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Critiques de Erin Kelly (53)
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Par omission

" Par omission" est un roman haletant , mais il faut avoir un peu de patience, l'immersion ne se fait pas tout de suite, mais dés qu'elle arrive , elle est totale … "Totale": comme les éclipses solaires qui passionnent le personnage principal .

Les débuts peuvent paraître confus , voire compliqués : deux personnages prennent la parole, plus ou moins à tour de rôle et on est dans trois temporalités différentes ( 1999 , 2000, et 2015) .

Et si j'ajoute que le roman est découpé en cinq parties ornées d'un petit dessin … ( Cinq : comme le nombre d'étapes qui constituent une éclipse solaire. ) , vous comprendrez peut- être pourquoi, mes débuts ont étés laborieux. Mais une fois concentrée, l'histoire glisse toute seule et il est difficile , très difficile de poser son livre pour vaquer à ses occupations...





On est en 1999, Kit passionné par les éclipses solaires, persuade sa petite- amie Laura , ainsi que son frère jumeau et sa copine à assister à un festival pour vivre ce grand moment. Au cour de ce rassemblement, Kit et Laura seront témoins d'un viol et leurs vies en seront à jamais, impactées.

En 2000, aura lieu le procès du violeur et les décisions que prendront Kit et Laura, continueront de "polluer" leurs vies.

Mensonges , omission , puis compromissions...

Kit et Laura nous raconteront en de constants allers- retours , tout ce qui s'est passé de 1999 à 2015 , une vie devenue une sorte de spirale infernale ou la peur, le harcèlement , les regrets, les mensonges s'enchaînent à une vitesse vertigineuse.



Plébiscité par la presse et par quatre écrivains renommées , dont une ( S Perry), dit qu'elle " lisait debout, partout dans la maison, parce qu'elle ne pouvait pas décrocher", ce roman est réellement difficile à lâcher.

A la fin du roman, j'ai éprouvé le besoin de revenir aux débuts, ( vous verrez pourquoi ) , et de fil en aiguille , j'ai relu la première page, qui décrit scientifiquement, étape par étape, l'évolution d'une éclipse solaire dont on peut établir un parallèle avec la construction de ce roman .

[ " Premier contact : l'ombre de la lune apparaît sur l disque solaire. Comme si on avait croqué dans l'astre du jour."]

Dés le début, le ver est dans le fruit , on y fait pas forcément gaffe , on n'est pas forcément au courant et pourtant , ça prendra des proportions énormes ...

3° étape :

[ " Totalité : (…) le ciel s'assombrit, la température chute, les oiseaux et les animaux se taisent".]

On est dans le coeur du livre , sidérés : les trois personnages principaux nous stressent de par leurs comportements, on est dans le noir complet. On tourne les pages avec fébrilité. On ne voit absolument pas où l'auteur veut nous amener, comment ce couple angoissé va s'en sortir…

5° étape : [" Quatrième contact : la lune cesse d'empiéter sur le soleil. L'éclipse est terminée". ]

La vérité reprend sa place, l'axe change , un des personnages arrête de nuire à autrui.

Plus d'inquiétudes, clap de fin…

Le lecteur peut retourner à sa vie normale …



Un roman brillamment construit… merci à Nameless;-)





Challenge Mauvais Genres
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Par omission

J'ai vécu l'éclipse totale du 11 août 1999, c'est impressionnant : la nuit en pleine journée et le silence des oiseaux. Pour la prochaine, il faudra attendre le 03 septembre 2081!



Laura et Kit ont choisi un spot en Cornouailles pour observer cette éclipse. Mais il y eut un éclair et un coup de tonnerre : ils ont été les témoins d'un viol. Tout paraît pourtant bien simple, Jamie a violé Beth et le jugement du tribunal l'a confirmé en le condamnant à 15 ans de prison. Mais alors pourquoi ces angoisses et ces frayeurs qui s'insinuent et se font si fortes en 2015 ? Le scénario se déconstruit sans que nous puissions deviner où l'on va. Il y a comme des détails qui clochent et complexifient cette histoire.

Par une narration alternée des deux personnages principaux en 1999-2000 et en 2015, Erin Kelly permet au lecteur de voir les conséquences d'un événement qui petit à petit instillent le doute...



Le monde des chasseurs d'éclipses sert de toile de fonds à ce thriller psychologique et c'est un de ses attraits, l'autre accroche est liée à la mécanique insidieuse du scénario initial que l'on revisite progressivement

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Par omission

J'ai adoré ce thriller! La narration est alternée entre Kit et Laura. Il nous donne chacun leur avis, leurs sentiments, leurs angoisses et surtout leur vérité face à cette histoire. On alterne aussi entre 1999 et 2015 pour tenter de comprendre ce qu'il s'est passé exactement. Au début du livre, on ne sait rien du tout. L'auteure nous dévoile tout au fil des pages. J'ai trouvé sympa que tout se passe autour du phénomène des éclipses qui est très prenant et présent dans le livre. Ce livre nous plonge au coeur de la culpabilité et des mensonges ainsi que ses effets dévastateurs et il arrive un moment où vous ne saurez plus qui ment ou qui dit la vérité et vous n'aurez de cesse de vous interroger. (...)



Ma page Facebook Au chapitre d'Elodie
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L'arbre au poison

Ce roman très bien écrit,relate la rencontre entre deux univers, et l'attirance fatale qui va bouleverser la vie d'une jeune femme brillante et studieuse.Une description très aboutie d'un monde où la marginalité est la seule façon de "survivre"d'une autre jeune femme, dont l'égoïsme forcené,entretenu par son entourage, aboutira au drame final.Très impressionnant!
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Broadchurch

En attendant la deuxième saison de la série Broadchurch qui a cartonné l'hiver dernier sur france Televisions , on peut toujours se rabattre sur le roman paru aux Editions Delpierre, tiré de la série , avec quelques éléments inédits !



La novélisation de la série à succès diffusée sur France 2, s'imposait vu que celle ci a rassemblé 6,5 millions de téléspectateurs ! Pour une fois, ceci n'est pas un roman qui est à l'origine d'une série télévisée mais bel et bien le contraire; les lecteurs qui n'allument jamais la télé peuvent du coup avoir également accès à l'histoire de cet excellent thriller, parfaitement ficelé et prenant à souhait .

L'histoire est la meme, celle d'une petite communauté qui se retrouve sous les projecteurs des médias après la mort d'un petit garçon. Deux enquêteurs sont chargés de résoudre cette affaire délicate, tout en essayant de garder la presse à distance et de préserver le tourisme. Face à un tel drame, les habitants commencent à s'épier les uns les autres, faisant remonter à la surface bien des secrets...
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Un feu dans la nuit

Voici un excellent thriller psychologique d'une auteur Erin Kelly dont j'avais simplement entendu parler à l'occasion de sa novelisation de la série Broadchurch , et qui a écrit pas mal de romans personnels, dont ce dernier paru en France, loué dans pas mal de médias, et notamment la presse féminine.



Il faut dire que ce polar développe un point de vue féminin assez percutant, mais les hommes pourront largement y trouver leur compte, tant ce Feu dans la nuit ( le titre français et la couverture ne sont pas particulièrement heureux) s'avère tout à la fois glaçant et captivant, mélant avec habileté et sans trop de grosses ficelles machinations et secrets de famille.



Palpitant et glaçant, avec un dénouement final en apothéose, Un feu dans la nuit est un de ces polars addictifs mais qui, grâce à la plume de l'auteur sont mieux que de simple page turners... Largement recommandables, autrement dit..
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Par omission

À la recherche d’un roman pour me mettre dans l’ambiance de l’éclipse totale que j’ai eu la chance d’observer le 8 avril dernier, je suis tombée sur ce thriller d’Erin Kelly, une auteure que je ne connaissais pas et qui fort à propos structure son roman selon les cinq étapes de ce phénomène astronomique si impressionnant. Kit et Laura ont été les témoins en 1999 d’une agression sexuelle alors qu’ils se trouvaient dans un festival pour observer une éclipse. Les deux ont témoigné au procès, avant de reprendre le cours de leur existence. Sauf qu’on les retrouve quelques quinze ans plus tard alors que leur vie a été complètement chamboulée par cet événement, vivant dans la peur d’être retrouvés tant par la victime que par l’agresseur... Récit à deux voix alternant entre le passé et le présent, Par omission, tel que le titre le suggère, aborde les thèmes du mensonge et de la culpabilité. Une histoire à la prémisse intrigante, que j’ai pris plaisir à lire malgré une certaine impression de déjà-lu.
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Par omission



Mars 2015, une éclipse solaire est prévue au-dessus des Iles Féroé. Kit, véritable passionné, ne peut pas la rater. Il laisse donc Laura, sa femme enceinte de jumeaux, en Angleterre. Par bribes, nous apprendrons que le couple à assisté, il y a maintenant 15 ans, au viol de Beth lors d'un festival d'éclipse dans les Cornouailles.

A travers les voix de Laura et de Kit, entre passé et présent, on sent très vite qu'il s'est passé quelque chose d'autre; quelque chose qui a conduit le couple a changer de vie et de nom, à se cacher des réseaux sociaux, à vivre dans la peur...



Ce thriller psychologique est tout simplement machiavélique. Tout commence assez classiquement: un roman choral qui laisse la parole à différents protagonistes, des retours en arrières, des indices qui titillent l'imagination laissés au bord des pages... On sent que le mensonge de Laura lors du procès pour viol (où elle témoigne) est une pierre angulaire de l'intrigue, on pense avoir tout compris à la moitié du roman et on se demande même comment l'autrice va nous tenir accrochés pendant encore l'autre moitié. Et puis à un moment tout bascule... Et c'est ce point de basculement, qui remet en cause plusieurs éléments qu'on croyait maîtriser, qui permet à ce roman de sortir du lot. Et la fin.... cynique à souhait !



La plume de l'autrice est fluide et captive très vite le lecteur. On se prend même à se passionner pour les éclipses, c'est dire...

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L'arbre au poison

L'histoire commence in medias res, sans aucun repère pour le lecteur : un téléphone qui glisse des mains de quelqu'un, une voiture qui part en trombe, une fuite, une urgence, des appels de phare dans la nuit, la peur. On passe au premier chapitre. Des personnages. Mais toujours ce "je" qui prend la parole sans qu'on ne parvienne a l'identifier.

L'intrigue a la forme d'un puzzle. Des jeux de temps, des jeux de noms. Un aller-retour narratif entre 1997 et aujourd'hui. Le seul point de repère stable, c'est Londres. Petit à petit, pourtant, le récit s'installe, captivant. On comprend que celle qui s'exprime c'est Karen. Elle raconte un drame, dont je ne vous révèlerais pas la teneur, ça va de soi !

Sachez qu'il vous faudra lire ce thriller en reprenant votre souffle car l'auteur joue à merveille avec la psychologie. Une histoire angoissante sans pourtant effusion de sang à toutes les pages. Certes, il y a des morts et c'est un histoire bien embrouillée qui nécessitera toute votre attention de lecteur. Une histoire de manipulation qui vous sidérera.



Karen est la victime. Ce qu'elle a subi est juste dingue. Pourtant, ce n'est pas une sotte. C'est quasiment une surdouée, elle a le don d'apprendre toutes les langues sans effort, elle a une mémoire phénoménale. C'est une jeune fille sérieuse, les pieds sur terre. Mais c'est bien connu : les choses les plus importantes arrivent souvent par hasard (pour le meilleur comme pour le pire) : et c'est par hasard qu'elle croise une jour Biba, une étudiante qui est son double inversé. On a du mal à comprendre ce qui attire à ce point Karen dans la personnalité de Biba si ce n'est la différence. Mais justement, la personnalité de Biba aurait dû la faire fuir.

Biba est déjantée, dépourvue d'altruisme. Son frère Rex est tout le contraire. Biba est comme un aimant qui attire tout le monde. Un frère soumis dont la raison nous est révélée peu à peu. Biba est une spirale infernale à elle seule. Rien ne s'arrange quand elle rencontre Raymond, un dealer qui deviendra aussi son amant.



Une histoire machiavélique, un drame familial à rebondissements qui vous maintient en haleine autant qu'il nécessite votre attention. Une atmosphère underground. L'histoire d'une emprise et de manipulations. Le poids de la culpabilité mais aussi d'une libération. L'histoire d'une destruction et d'une renaissance. Effrayant mais captivant. Des références à William Black jusque dans le titre. Franchement : chapeau !
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Par omission

De quoi ça parle ?



Un beau matin, dans un petit appartement de Londres, Kit se réveille plein d’excitation. Il part pour un voyage qui le conduira sur les îles Féroé afin d’assister à une éclipse. Les éclipses solaires sont sa passion. Sa petite amie Laura, enceinte de leurs jumeaux, ne partage pas sa joie. Elle manque de lui demander de rester, de renoncer à ce voyage qui lui cause tant d’appréhension. Kit lui-même n’est pas tout à fait serein, mais il part tout de même.



Nous comprenons progressivement que le couple a peur d’une jeune femme prénommée Beth. A cause d’elle, ils ont dû disparaître, changer de nom, s’effacer des réseaux sociaux.



Qui est cette fameuse Beth et que leur a-t-elle fait ?



Commence alors un flash-back de plusieurs années, quand Laura et Kit ne se connaissaient pas encore. Nous avançons progressivement dans leur histoire et voyons leur rencontre, puis la façon dramatique dont ils font la connaissance de Beth, à un festival dans les Cornouailles, à l’occasion d’une éclipse. Ils ont surpris un homme en train de la violer. Laura a appelé la police, témoigné lors du procès et permis la condamnation de l’agresseur. Mais pendant l’audience, elle a travesti une partie de la vérité et son mensonge la suit, même après que le jugement a été rendu.



Pleine de gratitude, Beth se prend d’amitié pour Laura. Cependant, peu à peu, elle devient envahissante et Kit et Laura commencent à se sentir oppressés.



Des questions vont faire surface : Beth va-t-elle briser l’équilibre parfait de leur couple ? Laura a-t-elle bien fait de mentir ? Faut-il se fier aux apparences ?



Mon avis :



J’ai beaucoup aimé ce roman. L’histoire, bien que déjà vue, est très habilement racontée, ce qui fait son originalité. Nous alternons constamment entre passé et présent, entre le point de vue de Kit et de Laura. Tout cela rend le fil de l’intrigue d’autant plus palpitant. Le fin mot de l’histoire, bien qu’un peu tiré par les cheveux, est plutôt réussi. A aucun moment, durant le roman, je ne me suis doutée de la résolution et plusieurs grands retournements de situation viennent également pimenter cette histoire à la perfection.



Ce livre, je le sais bien, ne relève pas de la littérature qui questionne l’existence ou le monde d’aujourd’hui. Cependant, dans le genre du thriller psychologique, il est parfaitement maîtrisé et l’on ne s’y ennuie pas un instant. Je le recommande entre deux ouvrages qui requièrent plus d’attention. Il fera agréablement et efficacement office de « pause ».



https://lirelandoulerevedunemontmartroise.wordpress.com/2019/10/28/par-omission-derin-kelly/
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Un feu dans la nuit

La famille MacBride se réunit pour disperser les cendres de Lydia, la matriarche, lors de la fête des tonneaux. Alors que toute la famille se prépare à aller en ville, Kerry, la nouvelle copine de Felix MacBride, propose de garder la petite Eddie, la fille de Sophie MacBride. Mais lorsque Sophie rentre plus tôt que prévu, elle retrouve la maison vide... aucune trace de Kerry et Edie...



Ce livre, c'est d'abord l'histoire des MacBride : une famille unie qui cache pourtant de lourds secrets !

A travers plusieurs narrateurs (Lydia, Sophie, Darcy, Rowan et Kerry), le lecteur avance petit à petit dans l'histoire de cette famille.



Le livre commence avec le décés de Lydia. Cette dernière avait l'habitude d'écrire sa vie dans des carnets. Puis vient le tour de Sophie, la fille aînée à qui l'on confie beaucoup de choses et qui doit gérer une vie de famille difficile avec son mari et ses enfants. C'est justement Sophie qui découvre la disparition de son bébé et de Kerry. Puis, l'auteure nous fait découvrir Darcy, un homme étranger à la famille qui possède beaucoup de rancoeur envers les MacBride. Il serait dommage de vous en dévoiler plus, au risque de spoiler une bonne partie de l'histoire. Ensuite vient le tour de Rowan, le patriarche qui nous raconte l'après découverte de la disparition de sa petite fille. Et enfin, la parole est donnée à Kerry, dont je ne dirais pas grand chose par peur de spoiler à nouveau.



La tension monte crescendo, notamment grâce à l'intervention des différents narrateurs et aux plusieurs pauses que nous impose l'auteure. Le terme "pause" peut faire peur, notamment par rapport au rythme. Ici, pas d'inquiétude, ces pauses sont nécessaires et relancent l'intérêt du lecteur pour découvrir par soi-même le fin mot de l'histoire.



C'est un livre où la vengeance prend une part considérable. On sent la colère et la révolte s'insinuait à travers les pages. Ce thriller propose un plan diabolique et calculé. Si vous aimez les thrillers psychologiques, je pense que ce livre pourra vous plaire !



Le style de l'auteure, journaliste, est plaisant et agréable à lire. On tourne les pages sans s'en rendre compte et on avance dans l'intrigue petit à petit avec beaucoup d'intérêt.

L'histoire m'a beaucoup plu, même si je dois noter quelques passages peu crédibles, surtout vers la fin.


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Par omission

L'histoire est bien menée et l'intrigue prenante. Bonne lecture.
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Par omission

Page Facebook: Pascale Bookine

Blog: pascalebookine.eklablog.com



Ombres et lumières *****



J’avais découvert Erin Kelly grâce à son premier roman, « The Poison Tree », dont j’avais aimé les accents rendelliens, et « He Said/She Said » m’a séduite encore davantage, alliant à la fois atmosphère, suspense constant et qualité d’écriture.



Alors que de nombreux romans à suspense se ressemblent au point de ne plus se distinguer les uns des autres, Erin Kelly nous emmène dès les premières lignes dans le monde particulier et fascinant des chasseurs d’éclipse, articulant la construction de son récit sur les cinq phases d’une éclipse (first contact, second contact, totality, third contact et fourth contact) et utilisant cette dernière comme métaphore des jeux d’ombres et de lumières omniprésents dans la narration.



Cette narration se fait du point de vue alterné de deux protagonistes, Kit et Laura, à deux époques différentes. Lors de l’éclipse du 11 août 1999, Kit et Laura se rendent en Cornouailles pour assister au spectacle et y rencontrent une jeune femme, Beth, dans d’étranges circonstances qui changeront le cours de leurs vies ; ces événements seront suivis d’un procès en l’an 2000 mais je ne vous dirai pas pourquoi ;-) En 2015, Kit se prépare cette fois à partir seul aux îles Féroé pour assister à une nouvelle éclipse, Laura, enceinte, restant seule à Londres. Les deux jeunes gens vivent manifestement dans la crainte, au point d’avoir changé d’identité, et ils mettent tout en œuvre pour ne pas pouvoir être retrouvés -ce qui est compromis par la présence connue de Kit aux éclipses. Qui craignent-ils et pour quelles raisons… c’est ce que vous découvrirez au fil du roman.



Ainsi que l’indique le titre, « He Said/She Said » joue sur l’impossibilité de concilier deux versions des faits et de trancher. Tout au fil de l’histoire, le lecteur se voit confronté à des récits qui semblent parfois s’accorder avant de prendre une tout autre direction et de mettre à mal ses certitudes. L’intrigue est très ingénieuse et présentée de manière à nous surprendre tout au long du récit suivant les époques et les narrateurs.



Par ailleurs, Erin Kelly fait preuve d’une grande maturité d’écrivain en prenant le temps de camper ses personnages et ses décors -j’ai lu que certains lui reprochent une lenteur dans la mise en place mais personnellement, je considère que c’est une qualité par rapport à des romans qui se contentent de narrer les faits tels quels- et elle a en outre une écriture soignée, avec des formules qui font mouche. A titre d’exemple, elle décrit avec élégance la fascination face à une éclipse (« as if a giant hand had reached down from the sky and touched me ») et exprime de manière percutante la honte d’un personnage face à ce qu’il est en train de faire : « and even the devil on my shoulder turned his back in disgust ».



Vous aurez compris que je vous recommande chaleureusement ce roman, qui m’a passionnée de bout en bout au point d’avoir du mal à le quitter et qui plaira aux fans de Kate Morton, Katherine Webb ou encore Ruth Rendell.
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Un feu dans la nuit

Je ressens actuellement de plus en plus de mal à rédiger mon avis, surtout quand j’aurai aimé apprécier un livre, et que ce n’est pas vraiment le cas. Ce roman est classé comme un thriller, et pourtant, ce n’en est pas un à mes yeux, il est plutôt à ranger dans la catégorie drame-roman psychologique.

Le coeur du roman devrait être l’enlèvement d’Edie, encore bébé, par Kerry, la compagne de son oncle. Peu de suspens, pourtant, puisque le lecteur sait en moins de cent pages le nom du coupable. Restent à savoir si Edie sera retrouvée saine et sauve, et le mobile qui a poussé la jeune femme à commettre ce crime. Problème (pour moi) : cette question passe au second plan quand le narrateur change.

En effet, si j’ai aimé suivre le récit à travers les yeux de Sophie puis, dans une moindre mesure, dans ceux de Kerry qui offre un épilogue à l’intrigue, j’ai moins aimé les deux parties médianes. Etait-ce parce qu’elles étaient confiés à des narrateurs, et non des narratrices ? Pas seulement. La seconde partie nous replonge des années en arrière et si elle explicite les causes du drame elle casse littéralement le rythme du récit. Je n’avais qu’une hâte : être à nouveau au côté de Sophie et des siens.

Les siens : la famille est le thème le plus important de ce roman, et l’auteur détourne même le thème du secret de famille en le transformant en « secret pour la famille elle-même ». En premier s’impose la famille McBride : tous les protagonistes du drame appartiennent à cette famille, de naissance, ou par union (très libre, parfois). Et s’il est un personnage qui a toute son importance, c’est Lydia, morte, mais omniprésente, presque physiquement. Ses paroles, ses actes, l’éducation qu’elle a donnée à ses enfants modèlent encore leur vie. Femme ? Non, mère. Ce rôle de mère est essentiel, quel que soit la forme de la famille fondée, traditionnelle comme celle de Lydia et Sophie, monoparentale par la force des choses comme celle de Tara. L’auteur ne dispense pourtant pas une image angélique de la maternité. Une mère prend des risques, faits des choix, des erreurs aussi. Elle transmet des valeurs à ses enfants. Elle peut craquer aussi, être frustrée dans ou par sa maternité. Qui a dit que devenir mère était facile ? Pas Erin Kelly.

Avec l’éducation vient l’instruction, et aussi l’opposition entre deux systèmes éducatifs, public et privé, système auquel appartient la Cath où tous les petits McBride (y compris la nouvelle génération) furent instruits. J’ai pensé à Doris Lessing (Victoria et les Staveney) que ce fossé entre les établissements scolaires préoccupait également. Il est quelque chose de pourri au Royaume-Uni si les moyens financiers ou l’idéologie politique des géniteurs forgent à ce point le destin des enfants.

Vous le constaterez, nous sommes très loin du thriller, et même s’il reprend ses droits dans les cent dernières pages, même si le très classique thème de la vengeance s’impose, je n’ai pas frissonné autant que j’aurai dû.

Un feu dans la nuit est un roman à lire pour les portraits de femmes et de mère qu'il propose.
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Un feu dans la nuit

Un roman angoissant qui allie vengeance, disparition et crise familiale.





Lydia, la mère de famille MacBride, vient de décéder. Son mari, ses enfants et petits-enfants décident quand même de perpétuer la tradition, en se rendant à Far Barn, pour voir les feux de joie. Mais tout part en vrille : Sophie a découvert que son mari l’a trompée ; Félix, qui a été victime d’un grave accident plus jeune et est en partie défiguré, vient avec Kelly, sa nouvelle copine, qui ne semble pas très nette ; Rowan (le père) finit complètement bourré ; quant à Tara, elle va être entraînée dans cette spirale infernale.



On comprend rapidement que Lydia, la mère, a caché un terrible secret à ses enfants, un secret qu’elle n’a pas emporté dans sa tombe, puisqu’elle a laissé ses journaux intimes.



Et en parallèle, nous suivons la vie misérable de Darcy, un jeune garçon vivant seul avec sa mère, qui vient de se voir refuser une bourse qui lui aurait permis de rentrer dans une bonne école et sortir de cette spirale néfaste. Et il est persuadé que la famille MacBride en est responsable, et veut les faire payer…



Et à Farn Barn, Kelly va disparaître avec le bébé de Sophie…



La vengeance est un plat qui se mange froid dans ce roman qui nous entraîne dans les pires vices de chacun. Les différents narrateurs nous permettent de traverser les passés de chacun, leurs difficultés, leurs caractères… On craint jusqu’au bout pour les personnages, sans comprendre toujours les réactions des uns et des autres. Et jusqu’à la fin, la tension est là. Un bon thriller !
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Par omission

Le lecteur découvre en ouverture de Par omission, Kit et Laura, qui, terrifiés par les conséquences d'un événement passé, ont décidé de changer de vie et d'identité, de devenir invisibles sur les réseaux sociaux, et même de sacrifier leurs carrières qui auraient pu être plus brillantes si leur priorité n'était pas de rester, à tout prix, anonymes. Ce jeune couple amoureux récemment marié vit à Londres, Laura est enceinte de jumeaux et Kit s'apprête à partir pour les îles Féroé, le meilleur endroit mondial selon ses recherches préalables, pour assister à l'éclipse solaire du 20 mars 2015.





Depuis son enfance, initié par son père, Kit est fasciné par les éclipses solaires ; il est même devenu un spécialiste réputé au sein du microcosme des chasseurs d'éclipses. C'est ainsi qu'au gré de ces rarissimes facéties planétaires, il s'est rendu en Amérique du Sud, en Australie, ou en Zambie pour les traquer et rapporter les meilleures photos ou vidéos tout en éprouvant les plus intenses émotions. Pour assouvir sa passion, il se trouve le 11 août 1999 en Cornouailles, en compagnie de Laura qu'il vient de rencontrer, de son frère jumeau et de quelques amis. C'est là que les deux tourtereaux sont les témoins, en plus du spectacle astral gâché cette fois par les nuages, de l'agression de Beth, jeune femme inconnue. Sans qu'ils le sachent encore, en quelques minutes, le cours de leur vie vient de basculer définitivement. Plus rien ne sera jamais comme avant. Ces éléments sont donnés dans la 4ème de couverture, je n'évente aucun secret.





Construit en 5 étapes, comme les 5 "contacts" d'une éclipse totale de soleil, Par omission est un roman virtuose, intelligent, au style parfait et lent, à la construction très élaborée, qui met les nerfs du lecteur à rude épreuve, joue avec ses intimes convictions qui se modifient à mesure que l'intrigue progresse et que la frontière entre vérité et mensonge devient poreuse. Les points de vue de Kit et Laura sont révélés en alternance, au cours de 3 périodes : 1999, l'éclipse et le drame ; 2000, année du procès au cours duquel l'agresseur de Beth est jugé, la vérité apparaît fragile et protéiforme, et les avocats de la défense s'appliquent à attaquer la moralité de la victime et rendre la notion de consentement mouvante ; 2015, autre éclipse et épilogue, impossible à détecter, qui survient après que toutes les motivations les plus intimes, les plus nobles comme les plus ignobles des protagonistes, ont été passées au crible.





Erin Kelly est surtout connue en France pour être à l'origine de la série Broadchurch, encensée par la critique et les spectateurs. Deux autres de ses romans ont été traduits, excellents selon mes critères : L'arbre au poison et Un feu dans la nuit. Elle mérite, toujours à mon humble avis, toute l'attention des amateurs, même et surtout très exigeants, de thrillers psychologiques.
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Broadchurch

Roman tiré d'une série policière télévisée et non l'inverse, c'est un titre qui a résonné en moi. Aujourd'hui, une fois l'avoir lu, je cherche encore qui m'en avait parlé, mon interrogatoire auprès de ma smala friande de série TV n'a rien donné... Point de coupable sous la main. Parce qu'il faut bien dire que ce n'est pas le livre du siècle hein !



Peut-être bien que sur le petit écran l'impact est plus important, vu ce que j'ai pu en lire comme avis ici ou là. La personnalité des acteurs doit sans doute jouer beaucoup. En tant que personnages de roman ils ne m'ont pas touché du tout et j'avoue qu'aujourd'hui, je n'ai aucune envie de la regarder cette série...



L'inspecteur Alec Hardy est parachuté dans la ville de Broadchurch où vient de se produire le meurtre de Danny, un petit garçon de onze ans. L'officier de police Ellie Miller voit ainsi sa promotion lui passer sous le nez, mais elle n'en a cure tant elle est touchée de près par cet assassinat. Danny était le meilleur ami de Tom, son fils et sa mère, son amie à elle. Elle va donc mettre un mouchoir sur sa rancoeur et s'impliquer dans l'enquête.



Broadchurch est une petite ville côtière du Dorset, dans laquelle tout le monde se connait, où un secret reste rarement longtemps enfoui, et pourtant... Le seul qui ne connait personne, c'est Alec, chargé de l'enquête. Or ce dernier traîne un passé douteux, une enquête irrésolue ou un soupçon de faute professionnelle qui reste flou pour le lecteur.



la suite sur le blog ;)
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Un feu dans la nuit

Voilà une excellente surprise que ce roman. Sous des airs de saga familiale se cache une véritable histoire de vengeance et de manipulation.



Après la mort de Lydia, il importait à Sophie de maintenir la tradition de réunir la famille pour la fameuse nuit des feux de joie. Rien ne sera plus pareil mais il faut malgré tout aller de l'avant. Tout le monde est là y compris son frère et sa fiancée : une jeune femme troublante bien que Sophie n'arrive pas à mettre le doigt sur quoi, jusqu'au fameux soir où le bébé de Sophie disparait avec la jeune femme.





Le suspense et l'intensité monte au fur et à mesure que les personnages principaux nous raconte leur histoire et tout ce qui s'est passé pour en arriver à ce jour fatidique.



La manipulation psychologique est le pivot de ce roman : voir comment un individu interprète un évènement et fait tourner sa vie et celle de ses proches autour jusqu'à en devenir une obsession.



Les victimes ne sont pas toujours celles que l'on croit et j'avoue avoir ressenti quelques circonstances atténuantes vis à vis du coupable.



C'est une belle découverte, un livre très prenant jusqu'à la dernière page.



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L'arbre au poison

Nouveau policier, nouvelle belle découverte. Alors que le début me laissait un peu de marbre, j'ai découvert ici une histoire machiavélique, menée de main de maître par Erin Kelly. Le roman devient de plus en plus sombre, de plus en plus complexe, jusqu'à nous faire craindre le pire et se demander jusqu'où l'auteur a osé aller! Et croyez-moi elle s'est permis d'emmener ses personnages loin sur la pente glissante.



Le jour où Karen rencontre Biba sa vie va complètement basculer. Biba est tout l'inverse d'elle: exubérante, délurée, joyeuse vivante, prête à prendre drogue et alcool jusqu'à plus soif. Elle va lui permettre de se lâcher, d'oser se libérer, d'entrer dans un univers dont elle osait à peine rêver. Mais cette idylle va se transformer rapidement en cauchemar quand elle va découvrir un à un les lourds secrets cachés par cette famille si particulière. La vie de Karen va finalement changer bien plus qu'elle ne le croyait...



La vie avec Biba et Rex, son frère, s'avère pleine de hauts et de bas, car les excès sont souvent présents et les secrets bien gardés. Mais les profondeurs dans lesquelles ils vont plonger seront bien pires que celles qu'ils connaissent déjà. Tout partira en vrille et ne fera que devenir de plus en plus problématique pour tous nos protagonistes. Karen découvre tout un monde nouveau, Rex ne pense qu'à protéger sa soeur envers et contre tous (et parfois en explosant de façon inquiétante), quant à Biba, elle ne pense qu'à elle et aux autres quand cela l'arrange...



Notre trio qui s'aime et qui restera uni envers et contre tous nous touche profondément, surtout que nous le suivons grâce au regard de Karen, la dernière arrivée. Alors qu'au début elle nage dans le même bonheur, elle va rapidement déchanter et se rendre compte de la noirceur qui entoure ses nouveaux amis. Rex et elle se rapprocheront fortement, mais la vie leur réserve encore bien des surprises et le pire les attend au tournant. Un événement changera leur vie à jamais et qu'il les hantera toujours.



Autant dire que nous sommes loin d'un thriller habituel, loin des enquêtes et autres schémas du genre. Ici nous suivons juste des jeunes à la dérive qui vont commettre l'irréparable, ce qui transformera leurs existences. C'est un roman prenant, haletant, sombre à souhait, de quoi nous faire tourner les pages à grande vitesse et nous donner envie d'en apprendre toujours plus! Le rythme lent du début est très vite oublié et les passages entre présent et passé ne font que renforcer l'intérêt du texte.



En bref, un thriller à contre-courant qui emporte, ensorcelle, et nous plonge dans un univers de mensonges et de secrets. De quoi plaire aux fans des romans psychologiques!
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L'arbre au poison

C'est un premier roman que je vous propose de découvrir à travers ce titre. J'ai eu du mal à faire mon billet car au départ je ne savais pas trop quoi en penser, ça m'arrive quelquefois, et j'ai eu besoin d'un peu de temps pour "digérer" l'histoire et pouvoir en parler. Ce sont deux époques qui se rencontrent au fil des chapitres à travers les yeux de Karen, principale protagoniste et témoin de l'histoire. Karen est une brillante étudiante en langues, elle vit en colocation, elle a un petit ami et est une fille sérieuse qui ne sait pas encore trop quoi faire de sa vie. Au détour d'un couloir à l'université elle va rencontrer Biba, qui est tout de contraire de Karen, émancipée, artiste, bohème, elle vit avec son frère Rex dans une immense maison héritée de ses parents, tous deux sont orphelins, livrés à eux-mêmes et mènent une vie bien loin de la vie rangée de Karen. Rien ne les destinait à se rencontrer et pourtant elles ne vont pas tarder à devenir amies.



Biba et son frère ne tardent pas à exercer une vraie fascination sur Karen, leur mode de vie, leur liberté apparente, le coté fantasque et artiste de Biba… au point que Karen va définitivement aller s'installer dans cette maison au cours de l'été. On s'aperçoit très vite qu'un certain malaise ne tarde pas à s'installer et que tout n'est pas si rose… Le lien qui unit Biba à son frère est particulièrement ambigu, pas dans un sens incestueux mais on sent que le poids d'un secret les unit et pèse sur leur relation.

J'ai bien aimé ce premier roman, même si j'ai trouvé certaines situations un peu clichés, les deux ados livrés à eux-mêmes, la drogue, l'alcool, le voisin qui râle contre le bruit et les mauvaises fréquentations…. J'ai trouvé cette part de l'histoire pas très intéressante, par contre j'ai beaucoup aimé l'intrigue quand on sent que la situation commence à leur échapper, que quelque chose se met à clocher et que tout peut basculer… Comme si l'if, commençait à distiller son poison petit à petit. Karen s'aperçoit que Biba lui a menti, quelle n'est pas la personne altruiste qu'elle croyait connaître, qu'elle est d'un égoïsme sans borne vis-à-vis des gens qui l'entourent… jusqu'à ce que le drame survienne et bouleverse la vie de tous à jamais.



Plus que l'intrigue, ce sont les personnages que j'ai aimés, tous malgré leurs failles et leurs défauts sont attachants, agaçants, pathétiques, drôles… simplement humains. L'écriture est simple, sans fioriture inutile, Erin Kelly va à l'essentiel avec des mots justes, son livre a les défauts et les qualités d'un premier livre, des longueurs par moment, un sentiment de "déjà vu" parfois mais aussi une certaine fraicheur que personnellement j'ai beaucoup aimé.

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