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Critiques de Gérard Mordillat (423)
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Les Vivants et les Morts

Au vu des nombreuses critiques élogieuses, je m'attendais à adorer ce livre. Je suis pourtant contrainte d'abandonner au bout de 100 pages, découragée par l'écriture trop vulgaire et simpliste.

J'en ressors donc à regrets, car l'histoire aurait pu beaucoup me plaire...
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Ce que savait Jennie

C'est toujours un plaisir de lire Mordillat. On retrouve ses personnages déchirés par la vie et par ceux qui appartiennent aux hautes sphères économiques. Ça morfle , ça lutte, ça baise, ça vit. Ça a le goût de la terre, du combat et des larmes. Ce roman n'y échappe pas : histoire de familles, histoire de foyers, histoire d'amour, histoire politique. Tout est politique chez Mordillat : les corps, la vie, les choix. Et c'est pour ça que c'est toujours un régal !
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Ces femmes-là

Dans une France de 2020 où tout est privatisé (hôpitaux, éducation,...), un gouvernent qui se dit démocratique (aux 2/3 constitué de militaires) règne. Plus qu'un seul syndicat autorisé, où tous les membres sont fichés, pour ne pas dire blacklistés : on frôle la dictature. Le gouvernement focalise tout sur les prochains JO en France, au point de forcer les chômeurs à travailler gratuitement sur ces chantiers. La ligne politique en perspective est de limiter le droit de vote aux élites et sutour d'expulser tous les non chrétiens et immigrés de France, quitte à le mettre dans des pays qu'ils n'ont jamais vu. Le roman c'est l'histoire d'une grande manif " de gauche" combinée (voire montée par) avec un coup d'état déguisé en remaniement gouvernemental archi ultra vers le fascisme. Avec son lot de manipulations lobbyistes de la part des grands patrons : ce sont eux qui" font" le pays. Les femmes sont les protagonistes, quelque soit leur bord politique, de gauche, de droite, progressistes, jihadistes, neutres, jeunes, mères de famille, mamies ... une super fresque, (écrite juste avant la covid 19), pas si loin de réalité, avec un regard très humain, très humaniste. Encore une pichenette et nous y serons pour de vrai, voilà ce que Gérard Mordillat veut nous faire sentir,
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Subito presto

Quelques nouvelles assez inégales sur notre société traitées sous forme de farce, de pamphlet, de conte, d'uchronie. Certaines sont savoureuses, d'autres ne font plus rire car trop longues et exagérées à l’extrême. On retrouve les thèmes chers à l'auteur, le social, la politique, une certaine forme de poésie et la désespérance.



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Xenia

Xenia a 23 ans, est mère célibataire et vit dans un quartier plutôt défavorisé... Elle galère, change régulièrement de travail, et n'a pas de quoi faire garder son fils, Ryan. C'est donc système D et entraide avec sa voisine, Blandine, et d'autres personnes du quartier. Blandine parvient à faire embaucher Xenia dans le supermarché où elle-même travaille. Dès lors, l'horizon de Xenia s'éclaircit. Elle rencontre Gauvain, banquier divorcé, dégoûté par le capitalisme, par la crise et les clients agacés. Et quand tout bascule pour Blandine, menacée de licenciement, c'est Xenia qui lui vient en aide...
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L'Humanité, figures du peuple

Cet album, comme l’indique le sous titre est une plongée dans les archives photographiques du journal l’humanité.

Il couvre la période des années 30 à l’an 2000.

Beaucoup de photos en noir et blanc agrémentées de textes qui relatent, expliquent des faits.

Mais ces photos très explicites parlent d’elles-mêmes.

En les feuilletant j’ai ressenti une grande émotion. Peut-être allais-je voir apparaître mes parents ou mes grands parents.

Car ces photos représentent la lutte sociale et c’est aussi une partie de l’histoire de ma famille.

Et qu’elles sont belles ces photos de femmes et d’hommes qui luttent pour une meilleure vie.

Que l’on soit proche ou non de ces idéaux ces photos sont le témoignage d’une réalité rarement relatée.

Elles sont également un témoignage sur certains lieux, tenues vestimentaires, coiffures…

Cet album est très touffu et il devra être lu et relu et donnera sans aucun doute la force nécessaire pour continuer le combat pour la liberté.

Merci à Babélio, Flammarion et à l’humanité pour ce beau cadeau.

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Le Suaire : Lirey, 1357

Les planches de cette bd sont magnifiques, le scénario est bon mais semble-t-il (à mon sens) n'apporte rien de réellement novateur ou original.

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La tour abolie

Trente-huit étages et sept niveaux de sous-sol, la tour Magister, dans le quartier de la Défense, c'est le siège social de la société d'assurances Magister.

Au sommet de la tour : le gratin de la direction.

Ce roman est une image frappante du monde de l'entreprise contemporaine.



Du haut de la tour, c'est un ruissellement de mépris sur les étages inférieurs où travaillent les salariés.

Quant aux sept niveaux de sous-sol, ils servent de lieu de vie à des sans papiers, des SDF, des travailleurs pauvres, des junkies (les Popovs, les Zombies, les Rats...)

Certains personnages sont très attachants.



C'est plein de propos pertinents sur la vie sociale de notre époque, d'humour et de révolte.



Une énorme explosion de colère à la fin de cette histoire émouvante et hilarante à la fois.



Bravo et merci à Gérard Mordillat.
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La tour abolie

Une excellente critique de notre société du toujours plus, où tout peut s'arrêter du jour au lendemain et plonger la personne dans le monde des invisibles/indésirables... Un de mes coups de cœur de l'année.
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La tour abolie

Telle la tour de Babel, la tour Magister, trente-huit étages, sept sous-sols, se dresse au cœur de la Défense. C’est l’ambition de l’architecte : relever le défi biblique. Cette tour a pour mission de réunir les hommes d’une même entreprise, le groupe d’assurances Magister.

L’entreprise utilisent les méthodes de management les plus sauvages : « la concurrence fait rage, affûtez vos canines. Le cadre est un chef de bande. L’entreprise chasse en meute. Pas de sentimentalisme mal placé : c’est eux ou vous. C’est la loi du plus fort. »

Cette loi du plus fort se retrouve à tous les étages et sous-étages. « L’homme est un loup pour l’homme ». Le libéralisme autorise tout au nom du profit. Les plus pauvres, ce sont ceux du 7e sous-sol : il y Trash, sa femme Trude et leurs enfants. Leurs conditions de vie sont innommables.

Des vies suspendues aux déchets que l’on trouve dans les poubelles : les sans-papiers obligés d’accepter toutes les conditions de travail, les gens en intérim qui vivent dans leur voiture car leur salaire est trop faible pour pouvoir se loger décemment… tous ces hommes et femmes vivant au jour le jour, évoluent dans le même immeuble que des gens qui gagnent 700 000 euro annuel plus bonus, stock option…. Ils ont eux aussi leurs problèmes. Si pour les premiers, manger est une préoccupation pour les seconds il s’agit plutôt de leur vie sentimentale qui s’émiette ; en amour, il y a toujours un qui souffre et un qui s’ennuie. Leur vie aisée s’écoule entre chassés-croisés amoureux et chausse-trappes pour garder ou acquérir un poste plus prestigieux.

Tous les occupants parlent la même langue mais les mots n’ont pas la même valeur. Pour les uns, ils désignent ce qu’il faut pour survivre, pour les autres, ce qu’il faut pour chasser l’ennui d’une existence où l’argent est la principale valeur.

Les interventions de Thelma Lopez la compagne d’un des dirigeants de Magister, soulignent de façon plus didactiques les travers du libéralisme.

Comme Fritz Lang dans Métropolis, l’auteur dénonce l’exploitation du prolétariat dans un récit apocalyptique.

Plus de cinquante destins s’entrecroisent dans ce livre dont on ne lâche pas les pages avant la fin. J’ai adoré les interventions de Thelma qui mettent les mots sur les maux du capitalisme : « l’usage du terme « populiste » n’est pas anodin. C’est une arme de propagande, un fusil à deux coups. D’une part, il s’agit ouvertement de disqualifier le « peuple » dont on entend la voix dans « populiste » et de mettre dans le même sac médiatique des forces que tout oppose : l’extrême droite, des néofascistes et des néonazis et la gauche, la vraie, insurgée contre la dictature de la finance. »

Comme Fritz Lang dans Métropolis, l’auteur dénonce l’exploitation du prolétariat dans un récit apocalyptique.


Lien : https://chrisylitterature.jo..
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La tour abolie

Une tour en plein coeur de la Défense qui abrite aussi bien les puissances de Magister en son sommet, que les bas-fonds de Paris dans ses entrailles. Une multitude de personnages pour une représentation de la société actuelle qui fait parfois grincer des dents. La Tour abolie c'est une révolte qui gronde, un peuple qui se soulève et qui chamboule tout au passage. Accrochez-vous pour ne pas perdre le fil et pour faire face au langage parfois cru de l'auteur.



C'est un livre lu dans le cadre du "Cercle des lecteurs Furet du Nord". Je ne connaissais pas Gérard Mordillat avant de lire La Tour abolie et je n'aurais certainement pas lu ce livre si je ne l'avais pas découvert à travers ma participation à ce fameux cercle.



La Tour Abolie, c'est donc une tour, une tour de bureaux, une tour où des milliers de personnes se croisent sans cesse au quotidien. Et à travers cette tour, c'est donc toute la population qui est représentée avec pour seul objectif la réussite. Pour les plus grands au somment c'est réussir à s'imposer dans leur milieu professionnel, réussir à toujours gagner plus, pour les plus petits dans les sous-sols, c'est réussir à survivre un jour après l'autre, réussir à se nourrir et à faire face aux autres. Personne ne se connaît vraiment, personne ne veut vraiment connaître les autres à vrai dire...



Gérard Mordillat offre une parfaire représentation de notre société. En un seul et même lieu tout y est présent, des riches patrons aux salariés voulant grimper les échelons, en passant par celui qui voit sa vie basculer suite à son licenciement, aux SDF qui squattent un abri ou encore les sans-papiers qui travaillent au noir. En 500 pages, il met le lecteur face à tout cela, face à une réalité qui le dépasse parfois.



Les personnages sont vraiment très nombreux, ils se succèdent au fil des pages, nous perdons parfois le fil, mettant un peu de temps à situer l'un et l'autre. Chacun est représenté, chacun à sa propre histoire, mais tous vont sombrer vers l'abîme à un moment ou un autre, car cela gronde, la tension monte au fil des pages et on sent que tout cela finira par éclater.



Même si j'ai eu du mal à accrocher, à m'attacher aux personnages, je dois avouer que Gérard Mordillat offre tout de même ici un roman qui secoue le lecteur. Son écriture est vive, nerveuse même, son histoire surprenante et cruelle de vérité. Certains passages sont vraiment parfois crus, vulgaires, mais pour s'adapter au mieux aux classes sociales de chaque personnage.



Si vous ouvrez La Tour Abolie, vous allez plonger dans un livre qui ne laisse pas de marbre. Même si j'ai eu du mal à l'apprécier, notamment, car je ne me suis pas attachée aux personnages, c'est en reposant le livre que j'ai pris pleinement conscience de tout ce que celui-ci dégageait. C'est un roman qui fait réfléchir, qui dénonce l'attitude de certains, qui montre et fait penser que la colère gronde et finira bien par éclater et qui offre un final véritablement explosif. Un reflet quelque peu violent, poussé à l'extrême et cru de notre société, mais qui cache bien des vérités. Tentez l'expérience de ces trente-huit étages et sept sous-sols, mais accrochez-vous tout de même.



La Tour Abolie de Gérard Mordillat est disponible aux Éditions Albin Michel.


Lien : http://ladoryquilit.blogspot..
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Xenia

J'imagine qu'on peut accuser Gérard Mordillat de faire de la caricature et de forcer le trait. On suppose toujours l'exagération quand on n'est pas familier avec le sujet traité : le policier imbibé et ouvertement racisme me paraît improbable mais je ne me fais pas contrôler l'identité trois fois par jour. En revanche, pour avoir exercé les mêmes boulots que Xénia lorsque j'étais étudiante, je peux dire que les relations employés - petits chefs - grand chefs sont très bien rendus. La solidarité entre collègues, qui est présente dans le livre, n'est malheureusement pas générale. Peut-être que je n'ai pas tellement cru non plus à l'histoire d'amour du banquier scrupuleux et cultivé et de la pauvresse battante et ignorante, tant il me semble que les différences d'intellectualité, au sens large, sont la barrière la plus difficile à franchir entre les êtres humains.

Malgré tous les défauts que je peux trouver à ce livre, je l'adore par que je suis en résonance avec son héroïne comme jamais je ne l'ai été dans aucun autre livre. C'est une perception d'une histoire qui est plus que personnelle, vraiment intime. Troublant.

Pour revenir à l'histoire, Gérard Mordillat illustre notre société et pour que ça parle, il concentre en un même lieu, en un même temps, dans quelques personnages, beaucoup des problèmes et questions qui lézardent notre société. C'est un récit qui est à lire comme un éclairage pour susciter le débat et permettre aux gens d'en discuter, de dire que c'est vrai, c'est comme ça que ça se passe ou que non, il ne faut pas généraliser. C'est une histoire, celle de Xénia, pas celle de toutes les femmes d'accord ; mais Xénia et ses sœurs existent et leur histoire méritait d'être contée.

Même si on parle de plus en plus d'égalité et de parité, l'éclairage de Gérard Mordillat sur la vie de Xénia, des autres femmes qui l'entourent, des hommes qui les comprennent, de ceux qui ne les comprennent pas et de ceux enfin qui les méprisent, est vraiment bienvenue.

Je vois pour finir une occasion avec ce livre, peut-être un peu long pour ce but mais facile à lire, d'amener des personnes qui ne lisent pas vers la lecture. J'essaierai en tout cas.
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La brigade du rire

J'ai aimé retrouver ces personnages à chaque moment de lecture. Ils sont touchants, drôles, engagés, fragiles, combatifs et humains. Comme dans une réunion de copains, on approuve le discours de l'un, on s'énerve contre les bêtises de l'autre, on s'amuse et on rit.



Pour ce qui est du style, l’écriture est claire, directe et rapide. Le texte coule bien tout en fourmillant de réflexions métaphysiques et philosophiques sur les sujets que l'on sent chers à l’auteur.



Pour ce qui est de l'histoire, on a l’impression de lire une histoire sortie tout droit d’un quotidien d’actualité. Le panorama social qu’il décrit dans ces pages est celui de la société française d’aujourd’hui.

Georges Mordillat y parle de l’injustice sociale, la lutte des classes, l’ultralibéralisme, le profit à tout prix pour les «grands» patrons et leurs actionnaires de plus en plus exigeants. L’amitié et la solidarité ont une place très importantes. Y figurent aussi, à travers la vie, les expériences et les idéaux des différents personnages, des réflexions sur des sujets variées allant du végétarisme à la guerre israélo-palestinienne



Beaucoup de sujets donc et l’ensemble est toujours intéressant et bien traité.
Lien : https://mabulledairsite.word..
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La brigade du rire

Kol et ses amis, quinquas trainant chacun son lot de soucis, se retrouvent à l'occasion d'une réunion d'anciens de l'équipe de hand-ball du collège. Il y a donc Kol, licencié d'une imprimerie et qui se laisse entrainer au fond du gouffre ; Dylan, prof d'anglais dont le rêve est d'écrire et qui vit avec les jumelles Dorith et Muriel, l'Enfant-Loup, sur le point de se caser enfin, Suzana, infirmière en psychiatrie, Rousseau, prof d'économie, Hurel, chef d'entreprise trop humaniste pour résister longtemps au rouleau compresseur capitaliste, Isaac, distributeur de films. Et enfin Victoria, la surprise de la soirée. Tous ont en commun une certaine idée de l'égalité dans la société, et un dégoût pour les idées d'extrême droite et de droite tout court, dont le journaliste Pierre Ramut est le digne représentant. Leur vient alors l'idée de le kidnapper, non pas en échange d'une rançon, mais en échange d'un travail. Ramut, qui a toujours un avis sur la façon dont devrait fonctionner l'économie, va être confronté au monde du travail, celui qui épuise et permet de gagner tout juste de quoi s'acheter à manger, celui qui ne permet pas de loisirs, celui qui attache les hommes aux machines pour toujours plus de compétitivité.
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Ce que savait Jennie

A partir d'un titre emprunté à Henry James, Mordillat trace l'histoire ( ou devrais-je dire la galère ?) de Jennie, élevée par une mère- Olga- qui ne veut pas lui parler de son père... Jennie qui prend à charge, d'abord sa demi-soeur, fille de Mike et Olga, puis Hakim et Saïda, enfants de Slimane, successeur de Mike, après le décès accidentel de ce dernier...

Jennie n'a que 16 ans quand Olga et Slimane meurent dans un accident de voiture. Les enfants, dont Jennie, se retrouvent en foyer ou famille d'accueil, séparés.

Quand, à 20 ans, Jennie sort du foyer, on sait déjà que la suite ne sera pas facile.Elle rencontre Quincy, jeune acteur ( intérimaire du spectacle !) dont la mère a fini par se suicider, lasse d'être harcelée par un employeur - profiteur. Cette rencontre est déterminante...

Mordillat est un maître du roman noir, il pénètre là jusqu'au coeur de la désespérance, génératrice de folie. Son écriture, qui se concentre sur le seul exposé des faits ressemble à une analyse clinicienne et on ressort de ce roman avec un froid dans le dos qui est bien pire que celui qu'on peut éprouver à la "lecture" d'un film d'épouvante .
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Les Vivants et les Morts

Déçu, forcément déçu. Non que ce livre ne possède aucune qualité, je dirai même qu'il en possède quelques unes mais les louanges que l'on m'en avait fait et que j'avais lu ici ou là avaient créées une attente et une espérance trop importante. Le combat de ses employés contre la fermeture de leur usine était un point de départ intéressant pour un roman social mais pour cela il aurait fallu que l'auteur se borne a ce côté social et qu'il évite de se perdre dans les relations conjugales et extra conjugales de ses personnages. Avec une intrigue plus compacte le roman y aurait gagné en nervosité (et en nombre de pages 825 quand même) et le lecteur ne se serait pas perdu dans des scènes de cul qui n'apporte pas grand chose. Je ne crois pas être devenu bégueule en vieillissant mais la répétition de ses scènes m'a lassée à défaut de m'exciter. Autre défaut le nombre trop important de personnages, des personnages qui ne font que traverser le roman et qui ne servent qu'a perdre le lecteur. Par contre le côté social y est merveilleusement rendu et la lutte des ouvriers parfaitement reconstitué. Dommage qu'il y soit un peu dilué dans des histoires de fesses inintéressantes. Ma note 6.5/10.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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La brigade du rire

Mordillat, je l'aime bien, il parle avec coeur et sincérité de la société moderne. Le thème du livre est bon, avec un tendance à se disperser sur des caractères humains, sans doute nécessaire pour donner corps et consistance, mais souvent surjoués, avec des péripéties-coincidences trop nombreuses pour être crédibles (par ex. le clown, compagnon de Victoria, blessé gravement et qui se suicide, était une victime de Ramut quelques années avant; et quelques autres... ). On perçoit plus un scénario de cinéma qu'un livre. Ce qui me chagrine le plus, ce sont quelques descriptions ampoulées (la chute de neige du début, etc.), des adjectifs souvent excessifs, et carrément des erreurs (exemple, la panne de la perceuse est invraisemblable, si la courroie est cassée, ça n'empêche pas le moteur de démarrer et de tourner, dans le vide). Pourtant, il y a beaucoup de relecteurs cités à la fin, et une longue liste de livres écrits par Mordillat. A partir de combien de livres écrits arrive-t-on à un bon livre bien ficelé et surtout bien stylé? Remarque en passant, pour un homme qui semble familier du monde ouvrier, il n'en a pas les connaissances. Et c'est 22 euros le livre. Après 37 livres écrits, on a du mal à dire peut mieux faire.
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Leurs contes de Perrault

Nul besoin d'en dire plus concernant ce recueil de la collection "Remake" de Belfond qui porte très bien son nom ! Onze écrivains du XXIe siècle reprennent les histoires imaginées par Perrault au XVIIe siècle... Non sans leur apporter une touche de modernisme, mais aussi de violence et de réalisme. D'une écriture à l'autre, les univers changent, les remakes aussi. Le crus côtoie la poésie, le fantastique devient crédible, et les mariages à nombreux enfants se terminent parfois de manière plus cruelle.



Néanmoins, l'exercice de est fort intéressant. Il amène à s'interroger sur le sens que nous pouvons trouver à l'âge adulte à des contes qui nous semblaient magiques, féériques et alimentaient nos rêves d'enfants. Je sais que bien des écrits ont déjà été fait sur le sujet, mais ce recueil apporte une fraîcheur nouvelle puisqu'ici, les auteurs n'offrent aucune analyse, juste leur propre version à partir de l'histoire originelle.



Mon regret principal ? Ne jamais avoir lu les auteurs qui ont contribué à ces réécritures : difficile de dire si les histoires ont bien leur patte, bien qu'il soit certain que chacune dégage une atmosphère très singulière.



Une lecture originale pour les adultes peut-être nostalgiques de l'enfance !
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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La brigade du rire

Insoumis et désillusionnés de tous pays, redressez-vous !



Gérard Mordillat réalise ici avec humour le fantasme de 2 catégories de population



l’auteur et ses lecteurs (rendre la monnaie de leur pièce aux donneurs de leçons : les forcer à travailler selon ce qu’ils préconisent pour les autres [semaine de 48h, salaire de 20% inférieur au SMIC, travail le dimanche, productivité maximum, …], un pied de nez aux lois Macron ?)

les Communards (faire travailler les nantis, les bourgeois)



en brossant la lente métamorphose (descente en enfer ?) d’un journaliste de salon dont le succès prime sur le talent et la véracité des faits relatés. Il (nous)s’interroge avec une douce virulence sur la différence entre réalité et utopie.



L’amitié de cette bande de potes (une ancienne équipe de base-ball) qui ont su garder leur âme d’enfant est touchante, prenante, drôle, engagée, fragile, combative, humaine, tellement humaine que le monde devient un village, la macro économie s’applique à la micro économie, la toute puissance tend vers le rien … L’action entreprise ensemble les remet tous en chemin : s’accomplir soi-même, se respecter dans ses aspirations et ses choix et le partager avec d’autres. En sera-t-il de même pour Ramut ?
Lien : https://mesmadeleines.wordpr..
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La brigade du rire

Gérard Mordillat nous propose de suivre le quotidien de nombreux personnages qui vont former une brigade du rire. Kidnappant le patron de l'usine où ils travaillent, les ouvriers vont vouloir lui montrer que les conditions de travail sont difficiles et vont se révolter... Tout simplement génial et très drôle !
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