Citations de Gérard de Villiers (172)
Ils volaient à plus de deux mille deux cent kilomètres à l’heure, dix-huit mille mètres au- dessus de l’Atlantique. Le ciel était d’un bleu uni, pas une secousse n’ébranlait le Concorde et la musique arrivait toujours aussi claire dans ses oreilles. Brusquement il eut l’impression d’appartenir à une autre race d’êtres humains, à une élite en prise directe sur les délices de l’avenir.C’était quand même fabuleux
Maladroitement, il prit sa serviette et tenta d'en couvrir le corps du délit. Ce qui le transforma en une espèce de fantôme blanc ondulant entre ses jambes...
Qu'est ce que vous allez foutre dans le sud ? Il n'y a rien. C'est le pays Mosso. Des vrais sauvages. Même les Hutus ne veulent pas en entendre parler.
— La pointe de ce temple a été détruite lors de la révolution du capitaine Kong-li, soupira Khammouane. C’est dommage, parce qu’elle contenait un cheveu de Bouddha. Malko compatit.
Afin d’infliger aux sympathisants communistes une terreur salutaire, le Kuomintang menait ses exécutions d’une façon un peu particulière : on jetait les prisonniers par grappes dans des chaudières de locomotives…C’était une méthode très propre qui frappait beaucoup l’imagination.
Bien que vivant dans un pays de montagnes, les connaissances en alpinisme de Walli Gohar s’arrêtaient au Mont de Vénus.
Malko acheva de se raser soigneusement, posa son Remington, s’humecta de Mennen et s’examina devant la glace.
Malko écouta les bruits de la nuit et les battements de son propre coeur. Le plaisir qu'il venait de refuser lui donnait une lucidité désespérée et impitoyable.
Les yeux ouverts il contemplait les étoiles par l'ouverture de la tente. La situation était étrange. En ce moment, il aurait pu se trouver à Beyrouth en train de fêter sa victoire, ou chez le roi, ou dans un Boeing de l'Allia, volant vers l'Europe. Et il était dans une tente de bédouins, au milieu du désert.
(p.244)
Oubliés dans la jungle, à cent trente kilomètres de Bangkok, les morts n'avaient pas beaucoup de visites, sauf, de temps à autres, un ancien compagnon de combat, des touristes venus voir le pont ou des gens pour qui ces croix ne comptaient pas beaucoup.
(p.9)
Si une mouche avait pu survivre dans l'atmosphère aseptisée du laboratoire, on l'aurait entendue se gratter les pattes.
(p.58)
En réalité, Malko savait qu’Israël s’accommodait parfaitement de la domination alaouite à Damas. Certes, en paroles, la Syrie vomissait Israël, mais dans la pratique, il n’y avait jamais d’incidents de frontière et, à part quelques petites bavures sans gravité, tout se passait bien entre les deux pays.
Certes, les méthodes pratiquées au troisième sous-sol de l’immeuble du Moukhabarat General auraient horrifié certains Congressmen... Cependant, il faut reconnaître qu’un homme à qui on a sectionné tous les doigts des deux mains et le sexe est considérablement « attendri »...
Ecœuré, Malko pris sa clef, l'ascenseur et deux comprimés de rembutal.
Il y a des soirées qu'il ne vaut mieux pas prolonger
La mission de Rem Tolkatchev était simple au Kremlin : résoudre les problèmes difficiles ou insolubles d’une façon clandestine et totalement illégale, avec l’aval du Tsar.
Le Colonel Marolle, patron du service action, puis directeur du renseignement du SDEC dans les années 70, spécialiste de l'action politico-militaire et de la guerre subversive nous précise : Une note, pour être crédible, doit éviter la grille de lecture administrative, récuser la bien-pensance, croiser ses sources, les points de vues, pour offrir uen vision globale au décisionnaire. C’est exactement ce qu’il fait dans ses livres. Je recommande leur lecture dans mon séminaire sur la stratégie à Science-Po.
« L'on projette toujours dans le héros ce qu'on est, ou ce que l'on aimerait être. »
de Gérard de Villiers
Extrait d'un Entretien avec Jacques Jaubert - Été 1979
Daphné Price fixait Malko, appuyée à une commode de bois noir, moulée dans une somptueuse chemise de nuit crème, rehaussée de dentelles, à peu près décente jusqu'au ventre, s'ouvrant ensuite sur les bas argentés. Elle avait conservé ses escarpins.
Cette vision de rêve comportait un détail insolite : Daphné Price serrait dans son poing droit un automatique Walther.
Intrigué, Malko inspecta l'intérieur de la Lada pour s'assurer qu'elle était vide.
Soudain un jet d'adrénaline faillit lui faire exploser les artères. Pendant une fraction de seconde il demeura paralysé.
Puis il regarda sa montre, et se précipita en courant vers le Danube...
Chris Jones descendit les marches. Malko le vit se ramasser sur lui-même et foncer. Son pied se détendit, frappant le battant avec une violence incroyable. La porte s'ouvirt avec fracas, la serrure arrachée, et se rabattit à l'intérieur, brisant s partie vitrée contre le mur. Chris Jones était déjà dans le hall, le 357 Magnum au poing. Malko trouva le commutateur et alluma.
Presque au même instant, une lumière jaillit du haut de l'escalier. La silhouette gigantesque de Vassili se profila sur la galerie intérieure, torse nu, avec un pantalon de pyjama, les cheveux embroussaillés, l'air encore plus méchant que d'habitude. Il aperçut les deux intrus, poussa un grognement de rage et fonca, les mains en avant. Chris Jones leva son arme.
Une tache de lumière apparut à travers les nuages. Daphné Price avait joui à la verticale de Batooma.