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Critiques de François Villon (42)
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Oeuvres complètes

Toute la poésie de Villon rassemblée dans un livre de poche. Une merveille pour moi qui ai découvert le poète il y a plus de cinquante ans...



Il paraît que l'œuvre de Villon est courte, moins de trois mille cinq cent vers, aussi courte que sa vie, puisqu'il disparaît vers l'âge de trente ans, sans qu'on sache ce qu'il est devenu... Mais quelle richesse !



L'édition est "bilingue" : textes en vieux français de l'époque du poète et en français moderne. Elle est également très documentée, avec une chronologie détaillée et de très nombreuses notes. Un ouvrage de référence donc.



Quelques citations, excluant les poèmes les plus connus.



"Aimez donc tant que vous voudrez,

Participez aux réunions, aux fêtes,

Vous n'en vaudrez pas mieux à la fin,

Vous ne ferez qu'en perdre la tête."

(Double ballade continuant le premier propos)



"Hommes perdus, dépourvus de raison,

Dénaturés, privés de connaissance,

Hors du sens, emplis de déraison,

Fous égarés, pleins d'inconscience,

Qui agissez contre votre vie"

(IX. Autre ballade, ou ballade du bon conseil)



"Je suis François, cela me pèse,

Né de Paris, près de Pontoise,

ET d'une corde d'une toise

Mon cou saura ce que mon cul pèse."

(XIV, quatrain)



"Détrousseurs,

Qui en tout temps,

À l'auberge, faites des avances

À la bonne bouteille

Et sur le soir

Délestez les pauvres niais ;"

(Ballade III)
Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
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Ballades en argot homosexuel

Votre serviteur ici présent , pense qu'à l'heure où coule le sang , il n'est plus temps de laisser la bien-pensance , de gauche et de droite , laïque ou non , bourgeoise ou prolétaire , des éditeurs , de l'université sur son perchoir ,empêcher plus longtemps les phoques de gonfler leurs voiles .

Le phoque est la seule voile capable sachez-le de prendre les vents par devant et par derrière .

Et ma foi c'est ainsi que , c'est une voile capitale pour se sortir des mauvais pas en mer.

Fumer tue à ce que l'on dit , et les homosexuels , sachez-le aussi meurent en nombre , de mort non moins naturelle que celles induites par le tabac , et pas que des effets du stress post-traumatique .

Mais encore , ils meurent aussi et symboliquement , une deuxième fois en tant qu'auteur , de par la Chappe d'oubli qui est sciemment scellée sur certains textes , des classiques souvent , est-ce un hasard ou bien est-ce un cordon sanitaire ?

Et Villon est largement mort lui aussi des suites de mauvais traitements subis en détention ( pour « adultère « ) . Sa capacité à mener sa vie pas très pépère semble en effet avoir été définitivement abrogée suite à quelques tortures de trop …

Mais nous sommes en démocratie et donc chanceux de ne pas assister à des autodafés spontanés et libertaires , ou encore d'assister à l'exécution des lecteurs potentiels par vol planés du sixième étage , sous les yeux fasciné des moutons , qui partagent comme caractéristique principale d'être pro-vie , ce qui passe étonnement par le droit de donner la mort ,

Le droit de vivre semble nécessairement d'ailleurs , passer par le mariage , avec ou sans sacrements et , si vous êtes hétérosexués seulement , sinon : » no pasdaran « …. Circulez …. ( no passaran .. je voulais dire , pardon …)

Voici donc un serpent de mer , les poèmes Zomo , du sieur Villon , des textes éludés presque systématiquement , des poèmes qui comme la lessive Omo lavent plus blanc que blanc.

Bon , alors …. Donc . Je divague ? non hélas car hier , c'était comme aujourd'hui au Zimbabwe , en Chine , en Russie , en Turquie ….

En France ? oui ? si vous êtes une pointure susceptible d'être censurée par la pléiade , dont les beaux volumes « intégrale « semblent faits plus pour décorer que pour être lus et en tous les cas , pas fait pour être des oeuvres complètes ( alors pourquoi censurer donc ? si c'est pour décorer ) … misère !

« Si l'on juge ses ballades autobiographiques, Villon était un homosexuel actif, vivant dans le monde de la prostitution durant ses nombreuses périodes de misère. Son art est un cri du coeur. Loin de s'attendrir sur lui-même, il ne cesse d'utiliser l'ironie et l'humour macabre pour évoquer cette obsession constante de la mort, cette prémonition du gibet. Dans une langue vivante et drue les vers sont rythmés avec harmonie et grâce. «

Mlariviere .

Alors , je ne sais pas comment Villon était monté ! mais il semble qu'il l'était encore trop , pour , la pléiade comme pour la République et pour les républicains qui vont avec …

Voici donc un texte bien « François « , rédigé en « brief langaige « , l'argot des prostitués picards ( du XV e siècle ) , ici publié en bilingue , français – français .

Heureusement , car la langue de Villon est très loin de la nôtre et pour en jouir ( excusez-moi , s'il vous plait ) une assistance « technique « n'est pas de trop .

Un texte tout à fait de Villon , bien représentatif de sa gouaille et de son éloquence directe et franche , pour ne pas dire cinglante .

Des textes ou l'auteur s'amuse avec éloquence de ce qui est l'épigramme et le point » G » ( sorry ) de sa souffrance , et de sa condition « de pauvre poète PD « ( deux lettres de noblesse , sans l'ombre d'un doute ) et délinquant ( en plus ) .

La plupart des textes respectent les conventions d'un jeux sexuel masculin ente males ( pas des chevaliers , plutôt des rustres ( male moyen-âge , dirais Duby ) ) .

Un jeux aux règles arbitraires, , avec des statuts différents en fonction de l'érection ou non du sujet sodomisé ou non ( désolé humm ! ) .

Ma fois , c'est une convention comme une autre non ?



Ces textes ont été redécouvert à la fin du dix-neuvième siècle , et il sont à l'origine de la naissance des études contemporaines sur les argots médiévaux .

La renaissance des études sur l'histoire d'un segment gourmand et jouissif ( pardon ! ) de la langue française , et de plus des textes autobiographiques pour la plupart , sur un auteur majeur , un des plus grand « poète François « .



Les arguments du traducteur et les développements sur le contexte générale de l'époque et de Villon dans ce contexte sont éloquents , concis et passionnants .



Paris vaut bien une messe , alors dites-moi ? que vaut Villon , le vrai celui qui parle de « farcir et d'être bien fourny , de gaudir ( goder ) sans oublier les grappes … les parties génitales …



En vérité je vous le dit , la pléiade est bien jolie , mais elle moins complète qu'une crêpe complète , et donc : non , Villon ne vaut pas une messe .



PS: il y a ici un jeu de mot sur foc et phoque ... cf les commentaires ...

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Poèmes pour Laure

Pour conclure sa présentation, Daniel Moutote se questionne sur l'utilité de la poésie : "A quoi sert la poésie ? A rien et c'est tant mieux". Si elle sert à apprendre non pas à comprendre mais à aimer la vie avec toutes les richesses que la nature nous offre et que nous oublions trop souvent de regarder, à aimer les autres (en général en poésie, il est souvent question de déclaration d'amour à l'être aimé avec lequel on peut soit trouver la paix et le bonheur absolus soit au contraire, en ressortir blessé) et tout simplement à aimer tout court et à profiter de chaque instant présent.



Ouvrage trouvé au fin fond de ma petite médiathèque (celle dans laquelle je travaille), je trouvais dommage que celui-ci soit laissé de côté, oublié et plus attitré par l'objet en lui-même que je trouve très beau que par le titre, je me suis laissée tenter...juste pour le plaisir de lui redonner un peu vie et de pouvoir le partagée avec vous, chers lecteurs de babelio. Malheureusement, celui-ci m'a un peu déçu quant à son fonds. Je trouve que le préfacier et celui qui a réuni ces poèmes ici est un peu trop cruel envers certains poètes. Plus que cela, il ne prend même pas la peine d'approfondir plus ses propos qu'il passe déjà à un autre, sans réelle transition, comme l'on énumérerait une liste de courses et je trouve cela vraiment dommage. La vingtaine de poèmes qui sont présentés ici, sortis hors du contexte, sont certes très beaux (normal, ils ont été composés par nos plus grands poètes français me direz-vous mais je trouve cela bien dommage que l'auteur se soit arrêté aux poètes français uniquement mais si il avait réellement voulu faire une anthologie, ce n'est pas un ouvrage de 120 pages qu'il aurait fallu mais le triple et encore...en plusieurs volumes) mais sortis du contexte et sans explication aucune, je trouve que le lecteur parfois se perd, à moins qu'il ne soit sensible à toutes sortes de poésies et qu'il connaisse déjà les poètes en question (c'était loin d'être mon cas car si j'en connaissais une très grande majorité, les quelques autres n'étaient pour moi que des noms qui m'étaient familiers mais sans plus de détails).



Un ouvrage très beau donc sur l'objet livre mais que j'ai trouvé beaucoup trop succinct quant à son contenu et c'est fort dommage. Néanmoins, je ne regrette pas de l'avoir découvert et de l'avoir dépoussiéré pour vous le présenter ici ! A découvrir pour les plus curieux si ils tombent dessus par hasard (comme ce fut le cas pour moi) !
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Poésies complètes

Il est impossible de mettre Villon dans une case, lui qui a si souvent connu la prison, c'est étrange non ? Et oui, sa poésie est Inclassable, ni chanson de geste, ni poésie lyrique, il n'est ni trouvère ni troubadour... Rien de tout ce qui fait la particularité de la poésie du Moyen âge (dix siècles quand même !) n'est applicable au poète.

Lui, il raconte ce qu'il vit, dénonce la société, règle des comptes ou attaque. C'est plutôt un poète de l'actualité. Il ne s'extasie pas non plus sur la nature, mais apprécie drôlement ses compagnes ou compagnons. Il est parfois aussi un poète de l'érotique (pour rester courtoise).



On se gausse, avec lui, des dons improbables qu'il fait aux uns et aux autres. On ressent sa peur face à la mort ou sa haine face à l'évêque. On est charmé par son regard lorsqu'il évoque le passé (où sont les neiges d'antan). On s'interroge sur le pouvoir et sur l'argent. Bref, avec lui, on ressent plaisir, amour et beaucoup d'émotions, mais on est aussi touché par son désarroi.



La lecture en vieux français reste parfois difficile, mais je préfère l'effort de lecture à la traduction. Ainsi je retrouve le Villon que j'aime...
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Poésies complètes

Après le testament de Rilke, celui de Villon: il y a une logique muette qui agit sous ma PAL... ou pas !

L'on s'étonne à la lecture de François Villon, d'abord de sa modernité : homme de la fin du Moyen-âge, on a déjà toute présente la pensée de la Renaissance : l'importance de la nature pour elle-même; retour sur l'individualité de l'humain, le doute et l'acceptation de l'ambivalence de la vie et du monde.

L'on s'étonne aussi de ce réalisme parfois cru ou goguenard sur la pauvreté, l'amour, la vieillesse, la mort…

L'on s'étonne encore sur la pluralité des tons, de la bouffonnerie à l'extrême gravité, que l'on retrouve dans le Testament, pluralité pourtant contrainte dans les formes strictes du texte et surtout des ballades enchâssées, dans l'utilisation des énumérations, anaphores, refrains et autres acrostiches.

On s'étonne enfin de cette extrême ironie qui parsème ce faux testament où Villon n'hésite pas à condamner les puissants et ceux qui les servent ainsi que son entourage propre à qui il ne réserve guère de reconnaissance.

C'est une lecture émouvante donc que celle de ce poète qui a mal fini mais, contrairement à ses contemporains, nous a parlé d'une vie et d'un humain plus que terrestre.

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Poésies complètes

Édité par La Renaissance Du Livre dans les années 1940, ce livre de Poésies nous offre 172 pages de pur bonheur. Villon occupe une place de choix, ce qui n'étonnera personne, d'abord parce que sa production fut importante en comparaison de ce que furent celles de Charles d'Orléans et d'Henri Baude (autres poètes présentés dans cet ouvrage), mais aussi parce qu'il est beaucoup plus connu qu'eux.



Je ne dirai pas grand chose de F. Villon car tout, ou presque a déjà été écrit, et n'étant pas spécialiste du Moyen-Age je crains de répéter ce que d'autres auront mieux écrit avant moi. Poète douloureux et génie du 15ème siècle, Villon nous plonge tantôt dans la tristesse, l'amertume et la peur panique de la déchéance physique et de l'anéantissement qui surviennent inévitablement après la mort, tantôt dans la beauté et la jouissance de l'existence, fut-elle éphémère. Certes, Villon parle essentiellement de lui-même mais Villon reste -encore aujourd'hui- terriblement jeune : le regret du passé, le souvenir des bons moments partagés avec des êtres chers, les tourments du cœur, la hantise de la mort, la foi comme refuge fragile et repoussoir aux images grimaçantes de la Danse macabre et un rien de remords, voilà les ressorts de sa poésie, une poésie éternellement actuelle.



Je ne dirai pas grand chose d'Henri Baude, poète qui fut ignoré jusqu'au 19ème siècle et qui naquit vers 1430 à Moulins. Pour avoir attaqué Charles VIII dans une moralité composée à l'occasion de son avènement, Henri Baude connut le petit Châtelet, prison qu'il quitta grâce à l'intervention du duc de Bourbon. Si Baude n'est pas un excellent poète, il n'en présente pas moins des qualités de réalisme, de franchise, de simplicité et de couleur qui restent savoureuses.



L'extrait que je donne des poésies de Charles d'Orléans (cf. citation) permet de mesurer la délicatesse de ce poète assez peu connu bien que contemporain de F. Villon. Élégant et mondain, Charles d'Orléans est qualifié par certains spécialistes du "dernier en date de la longue lignée des poètes féodaux". Léger, galant, sobre et précis, voilà le style de ce poète. Ses ballades, rondeaux, chansons et virelais en constituent d'appréciables témoignages. Ses compositions sont certes de petite taille et les sujets qu'il traite sont certes plutôt familiers (tourments d'amour, joie du renouveau, etc.) et empreints de banalité mais l'écriture est fraiche, imagée et naturelle. Chez Charles d'Orléans, vous gouterez une nonchalance qui vous reposera des graves pensées et de la misère humaine de Villon ou de Baude ; chez Charles d'Orléans, vous apprécierez peut-être que les choses soient dites sans appui, avec grâce et sourire.



Tous ces poèmes sont restitués en vieux français. Leur lecture n'est toutefois pas trop difficile car ici ou là un équivalent vient aider le lecteur (exemple : Nul ne tendroit [tiendrait] contre telle puissance). En conclusion, un recueil qui ravira d'abord les amoureux du Moyen-Age, ou de la poésie ou du vieux-français mais aussi celles et ceux qui, par curiosité, voudront feuilleter quelques pages inscrites à l'encre indélébile dans la littérature française. Je mets quatre étoiles.
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Poésies complètes

François Villon est vraiment le Bad boy de la poésie française.

Mauvais garçon par excellence, mais génialissime rhétoriqueur poétique. Villon cumule tous les attributs positifs ou négatifs : poète, farceur, amuseur, charmeur, en opposition à voleur,

filou, manipulateur ou menteur.

Sa poésie, elle aussi, ressent cette double personnalité ambiguë, nous plongeant à la fois dans l'entourage des puissants, des Belles-Dames du temps jadis ou ses rimes résonnent des jolies sonorités de l'amour courtois ou bien nous entraîne dans les limbes des bas-fonds parisiens, sur les traces des bandits de grands chemins faisant à chaque vers frissonner le bourgeois des villes.

Villon, c'est à la fois la désinvolture de Rimbaud, la verve de Hugo, la folie de Tzara, le tout mâtiné à la sauce Bukowski.

Jusqu'au bout, Villon aura rit de tout, conseiller des puissants, pour mieux s'en moquer ou les détrousser, blasphémateur envers les universitaires ou les religieux, gentil avec les dames, mais grivois en amour il n'aura finalement que tendresse pour ses compagnons d'infortune, souvent chenapans patentés comme lui. Villon leur rendra un vibrant hommage tout en émotion avec son magnifique poème : la ballade des pendus.

Poète incomparable, il nous jouera sa plus belle partition poétique tel un acteur de théâtre,

en tirant sa révérence au monde des vivants en disparaissant sans laisser de traces en 1463.

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Poésies complètes

Les poésies de François Villon ont le mérite d’être très amusantes et pourtant, si l’on se renseigne sur leur contexte de rédaction, celui-ci n’a rien de drôle. Entre les lignes, au-delà de l’ironie moqueuse, du cynisme et de l’humour noir, François Villon dénonce la violence exercée par les institutions (la noblesse, l’Eglise) et les foules sur l’individu isolé dont il se fait le meilleur représentant, marginal en fuite incapable de creuser sa planque dans la société des hommes. François Villon déclenche le rire qui « souvent secoue les membres », le « rire terrible » dont parlera plus tard René Daumal lorsqu’il évoque la poésie pataphysique –de l’une à l’autre, il n’y a peut-être qu’une civilisation.





Quand François Villon écrit à ses amis, c’est pour leur demander de quitter leurs jeux un instant, qu’ils aillent s’occuper cinq minutes de sa sépulture pouilleuse. Quand il remercie ses destinataires, c’est pour dresser sournoisement la liste de tous les méfaits qu’ils ont commis à son égard. Lorsqu’il parle de femme et d’amour, c’est pour souligner la laideur des corps (« Cuisses ne sont plus, mais cuissetes, / Grivelées comme saulcisses ») dont les hommes ne savent se servir qu’à condition qu’on les laisse se pochtronner, péter et roter en paix. Quand il prétend écrire des louanges, on jurerait lire un procès condamnant jusqu’au meilleur des hommes, en fait un saligaud, comme tous les autres, surtout si on doit se prosterner devant lui. François Villon ne demande pas qu’on s’humilie de la sorte devant lui. C’est un brave gars bien drôle et méchant comme le sont tous les petits animaux que l’on martyrise.

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Oeuvres

La poésie de François Villon est, paraît-il difficile à aborder, du fait de la langue et du contexte bien particulier dans lequel il écrit. En outre, bien qu'il ait été reconnu, dès après sa mort (notamment grâce à Clément Marot), comme le plus grand poète françois de son temps, ses oeuvres ont été rapidement dispersées et altérées... comme pressées de suivre la déchéance de leur auteur.

Il me faut donc rendre hommage au travail de compilation de l'éditeur JC Latès, qui m'a permis de lire ces oeuvres complètes. Par ailleurs, la langue n'a pas été un obstacle car je m'étois familiarisé, juste avant, à la lecture du vieux françois dans le Roman de Renart et chez Rabelais, entre lesquels François Villon prend chronologiquement place.

Quant au contexte, il s'agit de la France de Charles VII, royaume exsangue, affaiblie par la guerre civile des armagnacs et des bourguignons et encore à moitié occupée par l'anglois à la naissance de ... François.

Il fallait s'appeler Jeanne d'Arc, en de tels temps, pour entendre les voix qui allaient mener le pays à se redresser et à retrouver son unité et son identité. Le clerc, poète et malandrin François, lui, fait les quatre cent coups dans le Paris étudiant, vole et se bat, échappe de peu au gibet, et disparaît à 32 ans, sans doute usé par les excès et dans le dénuement. Disons le, le "pauvre Villon" qui demande qu"on s'apitoie sur son sort, aurait fort bien pu trancher la gorge à son lecteur au détour d'une venelle.

Derrière la légende du poète maudit qui nous a été transmise par ses successeurs du XIXème siècle (Baudelaire, Nerval, Th. de Banville...), c'est donc un homme de son temps qu'il faut s'attendre à découvrir dans ses poèmes : on n'y trouve pas les fêtes galantes de Verlaine, mais les ballades de pendus. Ses vers en évoquent parfois d'autres, moins distrayants pour l'homme...

La souffrance, la cruauté des hommes et la mort sont partout présents en cette fin de Guerre de cent ans, et il faut toute la gouaille et l'ironie mordante d'un Villon pour écrire de beaux vers en des temps si durs. En cela, Villon est le petit frère de Gargantua et lointain cousin du goupil. Il traite avec cynisme et double sens sa vie, sa mort, ses emmerdes...

Mais, s'il se laisse porter par ces échos d'un autre temps, le lecteur confortable du XXIème siècle peut pourtant en ressentir toute la force et l'esprit de liberté : pas toujours gai, il est avant tout libre, comme Ferré et Brassens l'ont bien chanté.

Villon, pour cela est donc aussi incroyablement moderne. Ses références médiévales aux danses macabres, et d'autres qui nous échappent souvent, nous connectent à d'autres temps, mais lui, au ban de cette société où l'individu n'est encore que peu valorisé, nous confie sans détours ce qu'il est, ses états d'âme, avec un lyrisme digne des romantiques plusieurs siècles plus tard.

Volontiers sombre, cru, cassant les codes de l'amour courtois, il joue les bouffons, choque par ses débauches, puis se montre triste et grave, raille et émeut à la fois.

Non, décidément, ni la langue ni les allusions à ses amis de beuveries, qui nous échappent, ne sont un obstacle : la poésie de François Villon traverse le temps et nous touche, parce que, dépourvue de tout jugement moral ou esthétique, elle dévoile en tout liberté l'être qu'il fut, celui que nous sommes, dans toutes ses ambiguïtés.



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Poésies complètes

Poète sans portrait, disparu, on ne sait quand et on ne sait où, François Villon est depuis le XVème siècle considéré comme un des plus grands de nos poètes.



Loin de la vision romantique que l'on se fait de lui – un poète maudit, un moderne en avance sur son temps et son époque -, les historiens-biographes ont établi que Villon fut en même temps un délinquant notoire, un voleur emprisonné, un meurtrier condamné à mort puis relaxé, un fugitif, un souteneur, etc. qu'un caractère provocateur et cynique mena jusqu'à sa disparition en 1463. Il n'avait que 32 ans.



L'homme ne manquait cependant pas de qualités. de famille modeste, il devint étudiant à la Sorbonne et fréquenta à la même époque les milieux culturels de Paris. Il obtint la charge de clerc qui lui promettait de nombreux bénéfices, mais son tempérament, ses agissements lui valurent de ne jamais conserver bien longtemps les avantages acquis.



Le Lais et le Testament ont été écrits respectivement en 1456 et 1462. Dans des poèmes en huitains, l'auteur s'y dévoile tout entier et, avec lui, la société qui l'entoure. Écrits dans une langue populaire, emprunte d'argot, les textes sont avant tout réservés au petit milieu que Villon côtoyait.



C'est après avoir été repoussé par une femme cruelle en amour, que Villon choisit l'exil et quitte Paris. Avant cela, il décide d'écrire une suite de poèmes qui deviendra le Lais (le legs). Dans des huitains, il y évoque évidemment le thème douloureux de l'amour déçu mais il dresse aussi une liste de légataires particuliers. Ce sont des clercs, des officiers du Parlement, des chanoines, des hommes d'affaires, etc. que Villon connaissait. Avec sa plume, il les caricature, les moque et les attaque avec envie. Savoureux portraits d'hommes influents mais aussi d'une époque.



Dans le style, la forme et les sujets qui le composent, le Testament apparaît comme la suite du Lais. Villon sort de prison quand il en commence l'écriture. L'homme est blessé, affaibli. S'il poursuit, avec l'usage de huitains et de balades plus longues, ses réflexions sur l'amour, le personnage féminin, la défiance envers le pouvoir politique et religieux, il aborde de manière plus abrupte les ravages du temps qui passe, la pauvreté, la vieillesse et la mort.

Autant de thèmes dans lesquels point un sentiment de déchéance.

Une année plus tard, on ne retrouvera plus trace de l'auteur. Villon n'apparaît nulle part.



« Je plains le temps de ma jeunesse

- Ouquel j'ay plus qu'autre gallé

Jusqu(es)' à l'entrée de vieillesse -,

Qui son partement m'a cellé ;

Il ne s'en est à pié alé

Në à cheval : las ! Comment don ?

Soudainement s'en est vollé

Et ne m'a laissé quelque don. »



Si la lecture de ce recueil des oeuvres poétiques de François Villon n'a pas toujours aisée, j'ai eu plaisir à en ressentir les lointains et secrets ressorts, pleins d'humour et de sagacité, de lucidité aussi.

Lire Villon est affaire de patience, de curiosité et de plaisir. Son écriture témoigne d'une oeuvre poétique incontournable. Les ressources du langage, celles d'une époque et d'un certain milieu (celui érudit et populaire que cotoyait Villon) y sont exploitées, magnifiées.



Si ses poèmes gardent encore aujourd'hui une part de leur secret, ils ne cessent de faire de François Villon, poète sans portrait, disparu, on ne sait quand et on ne sait où, l'ombre de nous-mêmes et de notre condition.



« Je sens mon cueur qui s'affoiblist

Et plus je ne puis papier.

Fremin, siez toy près de mon lit,

Que l'en ne m'y viengne espïer.

Pren ancre tost, plume, pappier !

Ce que nomme escriptz vistement,

Puis fay le partout coppïer.

Et vecy le commancement. »









Une mention particulière à Claude Thiry, docteur en Philosphie et Lettres, professeur aux universités de Louvain et de Liège, auteur d'une très belle préface et des notes précieuses qui accompagnent ce recueil des Poésies complètes de François Villon.



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Poésies complètes

Je pense ne pas avoir été le seul surpris en voyant surgir sur dans les rayonnages une BD sur François Villon. On ne peut pas dire que ce soit le poète le plus lu en France, ces temps-ci. Je la lirais un jour mais j’en attends beaucoup, sa vie fut riche- autant que son œuvre !



Car le Testament est bien une œuvre magistrale. Le poète va mourir. Il a été condamné pour sa participation au casse du siècle, le cambriolage du collège de Navarre. Et avant de pendouiller, il fait une monstrueuse nique au gibet ! Et au-delà, à ses « amis », « maitresses », comparses et fréquentations en tout genre. Avant de la quitter, il adresse ses féroces railleries à l’humanité. Ses jeux de mots et ses plaisanteries sont énormes, d’une subtilité et d’une ironie monstrueuse. Truands, prostitué(e)s, échevins, marchands, tout le monde en prend pour son grade. Il déploie des trésors de vocabulaire, des merveilles de métaphores filées. C’est le condamné à mort de Victor Hugo en train de tirer la langue et de montrer ses fesses à la foule – en plus subtile !



Dans ces conditions, et même si la structure du Français n’a pas tant changé, inutile de préciser que les notes de bas de page sont indispensables. En faite elles sont aussi longues que le texte, et s’étalent sur la page adjacente. Les balades en jargon en revanche, sont rédigées dans l’argot des coquillards – la mafia de l’époque. Elles sont strictement incompréhensible, avec ou sans notes.



Le recueil comprend également ses autres textes, notamment sa participation au concours de Blois, sur le célèbre thème des contradictions (« je meurs de soif auprès de la fontaine »). Il ne gagna pas. Et il ne trouva jamais le mécène qu’il cherchait désespérément, assez cultivé pour apprécier sa poésie, et suffisamment patient pour lui pardonner ses frasques.



Heureusement, tous les poètes n’ont pas besoin d’être menacé par la potence pour écrire de bons poèmes !
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Poésies complètes

N'étant ni une passionnée de poésie, ni une spécialiste du moyen age, je ne vais pas tenter ici une belle critique érudite.

Mes propos s'adressent donc à toi, lycéen désemparé "qui est obligé parceque c'est au programme", lecteur non averti à qui on a prêté ce livre (et qui sert pour l'instant à caler le pied du buffet de la cuisine), bibliophage goulu qui l'a acheté sur un coup de tête et ne l'a jamais ouvert...

Car moi aussi je l'ai lu par hasard il y a très longtemps; à cette époque de la vie où on préfère aller au ciné avec les copains, je faisait l'équation suivante:

Moyen age = manger des chataignes en sandale dans un monastère = on va mourir d'ennui.

Et pourtant !

Il y a la barrière de la langue, certe difficile, mais une fois le sens comprit, quelle surprise ! Ce gars là est un rebelle, ironique et désabusé, qui fait parler les cadavres pour leur faire dire des blagues.

Tout comme le (sexy) anti héros des blockbuster américains, qui, en pleine explosion/invasion extra-terrestre/catastrophe nucléaire...(au choix), trouve le moyen de sortir une vanne...

Un vrai "badass", quoi !!

La comparaison est hâtive, c'est vrai, mais c'etait pour vous convaincre de ne pas fuir, car Villon est plus moderne qu'il n'y parait. Ses poèmes, parfois drôles et toujours sombres, pourraient bien vous fasciner !
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Oeuvres complètes

Jacqueline Cerquiglini-Toulet et sa collaboratrice Laëtitia Tabard se sont donné comme tâche l’édition vraiment complète de François Villon, précédée d’une remarquable préface de Jacqueline Cerquiglini-Toulet, un travail minutieux pour tenter de reconstituer au mieux la vie du poète et « mauvais enfant ». Il s’agit d’une édition bilingue, c'est-à-dire avec traduction en français moderne, étoffée par l’évocation de la postérité de l’auteur (admirateurs, commentateurs, suiveurs) : Clément Marot, Rabelais, Théophile Gauthier, Verlaine etc.

Tout le plaisir d’une édition solidement érudite… et après, il n’est plus que de se laisser emporter par cette poésie si émouvante et si moderne.

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Oeuvres

Vieux livre qui ornait la bibliothèque de mes parents depuis trop longtemps déjà, je l'y est délogé alors qu'il s'y languissait. Un peu poussiéreux, il y a sans doute un moment qu'il n'avait connu la joie d'être tenu entre deux mains fermes, d'être ouvert pour se laisser parcourir des yeux au fil des pages qui se tournent. Et si j'ai eu un peu de mal au début à m'adapter au vieux français médiéval ici employé, l'on s'y fait finalement et l'on se laisse même charmé et emporté dans un autre temps sous la plume authentique de Maistre François Villon. Je découvre ainsi un poète charismatique non sans une pointe d'autodérision qui joue avec sarcasme et ironie poussés parfois jusqu'au cynisme, ce qui n'est point pour me déplaire. C'est ainsi qu'il lègue à son procureur une ballade en guise de paiement, aux cabaretiers ses dettes, à un ivrogne son tonneau vide, et j'en passe dans son "Petit Testament". Dans son Grand Testament il remercie le roi de ses bonnes grâces qui lui ont épargné la prison de Mehun. Puis alors que je m'imprègne de ses Ballades ("Ballade des dames du temps jadis", "Ballade des Seigneurs du temps jadis", "Ballade A ce propos en vieil françois", etc.) j'entrevois la facette nostalgique et mélancolique du poète qui semble regretter amèrement un passé révolu, "Mais où sont les neiges d'antan?", "Autant en emporte ly vens" traduisant toute son impuissance.

Et je pourrai déblatérer infiniment sur toute l'oeuvre de ce poète que j'estime à présent beaucoup, mais aucun de mes mots ne sauraient décrire à leur juste valeur les vers de ce poète de la Pléiade. Je conclurai alors en citant Boileau plus apte que moi à critiquer telle oeuvre:

« Villon sut le premier, dans ces siècles grossiers,

Débrouiller l'art confus de nos vieux romanciers. »

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Poésies complètes

François Villon est un poète du XVème siècle. C'est un auteur que j'ai connu au collège. On devait étudier "La ballade des pendus". Je ne sais pas pourquoi, mais ce poème a été ancré fortement dans mes souvenirs.

Ce n'est pas le passé de voyou de Villon qui serait à retenir au prime abord mais bien ce poème narrant la mort.



Il n'est pas banal de lire (mais surtout de réciter) un poème qui tire plus d'un monologue à une tierce personne, présente, mais qui ne dit rien.



Car la Ballade des Pendus c'est cela, des morts qui s'adressent aux vivants.



Ce texte est chargé d'émotions, d'appel à la compassion, appel au non jugement envers ces pauvres diables qui se retrouvent pendus pour Dieu sait quels raisons...



Mais ne nous y trompons pas. Cette balade est sans doute la plus connue des oeuvres de François Villon, mais les autres poèmes-ballades sont tout aussi magistrales.
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Poésies complètes

"Je, Françoys Villon, escollier".

François Villon, dans l'introduction de Villon poésies complètes, est tout d'abord cerné par Claude Thiry (docteur en philosophie et lettres, auteur et éditeur qui a publié de nombreux travaux axés sur "la période charnière entre Moyen-âge et Renaissance.

François Villon poète lyrique du XV° siècle a mené "une vie d'errance". Clerc, il a fait partie d'une troupe de saltimbanques. Petit truand et marginal, il a été emprisonné et dénonce d'ailleurs la cruauté de son geôlier dans Le testament.

Villon poésies complètes comprend quatre parties: Le Lais (avec amour indigne pour des prostituées et caricatures)composé à l'époque d'un vol, décrit tout ce qu'il "lesse" à différents personnages, Le Testament (nimbé des souffrances endurées dans les épreuves et de la haine consécutive) avec ballades et acrostiches car " Après tritresses et douleurs,/ Labours et grief(s) cheminemens", son oeuvre principale, Poésies diverses (ballades de toutes sortes dont la célèbre "Ballade des pendus" (qui doute de ses "Freres humains") et Ballades en jargon (argot).

Beaucoup de plaisanteries, jeux de mots et calembours. Une plume acérée. Des méditations sur la mort, la pauvreté, avec doutes,craintes et angoisses; mais j'avoue m'être lassée de ce vieux français ou jargon quasi incompréhensible dont il faut regarder à chaque fois page de gauche la traduction.

Dommage!
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Poésies complètes

reviendrai vers François,

aujourd'hui voici ma traduction d'un poème écrit par David Lehman



Villon

par David Lehman





En ma trentième année,

Ivre, pas étranger à la disgrâce,

Je souris comme un imbécile d'une oreille à l'autre

Malgré les larmes sur mon visage,

Moi le clown, condamné

Sur ordre de Thibauld d'Assole,

Menacé et même damné

Par le faussaire avec la crosse à la main.

L'évêque, un vrai cul de cheval,

voulait que mon souper soit sa merde.

Au diable ça. Je préférerais fumer de l'herbe

Et adorer la fontaine sacrée de l'esprit.

Garçon, j'ai été nourri d'une croute de pain dur

et d'une cruche d'eau lors d'une marche de huit kilomètres.

Chaque nuit épuisé je me couchais

Et rêvais d'elle dont j'aime le parfum.

A ceux qui m'ont causé le chagrin

Qui s'étale dans mes poèmes, Je dis que

j'ai fleuri comme un amandier en feuilles.

Pendant des années, chaque jour j'ai écrit des poèmes

Et j'ai ri de ceux qui croient

que "aime tes ennemis" a du sens.

Puissent les poètes, qui savent tout,

éloigner vos illusions et déplaisirs.

Je prie pour vous, je prie pour tous ceux

qui méritent la miséricorde de Dieu.

Mais moi qui suis tombé avec la chute d'Adam je ne dis qu'un mot : merci.

Je remercie tous ceux qui m'ont fait souffrir,

m'ont infligé des douleurs, ont enflammé mon cœur,

ont excité ma virilité comme un amant

et m'ont appris que la romance est un art.

Certains de mes ennemis peuvent

me rejeter comme une grande gueule

Mais ils regretteront le jour

Où mon nord a conquis leur sud

Et l'acte a vaincu le mot.

Pourtant, je dirai une ligne à la louange de celui

qui m'a laissé porter une épée

pour la défense du fils unique de Dieu.

Je n'ai aucun bien immobilier à laisser,

Mais si malade que j'aie l'air, et blême,

j'ai encore mon cerveau. Je crois que

le Seigneur m'a donné tout ce que je pouvais désirer.

J'avoue que je lui dois tout.

Et maintenant je dirai ce que je voulais

dire dès le début. Comme un hymne

je composerai mes dernières volontés et mon testament.

Écrite dans la soixante-troisième année

De notre siècle, cette déclaration se dresse

Comme ma main et mon sceau alors que je nettoie

L'air du mensonge et frappe dans mes mains

Pour applaudir le prince qui m'a libéré

De prison et m'a rendu la vie.

A lui et à sa femme, et à ceux qui me lisent,

je lègue la paix qui survivra aux conflits.

Je confesse mes nombreux péchés de luxure,

de colère, de cupidité, d'orgueil.

Mais Dieu qui a fait l'homme de la poussière

a pris mon parti.

Bien que je sois mort lorsque vous lirez ceci,

Sachez que je vis par

la grâce Du Seigneur qui m'a aidé dans mes besoins

Et laissez-moi contempler le visage de Madone.

Et sachant que je rencontrerai mon destin

Bien assez tôt sur cette route bien tracée, Puissé-je m'arrêter une dernière fois, un soir tard,

Dans un café où je déclamerai mon ode

Pour la joie de la multitude, pour les acclamations

Des étrangers dans ce vieux continent,

Ma soif étanchée par une chope de bière, Au-delà de toute réforme, ton humble pénitent.
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Poésies complètes

Quel plaisir d'avoir lu ce recueil de poésies !



Soyons clair, l'édition en mode bilingue est bien pratique surtout pour les "Ballades en jargon" et même pour Lais et Testament, les quelques phrases en latin me seraient restées partiellement obscures (étrangement en 40 ans, j'ai perdu mes réflexes ! Hihi !).



Bien sûr, j'ai du interrompre cette lecture pour ré-écouter le bon maître (Georges Brassens, dois-je le préciser ?) chanter "Ballade des dames du temps jadis".



"Où est la très sage Heloïs,

Pour qui chastré fut et puis moyne

Pierre Esbaillart à Sainct-Denys ?

Pour son amour eut cest essoyne."



Et comme de bien entendu, j'ai du relire (en diagonale certes) "Héloïse, ouille !" de Jean Teulé ;-)



Bref, un week-end de 3 jours bien rempli !



Maintenant, il va me falloir trouver une bonne bio de ce trousse-chemises, coupe-bourses, jongleur, hâbleur, rusé... poète.

Lui qui a connu les bagarres, les meurtres, les geôles, les prisons, frôlé la pendaison (commuée en bannissement) avant de disparaître vers 30 ans.

C'est du moins comme cela que je me l'imagine (à tort ou à raison...)



Et peut-être à l'occasion relire Rabelais, qui de mémoire lui rendait hommage (Dans Pantagruel ? Dans le quart-livre ?... J'ai la mémoire qui flanche hihi...)



Si vous avez des conseils, je suis preneur !



Livresquement votre.
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Poésies complètes

Coquillards de jours et de nuits errantes.



Hommes d'aventures et de lettres rescapé d'un hôtel Dieu aux âmes acerbes d'une religion sans pardon.



Rimes d'instants aux regrets de présents et de passés sans futurs.



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Poésies

cc les amis .pour ceux qui aimes la poésie , l'œuvre de l'auteur n'est plus a présenté mais quand même quel talent , Georges Brassens aimer cet auteur car comme moi il le trouvait d'une facilité a lire. cet auteur de poésie n'est pas assez enseigné je pense et cela est dommage car c'est un plaisir a lire .en plus cet auteur et son œuvre fait partie du domaine classique de la littérature française dans ce domaine .si un jour vous avez la chance de découvrir cet auteur et ce livre lisez le . bonne lecture les amis
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