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Critiques de Geraldine Brooks (96)
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La solitude du docteur March

Voici une transfiction dans l'univers des quatre filles du Dr March. Vous l'aurez compris en lisant le titre, on trouvera dans ces pages le point du vue du Dr March. Mais pas seulement. On y trouvera également certains chapitres écrits du point de vue de Marmee.

Ce livre brise l'image édulcorée et idéalisée qu'on peut avoir de ces deux protagonistes. Comme dit l'auteur dans la postface "J'avais dix ans environ quand j'ai lu Les quatre filles du Dr March pour la première fois, à l'instigation de ma mère. Même si elle m'avait recommandé cette lecture, elle m'avait aussi conseillé de ne pas tout prendre au pied de la lettre. Dans la vie, personne n'est aussi bon que Marmee".

Dans le sourire la solitude du Dr March, les personnages sont plus réalistes de notre point de vue moderne. Ils éprouvent du désir, de la jalousie, du ressentiment, des regrets et des remords. Je vous recommande cette lecture qui creuse la psychologie de ces personnages que nous connaissions déjà à travers l'œuvre de Louisa May Alcott.

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1666

Ce bouquin est basé sur une histoire vraie. Celle du village d’Eyam décimé par une fulgurante épidémie de peste. Année 1666 plutôt funeste pour les Anglais, car elle aussi celle du grand incendie de Londres lors de laquelle Saint-Paul’s Cathedral fut détruite.

Ce village de mineurs du centre de l’Angleterre est donc frappé par ce terrible fléau devant lequel la population reste sans réponse. Deux personnes sortiront du lot et mettront tout en oeuvre pour sauver la population aux abois. Je commence par la description des personnages du livre car ils dominent le livre et selon moi, supplantant la trame proprement dite.

D’une part Anna Frith, qui a déjà perdu son mari Sam dans un accident de mine, quelques années plus tôt. Ses deux jeunes garçons feront partie des premières victimes de la peste. Non, on ne peut pas dire que la jeune Anna soit à la fête...Démunie et devenue servante chez le pasteur du village et sa femme, elle se battra sur tous les fronts pour sauver les habitants, les accompagner dans leur trépas ou pour consoler les proches des défunts...L’épreuve l’endurcit et Anna se révèle être bien plus qu’une simple servante servile, le malheur s’abattant sur Eyam la transforme en héroïne.

D’autre part, il y a le pasteur Michael Mempollion. Ecclésiastique protestant, il veut émanciper le village et sa région de l’emprise du courant religieux dominant, le Puritanisme cher aux Stuart et au roi Charles II. Il lutte contre l’idée que c’est Dieu himself qui a infligé le fléau au village. Il tente de leur expliquer que le message du Tout-Puissant est de faire face au malheur et à la mort en acceptant de rester sur place afin de protéger les populations des environs...

Les habitants acceptent de rester... transformant ainsi leur village en zone fermée et le livre en huis clos. Malgré cette bonne résolution, superstitions, haines, peurs, jalousies seront attisées et viendront dominer et abolir le combat courageux d’Anna et Michael, car la nature humaine est devenue aussi noire que les bubons de la peste.

Ravissante surprise que ce roman. L’auteure, la très rare Geraldine Brooks, nous présente cette belle histoire écrite dans une langue fluide et actuelle (au début, le style très contemporain pour raconter une histoire très ancienne peut surprendre). Comme dit plus haut, on s’attache aux très bons personnages, aux secondaires (notamment l’ignoble père d’Anna ou l’épouse du pasteur Mempollion) comme aux deux principaux.

La grande particularité de ce roman est plus sous jacente, selon moi. En effet, quand ne prend en considération que les éléments concrets et immédiats du livre, tout est noir, sans espoir. La couverture (éditions 10-18) est belle, mais énigmatique, sombre voire inquiétante. Le pitch du livre est sans concession: les gens meurent et ceux qui sont vivants sont soit dépravés, soit futurs morts. Les quelques héros ou justes sont rares. On est proche du roman russe...

Mais malgré cela, le récit dégage de l’espoir, rendant la lecture réjouissante, presque plaisante. Peut-être parce que tout simplement,Geraldine Brooks nous a écrit une ode à la vie...

Enfin, allez-y, lisez-le..
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La solitude du docteur March

Dans le roman de Louisa May Alcott, le docteur March est le grand absent. Dans ce récit parallèle à l'histoire originale, l'autrice imagine la guerre telle que vécue par ce père de famille. Pour ce faire, elle crée un passé à ce personnage si laconique. On le découvre jeune colporteur dans le Connecticut, vingt ans avant la guerre de Sécession. Dans la demeure d'un riche planteur de coton, il rencontre Grace, belle esclave qui jouit d'un statut particulier, mais qui, par sa faute, subira un terrible châtiment. On suit ensuite le jeune homme et ses engagements nordistes, son mariage avec Margaret, dite Marmee, et sa décision de s'engager comme aumônier quand la guerre éclate. Sur le front, il découvre les atrocités commises par son propre camp et les souffrances des esclaves, bien loin d'être révolues. Et surtout, il retrouve Grace et doit se confronter à la culpabilité qui le ronge depuis des années.



Le roman est le récit du docteur March, agrémenté des lettres qu'il envoie à son épouse et ses filles. Ce fervent abolitionniste, plein d'idéaux et de fougue, refuse cependant d'exposer ses chères « petites femmes » à l'horreur de la guerre. Alors, il tait, il minimise, il détourne l'attention. « Je me disculpe de la censure à laquelle je me soumets : je n'ai jamais promis d'écrire la vérité. » (p. 13) Il chérit ses souvenirs du temps de la paix, de son tendre mariage avec Marmee et de son implication dans le chemin de fer souterrain. Renvoyé du régiment où il officiait, il se voit confier la gestion et l'éducation de la contrebande de guerre, à savoir les esclaves libérés qui apprennent à travailler pour un salaire. « L'abolitionnisme et le pacifisme étaient issus d'une même conviction foncière : il y a quelque chose de Dieu en chacun, et l'on ne peut donc réduire un homme en esclavage, pas plus qu'on ne peut le tuer, même pour libérer ceux qui sont asservis. » (p. 233 & 234)



Geraldine Brooks développe des points à peine évoqués par Louisa May Alcott, comme le caractère impétueux de Marmee, ce qui donne au personnage une épaisseur plus intéressante que sa seule dimension de mère aimante et d'épouse sacrificielle. L'autrice explicite aussi la faillite de la famille March et détaille la maladie du docteur et les soins que lui apporte son épouse. Pour autant, Geraldine Brooks n'a pas cherché à faire du docteur March un homme de notre temps : elle le laisse bien ancré dans son siècle, avec ses certitudes paternalistes à l'égard de sa femme, ses filles et des anciens esclaves. « Au lieu de développer un penchant pour l'oisiveté ou la vanité ou un esprit à qui tout est mâché, mes filles ont acquis énergie, assiduité et indépendance. En ces temps difficiles, je ne crois pas qu'elles aient perdu au change. » (p. 189) Cette histoire s'insère donc très naturellement dans les blancs laissés dans Les quatre filles du docteur March, et ce d'autant plus que les notes finales indiquent que l'autrice s'est inspirée de la famille de Louisa May Alcott pour imaginer son personnage et son texte. Voici une suite/réécriture tout à fait réussie !
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Le Livre d'Hanna

J’ai hésité à lire ce livre. J’avais du mal à m’immerger dans l’histoire au départ. Puis j’ai insisté (et il en valait la peine).



Une jeune femme conservatrice de livres anciens se voit confier un ouvrage « la haggadah de Sarajevo ». Elle y découvre des traces insolites et là se révèle son histoire chapitre par chapitre, entrecoupé de la vie de la jeune fille.



C’est un recueil juif, donc vous devinez le récit qui tourne autour de ce livre de sa construction en 1480 jusqu’à son sauvetage en 1940. Roman entre réalité et romance, un très belle ouvrage.





Extrait :



— … Tu sais que je ne suis pas croyant. Mais, Hanna, j’ai passé de nombreuses nuits éveillées ici, dans cette pièce, à me dire que la Haggadah était venue à Sarajevo pour une raison précise. Elle était ici pour nous éprouver, pour voir s’il y avait des gens capables de comprendre que ce qui nous unissait était plus fort que ce qui nous divisait. Que le fait d’être un homme compte plus que d’être juif, musulman, catholique ou orthodoxe.



Bonne lecture !
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1666

1666 était sur ma liste pense-bête depuis le premier confinement en mars 2020. Mais impossible de me le procurer rapidement, les bibliothèques et les librairies étant fermées. Quand j'ai enfin pu l'acheter, l'urgence n'était plus de lire un livre traitant de la grande peste qui ravagea l'Angleterre en 1665-1666.

Arrivée sans doute par bateau dans le grand port de Londres, la peste s'est répandue quand de nombreuses personnes, la cour et les nobles en tête, quittèrent la ville pour se réfugier dans leurs terres, en propageant la maladie.

Géraldie Brooks, pour son roman, se base sur la visite faite à Eyam, un petit village qui s'était auto-confiné, provoquant la disparition d'une grande partie de sa population, mais ayant sans doute permis d'en sauver bien davantage.

Un beau livre, même si la fin est un petit peu trop tirée par les cheveux à mon goût.
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1666

Un très bon roman historique où l’auteur nous fait vivre cette époque et la tragédie de la peste à travers les yeux de sa curieuse et vaillante héroïne. Un roman très bien documenté basé sur l’histoire vraie du village d’Eyam dans le Derbyshire en Grande-Bretagne
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Le Livre d'Hanna

Le livre d'Hanna" de Géraldine BROOKS (Pocket 499 pages)







Suite à l'avis sur http://lastulu.fr, j'ai lu ce merveilleux roman historique. C'est l'histoire d'un vieux manuscrit l'Haggadah de Sarajevo.



Hanna, restauratrice de vieux manuscrits apprend qu'elle va restaurer ce fameux Haggadah à Sarajevo. Nous allons partir dans le passé grâce à une aile d'insecte, un poil de chat etc.. trouvés durant le travail minutieux d'Hanna. Impossible de reposer ce livre instructif et passionnant.



Vous découvrirez que des hommes sont capables de risquer leur vie pour sauver des ouvrages rares même s'ils sont d'une religion différente à la leur.



Et ce manuscrit existe ! j'ai recherché sur internet......



Un bon conseil, lisez Le livre d'Hanna.



Bonne lecture.

Mireine
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1666

Ce roman est inspiré de l’histoire vraie du village anglais d’Eyam, dont les habitants en 1666, décidèrent de s’auto-confiner volontairement afin d’éviter la propagation de la peste noire et qui par cette décision (ce sacrifice même, puisque près de deux tiers des villageois furent décimés), sauvèrent probablement beaucoup de vies à travers le pays.



Cette histoire est racontée selon le point de vue d’Anna, une jeune servante qui durant cette période fit montre d’un courage et d’une générosité incomparable.

Elle-même durement touchée par la maladie, elle va être rapidement confrontée à l’ignorance et la superstition qui vont bientôt étreindre le village. La peste qui a tendance à emporter plus facilement les sujets jeunes en épargnant les plus âgés, fait perdre la raison à plus d’un et les plus viles réactions apparaissent : chasse au sorcière, couardise, cupidité…



Au milieu de de tout cela, Anna va se mettre au service de la communauté avec générosité et malgré son manque d’éducation, va apprendre peu à peu à soigner et soulager les malades, s’instruire, étudier les plantes, et au final s’émanciper de sa condition de femme simple et peu instruite.



Ce roman a un goût particulier après la période de coronavirus que nous avons connue. Il nous offre une autre vision du rapport à la mort et à la maladie, au sacrifice et à la solidarité. Ces gens, à l’époque ignorants des mécanismes de la maladie, ont dû faire face à un péril inconnu et terrifiant, bien plus ravageur que celui que nous avons-nous-même connu et ils ont pourtant fait preuve d’une résilience admirable malgré les pertes terribles qu’ils ont subis.



Un très beau roman et surtout le portait d’une femme qui a su gagner sa liberté à force de volonté et de générosité.

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Le Livre d'Hanna

Hanna, restauratrice australienne de livres rares et précieux, se voit confier la mystérieuse Haggadah de Sarajevo pour étude et conservation alors que la guerre en Bosnie vient tout juste de finir. Elle découvre alors dans l'ouvrage vieux de cinq siècles des éléments extérieurs qui pourraient permettre de retracer son parcours. Des flasbacks nous révèlent tout...



Tout avait très bien commencé, avec une intrigue intéressante, une narration plaisante et un premier flashback passionnant. Mais une fois qu'on a passé ça, on comprend très vite la structure du livre qui devient hyper répétitive à la longue, avec à chaque fois les mêmes procédés appliqués à la lettre qui appellent les flashbacks, tout comme la construction de ces mêmes flashbacks qui se terminent à chaque fois en révélant comment le minuscule élément extérieur s'est retrouvé dans le livre. Les chapitres consacrés aux flashbacks deviennent alors très longs, surtout qu'on passe un temps fou avec certains personnages qui font des actions dont on se fiche réellement.

Et puis, passée la moitié, le livre rajoute l'intrigue de la lignée de Hanna, dont on aurait aussi pu carrément se passer. Mais ce n'est pas tout !! On assiste également à la fin à un vol organisé digne d'un film hollywoodien ! Non mais, c'était franchement un peu trop gros et too much.

D'ailleurs, du too much, à la fin, Geraldine Brooks n'en a pas eu assez, car elle a osé créer un hasard tellement énorme que la notion de miracle même ne tient plus.

Bref, d'autres choses me sont personnellement sorties par les yeux, mais au bout du compte, il est fort possible qu'on ne trouve pas ce qu'on était venu chercher avec ce bouquin qui part quand même un peu en vrille. Cela ne m'étonne même pas qu'une adaptation soit en cours d'étude, vu le caractère historico-dramatique de l'oeuvre.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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La solitude du docteur March

Certains d'entre vous vont me prendre, encore une fois, pour un rabat-joie. Mon billet sur ce roman se veut beaucoup plus mesuré que ceux enregistrés sur Babelio.



Le principe de donner vie au docteur March, qui n'a pas sa place dans le roman de Louisa May Alcott, est une excellente idée d'écriture. Dans le roman d'Alcott, le docteur est cantonné à un rôle immatériel de mari et de père parti à la guerre défendre une cause noble en cohérence avec les convictions familiales.



Je n'ai pas lu les Quatre Filles du docteur March, j'ai vu les nombreuses adaptations cinématographiques qui font de ce livre, à mon sens, un conte de Noël, ce qui est de circonstance.



Mais le docteur March que propose Geraldine Brooks est une déception. Elle en a fait un personnage trop moderne, que cela soit dans ses idées politiques voire culinaires, puisqu'il est vegan !? de même dans ses actes, il n'agit pas en homme du XIXème siècle. A cela, il est vrai, c'est un personnage qui m'a déplu. Un comportement insupportable, très pontifiant, donnant des avis sur tout, mais incapable de courage. Il le reconnaît lui-même en estimant que bravoure et couardise sont proches. Je lui ai trouvé un aspect anti-héros.



Alors, effectivement, je peux affirmer que je n'ai pas eu mon plaisir à cette lecture, sauf au moment où l'auteure change de personnage principal en passant du docteur à sa femme. Je n'ai pas apprécié ce livre. Cela reste évidemment très personnel
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Les femmes dans l'islam, un monde cache

Geraldine Brooks nous dévoile les dessous d'une effroyable toile d'araignée et dont la principale victime est la Femme de confession musulmane.

Une enquête parfaitement bien menée, étoffée de témoignages concrets, de faits réels, dans plusieurs pays islamiques.

Un document aussi passionnant que déroutant. La femme que je suis ne peut que se sentir scandalisée devant tant d'injustice. Une incompréhension profonde, un sentiment de révolte, un refus d'accepter... sont les émotions qui m'ont parcourrue au fil de ma lecture.
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1666

Superbe roman.

S’inspirant de l’histoire d’un petit village de Eyam dans le Derbyshire en Angleterre, Géraldine Brooks nous raconte l’épisode de peste qui en 1665-1666 a emporté plus de la moitié des villageois, à travers l’histoire d’Anna Frith, jeune femme simple très tôt mariée, devenue veuve avec deux très jeunes enfants.

Anna vivait dans ce petit village au nord de Londres dont la vie était rythmée par les préceptes de l’Eglise que les puritains qui administraient le village veillaient à ce qu’ils soient rigoureusement respectés, le rire y était interdit, la seule couleur de vêtements autorisée était le noir, et malheur à celui qui contrevenait.

Malgré tout il y faisait bon vivre, jusqu’à ce maudit jour où le jeune tailleur nouvellement installé au village a reçu un lot d’étoffes infesté de puces qui ont apporté la maladie.

Le tailleur a d’ailleurs été le premier à mourir, alors même que les villageois n’avaient pas compris de quoi il s’agissait, lui le savait et avait demandé à ce que tout soit brûlé.

Malheureusement ses clients qui avaient déjà payé pour les étoffes commandées ne voulurent pas renoncer à ce pourquoi ils avaient payé, emportant chez eux et le tissu et les puces, et la maladie s’est propagée de famille en famille.

Le pasteur va alors imposer aux villageois un confinement total, en leur interdisant de sortir des limites du village pour ne pas propager la peste aux alentours.

C’est donc une année à huis-clos qu’ils vont vivre, faisant ressortir à la fois le meilleur et le pire de chacun.

Epoque d’obscurantisme, de violence et de croyances venant du plus profond des âges, qui fera s’opposer les anciens amis, les voisins entre eux, allant même jusqu’au meurtre.

Mais Anna et Elinor la femme du pasteur arriveront à apporter aux malades et aux survivants un peu d’humanité dans cette terrible période, et peu à peu Anna avide de connaissances finira par acquérir une liberté et une indépendance qu’elle n’aurait pas même pu imaginer possible.

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1666

Un roman qui se lit facilement mais très réaliste, très triste et pour tout dire peu ragoutant ! Il raconte la peste bubonique de 1666 dans un village anglais, arrivée de Londres dans les replis d'étoffes.



Le village va être mis en quarantaine à l'instigation du pasteur ce qui va éviter la propagation aux alentours mais pour autant ne va pas protéger les habitants, son mode de contamination est encore inconnu et les principes d'hygiène à peine mieux !



C'est un roman historiquement, anthropologiquement et humainement intéressant avec tous les débordements que peuvent provoquer la foi, la peur, la maladie et l'alcool ! Jusqu'aux femmes accusées de sorcellerie alors qu'elles appliquent des mesures d'hygiène et renforcent l'immunité avec des plantes. L'obscurantisme dans toute sa splendeur !



L'histoire gravite principalement autour de Anna Frith, veuve de mineur d'étain et servante au domaine et chez le pasteur qui va faire preuve d'humanité et de bon sens.



J'ai vraiment aimé les ¾ du livre mais à un moment ça a tourné d'une façon qui ma interloqué, que je n'ai pas appréciée et à laquelle je n'ai pas trouvé de place dans ce récit ! La fin façon “mille et une nuits” pourquoi pas mais ce qui aurait pu me rester en mémoire comme une très très bonne lecture est redescendu au niveau bonne lecture !



Lu dans le cadre du Défi 1001 pages féminines



Challenge PLUME FEMININE 2021

Lecture THEMATIQUE avril 2021 : Plumes féminines
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Le Livre d'Hanna

Le livre d'Hanna est une oeuvre de fiction inspirée par la vraie histoire d'un manuscrit Hébreu connu sous le nom de Haggadah de Sarajevo.



La Haggadah de Sarajevo découverte en Bosnie en 1894, manuscrit orné de magnifiques enluminures.



Son histoire à travers les siècles.



L'histoire d'Hanna, aussi, jeune restauratrice passionnée de manuscrits anciens.

Hanna qui préservera l'art et un élément du patrimoine culturel mondial.



Au fil des pages se dénouent les secrets de ceux qui ont tenu cet ouvrage sacré entre leurs mains.



Des caractères très fins, tracés en caractères arabes révèleront l'artiste qui a peint d'un ton à peine plus foncé que le safran de sa robe les hachures minuscules qui font la particularité de cet ouvrage .

La femme au safran :

"Zahra bint Ibrahim al-Tarek, dite al-Mora à Séville"

al-Mora - ça veut dire la Mauresque.



Intrigue intéressante qui fait des allers retours à travers les siècles, une partie pour ma part qui m'a moins intéressé, mais dans l'ensemble j'ai apprécié.









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1666

Lecture affection pour Géraldine Brooks dont c’est mon troisième roman après le mystérieux « Livre d’Hanna » et l’émouvant « La Solitude du Dr March » qu’au passage je conseille aux amateurs de romans historiques très étayés et malgré tout distrayants.



Lecture récréation par la magie des mots de cette écrivaine longtemps correspondante de guerre, qui sait si bien insuffler un esprit romanesque à des situations abominables.



Lecture malédiction que ce 1666, « Annus Mirabilis » où la peste ravage un d’Angleterre village qui n’obtiendra qu’un médiocre dénouement nonobstant un confinement constant.



Lecture distanciation des êtres réclamée par Michael le Pasteur, qui pourtant n’est pas de l’institut, secondé par Anna, mère-courage, mère-veilleuse, notre héroïne dans ce roman aux accents de maintenant.



Lecture bénédiction quand on a compris qu’est étrangère la Main de Dieu à des pandémies transmises par des puces en 1666 et quelques soi-disant pangolins en 2020.



Lecture protection contre la cupidité, la vénalité et l’avidité de quelques-uns dans des situations extrêmes où il est tellement facile de profiter de la naïveté de la majorité.



Lecture transition entre hier et aujourd’hui où quoiqu’il arrive les tragédies seront de ce monde quelques soient les époques, les lieux et les ethnies et bien évidemment chacun aura à les gérer en fonction de sa sensibilité, de son éducation et de ses croyances.



Lecture transformation car hier n’a jamais été comme aujourd’hui et que demain ne sera plus jamais comme hier.



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Le Livre d'Hanna

PEOPLE OF THE BOOK

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Le Livre d'Hanna

Au départ, la lecture est très ardue, même inintéressante. Elle est très descriptive et axée sur les propriétés physiques et chimiques d'un livre, je n'accrochais pas du tout. J'avais 30 pages lues et je voulais juste en finir.



Les changements de narrateurs sont laborieux, parce que l'on ne suit jamais les mêmes personnages, sauf Hanna. Il faut donc, à chaque fois, se faire un portrait du personnage que l'on suit et de son lien avec le livre.



La petite idylle amoureuse d'Hanna est complètement stérile et superficielle. on n'y croit pas du tout.



Il y a quelques moments vraiment difficiles qui ont retenu mon attention. La lecture est devenue moins pénible au fur et à mesure que la fin approchait (ça explique mon 2 étoiles).



La finale est surprenante, mais le dénouement de la finale...juste NON

Je ne peux pas concevoir qu'Hanna ait accepté cette mission, je les aurais envoyé (désolé pour mon langage) ch***.
Lien : https://youtu.be/hDJo8Evdby0
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Le Livre d'Hanna

J'ai bien apprécié ce roman.

Tout d'abord sur le thème de l'objet sacré, qui se perpétue au travers des siècles et de la trame du livre

Mais aussi une écriture efficace qui amène le lecteur dans différentes époques sans le brusquer.



L'histoire personnelle (notamment ses origines) de l'héroïne (restauratrice de livre ancien) m'a laissé plutôt perplexe...



Un bon roman sur le thème de l'écriture et de la traversée des écrits au fil des siècles
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1666

Un roman passionnant et très bien écrit sur un sujet qui m'a particulièrement intéressée en période de confinement. ;-) Passionnant ! Un roman comme je les aime ! :-)
Lien : https://joy369.unblog.fr/
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La solitude du docteur March

✒ La solitude du Docteur March - Geraldine Brooks ✒

Traduction : Isabelle D. Philippe @editionsbelfond



On connait tous plus ou moins Les quatre filles du Docteur March soit par le livre soit par le film. On en sait peu sur leur père parti à la guerre, ce livre propose de raconter son histoire. Engagé dans l'armée comme aumônier, le Docteur March se retrouve sur une plantation où il a séjourné deux décennies plus tôt lorsqu'il était un jeune colporteur. À l'époque, Clement le propriétaire lui avait offert gîte et couvert, trouvant sa discussion plaisante et divertissante. Lors de ce séjour le Docteur March se rapproche de l'une des esclaves de maison : Grace. Belle, gracieuse et lettrée, afin de tenir le rôle de dame de compagnie pour la femme impotente de Clement, elle attire la curiosité du Docteur. Séduit et peu au fait des façons du sud, il va avec Grace apprendre la lecture et l'écriture à une petite esclave (ce qui est strictement interdit). Quand Clement va l'apprendre il mettra le jeune March dehors mais avant il le forcera à assister à la punition de Grace : le fouet. Choqué et se sentant coupable il militera des années plus tard avec sa femme pour l'abolitionnisme, ils seront membres du chemin de fer clandestin et soutiendront John Brown.

Passant d'une époque à l'autre au fil des souvenirs du Docteur March, on découvre la rencontre entre le docteur et sa femme, on dîne avec Henry Thoreau et Waldo Emerson, on patauge sur le champ de guerre, on grille au soleil durant la récolte de coton, on apprend l'alphabet avec "la contrebande de guerre", on assiste aux horreurs des rebelles sudistes, on ressent le doute et la culpabilité du docteur...

Ce livre change mon regard sur le classique de Louise May Alcott (que j'avais vu enfant) et me donne envie de le lire.
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