Citations de Frances Hodgson Burnett (205)
Elle était obligée de raccommoder ses petits gants encore et encore, et ses chapeaux étaient tellement refaits que même Slowbridge les trouvait démodés.
C’était une très jolie jeune fille. Elle avait les yeux marrons, la peau claire et douce, et une silhouette mince avec la grâce d’un roseau. Son abondante chevelure brune était torsadée en un vilain chignon sur le sommet de sa délicate petite tête et elle portait une affreuse robe de mousseline de chez Miss Chickie.
À la 'vieille école', où lady Théobald avait été éduquée, les enfants étaient considérés comme paresseux, irréfléchis et, s’ils étaient laissés à leurs propres désirs, souvent pécheurs. Lucia n’avait pas été laissée à ses propres désirs.
I pretend I am a princess, so that I can try and behave like one.
One of the strange things about living in the world is that it is only now and then one is quite sure one is going to live forever and ever and ever. One knows it sometimes when one gets up at the tender solemn dawn-time and goes out and stands alone and throws one's head far back and looks up and up and watches the pale sky slowly changing and flushing and marvelous unknown things happening until the East almost makes one cry out and one's heart stands still at the strange unchanging majesty of the rising of the sun—which has been happening every morning for thousands and thousands and thousands of years. One knows it then for a moment or so. And one knows it sometimes when one stands by oneself in a wood at sunset and the mysterious deep gold stillness slanting through and under the branches seems to be saying slowly again and again something one cannot quite hear, however much one tries. Then sometimes the immense quiet of the dark blue at night with millions of stars waiting and watching makes one sure; and sometimes a sound of far-off music makes it true; and sometimes a look in some one's eyes.
She still looked up at him; and then, in spite of her happiness, or perhaps because of it, she suddenly began to cry softly, and forgot she had been angry at all, as he took her into his strong, kind arms.**
(p. 90, Chapitre 23, “May I go?”).
Tentative de traduction :
« – Elle avait la tête levée et le regardait toujours. Et soudain, malgré son bonheur, ou peut-être à cause de ce bonheur, elle se mis à pleurer doucement, et elle oublia qu’elle avait été en colère, alors qu’il la prenait entre ses bras forts et tendres. »
Je n'ai jamais eu l'occasion de lire ce livre, mais j'ai déjà vu la série tellement de fois ! Je ne m'en lasserai jamais, je pense...
Mary sentit sous ses doigts une plaque métallique: la serrure de la porte...fermée depuis dix ans. elle glissa une main dans sa poche, sortit la clef et s'assura qu'elle s'adaptait à la serrure. La clef entrait! Elle l'enclencha. Il fallait s'y prendre à deux mains, ce qu'elle fit, et la clef tourna
Elle reprit son souffle, tenta de retrouver son calme...!elle jeta un rapide coup d’œil derrière elle, à gauche et à droite, pour voir si personne ne venait...Personne! Personne, apparemment, ne venait jamais jusqu'ici. Elle eut un profond soupir, inspira et, repoussant le lierre, elle s'arc-bouta contre la porte, qui s'entrouvrit; elle s'ouvrait difficilement mais peu à peu, elle céda! entrebâillement était suffisant pour que Mary s'y glissât. Dés qu'elle fût à l'intérieur, elle ferma la porte derrière elle et s'adossa au chambranle, haletante, ouvrant grand les yeux.
Elle se trouvait enfin dans le jardin secret.
La confiance, poursuivit-elle, c'est aussi croire aux fées et prendre les choses comme elles viennent.
J'aime bien sentir l'odeur de l’herbe et de la terre quand je la retourne
- (...) et aussi des comtes ... vous ne vous rappelez pas?
- Que si, répliqua M. Hobbs; nous disions ce que nous en pensions, il me semble. (...)
-Vous avez dit que vous ne leur permettriez pas de s'asseoir sur vos boites à biscuits.
- Certes oui, dit M. Hobbs avec énergie. Et je ne m'en dédis point. Qu'ils essaient un peu, pour voir...
- Monsieur Hobbs, dit Cédric, il y en a un qui est assis sur cette caisse en ce moment.
"Quand j'étais à l'école, ma géographie m'a appris que le monde avait la forme d'une orange, et avant d'avoir dix ans, j'ai découvert que l'orange entière n'appartenait à personne. Personne ne possède que son morceau de quartier, et il semble quelquefois qu'il n'y ait pas assez de quartiers pour tout le monde. Mais n'allez pas - aucun de vous - vous figurer que vous possédez l'orange entière, ou vous découvrirez que vous vous êtes trompés, et vous ne le découvrirez pas sans empocher de bons coups - ce que les enfants apprennent des autres enfants ", qu'elle m'a fait. C'est qu'il ne sert de rien d'essayer d'attraper l'orange tout entière, avec l'écorce. Si on fait cela, on a chance de ne pas avoir même les pépins, et c'est assez amer à manger.
Ceci lui donna tant à penser qu'elle commença à éprouver une vive curiosité, et elle cessa de regretter d'être venue au manoir de Misselthwaite. Aux Indes elle avait toujours trop chaud et se sentait trop lasse pour se soucier de rien. Le fait est que le vent frais de la lande avait commencé à lui fouetter le sang et à éveiller son petit cerveau engourdi.
C'est ainsi que Mary Lennox fit son entrée à Misselthwaite. Certes, on l'appelait Mary Amère et son passé l'avait endurcie... Et pourtant, même aux pires moments de sa vie, jamais elle ne s'était senti le cœur aussi lourd.
Le jardin secret :
Le monde est plein de magie. Mais les gens ne savent pas la reconnaître, ni comment la faire agir. Il suffit peut-être, pour commencer, de croire que des choses merveilleuses vont arriver pour qu’elles se produisent réellement.
Si la Nature vous a fait généreux, vos mains sont ouvertes de naissance, de même que votre cœur. Et même s’il arrive que les mains soient vides, le cœur, lui, est plein, et alors on donne ces choses douces, chaleureuses et réconfortantes que sont l’accueil, l’écoute et le rire, car un rire aimable et joyeux est souvent la plus efficace des aides.
Ils étaient tout près l’un de l’autre, enveloppés de brouillard. L'homme-sans-lendemain et la petite qui semblait aussi vieille que lui, son nez et son menton pointus, la voix et le regard vifs. Était-ce dû au brouillard qui les encerclait, en tout cas, quelque chose parut les relier mystérieusement l’un à l’autre. Il oublia qu’il cherchait le chemin de sa pension et entreprit de la suivre.
C’est comme… fit-elle en se creusant la tête pour trouver un exemple, c’est comme si personne connaissait l’ectricité et qui y avait pas de lampes ni d’appareil électrique ni rien. Personne le saurait, mais l’ectricité est là tout pareil… juste elle attend.
Comme lui, ils avaient beaucoup travaillé et, comme lui, ils avaient été contaminés par la frénésie de posséder toujours plus. Ils s’étaient laissés emporter dans le tourbillon du grand maelstrom où ils avaient tourné et tourné encore, saisissant au passage chaque objet de leur convoitise. Ils avaient enfin échoué sur le rivage, les mains pleines, les rochers autour d’eux couverts de biens précieux, eux-mêmes prostrés et regardant leur butin d’un œil morne, désespéré, angoissé.
Au fil des jours, en dépit des différents chocs qu'elle avait encaissés, miss Belinda avait commencé à découvrir chez sa jeune invitée des qualités qui avaient touché son cœur tendre et affectueux. Tout d'abord, la jeune fille n'était pas affectée : si elle avait été un peu affectée, elle aurait peut-être été moins la cible de critiques. Elle était aimable, et amicale, et généreuse jusqu'à l'extravagance.