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Citations de Gaëlle Josse (1854)


Je vous laisse, ma bonne Diane, Etienne vous adresse ses plus respectueuses salutations filiales. Embrassez pour moi nos enfants et dites à Claude, je vous prie, que son visage m'a fait ce jour le plus grand honneur.

p177
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J'étais expulsée de mon propre paradis, parce que je ne pouvais le partager avec toi, et que tu ne désirais pas le connaître

p132
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Ne pas donner prise. Jamais. Rester lisse, détachée. C'était l'une de mes antiennes, ma vie mode d'emploi, en quelque sorte, bricolée depuis l'adolescence. Attitude pas toujours insubmersible, je dois dire. Je me défendais comme je pouvais, pas besoin de montrer au premier venu qu'un rien me déchire, qu'une simple éraflure d'âme s'infecte et ne guérit pas. Sourire. Tracer un périmètre de sécurité. Chevaux de frise et concertinas. Noli me tangere. Ne me secouez pas, etc.
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Je prenais ta gentillesse pour de l'amour et ta lassitude pour de la vraie fatigue. Je me contentais de miettes et faisais semblant de me satisfaire de ces brides d'affection, de ces copeaux que tu laissais tomber autour de toi avec négligences. Je les prenais pour une pluie d'or. Je me mentais. Les dieux aveuglent ceux qu'ils veulent perdre, dit-on.
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Donne toujours plus que tu ne peux reprendre. Et oublie
Telle est la voie sacrée.
René Char
(le nu perdu)

p7 (liminaire)
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"(...) les martyrs sont toujours du côté de l'esprit, les coupables, du côté de la force, et (...) l'Histoire demeure le seul juge."
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"L'exercice d'un pouvoir, d'une autorité, si minime et dérisoire soit-elle, s'accompagne de silence, de solitude et de réserve quant à l'expression des sentiments".
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Il faut savoir écouter les rêves, ils tentent de nous éclairer sur nos désirs les plus secrets.
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Etre quittée, c'est un risque consenti au premier regard. Mais partir, c'était autre chose. C'était renoncer à toi de mon propre chef.
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Les livres savent de nous des choses que nous ignorons.
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Je songe à cette nécessaire innocence qui nous habite lorsque nous voulons croire celui, celle que nous aimons. Si l'amour ne s'accompagne pas d'une totale confiance, il n'est pas. Il est aventure, parenthèse, emballement, caprice, arrangement, plaisir, loisir. Croire en l'autre suppose l'abandon de nos résistances, de notre défiance. Don total qu'on veut croire réciproque. Si, à l'instant de la rencontre, cela n'est pas, nous ne savons pas aimer. Si notre voix ne vacille pas, ne tremble pas, comme tout notre être vacille et tremble, nous ne savons pas aimer.

(P109)
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...enfin je serai libre. En tout cas, c'est ce qu'ils vont me dire avec ce mélange de pitié et d' envie que l' on porte à un collègue qui, un jour précis, à une heure donnée, ne fait plus partie du groupe...( p 10)
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J'ai la certitude qu'à cet instant précis, nous représentions l'un pour l'autre l'univers tout entier. Je posais ma joue sur sa main et ne désirais rien d'autre. Le bonheur n'avait pas d'autre visage.
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Du jour où j'ai pu vivre ailleurs, j'ai choii des lieux où la vie ne s'arrête jamais, rassuré par la disponibilité, l'abondance des êtres et des choses, par l'illusion des innombrables possibles à portée de main et par l'irremplaçable liberté de l'anonymat .
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A Ellis Island, le temps n'existe plus, l'attente en est la seule mesure.
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Je pouvais rester ainsi pendant des heures, à retarder le moment où il me faudrait de nouveau affronter la réalité et laisser son absence creuser des sillons de douleur au plus profond de moi.
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Les passagers accédaient à l'entrepont, dans les profondeurs du navire, par un escalier étroit aux marches glissantes, raide comme une échelle. Un lieu d'épouvante se révélait alors à eux. Aucune aération, hommes et femmes séparés par de simples rideaux sales, deux lavabos, une simple couchette étroite pour chacun, pas d'eau potable, une nourriture infecte apportée dans de grands bidons et versée dans les gamelles métalliques que les passagers avaient dus se procurer à leurs frais. Odeurs de nourriture, de tabac, de vin, de sueur, de désinfectant, odeurs de corps entassés, odeur d'huile chaude et vibration permanente des machines. Pas d'autre objectif que de prier au réveil pour que la journée s'écoule le plus vite possible, compter les heures, espérer le prochain lever de soleil, une mer paisible, espérer ne pas être trop malade, ne pas se faire voler ses affaires, ne pas tomber, ne pas se blesser, arriver un jour. Espérer. Au matin, tenter d'effacer la journée passée, en souhaitant qu'elle s'engloutisse dans le puits des jours, dans des espaces hors de toute mémoire, dans un trou noir de la conscience où seul l'oubli permet de continuer la route.
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Je me souviens avoir fixé le balancement saccadé de ses longs pendants d'oreilles en verre coloré, trop vifs, trop gais. Ils s'agitaient autour de son visage comme de vains rappels à une gaîté disparue, qui ne reviendrait plus. En quelques heures, la vendeuse de nouveautés à l'élégance voyante et aux manières communes avait laissé place à une mère en peine qui tentait de faire bonne figure alors qu'elle était en miettes. Oui, elle m'a ému ce jour-là, et lorsque je repense à ces heures pénibles, je réalise qu'elle voyait son fils pour la dernière fois, avant qu'il ne soit déchiqueté par les mitrailleuses allemandes sur une plage au bout du monde, à l'aube d'une belle journée de juin, avant que l'Histoire ne cisaille sa jeune existence en même temps que celle de milliers d'autres, venus combattre dans une guerre dont ils ne savaient que très peu de choses.
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Il me reste désormais chaque heure de ma vie, dans son couchant, pour me souvenir que nous poursuivons e vain un horizon qui se dérobe, et que nos songes ne sont que châteaux de sable, inlassablement détruits par la mer et par le vent.
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Rester, partir. Ils avaient à choisir entre la misère assurée et un possible destin aussi prodigieux que féérique. Il leur fallait décider de rester parmi les leurs, sur la terre qu'ils avaient travaillée, celle des générations qui les avaient précédés, ou accepter de quitter tout ce qui constituait leur actuelle existence. Parfois, le ton montait entre les hommes, entre ceux qui trouvaient que partir pour "La Merica" revenait à vendre son âme au diable et ceux qui, le billet déjà en poche, ou presque, riaient de la frilosité des premiers et rêvaient tout éveillés devant leur verre de grappa. Là-bas...
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