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Critiques de Eshkol Nevo (164)
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Trois étages

Trois étages, trois fragments de vie dans un immeuble de Tel-Aviv, trois personnes qui ressentent le besoin de raconter à un ami, une amie, un mari parti trop tôt leurs souffrances, les bouleversements dans leur vie. Ainsi se croisent sans vraiment se voir Arnon, Hani et Déborah. J’ai beaucoup aimé la narration originale ! La destination de chaque histoire n’est jamais celle attendue. Eshkol Nevo nous promène, nous tient en haleine et raconte sur un ton à la fois touchant et grinçant les petites choses du quotidien, sous le regard parfois absurde mais souvent perspicace de Freud. Un roman choral captivant et surprenant. J’ai passé un très bon moment en compagnie de ces voisins pour une petite parenthèse dans la vie israélienne.



Je lis beaucoup de romans classiques, de romans « qu’il faut avoir lu ». D’une part en vue de l’ouverture de ma librairie, pour consolider ma culture générale ; d’autre part, il faut bien l’avouer ce sont souvent de vrais chefs d’œuvre et la lecture en est sublime. Et parfois, cela arrive aussi, je reste hermétique. Je ne comprends pas pourquoi un ouvrage a fait tant de bruits. Et puis je sors de ce sentier tout tracé, je glane une lecture plus atypique, au gré d’un conseil, d’un passage en librairie et je découvre un auteur dont je n’avais jamais entendu le nom, une plume qui mériterait certainement plus d’écho. Ce fut le cas avec ce roman d’Eshkol Nevo. Auteur peu connu en France qui n’a même pas sa page Wikipedia en français !

J’ai aimé l’écriture qui change au fil des personnages qui parlent, nous permettant de nous représenter réellement les sentiments de ces habitants d’un immeuble de Tel-Aviv : frustration, rage, égarement, prise de conscience, ennui. J’ai aimé les petits clins d’œil à la vie de l’un ou l’autre des voisins, lorsque l’on change d’étage, donnant un regard extérieur sur la situation vécue précédemment. J’ai aimé la façon douce et caustique que l’auteur a de raconter un quotidien parfois bien insipide que nous comblons du mieux que nous pouvons, souvent de manière maladroite, parfois avec une réelle volonté de changer. J’ai aimé être surprise, ne pas être entraînée là où je le pensais au départ, mais bien plus loin. J’ai aimé toutes ces portes ouvertes sur une intimité, des choix, des réflexions pertinentes, des moments de vie.

Alors ce n’est pas un chef d’œuvre, un roman « qu’il faut avoir lu », mais c’est à n’en pas douter un auteur à découvrir, un roman à dénicher !
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La dernière interview

Je ne suis pas parvenue à entrer dans ce livre. Je l'ai refermé à la page 65. Ce n'est pas la forme qui m'a dérangée mais j'ai eu l'impression de lire les énièmes confessions d'un écrivain qui, sous prétexte qu'il écrit des fictions, vit dans le mensonge.
Lien : http://papivore.net/autres-l..
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Trois étages

Haïfa, un immeuble, de nos jours. Trois étages, trois tranches de vie qui forment un captivant et solide roman.



Très rapidement, le lecteur est happé par le récit grâce au talent de l'auteur. Ce dernier introduit subtilement l'interrogation qui conduit à la naissance d'une anxiété puis à sa montée progressive en intensité ; le lecteur est très vite pris par l’ouvrage, il devient en quelque sorte prisonnier de la cage d’escalier. Ajoutez un réel savoir-faire dans l’expression des craintes, des doutes et des tourments des personnages et vous obtenez un roman captivant et fort justement ciselé.

La structure de l’ouvrage est indiquée par son titre qui fait allusion au « çà », au « moi » et au « surmoi » freudiens. La forme du récit varie d’un étage à l’autre, mais, dans les trois cas présentés, elle passe par l’exposé que fait l’un des personnages à un correspondant extérieur à l’action. Cet exposé passe tour à tour par une conversation, une correspondance et un enregistrement téléphonique. Ces décalages placent le lecteur en spectateur de dialogues qui ne sont en réalité que des monologues intérieurs, puisque le locuteur ne peut qu’imaginer les réactions de son correspondant. Cette forme narrative est très vivante.

Il arrive dans la vie que l’on se confie plus intimement à un inconnu ou à une personne éloignée qu’à ses proches. Ce degré de liberté supplémentaire qu’apporte l’écoute d’un tiers non impliqué favorise l’expression plus profonde des sentiments. Dans ce domaine, Eshkol Nevo excelle.



Mais que se passe-t-il donc dans cet immeuble ? Par la cage d’escalier (ou une fenêtre), trois histoires s’effleurent, mais suffisamment pour capter l’attention du lecteur.



C’est à ce dernier de parachever chacune de ces trois histoires de vie, suivant en cela les recommandations de l’auteur : « Tu sais quoi ? Fais comme si tu écrivais un roman (…) pense à un bon happy end pour conclure cette histoire. D’accord ? »
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Le cours du jeu est bouleversé

Le cours du jeu est bouleversé est l'histoire de quatre amis trentenaires qui vivent à Haïfa à la fin des années 90. On suit leurs vies pendant quatre ans au gré du roman que l'un des quatre écrit. On découvre aussi la particularité et la difficulté de vivre en Israël, un des personnages demande d'ailleurs à un moment pourquoi rester dans un pays pareil. Je trouve qu'on y trouve justement bien toute cette ambiguïté.

J'aime beaucoup la littérature israélienne contemporaine : Zeruya Shalev, David Grossman, Etgar Keret, Benny Barbash. Ils partagent cette tendresse un peu cruelle pour leurs personnages, un grand intérêt pour les relations humaines et une ironie tragique. Je ne connaissais pas Eshkol Nevo.
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Trois étages

Je ne connaissais absolument pas Eshkol Nevo avant d’entamer ce livre et j’en ressors ravie.

Certes, il ne s’agit pas vraiment d’un roman mais plutôt d’un recueil de 3 nouvelles, chacune présentant le portrait d’un des habitants de cette résidence de la banlieue de Tel-Aviv. Les trois histoires n’ont que peu de liens entre elles, si ce n’est cette résidence, et les trois personnages / narrateurs saisissent le lecteur au tripes, chacun avec sa propre histoire. Entre Arnon – l’ancien militaire -, Hani – la veuve – et Déborah – la juge à la retraite -, le lecteur traverse Tel-Aviv et en ressent l’atmosphère contemporaine.

Une belle rencontre qui me donne bien envie de succomber à ses quatre autres livres.
Lien : https://letempslibredenath.w..
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Turbulences

« Turbulences » : Eshkol Nevo, le surdoué du malaise psychologique.
Lien : https://www.lesoir.be/570144..
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Trois étages

TROIS ÉTAGES de Eshkol Nevo



Ça se passait bien jusqu'à temps que le beau-frère en cavale se mette à fantasmer sur la "veuve" du 2e étage, la femme de son frère. Alors, mon intérêt s'est évaporé et, je ne l'ai plus retrouvé. Je ne suis pas monté au 3e...
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Jours de miel

Eshkol Nevo est un écrivain israélien né à Jérusalem en 1971.Fils de psychologues, il a lui-même étudié la psychologie et la publicité avant de se consacrer à l’écriture. Il publie en 2020 La dernière interview.

Jours de miel est un livre amusant, drôle où Eshkol laisse libre cours à son imagination tout en jetant un regard critique sur son pays. Le lecteur suit avec délectation les péripéties d’un melting- pot dont la vie quotidienne est tourmentée par des interrogations touchant à l’immigration, la religion, les superstitions, la foi, les traditions, l’amour, la sexualité. Des longueurs, parfois.

Autour du sujet principal, la construction et l’inauguration d’un mikvé (lieu de bain rituel dans le judaïsme) dans le quartier « Sibérie » où habitent des juifs russes retraités gravitent des personnages loufoques :

-un milliardaire américain qui finance un mikvé en hommage à son épouse récemment disparue, et Yona sa séduisante professeur de clarinette, nous les découvrons à travers de longues lettres destinées à Danino.

-Danino, le maire de la Ville « Des Justes » en charge de la construction du mikvé et Ben Tsouk, son fidèle collaborateur, collectionneur de plans de la ville, il a connu dans un kibboutz, Ayélet, une femme « fatale » qui croise de nouveau son chemin.

-Naïm ou Noam, un jeune Arabe israélien, architecte et constructeur du mikvé, passionné d’ornithologie, il est victime d’une méprise qui le conduit en prison.
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Le cours du jeu est bouleversé

L'histoire est simple : l'amitié de quatre jeunes hommes israëliens : Ofir, Yoav, Amihaï et Youval, leur avancée dans l'âge adulte avec les joies et les peines que cela implique. C'est Youval qui nous conte ce récit dont on comprend qu'il l'a mis par écrit sans en avertir ses trois amis.

L'écriture est simple aussi, mais joliment, sans lourdeurs. L'originalité réside dans l'alternance de pages décrivant une photo précise chère à Youval, comme en aparté, comme lorsque l'on tombe par hasard sur une vieille photo qui fait resurgir des souvenirs et des émotions; et de pages contant l'histoire des protagonistes. Les évocations des différents événements footballistiques et politiques (Intifada) rythment le récit. L'écriture est vivante, la narration ayant un rythme "oral", une idée en entraînant une autre, un flashback, puis revenant à l'idée initiale, parfois en de longues phrases comme des tirades sans reprendre sa respiration : on suit ainsi le fil de la pensée de Youval de l'intérieur. Cela donne aussi une image de son esprit, que l'on comprend agité et torturé au fil des pages.

Plus on avance dans le récit, plus le focus se fait d'ailleurs sur le narrateur, sa psychologie, jusqu'aux dernières pages et à cette fin inattendue pour moi.



Sans être captivée par ce livre, je l'ai suffisamment apprécié pour vouloir le terminer et arriver au bout de cette histoire d'amitiés et de vies. Je l'ai d'ailleurs apprécié de plus en plus au fil des pages, m'attachant aux personnages à mesure que je les "connaissais". Les émotions me sont venues avec le temps, et c'est une force de ce roman d'accrocher le lecteur dans la simplicité, sans étalage de rebondissements particuliers.
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Turbulences

«Turbulences», de l'Israélien Eshkol Nevo, nous entraîne dans les eaux troubles des relations amoureuses et familiales.
Lien : https://www.ledevoir.com/lir..
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Turbulences

Avec ce roman en forme d'histoires d'amour qui s'entrecroisent, le grand écrivain israelien questionne les differences de perception face a un meme événement.
Lien : https://www.lepoint.fr/livre..
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Turbulences

Trois novelas de l'auteur israélien, empruntant au roman noir sinon au thriller, autour d'autant de personnages en quête de vérité.


Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Turbulences

En Israël, trois histoires d’amour, liées entre elles de manière subtile, plongent les protagonistes dans l’angoisse. Ironique et brillant.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Turbulences

Le grand écrivain israélien sème le trouble dans les relations entre hommes et femmes.
Lien : https://www.lesinrocks.com/l..
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Turbulences

Trois histoires d'amour non conventionnelles s'entrecroisent dans ce septième roman traduit en français de l'écrivain israélien. Avec son pays pour trame.
Lien : https://www.sudouest.fr/cult..
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Trois étages

Suite à la parution de La dernière interview du même auteur (que je ne connaissais pas), je me suis décidé à découvrir son œuvre et ma porte d'entrée a été ce livre. Le principe du livre est assez simple : trois grandes nouvelles sur trois familles qui habitent le même appartement. Les histoires ne sont pas inintéressantes, l'écriture est plaisante mais on ne trouve rien d'exceptionnel dans ce livre.
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La dernière interview

Absolument génial !!!

Au départ de presque rien (de simples questions comme on en trouve dans toutes les interviews d'auteurs/autrices), Eshkol Nevo monte une tour de Babel proche du chef-d'oeuvre. Les fragments convergent et forment une histoire haletante, tandis que les questions, en apparence sans intérêt, nous mènent en des terres de haute profondeur et de parfaite drôlerie. C'est là tout l'art de ce conteur hors paire : celui de tout oser et tout se permettre, mais en gardant un cap narratif implacable et une envie de faire sourire ses lecteurs avec des vérités que tout auteur, peut-être, souhaiterait révéler. Je recommande chaudement !

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La dernière interview

Un écrivain israélien qui ressemble furieusement à l'auteur répond de manière franche et décalée à des questions imaginaires d'internautes sur sa vie et son oeuvre. Le tout forme un roman pétri d'humour, plein de second degré et d'autodérision.


Lien : https://www.francetvinfo.fr/..
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La dernière interview

Dans «La dernière interview», Eshkol Nevo ne fait peut-être que mine de s'expliquer pour mieux mentir.
Lien : https://www.lesoir.be/333212..
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La dernière interview

Un narrateur qui ressemble à l’auteur israélien se confesse avec sincérité et loufoquerie.


Lien : https://next.liberation.fr/l..
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