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Citations de Erik Orsenna (1819)


Les vrais amis des phrases sont comme les fabricants de colliers. Ils enfilent des perles et de l'or. Mais les mots ne sont pas seulement beaux. Ils disent la vérité.
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Les yeux d'un aveugle ne sont pas prisonniers du monde puisqu'ils ne le voient pas. Alors il voit tous les autres mondes possibles.
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Ce n'est pas difficile pour un homme, après tout, de changer une femme en princesse. Il suffit de lui prouver qu'elle vous est utile, infiniment utile. Et pourtant rares sont ces hommes-là, capables d'avouer ce genre de besoin. Le besoin n'est pas toujours une faiblesse.
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Erik Orsenna
Quand une femme est la douceur et le trouble, l'amusement et la gravité, la nouveauté et la mémoire, le voyage et la demeure... Quel homme digne de ce nom refuse ce miracle et choisit de fuir en invoquant l'inconfort d'aimer ?
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Dieu seul sait comme j'ai aimé mon travail de cartographe, tout de précision et de rêverie mêlées. Mais, dans une autre vie, je sais que je m'adonnerais à la dissection ; avec une préférence pour les cadavres de dominicains. Quelle tâche plus exaltante que de chercher dans le corps d'un de ces saints hommes l'origine de la violence? Il doit s'agir d'un organe minuscule en forme de trébuchet, une balance interne qui le fait passer sans prévenir de l'extrême bonté à la pire sauvagerie.
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Sans règle, pas d’harmonie. (…) La musique a besoin de solfège, comme la parole a besoin de grammaire.
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Le coton est le porc de la botanique : chez lui, tout est bon à prendre. Donc tout est pris. D'abord, on récupère le plus précieux : les fibres. Ce sont ces longs fils blancs, formant les flocons qui entourent les graines. Des machines vont les en séparer. Les fibres du coton sont douces, souples et pourtant solides. Elles résistent à l'eau et à l'humidité. Elles ne s'offusquent pas de nos transpirations. Sans grogner, elles acceptent d'être mille fois lavées, mille et une fois repassées. Elles prennent comme personne la teinture, et la gardent... La longue liste de ces qualités a découragé les matières naturelles concurrentes, animales et végétales. La laine et le lin ne représentent plus rien. Si la fibre synthétique domine le marché du textile (soixante pour cent), le coton résiste (quarante pour cent). Et c'est ainsi que le coton vêt l'espèce humaine. Il ne s'en tient pas là.
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De cette formidable aventure de la liberté, Beaumarchai est l'incarnation même.
De toutes les libertés, il aura fait le pari.
À ses risques et périls.
Cent fois ruiné, cent et une fois refait.
Glorieux un jour, vilipendé le lendemain, ami du roi le lundi, emprisonné le mardi, désespéré d'amour le mercredi, réssuscité pour une autre le jeudi, sifflé le vendredi tant sa pièce de théâtre était nulle, acclamé pour un chef-d'œuvre le jour suivant et tous les siècles à venir...
Que dire de sa vie ? Elle est la vie même.
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Mais la liberté engendre le désordre.
En s'affranchissant de toute règle, la société peut avancer vers un autre arbitraire, celui de la violence, voire de la terreur.
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¿ Donde se esconde el sexo en esta puta de isla ?
La soixantaine venue, le señor José María Fernandez n'était plus hanté par les mêmes frénésies qui avaient illuminé sa jeunesse. Quarante années durant, presque aucune de ses journées ne s’était achevée sans qu'une aventure ne fut venue l’égayer, sauvage ou tendre, glauque ou bon enfant, mais toujours imprévue. Il faut dire qu'à cette époque heureuse il habitait Buenos Aires. Cette métropole de douze millions d'habitants, refuge et pot-pourri de toutes les races, terminus de toutes les errances, offre des possibilités infinies à la combinatoire des corps et, parfois, des âmes.
Tous trésors précieusement consignés dans les vingt-huit carnets dont il ne se séparait jamais et qu'il avait baptisés, reconnaissant : Homenaje personal a la Ciudad.
Hélas, l'exil avait porté un coup fatal à ses appétits. Souvent, il posait les yeux sur sa braguette et soupirait :
"Cette grisaille européenne de merde m'assoupit le pantalon!"
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Erik Orsenna
Les citations sont les pilotis de l'écrivain fantôme : sans elles, il s'enfoncerait doucement dans le néant.
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Vous avez deviné, j'étais jalouse. Depuis cette époque, je rêve souvent que je suis une chanson. Quelques lignes, une musique. Une nuit, la bouche bien collée contre l'oreille de mon mari, je lui demanderai de me fredonner, pas quelque chose, pas un refrain, de me fredonner moi. Ce sera sa plus belle manière de m'aimer.
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- ...Je t'aime. Tout le monde dit et répète "Je t'aime". Tu te souviens du marché? Il faut faire attention aux mots. Ne pas les répéter à tout bout de champs. Ni les employer à tort et à travers, les uns pour les autres, en racontant des mensonges. Autrement, les mots s'usent. Et parfois, il est trop tard pour les sauver.
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A quoi bon ces nouveaux territoires, quelques arpents de neige en plus ou en moins? Les hommes rêvent toujours de planter des drapeaux, de laisser un paragraphe dans un livre d'histoire ou un nom sur un rocher, même tout en haut des cartes, là où personne ne regarde.
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Méfiez-vous ! les mots ne sont pas ce qu'on croit: de petits animaux doux et dociles, auxquels il n'arrive jamais rien.
Les mots aiment l'amour. Mais aussi la bataille. (p.9)
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Il était une fois….,

Je ne sais pas vous, mais moi, dès que j’entends ces quatre mots, je ronronne, je m’abandonne, je prends la mer ou je m’envole, je m’étends, je m’agrandis, je ne suis plus Jeanne, plus seulement Jeanne, je deviens qui on veut, un Esquimau, une Tahitienne, un éléphant, une fourmi rouge, un arbre du voyageur…..ou Dieu lui-même.
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L'imparfait est le temps de la durée qui s'étire, l'imparfait, c'est du temps qui prend son temps...
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Le réchauffement du climat, plus intense que celui des relations diplomatiques,accélère le mouvement.
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-Ma mère est la plus grande guetteuse du monde.
-Et qu'est-ce qu'elle guette, comme animal ?
-Son amour.
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On peut tromper quelqu’un, une fois. Quand on a trompé tout le monde, tout le temps, il ne faut pas s’étonner que les dupés s’allient et se retournent contre vous.
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