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Critiques de Françoise Cloarec (103)
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De père légalement inconnu

je n aurai jamais découvert ce livre sans mon comité d entreprise : c est le 1er que je lis pour le prix inter CE

J ai eu un peu de mal à rentrer dans cette histoire, l écriture étant différente des autres livres que je lis habituellement

Mais ce fut ensuite une très belle découverte, j ai voulu en savoir plus sur Camille et son père

Les descriptions de Saigon et d autres villes au travers des odeurs, des scènes quotidiennes de vie, du bruit, de la chaleur m ont fait voyager
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De père légalement inconnu

Voici le genre de livre auquel je ne laisse généralement jamais une chance dans une bibliothèque. Une couverture digne de la littérature jeunesse, une quatrième de couverture où on apprend que l'auteur est psychanalyste (et peintre), et évidemment le sujet est la recherche des origines.

Une fois passé ces obstacles, une fois oublié le style très rapport d'analyse, le fond mérite quelque intérêt. Le colonel Delore commande une unité à Hué au Viet-Nam lors de la guerre d'Indochine. Loin de chez lui, de sa famille et de ses enfants, conquérant conquis par le pays, il aime sincèrement une annamite, Thi Vien, qui se retrouve enceinte. Comment va t-il gérer cette situation dans un contexte où l'Empire colonial s'effondre, où le conformisme social lui enjoint de faire le choix de sa famille métropolitaine, et où les enfants métis se retrouvent rejetés par leurs deux communautés d'origine. Il va faire des choix qui lui sembleront bons, acceptés par Thi Vien, mais qui conduiront finalement à arracher leur enfant Camille au Viet-Nam lors de la chute du régime colonial, à l'élever en France dans un pensionnat loin de sa mère, et à toujours toujours ignorer qui était son géniteur. Née de père inconnu, Camille va partager le destin de ces enfants ballottés entre leur pays d'origine et celui de leurs pères soldats de l'armée française

Le contexte militaire et colonial de l'époque est bien restitué, sans parti pris trop marqué. L'enchaînement dramatique des événements va conduire Camille devenue adulte à rechercher son père biologique, absent mais pesant malgré tout sur les décisions qui vont faire sa destinée.
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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

La vie de Séraphine de Senlis racontée librement par une psychanalyste,

de sa condition de domestique à la gloire, en passant par la folie.

Une belle évocation de cette artiste, imprégnée de religion, solitaire, et fantasque, qui peindra la nature avec une grande originalité.

Le succès de ce livre s'explique en partie parce qu'il est paru juste après la sortie du film sur Séraphine, et au même moment que l'exposition de ses toiles à la Halle Saint Pierre.
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De père légalement inconnu

Un roman émouvant, d’une grande sensibilité. Françoise Cloarec nous raconte, au travers de la quête de Camille née de père français et de mère annamite, un pan de l’histoire du colonialisme assez peu connu.
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De père légalement inconnu

«De père légalement inconnu » de Françoise Cloarec

En 1949, au cours d’une réception, Camille est présentée à la société huppée de Hué, ville du centre de l’Annam. Elle est la fille du colonel Régis Delore et de Thi Vien, fille de mandarins estimés. Ce sera le seul souvenir qui aura échappé à l’amnésie de cette toute petite enfant.

Mais qui est ce père ? Camille a maintenant 60 ans. Elle est mère et grand-mère. Elle se rend au centre d’archives du Ministère de la Défense et rencontre l’adjudant-chef Bastillac. Il aide tous ceux qui sont à la recherche d’un ancêtre. Il sait observer, « un peu détective, un peu freudien ». Il va remonter le fil de cette vie et retrouver la trace de ce père.

En 1947, le colonel Régis Delore est à Hué. Il tombe amoureux de Thi Vien. Celle-ci est bientôt enceinte. La femme et les enfants du colonel sont restés en France. Il ne veut ni se soustraire à ses responsabilités, ni reconnaitre sa fille. Il tranchera en décidant qu’elle sera envoyée en France, partageant ainsi le sort de 4500 autres enfants métis. Elle portera les stigmates de deux continents, de deux univers opposés et en guerre. Elle s’appellera Camille, comme sa grand-mère paternelle. Avec cette nouvelle identité, son prénom vietnamien sera effacé et son père sera désormais légalement inconnu, mais présumé français. Arrivée dans un pensionnat à Illiers-Combray, Camille perdra tout ancrage. Régis Delore, devenu général, habite dans les environs du pensionnat et veille de loin sur sa fille. Camille incarne sa part de mystère. Il meurt le jour du Têt, le 16 février 1980.

Grâce à l’adjudant-chef Bastillac, la quête de Camille se termine. Elle retrouve ce père fantomatique qui désormais prend corps. Son histoire va pouvoir s’écrire au présent : Régis Delore, un homme, un père, un mort. Elle a trouvé un nom, un destin, une histoire, la sienne. Victime collatérale de cette guerre, elle retrouve enfin son identité, 40 ans après.

Françoise Cloarec, psychologue, psychanalyste, peintre et écrivain, retrace sans pathos mais avec empathie, de sa fine plume de clinicienne, cette « fiction librement inspirée de faits réels». L’auteure nous avait précédemment amenés sur les traces de Séraphine de Senlis, femme de ménage et peintre talentueuse que la maladie mentale avait envahie. Dans ce nouvel ouvrage, le regard compétent de cette experte, se porte sur le destin douloureux de ces enfants nés dans le fracas de la guerre. Ils ont été légalement abandonnés et sont désespérément en quête de leur filiation. Touchant d’émotion retenue.

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De père légalement inconnu

Camille est l'un des milliers d'enfants nés en Indochine, de père français et de mère annamite, exilés de force en France après Dien Bien Phu et la fin du colonialisme. C'est son histoire que relate ce petit roman très émouvant, parfois poignant, grâce à la sobriété du style et aux mots qui sonnent juste pour dire le traumatisme, la déchirure de la séparation et du déracinement. Avec précision et efficacité, l’auteur parvient à faire revivre cette époque particulière (que personnellement je connais très mal), le colonialisme à la française et ses dommages collatéraux sur des êtres qui n’avaient rien demandé. L’histoire de Camille trouve sa source en Indochine mais, comme le suggère si bien l’auteur à la fin, des situations identiques sont nées dans tous les pays anciennement colonisés...
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De père légalement inconnu

La quête de Camille, née au Vietnam d'un père présumé français. Françoise Cloarec fait revivre le temps de l'Indochine.
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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

Le style que je trouvais un peu décousu au début de ce et qui me déroutait a fini peu à peu par m'apprivoiser et pour finir j'ai été conquise par cette biographie.

Au-delà de l'histoire tout à fait exceptionnelle de Séraphine Louis, dite de Senlis, on apprend beaucoup sur le collectionneur allemand Wilhem Uhde qui la découvrit.

Le dernier chapitre m'a réservé encore quelques bonnes surprises. L'auteur en effet nous fait pénétrer dans l'univers des pensionnaires des maisons d'internement et des conditions extrêmes qui étaient les leurs dans les années 39-45.



Dans sa postface enfin Françoise Clorec tente une approche de définition ou plutôt de non définition de l'art de Séraphine et d'en éclairer,le mystère, à défaut de le comprendre. ... « l'intérêt ici, c'est qu'à travers un discours le lecteur soit conduit à regarder, à s'approcher des toiles de Séraphine. Il faut abandonner la description, l'interprétation, s'en délivrer et se laisser submerger par ce que l'on voit, ce que l'on ressent, céder au souffle qu'elles dégagent. »



Enfin ce livre comporte également une très intéressante et abondante bibliographie, sur le thème des liens entre art et folie, sur celui des naïfs, et de Séraphine bien sûr.
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L'âme du savon d'Alep

" Objets inanimés avez-vous donc une âme

Qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ? "



Lamartine



C’est en pensant à cette citation que j’ai lu le titre du dernier opus de Françoise Cloarec," l’Ame du savon d’Alep" (les éditions Noir sur Blanc), vous savez, mon amie du lycée dont je vous avais présenté modestement ses précédents ouvrages sur Séraphine et Storr…

Avec le savon d’Alep, dont elle décrit avec chaleur et poésie, tout au long de ce livre, les propriétés physiques (composition, odeur, couleur, bienfaits), la fabrication en détail, elle écrit là l’histoire de ce savon qui est quelque peu à la mode mais dont on ne connaît point ses origines.



Je ne vous raconterai pas l’huile d’olive, le laurier, la salicorne qui font partie de sa composition, ni les lieux de fabrication du savon, ni la traversée du souk d’Alep, tellement je l’ai vécue intensément comme la première fois que j’ai visité Alep par livre interposé (« Les désorientées » récit de Françoise et je venais de visiter la Turquie à ce moment là) ni les personnes qui élaborent le savon et qui habitent celui-ci !

Une nouvelle fois elle m’a emportée dans ce pays que je ne connais pas et sa ville dont elle est toujours passionnée.



Elle fait mention du drame actuel que traverse ce pays mais son propos n’est pas politique et est une réponse à l’appel aussi d’un savonnier d’Alep qui lui a proposé d’écrire un texte sur le savon de sa ville. « De ce pain de laurier qui est au cœur du patrimoine » Dit-elle.



Au travers de ses mots on perçoit la psychanalyste d’une part et son regard de peintre d’autre part quand elle nous conte les couleurs de la ville aimée .J’ai retrouvé toute sa sensibilité à décrire ses sensations dans ce monde de l’ailleurs, ce carrefour des routes commerciales et pistes caravanières depuis l’antiquité… Alep, la cité la plus ancienne du monde. Elle se devait d’écrire ce livre dans lequel vous découvrirez tout, tout sur le savon d’Alep mais bien autre chose, son âme peut-être…

Oh, j’allais oublier… les très belles photos de Marc Lavaud qui nous donnent vraiment l’impression d’ouvrir les portes de lieux de travail, de silence et de beauté et découvrir ces hommes et femmes qui font perdurer ces belles traditions.




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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

C'est avec très peu de "matières" que l'auteur réalise cette biographie. Pourtant il me semble qu'elle s'en sort plutôt bien. Sa profession de psychanalyste l'aidant à tenter de percer le mystère qu'était Séraphine de Senlis. Car c'est une vrai énigme que cette femme. Je ne vais pas ici raconter "son parcours" ni comment elle finira ses jours, sachez seulement que l'histoire de cette femme est émouvante, c'est en même temps l'histoire d'une certaine France, une France rurale. C'est aussi l'histoire d'une époque bouleversée par les conflits militaires, qui vont labouré cette terre ainsi que les esprits.

On a parlé à son sujet de" cas de peinture spontanée". Un film sur sa vie à été réalisé en 2008.
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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

Françoise Cloarec raconte la vie de Séraphine Louis depuis ses débuts de peintre autodidacte et inspirée jusqu'à sa mort.

J'ai beaucoup aimé l'histoire de cette femme extraordinaire. J'ai vu le très beau film avec Yolande Moreau. Maintenant, je n'ai qu'une envie: aller voir les tableaux de cette artiste!
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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

Publiée en 2008, "Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis" est une biographie signée de l'écrivaine, essayiste et peintre française Françoise Cloarec.



Enfant du 19ème siècle, Séraphine Louis-Maillard est la benjamine d'une fratrie frappée par les deuils. Tout juste un an après l'avoir mise au monde, sa mère décède et sera suivie de près par son époux. La petite fille est alors confiée aux bons soins de sa soeur qui à peine mariée perdra rapidement son mari. Séraphine participe comme elle peut aux travaux domestiques et garde le bétail des fermes voisines.

A 13 ans, elle quitte la maison pour travailler comme bonne à tout faire chez des particuliers puis au sein d'un couvent.

Mue par un besoin d'indépendance (et parce que, dira-t-elle plus tard, elle aurait vu se passer des choses pas très catholiques parmi les soeurs), Séraphine quitte le couvent en 1902 pour s'installer à Senlis, se mettant au service de plusieurs maisons bourgeoises.

Pieuse, ne manquant jamais une messe, elle fréquente assidument Notre-Dame de Senlis, cathédrale où lui vint, en 1905, la révélation de la Vierge Marie : il lui faut consacrer sa vie au dessin.

Alors âgée de 42 ans, elle commence ainsi ses premiers essais à l'aquarelle, peu concluants, puis opte définitivement pour le Ripolin, peinture à l'huile au séchage rapide.

Après de longues journées de labeur, Séraphine rejoint son unique pièce de vie qui lui tient également lieu d'atelier.

Les heures tardives défilent, Séraphine peint des fleurs, des feuilles, des arbres, des animaux en entonnant des cantiques, demandant à ne pas être dérangée.





Sa rencontre avec Wilhem Uhde, collectionneur allemand, lui assure un succès timide et il lui faudra attendre l'exposition de Senlis en 1927 pour voir son talent reconnu.

La critique parisienne s'enflamme et le succès est au rendez-vous, au point que Uhde, devenu son mécène, lui achète ses toiles et lui fournit son matériel. Séraphine gagne en assurance, abandonne ses "travaux noirs" pour se consacrer totalement à son art.

Devant l'ampleur de ses dépenses (vaisselle, bibelots, tissus, argenterie et même un trousseau de mariée), Uhde tente de la raisonner, d'autant que cette année 1929 pourrait bien amorcer une crise économique sans précédents. A court de moyens, il ne peut plus subvenir à ses besoins.



Le comportement de Séraphine change. On la savait réservée, " dans son monde" mais voilà que prise d'angoisses et d'hallucinations, elle erre dans les rues, refuse désormais de se nourrir par peur d'être empoisonnée, boit plus que de raison jusqu'à définitivement perdre pied un soir de janvier 1931 alors que, munie de toutes ses affaires, elle est retrouvée devant le bureau de police.

Séraphine est transférée la nuit-même à l'hôpital pour être ensuite internée à l'asile de Senlis où elle passera les 10 dernières années de sa vie, sans toiles ni pinceaux, à l'image de Camille Claudel qui, tout comme elle, rejoindra la fosse commune.



Autodidacte, femme solitaire, sans attaches, toujours vêtue de noir, âme pure et dévote entièrement tournée vers l'art, la nature et la religion, 3 dimensions qui se confondent indéniablement dans son oeuvre, le personnage de Séraphine de Senlis fascine autant qu'il inspire la tristesse et l'indignation.

Si il est ici fait mention de certains de ses tableaux, il est surtout question du quotidien de la femme, de l'artiste et des conditions difficiles dans lesquelles elle exerçait son art.

Séraphine aspirait à mener une vie tranquille mais dérangeait les classes supérieures. Nombreux furent les villageois qui, devant son acharnement artistique jugé trop arrogant en regard de son rang, frappaient régulièrement à sa porte pour tenter de la dissuader, la menaçant de brûler ses toiles.

N'oublions pas que l'époque est celle de "La Séquestrée", qu'une femme se doit de rester à sa place de servante ou d'épouse ( ce qui, à quelques différences près, revenait au même).



Même le succès lui joue des tours. Peut-être était-ce cette célébrité subite, arrivée sur le retard, dont la crise la privera ensuite, qui signa son basculement vers la folie.

Françoise Cloarec évoque les conditions de vie déplorables dans lesquelles vivaient les malades, à l'époque où les asiles (l'appellation "hôpital psychiatrique" arrivera plus tard), surpeuplés et en manque d'effectifs, les abandonnaient à l'indifférence générale.

A partir du jour de son internement, Séraphine ne peindra plus, préférant la plume qu'elle emploiera à rédiger des lettres de plus en plus obscures dont plusieurs extraits figurent parmi les pages de cet essai.



Bien que je n'aurais pas refusé une analyse plus approfondie de certaines toiles, j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir la vie tourmentée de cette femme, figure d'une créativité empêchée puis injustement malmenée par son époque.
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Marcel Storr

[L'oeuvre de Marcel Storr] est exposée au pavillon Carré de Baudouin et racontée dans un beau livre qui rend justice à ce facteur Cheval visionnaire, cet autodidacte obsessionnel, ce peintre proliférant dont l'art brut défie à la fois la pesanteur et le malheur.
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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

Beaucoup ont vu le beau film de Martin Provost consacré à cette femme de ménage de Senlis qui peignait la nuit, habitée par l'immanence de l'au-delà [...]. A tous ceux-là, et aux autres, la réédition de ce récit publié par la psychanalyste Françoise Cloarec permettra de mieux comprendre l'incroyable histoire de Séraphine Louis.
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Storr : Architecte de l'ailleurs

Françoise Cloarec, forte de ses titres de psychanalyste et de peintre s'est attaqué à un sujet quelque peu casse-gueule: parler d'un dessinateur inconnu, quasi illettré, sourd et orphelin. Y avait-il matière à faire un livre? Le sujet, s'il avait été possible de connaître plus de choses sur la vie de Marcel Storr aurait pu être intéressant mais, hélas, ce qu'on en connaît tient en deux lignes et par conséquent, quelque soit le talent de Francoise Cloarec, on reste sur sa faim. Dommage!
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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

Mais qui était donc cette Séraphine de Senlis dont la psychanalyste (et peintre diplomée des Beaux Arts) Françoise Cloarec brosse le portrait avec brio, cette femme qui l'a intéressée au point d'en faire son sujet de thèse?

Oh, un titre aux consonnances nobles, un prénom d'ange mais un vrai nom: Séraphine Louis tout ce qu'il y a de plus simple, celui d'une orpheline née en 1864 dans l'Oise dans une famille pauvre,celui d'une écolière solitaire, celui d'une servante sosie de Félicité l'héroïne de Flaubert dans "Un coeur simple".

Mais ici, rien d'inventé, même si le parcours laborieux de bonne à tout faire,le fiancé s'évanouissant dans la nature et le délire mystique final restent semblables, tout va différer car Séraphine s'adonne corps et âme à la peinture.

Servante le jour, peintre la nuit.

Une peinture spontanée sur ordre de la Vierge, sujet dont le réalisateur Martin Provost (avec le livre de Françoise Cloarec pour scénario) produira en 2008 un film interprété principalement par Yolande Moreau.

Après avoir gardé les bêtes, Séraphine se ressource dans la nature, mélange le Ripolin à des substances dont elle garde jalousement le secret et dépose sur ses toiles des fleurs aux couleurs chatoyantes et sensuelles.

Cette biographie est illustrée de photos de Séraphine et de ses tableaux, dont celui de L'arbre de vie en rouge,bleu et vert, aux fleurs et aux feuilles qui montent vers un petit coeur de lumière. Ca tourne,ça tangue,ça valse,ça virevolte.

Remarquée par Uhde, découvreur de grands talents,la guerre va la plonger dans la misère.

Uhde disparu, après une expo à succés rue de Senlis en 1927 "A la gloire de Dieu", ce sera l'étrangeté puis l'enfoncement peu à peu dans la folie.

.

Un beau livre, un beau portrait de femme subjuguée par son amour de Dieu jusqu'à s'y perdre.
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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

Ce fut pour moi une belle et troublante rencontre en compagnie de Florence Cloarec. J'ai dévoré ce petit opus biographique, me suis laissée envoûter par la complexité de l'oeuvre, de la femme, par la somptuosité étrange, l'exubérance presque dérangeante, intimidante des peintures; par la plume de Françoise Cloarec.



Son écriture est particulière, alternant récit factuel et longues digressions parfois poétiques– sur les lieux ou points historiques – souvent émouvantes. L’auteur est psychanalyste et peintre. Elle nous livre avec passion cette biographie qui rend hommage à l’œuvre comme à la femme, avec les mots et le regard de sa double compétence; des mots et un regard sensibles, précis qui nous offrent un récit brillant, intelligent, comme on espérerait que le soient tous ceux qui ont pour vocation de dévoiler un talent et partager une passion. Elle y laisse planer le mystère, la beauté de la quête de Séraphine. Elle y esquisse à touches délicates et respectueuses le portrait de l'artiste, sans occulter pour autant la dureté du contexte, sans le déparer d'une analyse trop psychanalytique ou historique.




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Storr : Architecte de l'ailleurs

'ai découvert avec émerveillement un artiste dont je découvre le nom grâce à une émission de radio et qui aura peut-être bientôt une exposition pour le faire mieux connaître.

Un livre vient d'ailleurs de lui être consacré, celui de Françoise Cloarec, peintre et psychanalyste, qui présente Marcel Storr, ce peintre cantonnier de la ville de Paris qui a dessiné soixante-douze dessins de villes, de cathédrales, de monuments imaginaires qui la fascinent immédiatement dès qu'elle les voit.

Né à Paris en 1911, abandonné par sa mère en 1914, il est confié dès deux ans et demi à des paysans de province qui l'exploitent et le maltraitent.

Sourd, illettré, solitaire, il ne parle presque pas mais dessine en rentrant chez lui, le soir, de façon systématique et sans retouches, en commençant par le haut de la page blanche et en finissant par de tout petits personnages au bas de la feuille.

Il dessine au crayon et à l'encre de couleur puis passe du vernis partout sauf sur le ciel et repasse le tout au fer chaud, ce qui donne à son œuvre un aspect bien particulier. (...)
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

Enfant égarée au milieu de la vie, Séraphine de Senlis traversera son adolescence en se créant sa vie rêvée et arpentera les allées de son existence de femme au travers de la peinture.

Ses tourments lui permettront d'exister par le biais de toiles qui interpellent.

Très joli livre où se côtoie une biographie, une description des lieux (le chapitre sur Senlis m'a beaucoup plu) et des moments de partages avec les personnes ayant gravité autour de la vie de Séraphine de Senlis.
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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

Un destin des plus émouvants pour une des plus grandes artistes de la peinture. Comtemporaine de Matisse, Picasso, Braque, Rousseau, Séraphine de Senlis a profondémment marqué la peinture par son talent, les couleurs et la force de son art.

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