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Citations de Françoise Giroud (452)


Mardi 14 février - Quel est le secret des Américains pour que leur cinéma soit toujours efficace ? C'est peut-être qu'ils s'adressent au public. Pour eux, il n'y a pas deux publics, l'un qui serait éduqué, et l'autre populaire. Il y en a qu'un, et il n'y a qu'une culture, celle de tous. La notion de public populaire n'existe pas aux Etats Unis comme elle existe en Europe, en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Italie... Là-bas, on vise tout le monde; Et on atteint tout le monde. C'est une différence culturelle qui contribue à rendre l'industrie américaine irrésistible. Et menaçante pour peu qu'il reste de la production européenne.

427 - [Points P334, p. 53-54]
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Françoise Giroud
On ne donne pas la vie. On la transmet.
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Il arrive peut-être un âge où l'on regrette sa jeunesse. Je n'en étais pas là, et je doute que cela m'arrive jamais. Regretter sa santé, sa force, oui. MAis de cela j'étais plus riche que les autres. Regretter sa jeunesse...Il faut avoir la mémoire courte. Le temps magnifique de la vie, c'est celui où l'on sait et où l'on peut.
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Il serait excessif de dire que Clémenceau est dépressif; Mais il lui arrive de traverser de mauvaise périodes. 1878, c'est le moment où il commence à courir le jupon. Se sentirait-il coupable ? Pas impossible. Il y a du puritain dans cet homme-là , et beaucoup d'émotivité.
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Il ne faut pas croire qu'on écrit ce que l'on veut. On écrit ce qu'une force en soi commande, ou alors on fabrique, c'est autre chose.
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Quand on veut vivre plusieurs vies, il faut vivre plusieurs morts.
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J'ai été irritée autrefois par les prises de positions de Simone de Beauvoir,non pas à cause de ce qu'elle disait,mais parce que la femme qui encourageait les autres à assumer leur liberté était elle,assurée matériellement d'un traitement de professeur agrégé, et moralement de l'appui indéfectible d'un homme .
"Je savais que si Sartre me donnait rendez- vous dans deux ans sur l'Acropole,il y serait...Je savais qu'aucun malheur ne pouvait me venir de lui".
La liberté comme ça, qui dit non ? C'est du travail en atelier protégé si j'ose dire ! Sécurité matérielle, sécurité affective...l'histoire de Simone de Beauvoir, qui est belle,parce qu'il n' y a rien de plus rare qu'une relation humaine réussie, est tout de mème,par rapport aux femmes,une imposture,involontaire,puisqu'elle ne peut pas dire : "Faites comme moi..." Qu'en fait d'exemple,elle est l'exemple mème de la femme vivant pour et par un homme, et n'ayant jamais eu en particulier,si je l'ai bien lue, à sacrifier rien de sa relation avec cet homme à la réalisation de son œuvre.
C'est une réussite probablement enviable,enviée aussi. Mais proprement inimitable et qui n'apporte pas une pierre à la construction d'une vie de femme quelconque.
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J'ai compris plus tard ce qu'était un ancien combattant . C'est quelqu'un qui a tué le dragon et qui croit que pour l’empêcher de renaitre, il faut " se souvenir", cultiver l'hommage aux mort,entretenir la flamme du sacrifice,interdire l'oubli aux plus jeunes, etc. Je n'en crois rien. Pendant qu'ils défilent devant la dépouille du dragon,celui ci a déjà pris une autre forme, il est déjà tout petit dans une autre peau.
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... sa conviction renouvelée : pour l'artiste, l'oeuvre d'art est la voie du salut, et non l'analyse qui, quelque part, peut "libérer des démons, mais aussi chasser les anges qui aident à créer".
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Les intérêts composent toujours, c'est vrai, mais pas les passions...
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Et puis, tout en paraissant la rechercher, je fuyais comme toujours l'intégration à un milieu, à un groupe, à la société.
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--Je n'en ai pas envie, disait Marine.Igor,c'est mon père, ma mère ,mon frère, mon enfant... Je n' ai que lui au monde.J' ai besoin de la sécurité qu'il me donne.J'en ai tellement bavé, Natacha,si tu savais.....
--tu ne racontes jamais rien.
--Un jour ,je te raconterai....
--Qu'est-ce qu'on t'a fait ?On t'a tondue? --
--oui.
--Tu as eu faim?
--A en devenir folle.Le plus dur ,ce sont les crampes.
--On t'a violée?
--Non.Ce n'était pas le genre.On m'a fait défiler nue devant un dentiste qui examinait les mâchoires comme un maquignon pour repérer les couronnes en or qu'il prélèverait quand nous serions mortes....On m'a fait travailler les pieds nus dans la neige....On m'a fait courir jusqu'à ce que je tombe parce que mes jambes étaient enflées....Grâce à une camarade,je me suis relevée..... sinon,je ne serais pas là pour te parler.Les autres qui tombaient étaient embarquées immédiatement vers les chambres de la mort.On m'a battue,on m'a ......Ah! laisse ,Natacha.Je n'ai pas envie de raconter davantage.
Cette nuit -là ,Marine ,fit comme souvent d affreux cauchemars.( page 96) .
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"Nous avons tous les pieds dans la boue, mais certains regardent les étoiles." Oscar Wilde

page 109
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"_Ecoute, me dit Iris, quand on cesse d'être aimée, il y a deux solutions. On s'en va - c'est la meilleure -, ou on reste sans faire la tête. Jette Jerzy ou garde-le, mais ne boude pas."
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Telle fut ma première nuit avec Jerzy. Une nuit peuplée de caresses douces, inventives, où il avait su apprivoiser le corps lourd de fatigue que je lui avais abandonné. Ce n'était pas si simple. J'avais besoin de soin pour atteindre le plaisir et pour le partager. Les premières étreintes sont toujours un peu ratées. On se jette l'un sur l'autre, à l'aveuglette; poussé par trop de hâte on ne prend pas le temps de faire connaissance avec une peau, une odeur, un sexe étrangers; en état d'émeute intime on avance des gestes brusques, des paroles maladroites... On se retrouve glacée...
J'avais quelques mauvais souvenirs dans ce domaine. Jerzy avait su à la fois me rassurer, me détendre, m'attendre, me parler. J'aimais les mots dans l'amour, la crudité des mots indicibles hors de l'étreinte, il les avait prononcés.
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Mais elle est lasse.
Sous un prétexte futile, une scène éclate entre elle et Franz. Elle en a assez "de l'esclavage sous la domination de l'homme".
C'est souvent en prenant de l'âge que les femmes se mettent à ruer. En ce qui concerne Alma, il y a longtemps qu'elle en a fini avec les délices de la soumission, à supposer qu'elle les ait jamais durablement savourés. Tenir la maison de Franz Werfel, assurer son bien-être, vraiment, est-ce une tâche où engouffrer l'énergie, l'intelligence, le talent d'Alma ? Est-ce dans cette impasse qu'ont abouti les ambitions de sa jeunesse ? Elle n'y pense pas tous les jours. Mais quelquefois, elle suffoque. Alors l'affirmation d'elle-même passe par une scène faite à l'homme qu'elle a sous la main.
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Le monde me doit ce dont j'ai besoin.
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9 janvier [1997] - Au cours du même dîner, [chez Alain Decaux] appris une chose étonnante : le plus grand spécialiste de Pascal était... japonais ! Il est mort il y a deux ans.

3010 – [Le Livre de poche n° 14923, p. 11]
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Lundi 23 janvier 1995
Encore une vilaine "affaire", cette affaire Colé, ancien conseiller pour la communication à l'Elysée pris la main dans je ne sais quel sac... Il trouvait qu'il n'était pas assez payé et se faisait rémunérer ailleurs par de drôles de moyens... Un fripon de plus.
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Dimanche 1er janvier 1995
Une boîte de marrons glacés me nargue, narquoise. Rien de tel pour prendre deux kilos. En règle générale, les kilos ne me menacent guère, mais il ne faut pas trop les provoquer, les traîtres...
La journée est grise, ponctuée par quelques coups de téléphone affectueux, qui réchauffent mon coeur solitaire.
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