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Citations de Frédéric H. Fajardie (220)


"Timbres cuivres et caoutchouc. Tampons"

- Ça vous a un côté archaïque, hein ? dit le divisionnaire.
- Patron, j'adore les petits commerçants. Je crois que c'est leur vulnérabilité qui me fascine. La boutique, c'est toujours un peu de la vie conjugale. Par exemple, on les imagine facilement en train de baiser. Plus immédiatement, peut-être, que n'importe quel couple.
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Voyez tout le sang que coûte un triomphe. Le sang de nos ennemis est toujours le sang des hommes, la vraie gloire est de l’épargner.
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Le ressort du gouvernement populaire en révolution est la vertu et la terreur; la vertu sans laquelle la terreur est funeste, la terreur sans laquelle la vertu est impuissante
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La foule, à tout hasard, hurlait "salaud ", indécise, mes cheveux courts m'ayant rallié des partisans. Bonne fille, la foule, elle voulait bien lyncher, elle était là pour ça, dévouée, petite sœur des pauvres hotus et tout et tout, mais fallait que ça soit net.

NB : En argot des années 1950, un hotu est une personne de peu de valeur, laid etc
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Cette fresque historico-romanesque est un vrai régal et vous tient en haleine de la 1ère à la dernière page ! Et puis ce Conseil des Troubles , rien moins que le nouvel ordre mondial avec 4 siècles d'avance : admirable !
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Il croyait au bien, donc au mal; à Dieu, donc au diable. Mais jamais les œuvres du Malin ne s'étaient présentées à ses yeux effarés avec une telle netteté.
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« Il [l’assassin] avait posé comme possible une part d’imprévisible. Il l’avait même chiffré. Il appelait ça la théorie du 1 %. Le 1 % qui peut tout foutre en l’air.
Il avait attendu trois heures du matin. L’heure somnolente. L’heure où les sentinelles titubent. Il avançait dans les marais d’un pas moins rapide mais plus agile que jamais.
De longue main il avait relevé ses petites éminences et, lorsqu’elles n’existaient pas, les avaient construites lui-même.
Ça lui avait pris trois ans. Trois longues années où, nuit après nuit, il avait poursuivi cet interminable travail de terrassement.
Et combien de bains glacés ! Mais tout était prévu : pour ne pas avoir à hésiter une seconde, pour ne jamais risquer d’être pris, il avait choisi de se laisser doucement glisser dans l’eau à la moindre alerte. »
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Il y a là grande magie qu'il fallût ainsi emprunter une longue et obscure galerie souterraine pendant tant d'année pour aboutir en la seule grâce et la lumière de ta présence
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(Votre père )
Ils l'ont tué, lui et des millions d'autres. Tout doucement. 40 ans d'aubes froides, de longues stations debout derrière son massicot. Ils l'ont tué comme ils s'apprêtent à nous tuer, vous, Paul et moi. Ce que nous faisons pour la mémoire de votre père, c'est aussi pour prouver que les cartes ne sont pas nécessairement, irrémédiablement truquées. Et puis lorsque tout est pourri, on a raison de se révolter.
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Il se sentait paralysé par la peur, misérable lapin du désert fasciné par le serpent qui va le dévorer et qui l'observe de ses yeux froids.
Alternative de cauchemar : dehors, la mort; dedans, l'angoisse aux petites dents métalliques qui vous grignote lentement le bas-ventre.

Zone rouge
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"Jeunes femmes rouges toujours plus belles", clamait un slogan. Belle, rouge, fragile, sage, et sensuelle, fidèle et exclusive, je te devinai sur l'instant. Tu étais mon rêve, là, debout devant moi, et j'aurai été aussi incapable de te poser une question que toi d'y répondre si, d'aventure, j'étais parvenu à briser le charme.
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Il aimait trop la vie pour l'ôter, et cela depuis toujours. Il avait trop d'imagination pour donner la mort et croyait que lorsqu'ils ne sont pas des malades, les assassins sont des cons.
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Pourquoi ce sens du devoir chez des gens simples, des civils hâtivement transformés en militaires, quand des polytechniciens, des saint-cyriens, des officiers de carrière très gradés se débinaient la queue basse ?
P202
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Zieutez ça les gars, et dites-moi pourquoi on devrait se faire tuer ici. Ce zèbre-là, médecin général d'armée, laisse derrière lui des dizaines de milliers de blessés et n'en a que foutre mais il est vrai que l'idée de se faire agrafer par les Chleuhs comme tout un chacun ne l'a sans doute jamais effleuré... Quant à l'autre pégriot, le colonel trésorier-payeur, je parie qu'il décroche avec la caisse, c'est-à-dire la solde de pauvres cons comme nous.
P95
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Sûrement à l’école que ça se décide ce qu’on sera plus tard. Enfin, pas le métier, plutôt le genre de mec…
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La vie est difficile ! On fait ce qu’on peut, quand on le peut…
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J’avais derrière moi onze mois de vie militaire dont deux, assez pénibles, en stage dans les chasseurs de chars. C’est sans doute cette technique, alliée à un fort instinct de conservation, qui fut à l’origine de ma course dingue.
Zigzag, debout-couché, brusques changements de direction, roulés-boulés : toute la gamme déprimante y passa.
Par deux fois, le tireur rata complètement sa cible. Une première fois à l’occasion d’un brutal écart et la seconde lors d’un plongeon.
C’était sans doute un excellent tireur, calme, froid et méthodique, mais il avait les défauts de ses qualités et, dès la troisième balle, une part de mon cerveau avait enregistré son unique erreur : les tirs se succédaient avec la régularité d’un métronome et l’écart de temps entre chacun d’eux était exactement le même.
Chaque homme, quelque part au fond de lui-même, dispose sans doute d’une toquante discrète, invisible et qui ne doit pas comporter plus de trente secondes dans une vie.
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Les mecs de la gare étaient en retrait, respectueusement, derrière le type déjà âgé qui faisait figure de numéro un.
Costard gris fer, gueule terne, il contrastait singulièrement avec la pièce uniformément blanche, dépourvue de mobilier. A mieux le regarder, on pouvait pronostiquer sans grand risque qu’il avait dû grenouiller dans tous les coups pourris qui, de la Libération à la décolonisation, avaient fait la grandeur du pays.
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– Il faut être courageux, mon garçon ! dit-il d’un air contrit.
Ce type-là n »était pas sincère. Peut-être bien curieux, parce que ce qu’il allait me dire n’était pas banal, mais sincère, sûrement pas.
Reconnaître un frimeur, ça me venait du frangin. Comme tout le reste. Comme les études, l’université, la vieille Simca, la façon d’aborder les filles, l’air à la fois paumé et candide.
Les psychiatres diraient qu’il m’a fait de l’ombre en me protégeant. Moi, je dirais plutôt que le frangin a sacrément déblayé le terrain devant mes pas.
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On decide bien vite,ici,de ce qui est mensonge et de ce qui ne l'est point;or on sait d'experience passee que la verite de l'un semble souvente fois mensonge a l'autre
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