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Critiques de Geraldine Brooks (96)
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1666

Tous les sentiments sont décrits dans ce livre : L'AMOUR, LA HAINE, LA PEUR, LA BONTE, LE DON DE SOI, L'AVIDITE, LA FOLIE.

Anna est la servante du pasteur et de sa femme Elinor. Femme d'une grande bonté, qui lui apprend à lire et le latin.



Anna a perdu ses deux enfants au début de l'épidémie. Et dans l'épreuve, elle devient plus forte et plus déterminée et continue à donner des soins aux malades.



Anna a soif de connaissance, et elle va apprendre la médecine par les plantes, apprendre à mettre au monde les bébés.



Au fil des pages, ou tout n'est que mort, peur, folie, on la suit jusqu'à sa plus belle réussite : DEVENIR UNE FEMME LIBRE QUI FAIT SES PROPRES CHOIX.

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1666

Magnifique roman, qui nous permet de découvrir le destin fictif et extraordinaire d'Hanna, humble femme de mineur dans un petit village anglais au XVIIe siècle dévasté par la peste. Le roman s'inspire de faits et de personnages réels, tels que l'épidémie de peste de 1666, le développement du mouvement puritain après le retour au catholicisme romain sous Marie Tudor ou le mode d'exploitation des mines.

Hannah se métamorphose pendant le récit, accédant à une liberté fort improbable pour une femme de sa condition et de cette époque, mais c'est justement quand ce roman, fort documenté par ailleurs, échappe au réalisme social qu'il m'emmène loin, très loin ...vive Hannah, vive la fiction ! superbe lecture.
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1666

1666 est propice aux superstitions et c'est bien une année infernale que nous propose de vivre Geraldine Brooks.

L'intrigue de son roman se passant à huis-clos, l'atmosphère devient vite oppressante. La maladie se propage, la peur s'intensifie et au final, on s'imagine vivre le même calvaire que les personnages. Je me suis attachée à Anna Frith : elle fait preuve d'un immense courage et d'une détermination à toute épreuve. En plus de sa bataille contre la peste, elle s'engage dans un combat acharné contre son ignorance.

Au fil des pages, nous perdons des personnages, nous en découvrons d'autres et il faut bien admettre que rien n'est jamais acquis.
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1666

Superbe roman.

S’inspirant de l’histoire d’un petit village de Eyam dans le Derbyshire en Angleterre, Géraldine Brooks nous raconte l’épisode de peste qui en 1665-1666 a emporté plus de la moitié des villageois, à travers l’histoire d’Anna Frith, jeune femme simple très tôt mariée, devenue veuve avec deux très jeunes enfants.

Anna vivait dans ce petit village au nord de Londres dont la vie était rythmée par les préceptes de l’Eglise que les puritains qui administraient le village veillaient à ce qu’ils soient rigoureusement respectés, le rire y était interdit, la seule couleur de vêtements autorisée était le noir, et malheur à celui qui contrevenait.

Malgré tout il y faisait bon vivre, jusqu’à ce maudit jour où le jeune tailleur nouvellement installé au village a reçu un lot d’étoffes infesté de puces qui ont apporté la maladie.

Le tailleur a d’ailleurs été le premier à mourir, alors même que les villageois n’avaient pas compris de quoi il s’agissait, lui le savait et avait demandé à ce que tout soit brûlé.

Malheureusement ses clients qui avaient déjà payé pour les étoffes commandées ne voulurent pas renoncer à ce pourquoi ils avaient payé, emportant chez eux et le tissu et les puces, et la maladie s’est propagée de famille en famille.

Le pasteur va alors imposer aux villageois un confinement total, en leur interdisant de sortir des limites du village pour ne pas propager la peste aux alentours.

C’est donc une année à huis-clos qu’ils vont vivre, faisant ressortir à la fois le meilleur et le pire de chacun.

Epoque d’obscurantisme, de violence et de croyances venant du plus profond des âges, qui fera s’opposer les anciens amis, les voisins entre eux, allant même jusqu’au meurtre.

Mais Anna et Elinor la femme du pasteur arriveront à apporter aux malades et aux survivants un peu d’humanité dans cette terrible période, et peu à peu Anna avide de connaissances finira par acquérir une liberté et une indépendance qu’elle n’aurait pas même pu imaginer possible.

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1666

Lecture affection pour Géraldine Brooks dont c’est mon troisième roman après le mystérieux « Livre d’Hanna » et l’émouvant « La Solitude du Dr March » qu’au passage je conseille aux amateurs de romans historiques très étayés et malgré tout distrayants.



Lecture récréation par la magie des mots de cette écrivaine longtemps correspondante de guerre, qui sait si bien insuffler un esprit romanesque à des situations abominables.



Lecture malédiction que ce 1666, « Annus Mirabilis » où la peste ravage un d’Angleterre village qui n’obtiendra qu’un médiocre dénouement nonobstant un confinement constant.



Lecture distanciation des êtres réclamée par Michael le Pasteur, qui pourtant n’est pas de l’institut, secondé par Anna, mère-courage, mère-veilleuse, notre héroïne dans ce roman aux accents de maintenant.



Lecture bénédiction quand on a compris qu’est étrangère la Main de Dieu à des pandémies transmises par des puces en 1666 et quelques soi-disant pangolins en 2020.



Lecture protection contre la cupidité, la vénalité et l’avidité de quelques-uns dans des situations extrêmes où il est tellement facile de profiter de la naïveté de la majorité.



Lecture transition entre hier et aujourd’hui où quoiqu’il arrive les tragédies seront de ce monde quelques soient les époques, les lieux et les ethnies et bien évidemment chacun aura à les gérer en fonction de sa sensibilité, de son éducation et de ses croyances.



Lecture transformation car hier n’a jamais été comme aujourd’hui et que demain ne sera plus jamais comme hier.



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1666

Un très bon roman historique où l’auteur nous fait vivre cette époque et la tragédie de la peste à travers les yeux de sa curieuse et vaillante héroïne. Un roman très bien documenté basé sur l’histoire vraie du village d’Eyam dans le Derbyshire en Grande-Bretagne
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1666

1666 était sur ma liste pense-bête depuis le premier confinement en mars 2020. Mais impossible de me le procurer rapidement, les bibliothèques et les librairies étant fermées. Quand j'ai enfin pu l'acheter, l'urgence n'était plus de lire un livre traitant de la grande peste qui ravagea l'Angleterre en 1665-1666.

Arrivée sans doute par bateau dans le grand port de Londres, la peste s'est répandue quand de nombreuses personnes, la cour et les nobles en tête, quittèrent la ville pour se réfugier dans leurs terres, en propageant la maladie.

Géraldie Brooks, pour son roman, se base sur la visite faite à Eyam, un petit village qui s'était auto-confiné, provoquant la disparition d'une grande partie de sa population, mais ayant sans doute permis d'en sauver bien davantage.

Un beau livre, même si la fin est un petit peu trop tirée par les cheveux à mon goût.
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1666

J’ai beaucoup aimé ce roman. Nous somme en 1666. Un village d’Angleterre est ravagé par la peste. Ses habitants, guidés par leur pasteur, font le serment de ne pas fuir et de rester dans le périmètre du village afin de ne pas propager la terrible maladie. Dans cet huis-clos étouffant où s’égrènent toutes les passions humaines (folie, peur, bonté, avidité, haine…), Hanna, servante effacée, se distingue par son dévouement, son don de soi dans le soin qu’elle apporte aux mourants. On suit pas à pas Hanna, survivante de la peste, et on assiste à sa métamorphose. Dans les épreuves, elle devient plus forte, plus déterminée. Elle apprend avec avidité. Et pour finir, cette servante obéissante, soumise, sans envergure, devient une femme libre qui fait ses propres choix sans jamais se renier. 1666 est un formidable hymne à la vie. Un grand et beau roman que je vous recommande de lire.
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1666

Ma critique:


http://ptitcoinlecture.blogspot.com/2007/11/1666.html
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1666

Il suffit d'une étoffe offerte à une belle femme...et le mal se répand. J'ai lu ce livre il y a des années, prêté par une de mes soeurs, mais l'histoire est restée gravée dans ma mémoire; je me souviens avoir pleuré pour un nourrisson, j'ai le souvenir d'une chemise blanche cousue par une maman, et surtout de cette jeune fille à l'histoire incroyable. L'écriture elle-même est belle.

Une chaude recommandation!
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1666

Un roman passionnant et très bien écrit sur un sujet qui m'a particulièrement intéressée en période de confinement. ;-) Passionnant ! Un roman comme je les aime ! :-)
Lien : https://joy369.unblog.fr/
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1666

Ce roman est inspiré de l’histoire vraie du village anglais d’Eyam, dont les habitants en 1666, décidèrent de s’auto-confiner volontairement afin d’éviter la propagation de la peste noire et qui par cette décision (ce sacrifice même, puisque près de deux tiers des villageois furent décimés), sauvèrent probablement beaucoup de vies à travers le pays.



Cette histoire est racontée selon le point de vue d’Anna, une jeune servante qui durant cette période fit montre d’un courage et d’une générosité incomparable.

Elle-même durement touchée par la maladie, elle va être rapidement confrontée à l’ignorance et la superstition qui vont bientôt étreindre le village. La peste qui a tendance à emporter plus facilement les sujets jeunes en épargnant les plus âgés, fait perdre la raison à plus d’un et les plus viles réactions apparaissent : chasse au sorcière, couardise, cupidité…



Au milieu de de tout cela, Anna va se mettre au service de la communauté avec générosité et malgré son manque d’éducation, va apprendre peu à peu à soigner et soulager les malades, s’instruire, étudier les plantes, et au final s’émanciper de sa condition de femme simple et peu instruite.



Ce roman a un goût particulier après la période de coronavirus que nous avons connue. Il nous offre une autre vision du rapport à la mort et à la maladie, au sacrifice et à la solidarité. Ces gens, à l’époque ignorants des mécanismes de la maladie, ont dû faire face à un péril inconnu et terrifiant, bien plus ravageur que celui que nous avons-nous-même connu et ils ont pourtant fait preuve d’une résilience admirable malgré les pertes terribles qu’ils ont subis.



Un très beau roman et surtout le portait d’une femme qui a su gagner sa liberté à force de volonté et de générosité.

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1666

Un roman qui se lit facilement mais très réaliste, très triste et pour tout dire peu ragoutant ! Il raconte la peste bubonique de 1666 dans un village anglais, arrivée de Londres dans les replis d'étoffes.



Le village va être mis en quarantaine à l'instigation du pasteur ce qui va éviter la propagation aux alentours mais pour autant ne va pas protéger les habitants, son mode de contamination est encore inconnu et les principes d'hygiène à peine mieux !



C'est un roman historiquement, anthropologiquement et humainement intéressant avec tous les débordements que peuvent provoquer la foi, la peur, la maladie et l'alcool ! Jusqu'aux femmes accusées de sorcellerie alors qu'elles appliquent des mesures d'hygiène et renforcent l'immunité avec des plantes. L'obscurantisme dans toute sa splendeur !



L'histoire gravite principalement autour de Anna Frith, veuve de mineur d'étain et servante au domaine et chez le pasteur qui va faire preuve d'humanité et de bon sens.



J'ai vraiment aimé les ¾ du livre mais à un moment ça a tourné d'une façon qui ma interloqué, que je n'ai pas appréciée et à laquelle je n'ai pas trouvé de place dans ce récit ! La fin façon “mille et une nuits” pourquoi pas mais ce qui aurait pu me rester en mémoire comme une très très bonne lecture est redescendu au niveau bonne lecture !



Lu dans le cadre du Défi 1001 pages féminines



Challenge PLUME FEMININE 2021

Lecture THEMATIQUE avril 2021 : Plumes féminines
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1666

Ce bouquin est basé sur une histoire vraie. Celle du village d’Eyam décimé par une fulgurante épidémie de peste. Année 1666 plutôt funeste pour les Anglais, car elle aussi celle du grand incendie de Londres lors de laquelle Saint-Paul’s Cathedral fut détruite.

Ce village de mineurs du centre de l’Angleterre est donc frappé par ce terrible fléau devant lequel la population reste sans réponse. Deux personnes sortiront du lot et mettront tout en oeuvre pour sauver la population aux abois. Je commence par la description des personnages du livre car ils dominent le livre et selon moi, supplantant la trame proprement dite.

D’une part Anna Frith, qui a déjà perdu son mari Sam dans un accident de mine, quelques années plus tôt. Ses deux jeunes garçons feront partie des premières victimes de la peste. Non, on ne peut pas dire que la jeune Anna soit à la fête...Démunie et devenue servante chez le pasteur du village et sa femme, elle se battra sur tous les fronts pour sauver les habitants, les accompagner dans leur trépas ou pour consoler les proches des défunts...L’épreuve l’endurcit et Anna se révèle être bien plus qu’une simple servante servile, le malheur s’abattant sur Eyam la transforme en héroïne.

D’autre part, il y a le pasteur Michael Mempollion. Ecclésiastique protestant, il veut émanciper le village et sa région de l’emprise du courant religieux dominant, le Puritanisme cher aux Stuart et au roi Charles II. Il lutte contre l’idée que c’est Dieu himself qui a infligé le fléau au village. Il tente de leur expliquer que le message du Tout-Puissant est de faire face au malheur et à la mort en acceptant de rester sur place afin de protéger les populations des environs...

Les habitants acceptent de rester... transformant ainsi leur village en zone fermée et le livre en huis clos. Malgré cette bonne résolution, superstitions, haines, peurs, jalousies seront attisées et viendront dominer et abolir le combat courageux d’Anna et Michael, car la nature humaine est devenue aussi noire que les bubons de la peste.

Ravissante surprise que ce roman. L’auteure, la très rare Geraldine Brooks, nous présente cette belle histoire écrite dans une langue fluide et actuelle (au début, le style très contemporain pour raconter une histoire très ancienne peut surprendre). Comme dit plus haut, on s’attache aux très bons personnages, aux secondaires (notamment l’ignoble père d’Anna ou l’épouse du pasteur Mempollion) comme aux deux principaux.

La grande particularité de ce roman est plus sous jacente, selon moi. En effet, quand ne prend en considération que les éléments concrets et immédiats du livre, tout est noir, sans espoir. La couverture (éditions 10-18) est belle, mais énigmatique, sombre voire inquiétante. Le pitch du livre est sans concession: les gens meurent et ceux qui sont vivants sont soit dépravés, soit futurs morts. Les quelques héros ou justes sont rares. On est proche du roman russe...

Mais malgré cela, le récit dégage de l’espoir, rendant la lecture réjouissante, presque plaisante. Peut-être parce que tout simplement,Geraldine Brooks nous a écrit une ode à la vie...

Enfin, allez-y, lisez-le..
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L'autre rive du monde

S'inspirant de la poétesse Anne Bradstreet pour créer le personnage de Bethia, l'auteur nous fait découvrir par ses yeux, les premières colonies amèricaines dans l'île aujourd'hui célèbre de Martha's Vineyard ( de la taille du Val de Marne). L'arrivée des premiers colons venus évangeliser les indiens autochtones, leur mode de vie très rude, leur morale puritaine, sexiste, raciste. Particulièrement bien documenté ce roman s 'appuie sur des documents authentiques. Le personnage de Caleb et son ami joel, leur passage à Harvard ont réellement éxisté.Le choc des cultures, celui des coutumes, des religions, tout cela et bien davantage conté, raconté avec talent et finesse par l'auteur du magnifique « livre d'Hanna » lu il y a quelques années .Un auteur à suivre sans aucune retenue.
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L'autre rive du monde

Est-ce l'époque lointaine, les premiers pionniers foulant le nouveau monde, les histoires d'indiens, de croyances et de spiritualité, l'accès à la connaissance, une amitié fidèle, une île mystérieuse, ou le personnage féminin si volontaire qui m'ont fait aimer ce roman de Geraldine Brooks ? Un peu de tout cela. Dans une fresque plus romanesque qu'historique, l'auteure nous transporte dans l'Amérique du dix-septième siècle, au temps des premières colonies anglaises, en s'inspirant d'un fait réel : le premier indien, un jeune wôpanââk, Caleb Cheeshahteaumuck sort diplomé de la Faculté de Harvard.

En 1660, quelques pionniers venus d'Angleterre débarquent sur une île au large de Cape Code. Parmi eux, le pasteur John Mayfield s'y installe avec sa famille ayant pour mission d'évangéliser les tribus locales, les Wampanoag, envoûtées selon lui par Satan. Bethia, sa fille, une enfant curieuse et intelligente, rencontre un jour en se promenant dans l'île, Caleb. Une véritable amitié va naître entre eux, ad vitam aeternam. Chacun va s'ouvrir à l'autre avec tolérance, s'enseignant mutuellement leur langue. Alors que l'une découvrira les rites indiens, l'autre entendra les Saintes Ecritures. Ces échanges apporteront à ses deux jeunes gens en devenir un enrichissement culturel certain.

A la suite d'une terrible épidémie au sein de la tribu indienne, Caleb, sans famille, est recueilli par le pasteur Mayfield, qui ne tarde pas à s'aperçevoir de l'intelligence du jeune homme. La vie suit son cours sur l'île avec son lot de joies et de peines. Quand Bethia et son frère Makepiece se retrouvent orphelins, leur grand-père décide d'envoyer l'ainé, Caleb et un autre jeune indien converti à la faculté. L'argent lui faisant défaut, Bethia sera inféodée au directeur de l'école pour permettre à son frère d'étudier.

Cette histoire est racontée par Bethia, à travers le journal qu'elle a tenu de 1660 à 1715. Si elle évoque le parcours incroyable de Caleb, elle parle surtout de sa propre vie avec les épreuves endurées et les instants plus heureux : le décès de ses parents, la terrible condition des femmes, son désir de connaissance, ses amitiés, son amour pour un professeur de Harvard, son île... J'aurai d'ailleurs apprécié en savoir davantage sur le personnage de Caleb, en ayant son propre point de vue. En effet, au fur et à mesure du roman, il passe au second plan, ce que j'ai trouvé un peu dommage.

Malgré cela, on passe un très bon moment de lecture avec cette fresque romanesque où deux mondes, les puritains et les amérindiens, tentent avec difficulté un rapprochement.


Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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L'autre rive du monde

Ce roman m'a beaucoup plu. Il y a quelques mois, j'ai lu «L'amant de Patagonie» auquel j'ai reproché d'être trop cliché et pas assez creusé. Je n'ai donc pu m'empêcher de faire le parallèle en lisant «L'autre rive du monde». En effet, le roman de Geraldine Brooks aborde, lui aussi, le thème de la colonisation. Bien sûr, il se passe bien avant «L'amant de Patagonie», mais le thème reste le même. Il me semble que Geraldine Brooks prend le temps de créer des personnages et des situations creusées. À travers Caleb, Bethia, Anne, Joël, Makepiece, et même le père de Bethia, elle présente toute une gamme de situations, de réactions, et rien n'est jamais tout blanc ou tout noir. J'ai beaucoup apprécié cet approfondissement. Bien sûr, la colonisation fut une mauvaise chose, même si certaines bonnes choses en découlèrent, parce qu'elle signifiait priver des peuples de leur identité, de leurs biens. Bethia souhaite que tout le monde cohabite, prône la tolérance, etc, mais il n'en reste pas moins que les Anglais (en l'occurrence) sont venus voler des peuples et tenter de les convertir. Un échange de savoirs aurait été possible si les colons ne s'étaient pas mis en tête de faire leurs les terres d'autrui, et donc, de les en chasser. Il est assez difficile d'accepter et de comprendre le pédantisme des colons qui étaient persuadés (en tout cas, ceux qui étaient ouverts et tolérants) d'agir au mieux pour tous.

[...]

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L'autre rive du monde

XVIIe siècle, île de Martha’s Vineyard. Bethia Mayfield est fille de pasteur. Un jour, elle rencontre par hasard le neveu d’un puissant sorcier indien et sympathise avec cet adolescent qui partage avec elle ses connaissances, sans se soucier des convenances, alors que son propre père a cessé de l’instruire quand elle avait neuf ans. Mais il est mal vu pour une blanche de fréquenter un jeune indien…



Ce roman s’inspire d’une histoire vraie, celle du premier indien à avoir été diplômé de Harvard. Mais ce livre constitue bien une œuvre de fiction. La narratrice et héroïne ici, c’est Bethia, jeune fille assoiffée de connaissances dans un milieu où peu de femmes ont accès à l’instruction. J’ai beaucoup aimé les pages où elle témoigne de sa vie sur l’île puis sur le continent américain. Mais Geraldine Brooks cède ensuite à la facilité en expédiant cinquante ans de la vie de Bethia en quelques pages, n’hésitant pas à recourir aux clichés. C’est dommage, car L’autre rive du monde constitue un beau portrait de jeune femme instruite, dotée d’un sacré caractère à une époque où les filles avaient rarement leur mot à dire. Par ailleurs, c’est un roman bien documenté, à découvrir malgré tout, ne serait-ce que pour découvrir la difficile cohabitation entre calvinistes et indiens en Amérique au XVIIe siècle.

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L'autre rive du monde

j'ai beaucoup aimé ce livre. D'abord par son côté roman historique (les 1ers amériendiens à Harvard, Joel et Caleb) , j'ai aussi beaucoup aimé le style de cet auteur que je ne connaissais: pas de description fastidieuse et inutile...

j'ai beaucoup aimé car elle connaissait son sujet, elle a fait de grand recherches et a su restituer le contexte, les habitudes de vie et les moeurs...

là où je suis déçue c'est l'évolution de Béthia...une féministe bien trop avant gardiste, beaucoup trop tôt pour avoir des idées pareilles...ça me semble trop irréel et c'est dommage...les grands discours, sa quête de savoir insatiable...comment dire? trop, c'est trop...

bien sûr on fait en sorte que certains soient scandalisés par ces propos...mais là...c'est dommage et c'est ce qui fait que j'ai mis 4 étoiles au lieu de 5.



si je m'amusais à faire un parallélisme, je dirai que ça ressemble à la série "angélique" , où à cause du roman sur le Québec, l’œuvre complète n'a pu être classé historique, (du au fait qu'Angélique fait carrément un acte qui entre dans la grande Histoire de la ville)..là c'est pareil.

tout est parfait, tout est bien décrit, tout y est...sauf que...mais que dit Béthia? que pense t elle ?...ça va trop loin dans un monde qui ne pouvait pas du tout penser ça à cette époque tellement l'instruction était inaccessible aux femmes ...

on est 1665/1715....

mais, pour moi, c'est un très bon roman, très complet, très instructif...
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L'autre rive du monde

Encore une fois Geraldine Brooks nous montre qu'elle est une très bonne conteuse. On se laisse embarquer vers le temps des premières colonisations aux Etats-Unis et suivons l'histoire de la difficile cohabitation entre les colons venus prêcher la bonne parole et les "sauvages" indiens qui veulent conserver leur culture.

Les descriptions de la nature de l'île qui deviendra Martha's Vineyard sur la côte est sont magnifiques et le destin des jeunes héros, une fille de pasteur et un jeune indien qui sera le premier envoyé à Harvard, extraordinaire.

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