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Citations de Erik Orsenna (1819)


"Au mieux, qu'est-ce que la mort ? Une longue villégiature."
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Les Subjonctifs sont les ennemis de l'ordre, des individus de la pire espèce. Des insatisfaits perpétuels. Des rêveurs, c'est à dire des contestataires. "Je veux que tous les hommes soient libres." Bonjour le désordre ! "Je ne crois pas que notre président réussisse." Merci pour le soutien ! Du matin jusqu'au soir, ils désirent et ils doutent. A-t-on jamais construit une civilisation à partir du désir et du doute ?
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Comment dormir au milieu d’une horloge qui ne sait pas de quel côté va le temps ?
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- Alors le monde est une immense bibliothèque?
- Je crois que c'est ce qu'il a voulu nous dire.
- Il dit n'importe quoi! Nous sommes entourés d'endroits sans livres : la mer, le ciel, la montagne.
- Et tu crois qu'il ne faut pas apprendre à lire la mer, quand on veut naviguer? À lire la montagne, si on ne veut pas être enseveli par une avalanche? À lire le ciel, quand on vole en planeur?
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Erik Orsenna
D'une petite voix blanche, je réussis à poser la question qui me brûlait la langue.
- Et les mots ... ils peuvent faire recommencer l'amour ?
Monsieur Henri hocha la tête. Ce jour là, il portait drôlement sa guitare, comme un outil, une pioche ou une hache, le manche sur l'épaule.
- Tu me permets d'être franc, Jeanne ? Tu es grande maintenant, presque une adulte. Alors je vais te dire la vérité. Pas toujours, Jeanne. Les mots ne peuvent pas toujours faire recommencer l'amour. Ni les mots, ni la musique. Hélas.
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Pour avoir navigué durant l’été en Alaska, je peux vous dire que la concentration de moustiques y est insupportable. C’est donc là que l’armée américaine, durant le début des années 1950, a testé l’efficacité de plus de dix mille combinaisons de toutes les molécules possibles. Il faut dire que les soldats y pullulaient, à cette époque de guerre quasi chaude avec l’Union soviétique, juste de l’autre côté du détroit de Behring. Une fois de plus, les militaires allaient faire progresser la santé. Quand je pense qu’on les accuse de ne penser qu’à occire !
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J’avoue la préférence pour La Tuéterie, aussi nommée Ferme Renard. [....]
Je vous recommande la visite, notamment le dessus du four à pain. Il paraît que le poète profitait de sa chaleur pour y « faire leur affaire » aux soubrettes plus ou moins consentantes. Légende ou vérité ? Si vous en avez le loisir, et l’intérêt, menez l’enquête !
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Mon père n'a jamais entretenu avec la vérité des relations stables.
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Erik Orsenna
L'amitié n'était-elle pas une forme de la musique ?
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Erik Orsenna
Les mots sont les petits moteurs de la vie. Nous devons en prendre soin.
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Les mots sont les petits moteurs de la vie. Nous devons en prendre soin.
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Ils ont vingt ans, beaucoup de gaieté, peu de besoins et juste assez de revenus versés par leurs parents pour ne pas se soucier de trouver vite un emploi. Autant continuer d'improbables études avant de se faire emprisonner par la vie...
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Les quatorze, douze enfants, deux parents, s'en revenaient chez eux, leur leçon de fierté bien acquise. Nos pieds ne touchaient plus le sol, ni le dos des rochers ni la crête du sable (ou je ne m'en souviens pas). La fierté nous portait. Une fois dans notre lit, la fierté nous berçait. La fierté nous endormait. Et c'est sans doute aussi cette fierté qui faisait rire mon père, de l'autre côté de la cloison, et glousser puis gémir ma mère. De cette fierté, ma (mauvaise) photomaton ne vous dira rien. D'ailleurs, nous les Noirs ou Noires, à vos yeux paresseux de Blancs, nous nous ressemblons tous.
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Pour ceux dont, par malédiction, je suis, qui ne sont pas musiciens, cette infirmité est ressentie comme un rejet, un exil à jamais, une interdiction de terre promise. On reste au-dehors, à tendre l’oreille et à considérer, désolés, ses dix doigts incapables de rien jouer. Dès la première note, les musiciens se reconnaissent. Ils savent qu’ils sont de la même confrérie. Et nous, les exclus, ne pouvons que les regarder s’embrasser. Et qu’importe si, par la suite, la jalousie les déchirera, ils sont d’un autre monde. Aristocrates dont aucune nuit du 4 Août n’aura aboli les privilèges. Au regard de la musique, on aura beau faire, et même s’il faut (beaucoup) travailler, les hommes ne naissent pas égaux en droits. Certains ont l’ouïe qu’il faut, absolue, d’autres se contentent d’entendre.
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- Les trois, je ne comprends pas, ils sont morts ou vivants ?
- Quand la mort s'approche d'un grand écrivain, ses amis les mots, au dernier moment, l'enlèvent et le déposent ici. Pour qu'il continue son travail.
- Qu'est-ce qu'un grand écrivain ?
- Quelqu'un qui construit des phrases, sans se soucier des modes, seulement pour aller explorer la vérité.
- Et la mort ne part pas à sa recherche ?
- La Terre est trop vaste, elle contient d'innombrables cachettes. Et heureusement, la mort n'est pas bonne en géographie.
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Honte sur moi, académicien donc cofabricant de dictionnaire, je n'ai appris que récemment le mot qui désigne l'habitant d'une ville : le gentilé. Comment appelle-t-on celui qui loge à Château-Thierry, ou, pour ce qui nous concerne : quel est le gentilé de Jean de La Fontaine ? Castelthéodoricien.

On imagine le rire du fabuliste ainsi lourdement affublé.
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Erik Orsenna
Quand je n'existe plus pour les autres, je préfère le sommeil. Au moins lui me prend dans ses bras et m'offre, rien que pour moi, le cinéma de mes rêves.

( "Les chevaliers du subjonctif")
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Les portes ont des complicités particulières avec les écrivains. Elles savent quand nous voulons du calme. Elles résistent à l'intrusion , elles égarent les clefs, elles se bloquent. Et lorsqu'elles sont bien forcées de céder à la poussée de l'importun, elles grincent. Au moins pour avertir. (p.14)
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-Dans beaucoup de pays, à beaucoup d'époques , des autorités, des religieux, des politiques se sont méfiés des livres. Alors ils les ont brûlés. ce que nous sommes en train de vivre est pire.
-Que veux-tu dire ?
- Si nous perdons nos mots, plus besoin d'incendier les livres, personne ne pourra plus rien raconter. Et sans raconter, comment-voulez vous comprendre ? (p.39)
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Il n’y a rien de plus verrouillé que les secrets de famille.
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