AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Gilbert Keith Chesterton (129)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'homme éternel

Livre ardu, foisonnant, souvent complexe, mais avec de vrais moments de génie. Deux grande parties la première sur l'homme avant l'histoire et surtout avant le Christ. La seconde, sur le Christianisme et le tsunami qu'il représente dans le cour du temps. Des réflexions d'anthologie sur la foi, la figure du Christ, les autres religions, le manque de certitudes des soit-disant savants qui assènent des vérités en proportion de leur ignorance. A la fin du livre, Chesterton dit bien avoir pris conscience de la densité de son livre, qui aurait peut être mérité une réécriture plus fluide et mieux charpentée.
Commenter  J’apprécie          40
L'Homme qui en savait trop

Chesterton excelle dans la fiction policière, en offrant au lecteur ces enquêtes d'un style si particulier!

Parce que... parce que connaître la vérité n'amènera pas forcément à l'arrestation du coupable!

Parce que, en savoir trop permet de voir plus loin qu' une justice immédiate réservée au "vulgum pecus".

Certain dicton ne dit-il pas: "mieux vaut une injustice qu'un désordre" ?

Chesterton, dans ces huit investigations, nous emmène dans ces hautes sphères du pouvoir britannique où le crime n'en est pas moins trivial et - par certains aspects - plus effrayant.

Horne Fisher ressemble bien plus à Microft Holmes qu'à son frère Sherlock!

Chesterton élève la fiction policière, au-delà du divertissement, dans une réflexion modernisée et plus approfondie.

Et puis, règnent dans ces pages, l'inimitable ambiance anglaise que l'on retrouve chez les maîtres Saki ou Woodehouse!
Commenter  J’apprécie          330
L'incrédulité de Père Brown

Ecrivain anglais du début du 20ème siècle, Chesterton s'est amusé à écrire une centaine de nouvelles policières, quelques années après Conan Doyle, mais bien avant Agatha Christie.

Il n'est pourtant pas vraiment question de police ni de policiers dans ces 8 nouvelles à tonalité fantastique. L'auteur se plait à nous montrer comment moult personnes marquées par le rationalisme se laissent embarquer par leur crédulité tandis que seul le père Brown, prêtre catholique, refusant toute superstition et intrusion du paranormal, parvient à mettre à jour la vérité.

Il y a donc un message spirituel derrière ces distrayantes énigmes. C'est le troisième volume d'enquêtes du père Brown que je lis, et le meilleur pour le moment.

Commenter  J’apprécie          80
L'incrédulité de Père Brown

G. K. Chesterton est le plus brillant des esprits faux. Il raisonne faux aussi naturellement que l'homme atteint de daltonisme confond le rouge et le vert. Mais il a un sens très aigu du romanesque et du pittoresque. Cette étrange combinaison intellectuelle devait le mener tout naturellement au catholicisme, qui est, lui aussi, une religion aussi fausse que pittoresque. G. K. Chesterton est aussi à l'aise dans les sophismes catholiques que le poisson dans l'eau. Comme d'autre part, il a le goût d'un certain bric-à-brac moderne et des romans policiers, cela nous a valu une étrange figure de détective qui vient prendre place dans une galerie déjà longue à côté de Sl1erlock Holmes, de Rouletabille, de M. Lecoq et de bien d'autres. C'est le père Brown, prêtre catholique et déchiffreur d'énigmes émérite, qui est le héros de toute une série de nouvelles, réunies en plusieurs recueils. Celui que nous offre aujourd'hui Mme François Maury est, si je ne me trompe, le troisième.

Le principal mérite de ces nouvelles réside dans le pittoresque des décors et de paysage, parmi lesquels on trouve plus d'un tableautin brossé de main de maître, et la verve caricaturale que le conteur déploie aux dépens de ses propres personnages, qui sont souvent des pantins fort amusants. Quant aux aventures elles-mêmes, aux histoires de crime, c'est-à-dire à ce qu'il y a de plus important dans le genre policier, elles sont presque toujours invraisemblables, sinon absurdes ou impossibles. Prenez, par exemple, le Miracle de Moon Crescent. Un philanthrope fameux est assassiné dans son bureau, au moment où il est seul, de la manière suivante : l'un des assassins tire un coup de pistolet à blanc au bas du mur, pour attirer son attention. Le philanthrope met la tête à la fenêtre, ce qui permet à un deuxième assassin, qui le guette à la fenêtre au-dessus, de le cueillir avec un nœud coulant, puis, traversant la pièce où il se trouve, de le descendre par une fenêtre de la façade opposée entre les bras d'un troisième complice, qui ira accrocher le cadavre à un arbre pour simuler un suicide. Pendant ce temps, trois personnes causent devant la porte du bureau et peuvent témoigner que personne n'y est entré. Tout cela est très ingénieux, et le père Brown a soin d'expliquer que la première façade de la maison du crime fait vis-à-vis à un mur absolument nu, qui n'est percé d'aucune fenêtre. Mais dans la façade du bâtiment lui-même, ou plutôt du building, il y a d'autres fenêtres, il y en a beaucoup, puisque le bureau du philanthrope est situé au 14e étage ; il y a donc au moins quatorze étages, quatorze rangées de fenêtres. Et si le bruit du coup de pistolet fait mettre le nez à la fenêtre au philanthrope, comment se fait-il qu'il n'y ait personne, absolument personne, derrière ces quatorze rangées de fenêtres, pour faire la même chose que lui ? Le père Brown n'a pas songé à cela.

Il y a une foule de choses auxquelles le père Brown n'a jamais songé. D'un bout à l'autre de ce recueil, on oppose l'attitude raisonnable et même rationaliste que lui inspire sa foi catholique (soi-disant) à la crédulité de moult athées et libres-penseurs qui sont toujours prêts à ajouter foi à des histoires de fantômes ou d'apparitions plus ou moins ridicules. Il est facile au prêtre détective de triompher de ces grotesques caricatures, créées pour les besoins de la cause. Nous reconnaissons là des procédés d'apologétique qui nous sont familiers. Mais il y a tout de même encore quelques athées, dans la réalité, qui sont presque aussi rationalistes que le père Brown. De même, on a soin de ne placer dans la bouche de ces mêmes athées, lorsqu'ils attaquent le catholicisme, que des arguments exagérés jusqu'au ridicule : « Le Père Brown croit qu'un anachorète traversa une rivière sur le dos d'un crocodile sorti du néant... qu'un autre saint suspendit son manteau à un rayon de soleil, qu'un autre se servit du sien pour traverser l'Atlantique, que l'âne sacré avait six jambes, et que la Lison de Lorette s'envola dans les airs. » (p. 115-116).

Sans doute, le père Brown ne croit pas à tout cela, et il est en évident que le catholicisme est autre chose que cela, et que celui qui réduit la religion à ces superstitions enfantines n’est qu'un niais. Mais on oublie très soigneusement de nous dire que les dogmes essentiels de la religion catholique sont aussi difficiles à accepter que ces fables puériles. Le père Brown, qui ne croit pas aux revenants, est obligé de croire, et de croire dur comme fer à l'Immaculée Conception, à la transsubstantiation, à la sainte Trinité, et à une foule d'autres miracles aussi difficiles à avaler que les petites histoires le la Légende dorée.

En résumé, le père Brown, personnage fort curieux, n'est pas un bon détective, et ses aventures rappellent les Moralités légendaires bien plus que les Aventures de Sherlock Holmes. La passion du partisan trouble l'esprit déjà naturellement trouble de G. K. Chesterton. Dans un des contes de la première série (The Secret Garden) n'allait-il pas jusqu'à nous présenter un français libre-penseur qui décapitait un milliardaire américain avec un sabre de cavalerie et substituait à la tête ainsi coupée celle d'un individu fraîchement guillotiné. Tout cela pourquoi ? Parce que le milliardaire en question avait parlé plus ou moins vaguement d'accorder une subvention à l'église catholique. Voilà le ton ! On conçoit aisément que ces calembredaines trouvent un accueil favorable chez nos snobs catholicards et fassent se pâmer d'aise les lecteurs de Paul Claudel et les Davidées.

Mais on devrait bien, ne serait-ce que par snobisme, les leur présenter dans une traduction plus soignée. La traduction de Madame François Maury est très médiocre. Dans certains cas, notamment à la fin du conte la Sentence de Darnaway, elle est tellement maladroite que la conclusion de l'histoire devient tout à fait obscure, incompréhensible. Le mystère reste pour nous un mystère. Et cette fois, ce n'est pas tout à fait de la faute du Père Brown (1).

(1). Nous ne voulons pas agacer nos lecteurs, toutes les fois que nous affirmons qu’une traduction est mauvaise, par de fastidieuses listes de contre sens. Bornons nous à un exemple: p. 241, Mme Maury fait dire a Brown : « Comme [Lord Darnaway] était instruit, il n'ignorait pas qu'il n'y eut jamais de pape Jean. » Lord Darnaway et le Père Brown seraient de fameux « primaires » s'ils disaient cela, car il n'y eut pas moins de vingt-deux papes du nom de Jean ! Mais c'est Mme Maury qui est responsable, car Chesterton a parlé de la papesse Jeanne.



Régis Messac

Les Primaires, n° 33, sept. 1932


Lien : https://www.regis-messac.sit..
Commenter  J’apprécie          20
L'incrédulité de Père Brown

Je me suis régalée avec ces nouvelles policières de Gilbert Keith Chesterton. Son style fait penser à celui d'Agatha Christie, mais ce n'est pas vraiment une coïncidence puisqu'ils ont fréquenté la même association d'auteurs de romans policiers "Detectives Club" et c'est lui-même qui en a été le premier président en 1928. Ce recueil comporte 8 nouvelles toutes agréables à lire et dont le héros Le Père Brown, un prêtre, avec une certaine bonhomie, mais d'une intelligence hors norme, il a une logique déconcertante, aime être philosophe, et fait penser à notre cher Hercule Poirot puisqu'il a lui aussi le visage en forme de poire, sa maniaquerie mais sans son auto-suffisance. Bref un héros sympathique qui commence fort, puisque la première nouvelle que l'on peut parcourir le concerne personnellement... Je n'en dirai pas plus pour le suspense.





Commenter  J’apprécie          490
La Clairvoyance du père Brown (L'Innocence du..

Une poursuite extravagante à travers Londres ; un meurtre sauvage dans le jardin clos d’un policier parisien ; l’usage détourné de l’habit rouge pour dérober de l’argenterie ; une pantomime de Noël comme paravent d’un vol de pierres précieuses ; un homme que personne ne remarque ; un domestique fidèle jusqu’à la tombe ; un médecin amoureux ; un mort qui n’est pas celui que l’on croit ; la vengeance d’un prêtre ; comment l’adoration du soleil peut conduire aux ténèbres ; un général à l’épée brisée ; des armes du crime en trop grand nombre ; en quelques mots douze récits burlesques et savoureux dans lesquels l’énigme policière prend un tour inattendu.



Le père Brown, curé anglais, flanqué de Flambeau, criminel français repenti, reconverti dans le métier de détective, sont sur la piste de crimes mystérieux, d’ingénieux assassins qui se cachent souvent sous le masque de la respectabilité. En effet, à travers ces douze nouvelles, les criminels sont rarement ceux que les apparences désignent, ces dernières étant souvent trompeuses, la vengeance est parfois cruelle mais la repentance est toujours possible…



Le génie du père Brown est d’utiliser la raison, don que Dieu a fait aux hommes et dont ils font malheureusement un usage limité. Et si sa clairvoyance lui permet de déchiffrer les crimes de manière aussi parfaite et de modérer la justice des hommes par l’indulgence du Créateur, c’est qu’elle lui ouvre également les portes de l’âme humaine et de ses faiblesses. Une merveilleuse leçon d’humanité. Et un humour très british.

Commenter  J’apprécie          220
La Clairvoyance du père Brown (L'Innocence du..

Le premier recueil de nouvelles du prêtre détective imaginé par Chesterton. Certaines de ces nouvelles, notamment les deux premières, sont de purs chefs d'oeuvre. La deuxième, "le jardin secret", est un sommet dans l'art du crime en chambre close, surtout quand on pense qu'elle a été écrite il y a plus de cent ans. Et je ne parle pas de l'atmosphère, teintée d'humour absurde, qui rend l'univers de Chesterton unique en son genre.



Cet auteur est assez peu connu en France, et c'est ma foi bien dommage.
Commenter  J’apprécie          70
La Clairvoyance du père Brown (L'Innocence du..

Le père Brown apparait dans le paysage littéraire une quinzaine d'années après Sherlock Holmes, à peu près à la même époque que Rouletabille.

Nous voici donc aux prémices du genre policier, que Chesterton déploie sous forme de nouvelles.

Les amateurs de suspense n'y trouveront peut-être pas leur compte, mais l'auteur nous ballade avec humour et profondeur dans le monde du mal, qui, souvent, n'est pas là où on l'imagine.

Une lecture distrayante, originale, drôle, souvent plus spirituelle qu'il n'y parait.
Commenter  J’apprécie          70
La Clairvoyance du père Brown (L'Innocence du..



Le Père Brown reste un des premiers grands détectives modernes en compagnie de Sherlock Holmes et de Dupin. Ce recueil reprend ses faits d’armes pour démêler diverses énigmes, des enquêtes publiées dans des magazines en 1910 et 1911. Autrement dit nous sommes au tout début (et même un peu avant !) de cette période ensuite dénommée le « golden age » de l’histoire de détection. La première originalité reste, évidemment, la personnalité de ce petit prêtre rondouillard, débrouillard et sagace qui profite des énigmes rencontrées pour professer une philosophie d’ailleurs plus humaniste que simplement religieuse en dépit de la conversion de l’auteur au catholicisme.

Occupant la 57ème place du fameux « top 100 » des meilleurs livres policiers établi par la Mystery Writers of America, LA CLAIRVOYANCE DU PÈRE BROWN garde son intérêt historique et propose quelques mystères bien ficelés. On peut, par exemple, citer « Le jardin secret », prototype souvent réédité des meurtres en chambre close (ou en jardin clos ici), « L’Homme invisible » dont le thème (ce qui est visible et ce qui nous est devenu invisible tellement nous avons perdu l’habitude de nous y intéresser) sera fréquemment repris dans les problèmes de crimes impossibles, « Le marteau de dieu », sans doute la nouvelle la plus connue de Chesterton traitant, encore une fois, d’un assassinat apparemment insoluble ou encore « Les 3 instruments de la mort » à la résolution hautement improbable mais cependant astucieuse et non dénuée d’un plaisant humour. Enfin l’original « Œil d’Apollon » fonctionne de belle manière et se clôt sur une chute efficace qui en font un des meilleurs récits de ce recueil.

Cependant, à côté de ces récits efficaces et réussis, d’autres paraissent plus datés comme tous ceux où intervient le cambrioleur Hercule Flambeau. Le style volontiers excessif et archaïque de l’auteur peut également s’avérer rébarbatif sur la longueur et il est sans doute préférable de lire ces histoires à petite dose plutôt qu’en une fois, sous peine d’indigestion.

En résumé ce recueil comprend une série d’histoires plaisantes, à l’intérêt historique indéniable, mais quelques peu inégales…Cinq ou six récits divertissants et réussis compensent néanmoins les nouvelles moins convaincantes ou trop datées pour passionner. Une lecture intéressante, instructive et sans doute nécessaire pour les amateurs de policiers traditionnels.


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          121
La Clairvoyance du père Brown (L'Innocence du..

Gilbert Keith Chesterton (1874-1936) est un écrivain anglais, polémiste, qui s’est risqué dans différents genres littéraires, poèmes, livres (près de 80 !), théâtre etc. Aujourd’hui nous nous intéresserons au personnage de prêtre détective qu’il créa en 1910, le Père Brown.

Le héros de Chesterton peut s’inscrire – peu ou prou - dans la lignée de Sherlock Holmes celui de Conan Doyle qui lui est antérieur. Un sens de l’observation très développé, la réflexion prime l’action, le raisonnement l’emporte sur la logique immédiate, le Père Brown démonte les scénarios criminels avec une maestria qui laisse pantois. Seule petite critique, chaque enquête ne faisant l’objet que d’une trentaine de pages – nous sommes dans le cadre de la nouvelle et non du roman – la résolution des énigmes est très rapide, j’aurais préféré que Chesterton/Brown ait plus de temps pour nous amener au but. Par contre contrairement à Conan Doyle il y a beaucoup plus d’humour dans la tournure de phrase et là j’y trouve un très léger parallèle avec Wodehouse l’inoubliable créateur de Jeeves.

Ce livre L’Innocence du Père Brown compile douze enquêtes de l’ecclésiastique parmi la cinquantaine dont il fut le héros et rassemblées dans cinq recueils entre 1911 et 1935. Je conseille de ne pas les lire d’affilée, car comme je l’ai écrit plus haut, elles ne s’étendent pas sur de très longues pages et assez rapidement les « trucs » de l’écrivain et le raisonnement du Père Brown peuvent devenir lassants ou répétitifs, ce serait alors un beau gâchis car il s’agit d’un très bon livre au demeurant.

Commenter  J’apprécie          50
La Clairvoyance du père Brown (L'Innocence du..

Clairvoyant il est le Père Brown, même étonnant, car ses solutions d’énigmes criminelles sont sans reproches. Ce petit curé n’arrêtera pas de surprendre le célèbre détective Valentin et poursuivra avec bienveillance le plus étrange et dangereux voleur Flambeau.

G.K. Chesterton nous propose des petites nouvelles bien agréables à lire. Vous pouvez faire comme moi en lire une entre deux romans, cela est plus amusant.
Commenter  J’apprécie          40
La Clairvoyance du père Brown (L'Innocence du..

Quand j’étais enfant ma sœur, anticipant sur son futur métier, me traduisait les enquêtes du père Brown. La lecture du ‘’Club des métiers bizarres’’ m’a donnée envie de poursuivre Chesterton, et c’était l’heure de la madeleine.



On est incontestablement dans le domaine du policier, mais on ne peut pas dire que l’auteur le prenne très au sérieux. Du reste, Chesterton ne prend absolument rien au sérieux, et surtout pas lui-même. Le résultat est donc très original, à plus d’un point. Le premier, et celui sur lequel il insiste le plus, est l’absence total de charisme de son héros. Un petit prêtre d’allure anonyme, terne, le genre qui respire l’ennui et qu’on ne remarque pas en passant à cinq centimètres de lui dans la rue. Ses enquêtes ensuite, portent sur des cas pour le moins étonnants, où l’auteur a laissé libre cours à toute sa fantaisie – et Dieu sait qu’elle est grande. Au premier abord, les cas sont insolubles ; leur résolution superbe, parfois très simple parfois totalement extravagante.



Une lecture plaisante et reposante, qui donne la satisfaction de voir un esprit de déduction à l’œuvre, et un détective des plus original.

Commenter  J’apprécie          340
La Clairvoyance du père Brown (L'Innocence du..

Gilberth Keith Chesterton fut l' un des maîtres de la fiction policière, à travers - entre autres - les enquêtes du père Brown. Celles-ci, je dois le dire, m'ont plus attirées que celles narrées par Agatha Christie... Et cela remonte pour moi à la fin des années 70...

Entre Conan Doyle et Agatha Christie, entre Sherlock Holmes et Hercule Poirot,

Chesterton et son prêtre malin sont restés moins connus, du moins en France.

C'est fort dommage, mais il n'est jamais trop tard pour emboîter le pas de ce détective haut en couleurs... Et ceux qui ne connaissent pas y trouveront de très intéressante investigations policières.

D'ailleurs, n'est-ce pas logique? Le prêtre ne partage-t-il pas le don d'enquête et la fouille des âmes avec le policier de métier ?
Commenter  J’apprécie          451
La Clairvoyance du père Brown (L'Innocence du..

Douze chapitres représentant autant d'histoires policières entre des énigmes à la Sherlock Holmes et des démonstrations quasi-scientifiques lorgnant du côté d'Edgar Poe. Deux personnages font le lien entre chacune des histoires, le père Brown, petit curé catholique et rondouillard qui ne paie pas de mine, reste discret jusqu'à la résolution finale avec un côté Columbo ; et Flambeau, un aventurier français qui passe de voleur à détective sous les instances du curé. C'est à eux deux qu'ils résolvent la plupart des énigmes dont la plus intéressante semble « l'homme invisible » qui rappelle « la lettre volée » de Poe : ce qui est sous nos yeux donne la clé. On passe dans les châteaux plus ou moins anciens et hantés habités par les grandes familles nobles, où il est question de vols d'objets précieux, de meurtres déguisés en suicide ou vice versa. J'avoue que j'avançais à petits pas dans ce livre que j'ai lu en Vo dans une vieille édition Penguin verte.

Le style est souvent un peu ampoulé voire vieillot, au vocabulaire riche qui montre toute la quête intellectuelle du personnage principal mais cela ajoute à la confusion. Une seule histoire ne m'a vraiment pas intéressé, "l'épée brisée" qui relate la mort passée d'un général. Le père Brown lutte contre le mal avec comme seule arme son intellect bouillonnant et son esprit de déduction logique.

J'avoue que ce n'est guère ma tasse de thé malgré l'attachement qu'on peut avoir pour les personnages, je trouve les descriptions souvent un peu lourdes et indigestes et, en ce qui concerne le énigmes, il n'y a pas de quoi sursauter. Ce vieux roman me semble surévalué et ne résiste guère au temps.

Commenter  J’apprécie          40
La sagesse du Père Brown

Ce second recueil de nouvelles policières de Chesterton, comme le précédent, fait partie de l'histoire du roman policier.

Ici, le père Brown, détective d'un genre étrange, voyage, ouvre les portes du policier historique et du policier fantastique.

C'est bien sûr daté, comme peuvent l'être les ouvrages de Conan Doyle ou de Gaston Leroux. La forme courte ne permet de pousser le suspens et le père Brown n'est pas souvent en péril. Reste cependant une exploration de la nature humaine, qui relève autant de la parabole que du polar.

Je retiens le conseil d'un lecteur précédent de Chesterton qui suggérait de ne pas lire toutes les nouvelles les unes à la suite des autres, pour éviter une certaine lassitude.
Commenter  J’apprécie          80
La sagesse du Père Brown

Moi aussi j'avais gardé un bon souvenir de G.K Chesterton, mon professeur d'anglais de terminale ayant eu la bonne idée, rare à l'époque, de nous faire étudier The man who was Thursday au lieu de petits morceaux de textes de toutes sortes. J'ai donc été ravie de recevoir ce livre dans le cadre d'une masse critique et j'en remercie Babelio et les éditions Omnibus.

Au moment où je l'ai reçu je venais de lire une citation sur Babelio "on n'est pas insomniaque si on aime lire". Je suis donc partie pour une lecture nocturne des enquêtes du père Brown : mauvaise idée; le texte est souvent tellement fantaisiste que j'ai du souvent repartir en arrière pour vérifier que je ne rêvais pas. Mais on pourrait dire que c'est un des charmes de l'auteur...

Ce qui ne m'a pas charmée, au contraire, c'est l'aspect un peu répétitif des nouvelles et l'aspect terriblement daté des textes. On y trouve un catalogue de stéréotypes : italiens voleurs, français athées, américains sentimentaux, etc...et bien sûr des noirs tous cannibales...

J'ai donc finalement été un peu déçue mais je crois que je vais essayer de relire d'autres nouvelles pour voir si mon impression persiste.
Commenter  J’apprécie          70
La sagesse du Père Brown

Ces 12 nouvelles parues en 1914 mettent en scène le personnage du Père Brown ,prêtre catholique ,falot et maladroit , mais d’une redoutable intelligence , qui pratique en sus de son ministère la résolution des énigmes auxquelles il se trouve confronté par hasard avec une surprenante constance. Les intrigues sont souvent originales et sa manière de les résoudre est basée sur un sens de l’observation suraigu et un grand esprit de déduction . En cela il ressemble à Holmes (Conan Doyle l’a précédé de quelques années)mais il en diffère par son penchant pour l’empathie plutôt que la seule logique. L’ambiance de l’Angleterre est dépaysante (elle est encore marquée par la grandeur impériale) , Chesterton aime les décors et les mystères à la limite du fantastique (« (La Perdition des Pendragon » , « Le Dieu des gongs»).Il utilise très souvent (presque trop) les substitutions de personnages et les déguisements ( « L'Absence de Mr Glass », « Le Duel du Dr Hirsch» ) dans les résolutions .Mes préférées « L'Erreur de la machine » , « Le Conte de fées du Père Brown ».
Commenter  J’apprécie          80
La sagesse du Père Brown

Le père Brown est l'un de mes enquêteurs préférés !

J'ai récemment re-visionné la série avec Mark Williams (Arthur Weasley pour les fans de Harry Potter) et cela m'a donné envie de relire ces nouvelles très amusantes.



On est loin des romans policiers sanglants : les nouvelles de G.K. Chesterton sont plus "intellectuelles", avec un prêtre qui réfléchit beaucoup afin de résoudre les énigmes qui s'offrent à lui.

Et même s'il ne paie pas de mine, le père Brown parvient toujours à trouver la solution à tout problème et par démasquer les criminels les plus retors. Il n'y a pas à dire : malgré son apparence un peu négligée, avec son vieux parapluie et son grand chapeau, le père Brown est un homme extrêmement intelligent ! Et le fait que son apparence ne reflète absolument pas la qualité de son intellect est justement ce qui fait sa grande force : personne ne se méfie de lui, encore moins les assassins et les bandits.

Dans ce volume, le brave homme voyage beaucoup : France, Italie, croisière le long des côtes britanniques,... Plutôt que de rester sagement dans sa paroisse de l'Essex, le père Brown se lance dans des aventures aux quatre coins du monde, avec son ami Flambeau.

La sagesse du père Brown est un beau classique du roman policier à énigmes anglais : les aventures du Père Brown sont toujours très amusantes à lire, car le héros est assez atypique et suivre le cheminement de sa réflexion est absolument fascinant. Les intrigues sont aussi très intéressantes à découvrir et le format sous forme de nouvelles permet de lire les aventures du père Brown à un rythme plus lent que les polars/thrillers habituels, sans toutefois perdre le fil de l'intrigue.
Commenter  J’apprécie          72
La sagesse du Père Brown

Très belle écriture, c'est un vrai moment de détente que de lire les nouvelles du Père Brown. Véritable scène de vie, G. K. Chesterton nous dépeint des situations comiques et des intrigues redoutables qui surprennent à tous les coups. A mettre entre toutes les mains.
Commenter  J’apprécie          40
La sagesse du Père Brown

J'étais adolescente quand je découvris le père Brown; je m'étais délectée de ses enquêtes. Quelques "masse critique" plus tard, j'apprends que sa sagesse m'échoit, gloria in excelsis deo.

Le père Brown est prêtre ET détective amateur, entre Simenon pour la connaissance de l'âme humaine (apprise dans le confessionnal) et Roland Barthes (parce qu'il y a un sémiologue qui s'ignore dans tout exégète biblique). Mais Brown n'est pas Poirot, il n'a nul besoin de 300 pages pour activer ses petites cellules grises. Puisque le monde est rationnel, que tout y fait signe et sens, la scène du crime se laisse lire complaisamment pour qui est capable de rassembler les indices.

Un exemple? Il faut trouver pourquoi un homme à la voix de fausset se retrouve maladroitement ligoté près de verres cassés et d'un poignard ensanglanté, alors qu'il ne porte sur lui aucune blessure apparente et que la pièce où il se trouve était fermée de l'intérieur. Facile, non? (La solution se trouve à la fin de la première nouvelle...)

Pourtant, deux bémols m'ont empêchée de succomber totalement à la jouissance interprétative:

- Je gardais le souvenir d'un style délicieusement surranné. Cette nouvelle traduction fait d'autres choix, sans doute très pertinents, mais qui me heurtent. "Cette binette lui disait quelque chose" ne me dit personnellement rien qui vaille.

- D'autant plus que le texte fleure bon (ou pas, justement) son XIX° siècle vieillissant. La question de la race y est omniprésente, des lors qu'un personnage a le mauvais goût de ne pas ressembler à un Anglais bon teint. Et si Chesterton était sur ce plan en avance sur son temps, il n'en est pas moins en retard sur le nôtre.
Commenter  J’apprécie          110




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Gilbert Keith Chesterton (641)Voir plus

Quiz Voir plus

La rivière à l'envers, tome 1

Que Tomek sort-il de son placard ?

Une image de kangourou
Une peluche
Un appareil photo
Un livre

18 questions
1201 lecteurs ont répondu
Thème : La Rivière à l'envers, tome 1 : Tomek de Jean-Claude MourlevatCréer un quiz sur cet auteur

{* *}