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Citations de François d` Epenoux (138)


Mieux encore, en passant un nez, un museau ou un bec au travers les haies d’arbousiers, ce visiteur du soir pourrait voir s’amuser deux enfants du même âge, à soixante-dix ans près.
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Je me sens rare, pur, étincelant parce que joyau humain parmi d'autres joyaux, je me sens libre et tendre, indulgent pour moi-même et pour ceux qui m'entourent et, tiens, assez confiant que mon fils sera un jour dans ce monde comme un glaçon dans l'eau, pas un poisson, non, un glaçon, parce qu'un poisson, ça peut toujours être pêché, énucléé, coupé en morceaux, congelé et décongelé et passé à la poêle, tandis qu'un glaçon, mais un glaçon, c'est merveilleux, un glaçon ça ne peut que tinter, puis fondre, puis se fondre dans de l'or liquide au creux d'une paume avant de réchauffer le coeur d'un valeureux parmi tant d'autres - oui, c'est si bon d'être un glaçon, un doux glaçon dans l'eau et, oui, tu seras un glaçon, mon fils.
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Avec la naissance de son fils, un père accouche souvent de lui même. Si un seul voit le jour, les deux voient la lumière.
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Petit Ours Brun a encore mal dans son cœur, son papa et sa maman sont malheureux, ses amis aussi.
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Tu étais comme ça, pas étonnant que tu aies fait un choix aussi radical. Personne n'avait jamais guidé tes actes, ce n'était pas maintenant que ça allait commencer. Tu suivais ton chemin, quitte à forcer le passage, parfois, au propre comme au figuré.
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Marc sur les parcours de golf les plus courus de la planète, heureux sous sa casquette de joueur de base-ball, avec sur le nez, en permanence, les lunettes noires qui confèrent aux vies des "happy few" le délicieux vernis de la légende. (p.94)
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Il y a des situations où la vie est dans la mort.
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L’Everest, Jeanne, tu sais ce qu'ils ont mis en haut de l'Everest, à huit mille mètres d'altitude? »
Je ne savais pas.
« Des chiottes ! Ils ont mis des chiottes sur le Toit du monde ! C'était bien la peine que Herzog perde ses mains et ses pieds ! Comment veux-tu qu'on ne soit pas dégoûtés ? Les hommes vont partout avec leurs anoraks fluos, s'immiscent, s'infiltrent, investissent tout, bouchent tout, pas de vide, plus rien de vierge, de sauvage, ça non. Il faut qu'ils y aillent, c'est plus fort qu'eux, il faut qu'ils aillent mettre leurs grosses pattes sous l'eau, dans les airs, sur les montagnes, et quand ils réussissent l'exploit de gravir le truc le plus monstrueux du monde, l'Annapurna, le Makalu ou le Nanga Parbat, c'est pour y faire popot plus à leur aise. On rêve ! »
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Les Champs-Élysées déroulaient leur tapis d’asphalte au pied de demeurés paradant à bord de bagnoles carénées comme des autos tamponneuses, toutes vitres baissées et sono poussée au maximum.
Le cœur entier de ce qui avait été « la plus belle avenue du monde » battait au rythme sourd de raps primitifs qui éructaient la haine des autres, tandis que les fast-foods vomissaient leurs derniers clients dans une odeur de graillon.
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Et de terminer par le bouquet final en quittant son agence de peigne-culs et surtout, surtout, l’adjudant-chef en jupon qui lui servait de patronne – il m’a tout raconté ! Comme j’aurais aimé être une petite souris le jour où il est entré sans frapper dans le bureau du monstre, en pleine réunion avec des clients, avant de lui dire devant témoins : « Tu vois, Astrid, voilà, c’est aujourd’hui que je te plante, toi et ta gueule de mérou, tes rêves de gloire dans Stratégies et ton jargon à la con. Mais rassure-toi, tu ne restes pas seule, avec toi il y aura toujours la prétention, la connerie, le mépris et la méchanceté pour te tenir chaud. Sans oublier ces malheureux clients ici présents qui croient encore à tes salades et sont prêts à payer des fortunes pour un concept fumeux auquel personne ne comprend rien. Allez, ciao ma grosse ! Je te laisse avec tous ces cons ! »
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C'est une main recroquevillée comme un oiseau tombé du nid, un moineau tout tremblant de ne pas renoncer, défendant bec et ongles son espérance de vie.
Une autre main se tend pour ramasser l'oiseau dans le creux de sa paume, se refermer sur lui. Ma tante sous ses phalanges sent chaque pulsation de ce petit coeur d'ange, ce pouls dont elle sent bien qu'il ne bat maintenant que pour mieux combattre.
Entre ces deux mains serrées, paume contre paume, veines contre veines, rides dans rides et doigts entremêlés, on ne pourrait glisser un cheveu.
Il y passe pourtant toute la chaleur du monde.
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-Putain, grogne Eric. Se faire traiter comme ça par un Rom ...
LA gifle part immédiatement, retentissant d'un son à la fois sec et flasque, celui d'un pilon de boucher sur une escalope.
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La vie c'est pareil, on ne peut pas compter dessus. Pour moi, la seule chose qui existe, c'est la seconde qui suit celle que l'on vient de vivre...De seconde en seconde, on traverse le cours de la rivière. Le but c'est de ne pas trop se mouiller. Et de ne pas tomber.......Et puis un beau jour, sans s'en apercevoir, on a franchi la rivière. C'est déjà l'autre rive. On n'a rien vu, rien vécu, mais on y est arrivé. On est content. Le problème, c'est qu'on est mort...
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il a tenu à mourir seul. Dans un désert dépourvu de photos et de souvenirs. L'idée de vous voir à son chevet au moment du dernier souffle, l'idée d'avoir à vous dire adieu lui était tout bonnement insupportable...
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D’un coup, la scène prend sous mes yeux une de ces teintes mélancoliques que seul le cinéma, dans ses moments de grâce, parvient à nous offrir. J’ai devant moi une héroïne, l’héroïne d’un film magnifiquement banal dont je partage l’affiche, et cette sensation, plus charnelle qu’autre chose, me bouleverse au point de me tirer les larmes.
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Leïla est entière et, de fait, je ne l’aime pas qu’à moitié. Sans doute parce qu’elle est belle et qu’elle me secoue à sa façon, comme on agite un tambourin, pour donner du rythme à la vie et se bercer de rêves d’avenir.
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C'est alors que, oui, il l'a fait. Juste avant que la sonnerie ne retentisse, juste avant que les portes ne se referment, le Vieux nous a tous regardés avant de me lancer, bien fort: "Je te laisse avec tous ces cons!".
Sur ces mots, le couperet a claqué au ras de mon nez, la rame s'est ébranlée et sa trogne s'est éloignée dans un sourire narquois.
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Un jour, tout cela n'existera plus. Le drame de l'homme, c'est d'avoir sali sa planète, mais le génie de la nature, c'est qu'elle va mettre en place un système de chasse d'eau qui va tout nettoyer!
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Bonsoir, grand-père... Grand-Paria.
C'est mieux. Dors bien, Malo, à demain.
Je m'installe dehors sur une chaise longue qui a connu mille fessiers lourds de paresse. C'est fou, ce gamin. Au moment de fermer les yeux, il a ouvert les miens : évidemment que je suis triste. Enfin, un peu. Je regarde la lune au-dessus des pins ; j'écoute le vent dans leur cime , le clapot du lac au loin, l'agitation des petites bêtes sous la mousse et les aiguilles de pins – un hérisson ou un mulot, parfois un crapaud qui cherche la fraîcheur. Je me dis, mais comme c'est beau, comme c'est parfait, et je pense au moment, à la seconde précise, où tout cela se dérobera à mes yeux […] C'est bientôt. A cet instant, aucune croyance n'animera mon esprit […} Car je sais que seule une émotion m'étreindra alors ; quelque chose de fugitif et de poignant, de naïf et de sincère, de ridicule sans doute, fait de regrets, de panique et, déjà, de frustration ; quelque chose qui tiendra dans cette simple question d'enfant à la fin des vacances : « Quoi, c'est déjà fini ? C'est passé vite ! 
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Si les enfants adorent les surprises, ils ne se lassent jamais non plus de certains rituels qui sont pour eux autant de repères. Des balises pour oublier les valises. Des causes qui produisent les mêmes effets. De même qu’au jardin public, je n’échappe jamais à un « chat couleur » dont l’action se déroule toujours au même endroit - entre la cage à poules et la moto à ressorts -, je ne peux concevoir de les raccompagner un dimanche soir sans faire semblant de me perdre, tourner mon volant au dernier moment et entrer (au moins une fois, c’est le clou du spectacle) dans une impasse ou un garage. Ces subterfuges sont au vrai bonheur ce que les cartons d’emballage sont aux jouets qu’ils renferment, mais après tout, ne dit-on pas que les enfants préfèrent souvent les premiers aux seconds ?
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