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Citations de Gaëlle Nohant (823)


Quand le coupé du comte de M. vous avez ramenée chez vous, quelques heures plus tard, votre père ne s'était pas aperçu que vos yeux n'abritaient plus cette lueur d'enfance qui s'attarde jusqu'au soir des noces. Vous vous étiez précipitée sur le prie-Dieu de votre mère, implorant Son pardon pour avoir eu foi en cet homme qui venait de vous arracher brutalement ce que nul amour ne pouvait excuser. L'instant d'après vous hantait toujours, quand il avait essuyé quelques larmes hypocrites en jurant qu'il n'avait fait que voler un acompte sur une félicite promise. Il vous épouserait, la chose était entendue, et personne ne devinerait en vous voyant marcher vers l'autel qu'on vous avez dérobé cette part précieuse qui fait la valeur marchande d'une fiancée. Il ajouta qu'il n'avait pas été bien difficile de vous l'extorquer, qu'il avait connu des victoires plus escarpées et incertaines.
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- J'espère toujours que demain sera plus beau qu'aujourd'hui, répond Robert. Et je finis par avoir raison.
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tu aimeras ce clochard car il est ton prochain, tu panseras ses ulcères, respireras ses miasmes comme un encens.
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Dans cette ville, il est important de savoir montrer les dents. Ne perdez plus votre temps à ces enfantillages d’amour…
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Savez-vous combien il est rare et précieux d’être aimé dans notre petite communauté littéraire où rien n’égale le plaisir de fustiger ses confrères ? Bon, cela dit, rassurez-vous. Léon Bloy vous méprise, et certains vous traitent de fat, d’aristocrate monté en graine. Si vous faisiez l’unanimité, il faudrait arrêter d’écrire et vous lancer dans la politique !
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Les enfants volés étaient l'enjeu d'une bataille féroce entre les Allemands, le gouvernement militaire américain et les représentants de leurs pays d'origine, résume l'historienne. Pour simplifier, les Allemands ne voulaient pas les rendre. Beaucoup de parents d'accueil étaient attachés à ces mômes. Pour d'autre, ils représentaient une main d’œuvre gratuite. Quant aux Américains, ils ne voulaient pas indisposer l'Allemagne fédérale, leur nouvelle alliée dans la guerre froide. Et répugnaient à envoyer ces enfants grossir les rangs du bloc de l'Est.
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Ce n’est que lorsque Eva avait remonté ses manches pour profiter des derniers rayons du soleil qu’Irène avait aperçu les chiffres sur son avant-bras. Elle avait détourné les yeux, pour ne pas la blesser. Mais Eva avait surpris son regard et répondu à sa question muette :

— Auschwitz. Ils m’ont tout pris, mais ils n’ont pas eu ma peau.
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Le temps que tu perds, c’est la vie de ceux qui attendent une réponse. Et cette vie est un fil fragile.
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Restent deux millions de déplacés, qui ne veulent ou ne peuvent retrouver leur patrie. Parce qu'elle n'existe plus, ou à l'état de ruines contrôlées par les Soviétiques.
Parce qu'ils n'ont pas le cœur de revenir dans le pays où leur famille a été assassinée, où leurs voisins ont pillé leurs biens et récupéré leurs logements. Le passé est un cimetière. L'avenir, flamme ténue, ne peut exister que sous un autre ciel.
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- Je trouve que le courage, c’est plutôt de survivre quand on voudrait mourir…
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Gaëlle Nohant
Je retrouvais ce qui m'était déjà familier, le parfum de sa peau, sa manière de m'enlacer entièrement, comme un naufragé qui retiendrait sa faim.
Le d&sir battait sous la surface, amusé par la patience des gestes.
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Un roman magnifique dans son ensemble. La plume de l'auteur a contribué largement à ce coup de coeur : du Victor Hugo moderne, dans le sens où elle écrit très savamment sans qu'il n'y ait de longueur... Une plume vraiment très agréable à lire, de la belle littérature.
L'histoire quant à elle est passionnante, tirée d'une histoire vraie, celle d'un incendie dans un bazard de Charité à Paris. Les détails y sont fulgurants, transcendants, cette tragédie émeut, bouleverse... On partage les sentiments des personnages, on a peur pour eux, on prie pour eux... Entre la manière d'écrire noble et le langage de l'époque dans les dialogues des aristocrates, je m'y suis vue. J'ai vécu l'histoire.
Je n'ai pas trouvé de défauts à ce roman, superbement écrit, tout m'a plu.
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La poésie, le théâtre, la peinture et la musique peuvent triompher de la peur et de la haine, créer des ponts entre les hommes.
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Des lacs limpides, des montagnes bleues, et une petite ville adorable nichée au pied des montagnes. J'y ai passé des heures merveilleuses. Je n'y suis jamais retournée de peur d'abîmer mes souvenirs.
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Elle pensait aussi à son mari qu'elle allait retrouver à Boston, et à l'hypocrisie de ce mariage qui ressemblait à tant d'autres. Elle avait découvert au bout de plusieurs années que son mari la trompait depuis l'origine. Cette découverte l'avait brisée de douleur, elle avait d'abord voulu mourir. Son mari lui avait expliqué qu'il était désolé de lui causer de la peine mais qu'il en était ainsi dans ce monde, les hommes épousaient une femme sans renoncer à toutes les autres, il était dans leur nature d'avoir faim de chacune et, sous peine de s'atrophier, ils devaient se ménager de ces à-côté qui rendaient l'existence supportable. Il lui avait enjoint de se ressaisir, rien de tout cela n'était tragique, il suffisait d'accepter la réalité et de savourer le confort de cette vie en regardant ailleurs, ce qu'on ne voyait pas ne pouvait blesser..
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[...] Robert et Henri avait mis à sac le magasin de souvenirs pieux de l'église Saint-Sulpice, sous les yeux effarés de la vendeuse qui assistait tétanisée à ce saccage. "Vous n'allez pas chercher la police ?" avaient-ils fini par lui demander.
L'ingénue avait eu cette réponse désarmante : "Mais... Je ne peux pas laisser le magasin."
Les deux malfaiteurs serviables se proposant pour garder la boutique, elle s'était laissée convaincre de porter plainte.
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« Vous avez des yeux d'huître, c'est joli. »
« Des yeux d'huître. Pourquoi pas ? Ses yeux étranges, où se mêlent le bleu, le vert et le gris, ont les reflets de la mer quand elle se casse sur les falaises crayeuses par temps de pluie. Ce sont des miroirs qui débordent pour embrasser l'infini. »
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Vous avez trop d'argent pour sentir le vent du danger sur votre nuque. Votre confort de vie vous entrave. Si vous étiez acculé par votre éditeur comme nous autres, obligés de travailler à de basses besognes pour payer vos vices...La souffrance serait votre absinthe. Et nous verrions alors, ce que vous avez dans l'estomac.
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"Tout son corps ne sera qu'une proie décevante
Pour les fausses amantes et pour les faux amours
Et sans pitié
L'amant le véritable sacrifiera tout pour celle qu'il aime !"
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C'était déjà une épreuve de côtoyer la tuberculose dans un lieu pourvu de normes d'hygiène, comme elle l'avait fait plusieurs fois aux côtés de la duchesse, mais c'en était une autre plus redoutable de le faire au domicile des pauvres.
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