrico Marini), devenue star mondiale avec le succès planétaire de son livre « Le Jour du Tsar ». le Gipsy est persuadé qu'à cause d'elle il va passer à la postérité pour un gros bourrin néandertalien qui ne s'exprime qu'en jurons gitans (le pauvre, s'il avait su que les espoirs des peuples du monde entier allaient lui tomber dessus dans le tome 8, il aurait fermé sa grande gueule et accepté ça sans broncher). Alors on a le Gipsy qui roucoule avec la blonde hollywoodienne Eva Dargold des éditions « Dargaud », tandis qu'Oblivia mène l'enquête sur la Sorcière et l'Aile Blanche, et que la Sorcière de retour dans sa terre natale essaye de ressusciter l'hégémonie du Clan Azer avec son fidèle Zirlep. Et on va dire qu'elle prend très mal les investigations de l'écrivaine gitane. D'ailleurs elle la la enlever, et l'interroge dans un « paradis » façon « haschischin style » pour effacer toutes les pistes qui permettraient de remonter sa trace. Sauf qu'elle ignore les agents du chaos : Tsagoï est Laami jeune et Laami est Tsagoï vieux, et le junior et le senior déclenchent une véritable shitstorm contre les homines crevarices !

D'un côté on a le Gipsy qui entraîne Eva Dargold dans son opération commando pour délivrer sa soeur des griffes de la Sorcière. D'un autre côté on a le vieux héros de guerre Laami qui décide de refaire la révolution à lui tout seul et qui entraîne Eva Dargold dans son opération libération pour délivrer son pays des griffes de la Sorcière. Et la Sorcière qui espérait que l'argent du « money train » de la mafia russe suffirait à corrompre tout le monde tombe sur des Incorruptibles en croisade contre les Forces Obscures du Macronisme, euh pardon de la Crevardise… Nous sommes dans un action movie débridée en mode « Oriental Adventure » et c'est très très cool !



Alors c'est toujours un peu macho avec toutes ses poitrines conquérantes complaisamment dénudées, mais c'est complètement contrebalancé par le fait que les auteurs jouent à la poupée « Ken » avec le Gipsy : alors on a « Ken » James Bond, « Ken » Indiana Jones, « Ken » Jack T. Colton, « Ken » El Borak, « Ken » Aladdin, sans oublier de ce bon vieux « Ken » John Rambo. Et la supracoolitude vient que toutes les situations et toutes les péripéties sont raccord avec les « skins » de notre antihéros gitan !

Pourquoi je vais encore râler ? Parce qu'on a beaucoup teaser sur les Illuminati de l'Aile Blanche et qu'on a rien trouvé de mieux que la Montagne des Assassins 2.0 : c'est très décevant...
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Le Scorpion, Tome 7 : Au nom du père

« Au nom du père », du Desberg et du Marini, amen ! Le Scorpion attaque, dans ce septième épisode, le dernier arc de sa série avec un retour à Rome tonitruant et, potentiellement, riche en révélations !



Si certains lecteurs ont pu se lasser des quatre tomes consacrés à l’arc en Cappadoce et en Palestine, de Constantinople à Jérusalem, ils vont pouvoir raccrocher les wagons en retrouvant la Ville éternelle et son cortège de bretteurs, de comploteurs et de cardinaux (certaines catégories pouvant allégrement s’entrecouper). La dimension de cape et d’épée est ainsi largement développée une nouvelle fois ici (duels à l’épée, courses-poursuites sur les toits ensoleillés), ce qui entérine mon impression de retrouver là l’ambiance des deux premiers épisodes de la série.

En allant dans cette direction, nous pourrions même aller jusqu’à dire que l’intrigue du premier tome est au même point une fois ce septième tome terminé ! Nous en voyons beaucoup, mais nous en savons finalement peu : commencer à ce tome-ci pourrait même être une option finalement ! Pour autant, ne négligeons pas les atouts de cet épisode. Même si on a parfois l’impression de suivre un schéma répétitif (flashback, combat, poursuite, dialogue, flashback, combat, poursuite, dialogue, etc.), le rythme est constant, les dessins toujours aussi dynamiques (chapeau, monsieur Marini) et l’ambiance encore bien enjouée.



Ce septième tome sonne donc le retour à Rome pour le Scorpion et toute sa clique. L’arc en Méditerranée orientale s’étant terminé de manière quelque peu abrupte, la réception est un peu maladroite ici, mais l’ambiance de la capitale vaticane fait toute la différence pour nous remettre sur pied de suite. Espérons maintenant que les trois derniers tomes tiennent le rythme et surtout les promesses lancées dès le tout premier tome.



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Les aigles de Rome, tome 4

Ce tome est grandiose !



Alors qu’Armenius joue toujours avec brio son double jeu entre les Germains et les Romains, Marcus galère à essayer de convaincre Varus de la catastrophe qui menace les légions.



Il faut dire qu’on a du mal à éprouver du chagrin à l’évocation du sort qui attend les Romains (rappelons que le fond étant historique, il y a autant de suspense ici que sur le sort de la bataille de Hattin à l’époque des Croisades). Marini nous a maintenant habitué à ces portraits d’enfoirés sans pitié qui battent jusqu’à leur femme (Quintus Lepidus, en voilà un dont j’espère qu’il va souffrir), à ces gros chefs stupides et ambitieux (gros tas Varus) et à ces légionnaires qui pillent, violent, méprisent leurs auxiliaires germains… de la viande de Bantha, tout ça.



Pourtant tout n’est pas si noir et blanc. Marini nous montre des enfoirés dans les deux camps… et des actes héroïques partagés également. Le morceau de gloire romain s’incarne ici dans la défense par Marcus et ses hommes du castellum assiégé par les Germains ; un fort Alamo avant l’heure… ou presque. Les scènes de bataille sont, à cette occasion, extraordinaires.



Les deux frères ennemis, Arménius et Marcus, sont magnifiquement mis en scène ; tous deux hommes d’action intelligents. Arménius est particulièrement impressionnant dans les scènes où il manipule avec calme et discipline tous ces chefs romains qu’il déteste.



Le rideau va se lever sur le dernier acte. Je m’attends au pire de la tragédie.

Bon sang ! Ça ferait une mini-série d’enfer !

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Rapaces, tome 4

Après un tome 3 flirtant dangereusement avec la frontière du nawakesque, le quatrième et dernier tome corrige le tir certes mais le mal est fait…





La dernière planche est très classe, et c'est dommage qu'on ait dû subir les errements du scénario avant d'en arriver là (car je vous passe les explications sur les vampires corrompus de nouveau sensibles aux crucifix et à la lumière du jour : à ce niveau-là chaque tome contredit celui d'avant, donc cela aurait été bien que le scénariste se relise pour éviter les incohérences).

Dans la lutte anti-vampires, l'inspecteur Spiaggi du New York Police Department marche dans les pas de l'inspecteur Gordon du Gotham City Police Department, alors qu'Aznar Akaba et Vicky Lenore reprennent le cuir rouge des rapaces pour marcher eux dans les pas de Blade et Vampirella. Tout était là pour une belle saison 2, mais il a été préféré de réaliser un hors-série complètement dispensable pour exploiter le filon jusqu'au bout sans trop se fouler… C'est quand même du gâchis d'avoir fait ça au travail du talentueux Enrico Marini !
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Le Scorpion, tome 4 : Le Démon au Vatican

Malgré le titre bien peu évocateur de ce tome, vu ce qu’on sait déjà après le troisième, ce quatrième opus repart de plus belle !

Après le voyage entamé dans le troisième, vient ici le temps des discordes quand, le but approchant et le chemin se faisant, les relations sont tendues et les trahisons susceptibles d’être percées à jour. L’action est largement mise en valeur ici, tant par le scénario direct de Stephen Desberg que par le dessin énergique d’Enrico Marini. Difficile d’en dévoiler davantage sans tomber dans les gros spoilers liés à l’intrigue, toutefois disons que l’ensemble s’étoffe de belle manière et les relations des personnages sont suffisamment approfondies pour avoir envie de se jeter sur les tomes suivants. Pour en avoir fait une expérience de lecture parallèle, on peut comparer ces enchaînements de bons tomes au début de la série Largo Winch, ces deux sagas misant sur des ingrédients légèrement similaires autour des complots, de l’action et des jolies filles.

De l’aventure pure donc, dans des environnements qui enchantent, à voir et lire sans retenue !



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Batman, The Dark Prince Charming, tome 1/2

En fan, c'est mon mari qui est fan et moi, qu'est-ce que je fait, eh bien je suis ! Ce qui m'a motivées, c'est surtout qu'il s'agit d'une histoire complète en seulement deux volumes et que le deuxième volume, je vais pouvoir le lire à la chaîne, donc pas besoin d'attente ! D'entré, j'ai été séduite par la petite présentation que nous fait Enrico Marini "On ne dit pas non à Batman" même si on ne saura jamais si ce dernier lui a remboursé le prix de sa fenêtre (petit clin d’œil à ceux qui auront lu cette bande dessinée avec les avant-propos).



Batman, certes, comme tout le monde je connaissais mais surtout au travers des dessins animés que je regardais étant enfant et à certains films vus par la suite. Ici le dessinateur scénariste nous plonge dans un univers très sombre et pourtant, qui s'adapte bien à notre super-héros qui n'en reste pas moins qu'un homme lorsqu'il n'est tout simplement que Bruce Wayne. Aussi, si je vous disais que Batman est peut-être le père d'une fillette de 8 ans ? Vous me diriez que c'est impossible, n'est-ce pas ? Mais qu'en est-il de Bruce Wayne ? Se pourrait-il que celui-ci soit un père on ne peut plus négligeant qui n'a jamais entendu parler de sa fille et qui, par conséquent, ne s'en ait jamais inquiété ni même penser à pourvoir à ses besoins ?



C'est l'intrigue principale de ce premier tome et même si dans un premier temps, notre héros (peut-être pas si super sur ce coup-là), nie tout, les preuves peuvent s'avérer parler d'elles-mêmes et quand celle-ci est enlevée par le Joker, son pire ennemi, la question ne se pose même plus. Que cette fillette, Alina, soit la sienne ou pas, Batman se doit d'agir et de tout faire pour sauver cette dernière, et , par la même occasion, lever le voile sur sa probable paternité.



Un graphisme très sombre mais extrêmement bien travaillé et un premier tome qui s'avère être très prometteur ! A découvrir !
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Rapaces, tome 1

Les auteurs piochent dans tout ce qui s’est autour des vampires dans les années 1980/1990 ("Les Chroniques des vampires", "World of Darkness", "Génération perdue", "Blade"…), bref dans l’urban fantasy, pour nous livrer un thriller gothique glissant logiquement du polar de bonne facture à l’horreur en bonnes et dues formes, sur fond de guerre de l’ombre entre faction vampires, de vengeance millénaire et de vendetta familiale… C’est réalisé sur fond d’esthétique pornochic lorgnant sur les classiques du BDSM. Déjà que Jean Dufaux aime bien les scènes de cul, là avec un Enrico Marini expert en beaux-gosses musclés et en belles-gosses dénudées, les deux compères s’on donne à cœur joie régalent ! Donc on est aussi dans la bit-lit…

La qualité des graphismes du dessinateur italien saute aux yeux (malgré quelques erreurs anatomiques ça et là, mais on fermera les yeux dessus hein ^^) : une métropole décatie digne des plus sombres heures de Gotham City, des vampires sauvages violents et sexy, des vampires civilisés décadents et corrompus… Les scènes d’action très classe font penser aux films de Luc Besson genre "Nikita" et "Léon" avant de lorgner sur les franchises "Matrix" et "Underground" ensuite…





Dans ce tome 1 nous suivons les investigations des inspecteurs Lenore et Spiaggi sur les crimes d’un mystérieux serial killer, mais la belle rousse aux cheveux courts est moins interessé par le ou les tueurs que par leurs victimes retrouvée une aiguille planté derrière l’oreille droite et un énigmatique « votre règne s’achève » tagué à leurs côtés avec leur propre sang… Et de filatures en écoutes, ils en découvrent plus qu’ils auraient aimé en savoir sur les mœurs étranges de la haute société !

On est presque dans une ambiance paranoïaque digne de la série "Les Envahisseurs" : ils sont partout, et ils contrôlent tout ! Du coup le salut pourrait venir de ces rapaces issus de leur passé et qui les font trembler… Hélas je connais bien le père Dufaux et le soufflé va fatalement retomber puisqu’il ne veut pas ou ne peut pas construire une histoire cohérente au-delà de 2 tomes… VDM
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Batman, The Dark Prince Charming, tome 2/2

Parlons d’abord des dessins : à nouveau, les variations de couleur marquent les passages d’une scène à une autre, ce qui aide à suivre l’histoire. Et on conserve, la plupart du temps, le rythme du premier opus : des couleurs plus orangées lorsque le Joker est dans les parages, gris bleuté ou gris-vert lorsque l’on suit Batman. Et les scènes à l’occasion desquelles les deux sont en présence, eh bien, les deux couleurs s’associent. C’est vraiment bien fichu, parlant, même !



Ensuite, pour ce qui est de l’histoire, on était restés en haleine à la fin du tome 1 : pourquoi le Joker a-t-il enlevé Alina, qui est-elle, que va-t-il lui arriver ? Eh bien on va progressivement découvrir tous ces éléments-là – même si, pour certains, on pouvait s’en douter dès le précédent tome -, en découvrant ce qui s’est passé neuf ans plus tôt, entre les différents protagonistes du récit.



On apprend aussi à découvrir cette petite fille qui ne manque pas d’assurance, qui n’hésite pas à répondre à Harley Quinn, à se moquer ouvertement du Joker, voire même à le prendre à son propre piège, et qui va probablement mener Bruce Wayne par le bout du nez, mais à qui l’on pardonne tout, sur sa bonne mine !



C’est efficace, ça fonctionne bien, on passe un très bon moment avec cette bande dessinée.



Et puis, à la fin, on sait que rien n’est fini. D’ailleurs, le Joker l’a lui-même annoncé, au tout début du livre (et même un peu avant) :



« Les contes de fées finissent bien. Et ceci n’en est pas un. »
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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Les aigles de Rome, tome 4

Ier siècle après JC. Rome a finalement abandonné son précieux régime républicain au profit de celui de l'empire et enchaîne les conquêtes aussi bien en Orient qu'en Occident. Après la Gaule, c'est donc au tour de la Germanie de faire les frais de l'ambition démesurée de Rome qui entend bien faire de ces redoutables guerriers barbares de bons et loyaux sujets de l'empire. C'était toutefois sans compter sur Ermanamer, plus connu aujourd'hui sous le nom d'Arminius, ce fameux chef de guerre germain qui parvint à détruire en l'espace d'une bataille les trois légions commandées par le général Varus, stoppant ainsi pendant un long moment toute incursion romaine dans la région. Il aura fallu deux ans à Marini pour terminer ce quatrième et avant-dernier opus de sa série « Les aigles de Rome » consacrée à cette figure emblématique de l'histoire allemande. Et, au vu du résultat, nul doute que les fans des premiers volumes ne manqueront pas d'être satisfaits !



Les graphismes, tout d'abord, se révèlent tous aussi réalistes et soignés qu'auparavant. Marini nous en met plein les yeux, notamment grâce à des scènes de batailles magnifiques occupant parfois des planches entières et qui immergent sans mal le lecteur dans la fureur des combats. Du côté des protagonistes, c'est encore une fois Ermanamer qui se tient essentiellement sur le devant de la scène, même si son frère adoptif et désormais ennemi Marcus n'est pas oublié pour autant. On pourrait cela dit reprocher à ce quatrième volume d'accorder un peu moins d'importance aux personnages secondaires, qu'il s'agisse de l'amante de Marcus ou des membres constituant l'entourage d'Ermanamer, que l'on ne voit finalement que très peu. Du côté de l'intrigue on reste, comme dans le volume précédent, dans le domaine de la planification et je n'ai ainsi pu m'empêcher d'être un peu frustrée de voir l'album nous en dévoiler si peu et s'achever si vite. Une chose est sure, le dernier volume s'annonce très intense !
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