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Critiques de François Cavanna (329)
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Les Ritals

Nogent sur Marne, ville d'accueil pour les émigrées et émigrés venus d'Italie...Avec verve, tendresse et nostalgie, François Cavanna se souvient ! Une enfance heureuses, les potes, les "quilles à la vanille" devenant ensuite rêve puis réalité délicieuse et très piquante...La vie se met en route près de fortifs...L'Argent n'est pas là...ce qui rend la vie si difficile pour les adultes...L'envie de vivre des mômes évite à ceux-ci le fait d'y penser (pas toujours, pas tout le temps)....Une époque dure bourrée d'insouciance...UN livre qui parle à l'émotion, au coeur, au bonheur !
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Les Ritals

Un livre sur une epoque et un quartier,les souvenirs d'enfance et d'adolescence de l'auteur dans l'est parisien.Le style est adapte au recit avec un phrase parisien,des expressions typiques de la vie parisienne de l'epoque qui donne au recit un ton particulier et unique.Un livre témoignage d'une epoque,tres drole et joyeux qui fait du bien a lire et decouvrir.
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Crève, Ducon !

Quand j'ai vu ce bouquin dans ma librairie, je n'ai pas pu résister. Recueil posthume ? Tant pis, le temps de cette lecture je vais retrouver Cavanna qui a accompagné ma vie.

Ben oui, avec des parents qui lisaient Hara Kiri puis Charlie Hebdo, et j'ai gardé l'habitude, j'aime les plumes impertinentes.

J'ai envie de dire merci à Virginie, sa "petite secrétaire" qui nous a permis de lire ses derniers textes.

J'ai oscillé entre rire, tendresse, et chagrin, parce qu'au détour, on retrouve Wolinski, Choron et d'autres...

Mais la force de la plume de Cavanna m'a emportée !

Par delà la mort, il restera vivant pour moi grâce à ses mots!
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Les Ritals

Des mémoires d’enfance très agréables à lire tant Cavanna est un excellent conteur. Son enfance est intéressante, elle est par certains côtés assez dure, mais elle lui laisse de bons souvenirs et un regard attendri. Fils d’un rital et d’une française, il habite à Nogent dans un quartier d’italiens. Son enfance se déroule avant guerre, avec ses copains de quartier, ritals comme lui, avec lesquels il fait les quatre cent coups. Son père est maçon, il y a beaucoup d’italiens dans le bâtiment et donc dans le quartier, il donne à son fils l’amour et la fierté de ses origines italiennes et l’encourage dans la réussite à l’école. Ce récit n’est pas du tout linéaire, les souvenirs s’enchaînent comme ils affleurent à la mémoire de Cavanna, et cela donne un récit plein de tendresse où transparaissent les valeurs transmises par le père et l’attachement à la langue, que ce soit la langue française truculente des gamins de son quartier ou la langue de son père, mélange de français et de dialecte italien, qu’il retranscrit de la plus belle des manières. Comme il le dit lui-même au début du dernier chapitre : « J'étais parti pour raconter les Ritals, je crois qu'en fin de compte j'ai surtout raconté papa. » Et le portrait qu’il dresse de ce père est magnifique, il en émane une justesse et une authenticité remarquables.
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Les yeux plus grands que le ventre

Comment ?! GaletteSaucisse qui note un ouvrage de Cavanna en dessous de 5 étoiles ?



Eh bien oui. Dieu seul sait à quel point cela me fend le cœur. Mais c’est la triste réalité : je n’ai pas aimé Les yeux plus grands que le ventre. Et tu ne peux pas savoir comment ça me fait mal.



Ah, bien sûr, c’est pas le fait que je n’ai pas aimé un livre d’un gus que je vénère comme Cavanna qui m’emmerde. La preuve en est qu’il y quand même quelques chansons que je ne peux pas écouter de Brassens, le seul qui à mes yeux égale le bon anarchiste artistiquement et moustacheusement parlant. C’est pourtant pas ça qui m’empêche de dormir la nuit.



Non, ce qui me rend si triste, c’est que je n’ai pas aimé l’Homme, avec un grand H, dont on suit l’histoire. Ce qui met à mal un des principes fondamentaux que j’ai, à savoir la dissociation de l’œuvre de l’artiste.

Ouais, j’suis ce genre de réac’ là. Le genre à dire aux féministes extrémistes (regarde bien le « extrémiste », et ne va pas crier que je suis misogyne, sinon je te fous mon poing sur la gueule, sauf le respect que je te dois, et caetera, tu connais la chanson) que, si je n’ai pas aimé J’accuse de Polanski, c’est seulement parce qu’il y avait des longueurs. Et, j’avoue, voir Dujardin jouer un rôle dramatique sans penser à OSS 117, c’est beaucoup trop dur.

Bon, c’est pas le sujet. Je n’sais même plus de quoi je voulais te parler.



Ah si, j’y suis. Bon, Cavanna l’humain-derrière-le-livre.



Bah oui, ce même Cavanna tout perdu qui me brisait le cœur dans Les Russkoffs, le même qui me parlait de la mort de son papa en me faisant chialer comme un veau – je crois que la seule fois que j’ai pleuré autant, c’était en regardant Le Tombeau des Lucioles, donc tu vois ce que j’veux dire -, eh bien là, j’ai eu envie de le gifler.



Oui, moi la pacifiste bêlante – comme dit le poète que tu auras reconnu, si tu connais tes classiques, auquel cas je t’aime et t’embrasse -, oui, j’ai eu envie de le gifler.



Bonne mère, comme j’ai honte.



Citons un exemple.



Gabrielle, la gentille maîtresse très brave et follement amoureuse, organise un séjour à Venise avec son amant – Cavanna himself, si t’as suivi – pour faire genre c’est un voyage de noces. Tu m’as compris tu m’as. Bon. Tu connais le bonhomme maintenant, tu sais qu’il n’aime pas trop les voyages et les touristes et les beauf’ et les gens et tout le toutim. Et donc ce con, arrivé à l’hôtel, alors qu’elle lui propose de visiter un peu, de faire une promenade en gondole (j’avoue, plus cliché, tu meurs), il lui répond (je te cite le texte, j’aime le travail bien fait) :



- Va te promener ! Tu es à Venise, merde. Laisse tomber ton vieux birbe. Moi, je reste au lit, pas envie de traîner ma crève dans cette cohue. Tu me raconteras.



Bon, mets-toi deux secondes à la place de la demoiselle. Tu as réussi à traîner ton vieux moustachu que tu aimes d’amour à Venise, rêve d’enfant, c’est pas grave d’être niais, moi je te juge pas. Et ton vieux moustachu te sort un truc pareil, préférant ses polars à la Higgins Clark à tes miches que tu as d’ailleurs apparemment très jolies. Mais ton derrière digne d’une Callipyge n’est pas le sujet.



C’eût été moi, et pourtant, Dieu (s’il existe) seul sait à quel point je préfère largement une réplique cinglante à une tarte à cinq doigts, je te jure que ses moustaches, aussi belles furent-elles, auraient valdingué à l’autre bout de la pièce.



Mais elle, non. Brave fille rongée par l’amour, elle préfère rester.



Sympa, les vacances.



C’est ça que je n’aime pas. Cette faiblesse. Pourtant, d’habitude, la faiblesse m’émeut. Me tire des larmes, parfois. Mais là, non. J’avais envie de les gifler tous les deux, lui parce que j’aime pas spécialement les délires adultérins suivis de pleurs « Ah, mais j’aime tellement ma femme et tellement ma maîtresse, laquelle choisir, et puis ça me fait trop mal de faire du mal à ma femme mais je sais que j’en fais à ma maîtresse aussi », et elle pour la réveiller et lui gueuler de partir se faire un autre gus, moustachu anarchiste si c’est le genre qu’elle aime, auquel cas j’aurais pu lui présenter Monsieur Chabance s’il n’était pas mort. C’est con, hein, à trois semaines près, ça passait.



Et puis bon, quand au bout de quinze pages, tu te farcis une scène de crise d’hémorroïdes suivies d’une scène de fesses comme seul Cavanna sait faire – ne compte pas sur moi pour citer le texte, espèce de petit cochon –, t’as pas trop envie de lire la suite. Surtout pour moi qui, après la vie sexuelle de mes grands-parents et Alain Bauer mangeant des huîtres, la dernière chose que je veux voir, c’est bien la santé du cul de Cavanna. Ah oui, et mention spéciale pour la description sur plusieurs pages du cul de Gabrielle, un cul à faire pâlir de jalousie la Callipyge, mais là je me répète.



Après, bien sûr, c’est toujours très bien écrit, et il y a des passages que j’ai bien aimés. Quand il parle de ses chiens, de sa mère, ou quand il parle de... de...



Attends, à part ses chiens et sa mère, quels sont les autres passages que j’ai appréciés ?



Bonne question. Moi j’ai la réponse. Je t’ai même habilement mené à cette question parce que je ne savais pas comment amener ce constat. Ce procédé a un nom, me disait Monsieur Chabance, mais j’ai oublié. Ce doit être un truc assez voisin de la manipulation. Enfin bref, voici ma réponse à la question :



Cavanna a un ton donneur de leçons.



C’est dit. C’est la première fois que je trouve ce ton presque condescendant (En deux mots ? Bonne question...) dans ses lignes. La première fois que je lis ses paragraphes en diagonale parce que son côté « j’suis anticonformiste et regarde-z-y comment j’te l’montre pour que tu vois que t’es une sale merde obsédée par la quête de normalité » me donnait envie de foutre ce livre au feu. Ce qui est, tu en conviendras, un sacrilège de type qualitatif.



Oui, j’aimais bien aller pêcher avec mon grand-père. Oui, j’aime manger la côte de bœuf que prépare ma grand’mère. Et pourtant, je suis la première à réfléchir quant à l’hypothèse du rétablissement de la peine de mort lorsque je retrouve une portée de chatons laissés pour compte, voguant sur la Marne dans une bassine percée, ou quand, au fin fond du bois de Vincennes, je découvre un pauvre chien attaché à un chêne, vraisemblablement depuis plusieurs jours (eh oui, on n’arrête pas le progrès…). Mérité-je pourtant d’être cataloguée comme individu sans âme, parce que je vais pêcher les oursins et cueillir les escargots ?



Pour en revenir à l’histoire d’adultères, qui est pour ainsi dire le sujet principal du bouquin, t’as qu’à voir la première de couverture, c’est que ce con m’a fait chanceler dans mes convictions.



Calme-toi, je t’explique.



Moi, je suis pas vraiment partisane du fait d’aller voir ailleurs, même quand tu t’ennuies. (Oui, enfoncer des portes ouvertes, c’est ma passion.) En revanche, je peux accepter l’idée que tu trompes ta femme/ton mari/ton chien t’inquiètes je te juge pas, seulement si tu 1) as de bonnes raisons et 2) es sûr qu’elle/il est d’accord. Et qu’il n’y a pas de sentiments amoureux derrière, hein, ah bah oui, sinon c’est pas drôle. Un p’tit coup entre deux portes, dans un hôtel un peu glauque si tu veux, ou à Venise si c’est ce qu’elle préfère, pourquoi pas. Mais à partir du moment où tu n’es plus fidèle sur le plan amoureux à ta donzelle ou ton damoiseau, là, j’aime pas, et, j’ai pas peur de te le dire : tu me dégoûtes, parce que ça veut dire que tu ne peux pas être digne de confiance. On peut en discuter, mais moi, je me méfierai quand même.



Or, le petit cœur qui bat dans la petite poitrine, c’est ce qui arrive à notre François préféré. Hé oui. Non content de tromper sa gentille épouse, il tombe amoureux – et comment ! – de sa maîtresse. Et ça me gêne. D’autant qu’il se place en victime, comme je l’ai dit plus haut.



J’ajoute à mon idée qu’il y a quand même des cas où, à mon sens, si tu tombes amoureux de ta maîtresse/amant/ton chien tant qu’il est consentant, ne me turlupine pas trop. Prenons un exemple :



Michel – j’aime bien ce prénom -, environ soixante-cinq ans, moustachu si ça te chante, retraité ni riche ni pauvre, genre mec lambda. Michel, il est marié depuis plus de quarante ans avec la Denise. Sauf que la Denise, ça fait quarante ans qu’elle a une maladie dégueulasse bien fourbe, admettons la sclérose en plaques, et qu’elle sait qu’elle va finir façon jardinière de légumes dans un lit médicalisé à regarder Mentalist. Pauvre Denise. Mais Michel, qui sait que la santé de Denise ne va pas aller en s’arrangeant, est quand même très très amoureux d’elle. Du coup, il décide de rester.



C’est beau, hein.



Sauf que, forcément, la cinquantaine, tu connais, et la mobilité de la Denise commence à se dégrader. Si bien qu’elle n’est plus que dans son lit médicalisé, à regarder Mentalist comme je viens de te le dire.



Quand tu vois le gigot, si tu connectes les deux neurones qu’il te reste et que tu fais preuve d’un peu de bon sens, tu te doutes que le Michel, niveau jeu de la bête à deux dos, il se fait un peu chier.



Alors, Michel va voir ailleurs.



Et paf, il tombe amoureux. La fille, je te laisse l’imaginer. Plus jeune ou bien plus vieille, blonde ou bien brune, sosie d’Andie MacDowell ou bien de Christine Boutin, c’est toi qui choisis, Camarade. Toujours est-il que cette demoiselle lui plaît, et qu’il l’aime comme jamais il croit avoir aimé.



Eh bien là, dans ce cas précis, même si Bonhomme est amoureux de sa maîtresse, ça ne me dérange pas, tant qu’il fout pas sa Denise dans un hospice. Tant qu’il s’occupe de sa Denise, toujours avec amour même si c’est pas drôle tous les jours, moi, j’ai rien contre.



Mais bon, comme dit l’autre, les poissons volants ça existe, mais ça forme pas la majorité du genre.



Je précise que je ne suis absolument pas idéaliste, à penser que des histoires comme ça, ça existe. J’en connais personnellement. A ceci près qu’ils ne s’appellent pas Denise et Michel.



Bon, j’suis un peu sortie de mon chemin, je l’avoue. C’est pas grave, ça me rappellera l’heureux temps où je me prenais des 4 en dissertation parce que je faisais des hors-sujets. Ah... Nostalgie, larme à l’œil, et en avant.



Pour en revenir à Cavanna, le pire dans cette histoire, c’est que j’ai acheté Lune de miel et Crève, Ducon ! chez mon libraire samedi dernier. En plus, il n’y avait pas format poche, et j’ai donc dû raquer comme un porc.



Mais alors, du coup, j’ai moyen envie de continuer sur le sentier autobiographique du sieur Cavanna. J’ai peur de retrouver un côté moralisateur qu’il n’y avait pas dans les autres livres. Un côté vieux con, en somme.



Bon, je vais m’arrêter là. J’vais aller pleurer sur mes désillusions et l’horreur humaine en écoutant Brassens. Lui, au moins, je sais qu’il a eu des maîtresses, donc je ne serais pas surprise.

Allez, la bonne journée.

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Les Ritals

Le Cavanna je l'aimais bien à travers Hara Kiri et ses coups de gueule et puis j'ai lu "Les Ritals" et je l'ai aimé encore plus parce que j'ai découvert sa tendresse et la qualité de son écriture . Dans son bouquin il y a sa vie , là d'où il vient et qu'il n'a pas renié et il y a un magnifique portrait de son père et de ces migrants italiens dont certains des descendants ont visiblement oublié leur passé . Il y a aussi l'image d'une France qui n'est plus ...
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L'oeil du lapin

Texte autobiographique de François Cavanna.



François Cavanna est le fils d’immigrés italiens. Dans ce texte, il raconte sa mère, une femme aux ambitions avortées qui reporta tout son désir de réussite sur son unique enfant. « Son insatiable besoin d’aimer, son besoin, surtout, de créer, de façonner de ses mains, maman l’a reporté sur moi. Son fils. Son cadeau du ciel. Maman n’a eu qu’un seul grand amour dans sa chienne de vie : moi. Elle avait son fils, elle n’avait plus besoin de rien d’autre. » (p. 48) Le petit François est un enfant brillant et c’est avec plaisir qu’il voit que sa réussite est aussi celle de sa mère. « Maman, vachement fière, tiens. Elle avait fait un petit Rital, et voilà, il était plus fort que tous les Français. Ça la vengeait de tout, maman. » (p. 20) Mais voilà, on ne peut pas vivre que pour sa mère. Et c’est ce que raconte l’auteur dans son texte.



Autant le dire immédiatement, j’ai lu ce texte en diagonale et en sautant des chapitres. Passées les cinquante premières pages, j’ai été incapable de m’intéresser à cette histoire. Et j’ai été plus qu’agacée par la façon dont l’auteur retranscrit l’accent italien de sa mère. Trois lignes, ça passe. Mais des pages de dialogue ainsi écrites m’ont fait frôler l’overdose.



Certes, cette histoire avait tout pour émouvoir. L’auteur raconte une enfance qui, si elle n’était pas pauvre, était sans aucun doute chiche. Mais dans le petit monde des immigrés, chacun fait de son mieux pour ne pas paraître miséreux. Un enfant devenu adulte qui parle de sa mère, ça aurait pu être bouleversant. Mais tout le monde n’est pas Albert Cohen qui, dans Le livre de ma mère, m’avait retourné le cœur, me désespérant presque de ne pas savoir écrire aussi bien pour dire mon amour à ma mère. Du côté de Cavanna, ça ne marche pas, je n’ai pas accroché.



Quant au titre, si vous voulez tout savoir, le mystère qui l’entoure est tout simplement effroyable. Mais c’est une fille qui n’a jamais tué d’animaux qui vous le dit, une chochotte, une amoureuse des bêtes qui fait semblant de croire que la viande qui est dans son assiette n’a pas d’abord été une bestiole adorable… Bref, si vous avez le cœur aussi peu accroché que le mien, ne lisez pas le dernier chapitre !

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Mignonne, allons voir si la rose...

Et si nous continuions un peu dans le hit parade du sieur Cavanna ?



Aujourd'hui, attaquons-nous à Mignonne, allons voir si la rose... qui, conformément à la majeure partie - pour ne pas dire l'entièreté - de l'oeuvre du moustachu, est passionnant.



L'histoire, c'est quoi ?



L'histoire, c'est un ancien journaliste (moustachu, ça vous l'aviez compris), co-fondateur de Charlie Hebdo à ses heures perdues aussi, qui raconte à quel point il aime écrire en français. Ça vous paraît con ? Que nenni, c'est génial.



En fait, ce livre, c'est un peu un Grévisse. Un Grévisse en moins chiant. Et en plus personnel, aussi : Cavanna n'hésite pas de raconter des petites anecdotes sur lui, comme toujours.



Et si toi, Camarade, comme moi, tu aimes quand Cavanna gueule un coup, tape du poing sur la table et balance des cendriers par terre, tu vas être servi. Parce que là, la réforme de l'orthographe, déjà décriée par Allais, Cavanna ne la ménage pas. Bon, je n'en dis pas plus, je vous laisserai le soin de vous délecter de ses bons mots. Note : il s'attaque aussi aux anglicismes, et ça aussi c'est délicieux.



Somme toute, c'est un roman d'amour. Un roman d'amour adressé à une femme qui, comme toutes les femmes, présente des défauts, de ces défauts qu'on finit par aimer tendrement.



C'est un livre qui, personnellement, m'a foutu le cafard à la fin, parce que je me suis dit que c'est quand même franchement dommage qu'un si grand amoureux de la langue soit mort si jeune. Bon, 90 ans, d'accord, ça peut faire vieux, mais ces gens-là ne devraient jamais mourir et rester toujours jeune, pour le bien de l'humanité.



Voilà. Bon, j'avais noté plein de trucs à vous dire, mais je ne sais plus où j'ai foutu ma feuille, et j'ai la flemme de me lever. de toute façon, l'essentiel a déjà été dit, tout le reste n'est que superflu.
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Les Russkoffs

Ce récit autobiographique de Cavanna sera aujourd'hui le lauréat de mon prix du souvenir de lecture.

Lu il y a très longtemps, il ne m'est pas revenu en fouillant mes cartons mais après avoir lu la chronique de tiptop92 à propos des "Ritals" qui reste aussi très présent dans ma mémoire.

Cette course vaine, poignante et parfois épique, à travers l'Europe en guerre à la recherche de Maria son amour disparu, constitue pour moi un des témoignages les plus réalistes et saisissants de cette époque dramatique.
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Crève, Ducon !

Cavanna, tu nous manques !!!



Ces derniers textes sont les derniers flamboiements d'un esprit libre dont les articles et les livres nous ont accompagnés depuis plus d'un demi siècle.



Cavanna un HOMME LIBRE, libre dans ses pensées, ses excès, ses joies, ses amours, ses haines...toujours profondément humain.



Ce livre, il est insupportable de le terminer...le dernier, le tout dernier cadeau que Cavanna nous fait.



En une succession de courts chapitres, Cavanna évoque tout : son passé, ses parents, son présent, sa maladie (la diabolique et cruelle Miss Parkinson), ses amours, ses haines, et celle qui n'est que dévouement pour lui, Virginie, l'incroyable Virginie.



Ces textes qui se lisent avec le sourire, mais un sourire au bord des larmes, sont d'une humanité profonde et constante.

L'absence de Cavanna c'est comme la perte de son meilleur ami...j'allais dire de son frère de coeur.



Le fracas de ses quelques colères s'atténue par sa sensibilité à fleur de peau.

Sa tendresse est absolument sans limite lorsqu'il évoque

l'amour, les gens de son quartier de la place Maubert, Roger son meilleur ami, les animaux..



Ces derniers textes sont un véritable feu d'artifice projetant dans le ciel d'un présent inquiétant des bouquets d'humanité.



Là où tu es Cavanna, je suis certain que tu offres à tes compagnons des grandes tranches de rigolade et d'émotion !



Merci aux éditions Gallimard et à Babelio.
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Les yeux plus grands que le ventre

Cavanna pris entre deux feux de l'amour!

La lecture de ces "Yeux plus gros que le ventre", m'a laissé comme un malaise, un goût amer aussi.

Cavanna est irrésolu. En même temps, il fuit plus loin de Paris... Là ou reste encore de la campagne, des champs.

Son histoire est à la fois banale et triste, et intenable. Son démon de midi le tourmente, et il est impuissant, hagard.

Cavanna partage tout avec son lecteur: le palpitant, le poignant, le nostalgique mais aussi le mal-être et ces crises qui viennent tard, cette morne folie qui le prend.

Eh oui! Cavanna est un homme comme les autres, sous maints aspects (et pas les plus reluisants).

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Les Ritals

J'ai lu ce livre durant mes années collège, et dans le cadre des cours de français.

Je me souviens de cette rencontre avec cette famille d'imigrés italiens, de leur histoire, de leur souvenirs et de leur adaptation...

A l'époque, c'était presque un roman référence.
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Coups de sang

Bonjour !

Aujourd’hui, chronique de « Coups de sang » de mon cher François Cavanna. Bon, faire la chronique de chroniques en gros, vous voyez le topo ? Nous sommes en 1991, quelques années après la mort d’Hara-Kiri (par excès de procès – à l’époque, il paraît qu’on pouvait tout dire …) et un peu avant la renaissance de Charlie-Hebdo. La plume de Cavanna est là, bien acérée, et nous emporte dans son extraordinaire humanité où il n’y a pas de place pour les pousse-mégots, les mollassons de la pensarde et les enculeurs de mouches en goguette. C’est net, franc, sec comme un coup de trique. Tous les maux de notre société y passent, et il pourrait tout aussi bien rédiger le même livre aujourd’hui, il serait tout autant d’actualité. Ses arguments coups de poings sont solides car ils procèdent du plus naturel bon sens. C’est ce qui fait toute la force de cet ouvrage. Cavanna ressent une profonde solidarité avec tout ce qui est vivant, tout se qui peut souffrir, être plongé dans l’angoisse. Non seulement les jolies petits animaux domestiques, mais les plus décriées, « les bêtes moches ». Vous comprenez pourquoi j’ai les boules lorsque ma femme écrase une pauvre araignée ? Ben voilà ! Il déteste donc cette notion subjective de « Beauté » tout autant que ce qui a trait à de la torture animale : Chasse, corrida et autres « traditions à la con » qui ne sont que le reflet de l’ennui de l’homme. Et puis il y a aussi la publicité. Celle qui nous lobotomise par sa récurrence et sa bêtise. La société de consommation est une permanente provocation, elle propose des choses inaccessibles à la majorité des gens, crée de la frustration et de la révolte dans les milieux les plus pauvres. C’est marrant, je viens de lire « Chien blanc » de Romain Gary (1971) : même constat avec quasiment les mêmes concepts… La lobotomie prend encore bien des formes : Politique (qu’il renvoie dos à dos avec la mafia), réforme de l’orthographe, sport télévisé, religion, tourisme… Il conclue sur le fait que l’homme est un être intelligent, dans le sens ou il possède la faculté de penser, contrairement aux bêtes. Malheureusement, il n’est pas assez intelligent, son cerveau reptilien prenant toujours le dessus il reste sujet à ses pulsions : « L’homme est un crocodile qui possède la bombe atomique ». Tout est dit et ça fout la trouille ! Pour étayer ses raisonnements, il nous propose une foule d’exemples, chacun détaillé et argumenté : l’immolation des moutons en signe de protestation, la corrida, la corne de rhinocéros, la chasse, les chiens et les chats qui nous vénèrent, la torture des animaux dans les laboratoires cosmétiques, le foie gras, les cigognes, Kipling, le pape, l’horoscope, les croyances, le fanatisme, l’enfer, la femme dans la pub, la musique à la télé, le chauvinisme, les marques, la charité, la brosse à dents, la société du fric, la mafia, le chômage et les retraites, l’art moderne, la science… Tout est d’un modernisme redoutable, comme déjà dit… Est-ce que ça ne changera que lorsque tout aura pété ? Même pas sûr... Merci Monsieur Cavanna, et vous, chers amis, lisez tous cet excellent bouquin, meilleur que n’importe quel dictionnaire de la bêtise… Ce sera toujours ça de gagné...
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Les Ritals

Quoi de plus naturel que d'enchainer avec "les ritals" de François Cavanna après "le vin de la jeunesse" de John Fante. Bon, je me suis bien sûr plus reconnu dans l'enfance de Cavanna, même si on n'est pas de la même génération, son titre a été rédigé à peu près à l'âge où je le lis.



La petite communauté d'enfants d'ouvriers italiens, où Cavanna a vécu sa jeunesse dans les années 30, vit dans une rue de Nogent-sur-Marne et évolue dans des lieux qui n'existent plus. Son père maçon qui ne lit pas un mot de français mais qui comprend l'auvergnat, l'amour de l'orthographe et de la grammaire à l'école des bons pères. Les déconnades avec les copains, les filles et les bandes dessinées, ah la vache !



Goguenarde, l'écriture remplie d'expression désuète, est hilarante parfois, toujours humaniste et pleine de nostalgie. Des morceaux de mémoire rangés dans des chapitres thématiques qui construisent un récit de l'avant guerre en banlieue parisienne.
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Hara Kiri : La pub nous prend pour des cons

J'en avais recouvert les murs de ma chambre de ses vrais fausses publicités.

Froid moi, jamais, je passe l'hiver à poil au Bahamas

Les vrais hommes se rasent au chalumeau

Après le viol , Perrier

Etc...

Un florilège, et bien sur une dénonciation de ce qu'on veut nous faire gober.

La critique est acerbe, l'oeil affûté, le commentaire satirique d'une triste réalité

La publicité à laquelle il est impossible d'échapper complètement, omniprésente, dissimulée sous des partenariats

Dénoncée par Cavanna, Hara Kiri, Coluche, Charly, le Canard... mais indestructible, immortelle...

Alors bouchez vous les oreilles avec quies oreilles et le nez avec quies nez, même si votre conjoint ne ronfle pas et ne pète pas au lit.

Et profitez en pour vous marrer, c'est gratuit.

Cette critique est une pub ? Bien sur, je suis sponsorisé par l'élixir de jouvence de la gauloiserie, le Coq pas Sportif, les préservatifs Anti toux et le Parti d'en rire.
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L'Aurore de l'Humanité, tome 1 : ...et le sin..

Bien sûr, ce livre est assez daté mais reste jouissif (humour, caricatures, pensées volontairement naïves et décalées...).



L'invention de la propriété, du commerce (entre ceux qui n'avaient que des aurochs et ceux qui n'avaient que des pruniers), du capitalisme (ceux qui avaient le monopole géographique pour échanger des aurochs contre des prunes, et qui bien sûr en profitaient), de la monnaie etc....



Cette partie du livre est vraiment éclairante et hilarante.



Je n'ai pas pris autant de plaisir lors de cette relecture qu'à la première lecture (à sa sortie) mais c'est évidemment car je l'avais encore trop en mémoire.
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Mignonne, allons voir si la rose...

Cavanna, fervent défenseur de la langue française, dans un cri du cœur, nous dit son bonheur de parler et surtout d'écrire en français. Il en explore tous les aspects un peu en vrac, des difficultés de l'orthographe au travail d'écrivain, en passant par les problèmes d'un alphabet latin « bouffé aux mites », par l'importance de la ponctuation (il voue une haine féroce au point-virgule, sachez-le), de la syntaxe, par les incongruités de la langue et nous emmène même faire un petit tour à la cour d'Angleterre en nous démontrant que sans Jeanne d'Arc, le monde entier ou presque parlerait français.



Pas de fausse modestie chez Cavanna : il maîtrise parfaitement le français, sa syntaxe, son orthographe et ne s'en cache pas. « Moi, les participes passés viennent me manger dans la main ». Il se joue, se délecte même de ses difficultés et, s'il n'est pas tout à fait contre quelques petites adaptations, (une modeste révision de l'orthographe aura d'ailleurs lieu un an après la sortie du livre), il est farouchement opposé à une réforme en profondeur. Pas question de toucher à ce chef-d'œuvre, sous prétexte qu'il n'est pas accessible à tous !

« Or, à qui servira-t-elle, cette réforme ?

Pour qui la fait-on ?

On la fait pour des gens qui ne lisent pas, qui liront de moins en moins, qui n'écriront pas davantage. On la fait pour des gens qui ne s'en serviront pas. »



Là, j'ai du mal à suivre l'auteur. Pas sur la réforme, je n'entre pas dans le débat ici, mais je peux affirmer que la mauvaise orthographe n'est pas l'apanage des non-lecteurs, parmi lesquels, soit dit en passant, certains écrivent fort bien. En effet, les exemples ne manquent pas de personnes cultivées, baignant dans l'écrit et trébuchant sur le premier é/er venu. C'est que le sens de l'orthographe est une chose fantasque qui ne s'invite pas toujours là où on l'attendait. Il est à cet égard intéressant de rapprocher l'ouvrage de François Cavanna de celui de François de Closets qui, dans « Zéro faute », nous fait part de sa souffrance de « nul en dictée ». Et on ne peut guère dire de cette personnalité qu'elle ne lit pas et écrit encore moins ! On a donc deux approches radicalement différentes du thème et F. de Closets, dans son essai particulièrement bien documenté, plaide bien entendu pour une simplification.



Mais revenons à notre mignonne : loin d'être rébarbative, l'analyse est passionnante, fort bien écrite, la moindre des choses me direz-vous vu le propos, et on s'amuse franchement, l'humour étant tapi un peu partout. C'est Cavanna, quoi ! Et si l'on n'est pas trop regardant sur le côté un peu excessif de sa démonstration, dans l'esprit d'ailleurs des billets au vitriol qui sont sa marque de fabrique, son plaidoyer pour notre beau français se savoure avec le plus grand plaisir.

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Les fosses carolines

Cavanna est un amoureux des mots de l'histoire...

Mais Cavanna ne veut pas endormir son lecteur!

Alors Cavanna régale l'heureux lecteur d'un récit passionnant, de cette époque moins racontée, moins évoquée d'une Europe en plein remue-ménage... Une part d'histoire et d'aventures sans limite à l'imagination de l' auteur.
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Les doigts pleins d'encre

Les photos sont superbes , monochromes et si vivantes. Un très bel ouvrage à offrir à tous ceux qui ont gardé leur âme d'enfant .
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Les Ritals

Un livre autobiographique écrit avec la simplicité et la truculence d'un François Cavanna redevenu petit garçon, dans sa famille Italienne, sa banlieue de l'est Parisien.

Derrière le style agréable et les anecdotes, une réflexion sur l'intégration et le communautarisme, vécu dans la bonne humeur.

Un moment de fraîcheur.

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Né à Paris en ...

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