Gilles Baum

Aujourd'hui, mes filles ont participé, avec leur papa, au festival RAMDAM de Wittenheim, Festival du Livre et de la Jeunesse, où des auteurs et des illustrateurs dédicacent chaque année leurs livres. L'une de mes filles a choisi ce titre et elle remercie encore Gilles Baum et l'illustratrice Amandine Piu pour leur sublimation de son exemplaire. le premier a écrit : « Le petit Palmir a bien du courage, il décide de partir. Prête à le suivre ? … et à l'accueillir ? En route ! », tandis que PiuPiu a ajouté des suppléments sur la dernière image : le mot BISOUS, un nouveaux Palmir au feutre noir, un oiseau et un coeur. Lors de cette rencontre ils ont également précisé que plusieurs niveaux de lectures étaient possibles.

Le texte est simple en apparence et se démarque par l'utilisation de l'infinitif et par l'omniprésence du SOURIRE, même si on ressent toute la tristesse de l'exil de Plamir qui traîne sa valise vaillamment avant de trouver de chouettes copains.

Nous accueillons donc Palmir, dont nous admirons le courage exemplaire, avec grande joie dans notre bibliothèque.

Après Palmir, voici un autre album du mulhousien Gilles Baum.

Avant même le début, on apprend que « Kumiai » signifie « syndicat, ligue, corporation, association », ce qui annonce déjà largement la couleur de ce récit. Saori Yukamata décide de battre pour que le chemin qui conduisait au cimetière renaisse « d'une façon ou d'une autre ». La solidarité des villageois vaincra dans une belle histoire émouvante. Les cimetières sont des lieux dont il faut prendre bien soin et qui doivent rester accessibles.

Bien écrite, avec de belles illustrations cette histoire est un bel hommage au Japon comme l'appelle de ses voeux Yukiko Noritake (cf. sa dédicace). Une certaine atmosphère de sérénité cohabite avec la détermination, dans une langue simple, mais soignée.

Je dirais que c'est pour des enfants un peu plus grands : 9 – 12 ans.

Avec le "Baron Bleu" c'est le poids des mots, le choc des bouquins ! Voici un magnifique album pour aborder avec les enfants (à partir de 5 ans) l'utilité des livres, leur rôle essentiel dans le combat contre la bêtise humaine et l'ignorance.



Le Baron Bleu lutte à sa manière contre la guerre (ici, celle de 14-18) en bombardant les belligérants, quels qu'ils soient, avec des livres, depuis son biplan. Les textes sont courts et c'est vraiment drôle, émouvant et très poétique. Quand le Baron Bleu balance "Guerre et Paix" sur la tête d'un officier allemand ce n'est pas sa patrie qu'il sert mais l'ensemble de l'humanité.



Bref, une vrai réussite que cet album qui met en avant le parent pauvre de notre devise "liberté, égalité, fraternité", je vous laisse deviner lequel.

En empruntant cet album à la bibliothèque, j'avais de gros doutes quant au fait que ça pourrait plaire à ma fille. Le dessin est très particulier et ne cherche pas la facilité : des couleurs sombres, un trait assez peu enfantin. Contre toute attente, ma fille a beaucoup aimé et m'a demandé de lui lire plusieurs fois. Ou plutôt que je lui raconte les images plusieurs fois, car "le totem" est une histoire sans paroles. Cet album ne comporte que 2 phrases, l'une avant la page de titre et l'autre située après le mot "fin". Les images se suffisent à elles-mêmes pour raconter une histoire simple mais très réussie : la foudre détruit le totem du village, le chef demande à un des indiens de construire un nouveau totem mais chaque tentative du menuisier se solde par un échec, le chef n'est jamais satisfait du résultat, jusqu'à ce que l'indien menuisier ait une idée... Tout ça est raconté de façon amusante et pointe du doigt, l'air de rien, la vanité de ceux qui dirigent. Et si l'adulte joue le jeu et raconte les images de façon vivante, cela donne de jolis éclats de rire.

Un chouette album !



Challenge Albums jeunesse

Camille est timide, tellement timide qu’on ne la voit pas. Elle est là, transparente, toujours à l’écart. Ce n’est jamais elle qui mène les jeux, ce n’est jamais elle qui donne son avis, jamais elle qui sort du lot. Ce n’est même pas qu’elle se fond dans la masse, non, elle se sent invisible, insipide, incolore.



Le jour de la photo de classe, Camille espère qu’elle pourra tenir l’ardoise, être pour une fois au centre de ses camarades de classe. Mais rien ne se passe comme elle l’aurait souhaité. Triste, elle quitte l’école, et à sa plus grande surprise, tout le monde la cherche.



Pour moi, un album à ne pas manquer, idéal pour les grands timides comme pour les autres, qui pourraient comprendre à travers cette histoire comme il est parfois difficile d’exister dans un groupe.



Les illustrations sont les plus belles de toutes celles que j’ai pu voir dans les sorties de cette année. Floues, elles ressemblent à des esquisses dans des teintes de verts sublimes et cette petite Camille, presque transparente sur les premières pages, et qui prend forme et couleurs au fur et à mesure qu’elle s'affirme. Ce n’est qu’à la fin que l’on devine qu’elle est.... (eh non, je ne vous le dirais pas !)



Abordable, intéressant, beau... un album à acheter ou à offrir et aussi, pourquoi ne pas en faire un outil de travail à l’école.



Gros coup de cœur pour le coup de crayon !



Thème : Timidité, intégration, scolarité


Lien : http://que-lire.over-blog.co..

Maman est enceinte et a de drôles d'envies. Un cornichon-chantilly, une fraise en hiver ? Pas de soucis, papa s'en charge, quitte à faire des milliers de kilomètres pour satisfaire toutes ses demandes. Mais cela a forcément des conséquences...

Un petit album qui me laisse un sentiment mitigé.

Le texte, très court, s'adresse aux enfants plutôt jeunes mais le propos (nos habitudes de consommation ont des conséquences pour l'avenir de notre planète) me semble assez difficile d'accès à cet âge car trop implicite.

A tester, peut être, avec le public visé...

Un album fascinant sous forme de légende sur les Licornes. Livre dans le livre, les planches du grimoire décrivant les différentes licornes sont fantastiques ! Cette encyclopédie du merveilleux ne peu que rencontrer du succès en cette période de fascination des animaux fantastiques.

Quand deux de mes auteurs jeunesse préférés s’associent pour réaliser un album, forcément, j’approuve !



Un bébé est abandonné en pleine forêt. Un ogre passe et le ramène à la maison. Quelle joie, ce couple d’ogres espérait tant un enfant. Ils élèvent cette petite fille comme si c’était la leur, l’aiment autant que si elle était de leur sang. Mais l’enfant grandit et la réalité les rattrape. Pourquoi tant de différences entre eux ? Alors c’est le cœur lourd qu’ils décident de la confier aux humains...



Mon avis :



L’adoption, les liens du sang, l’amour inconditionnel d’un adulte pour un enfant même s’il n’est pas le sien... voilà les sujets difficiles qu’aborde cet album surprenant.



Surprenant parce qu’à première vue, il est très sombre. Les illustrations sont en gris, noir et blanc et les visages taillés à la serpe. Lorsque le bébé est découvert par l’ogre, on pense tout de suite qu’il va être en danger et pourtant, ces « monstres » sont capables de donner de l’attention et surtout tout leur amour à cette petite chose qui a besoin d’eux.



Mais les années passent et la petite se pose des questions, notamment d’ordre culinaire. Pourquoi ses « parents » mangent-ils des plats différents des siens ? Alors les parents de substitution comprennent que le moment tant redouté est arrivé, son retour parmi les hommes.



C’est beau, c’est plein d’amour, ça laisse des tas de questions en suspend pour que le lecteur s’imagine la suite. Ça parle aussi des apparences qui souvent sont trompeuses.



Et l’on ne peut s’empêcher de se demander qui ? Qui a abandonné le bébé ? Qui parmi les siens saura prendre soin d’elle comme eux l’ont fait ?



J’ai adoré cet album et forcément, il rejoint ma catégorie coup de cœur pour :



- le contraste entre le texte et les illustrations (espoir contre désespoir)

- l’histoire qui prête à réflexion



Alors oui, c'est un album à découvrir ! Tout comme "Camille est timide" , toujours deThierry Dedieu et Gilles Baum qui décidemment, signent des albums remarquables ensemble.
Lien : http://que-lire.over-blog.co..

Ca rigole pas chez mémé. On vit à la baguette et il faut suivre les ordres.

Et en plus mémé a décidé de m'apprendre à faire du vélo mais j'ai rien demandé , moi! je suis un petit cochon qui va devoir montrer ses capacités d'apprentissage.

Mais le problème est que mémé , elle ne sait pas faire de vélo!

Petit cochon trouvera une solution qui permettra de belles ballades à partager à deux.

Cet album démontre la frustration de nos anciens. Et quel bonheur ressent-on quand on a franchi un obstacle! Fini les contraintes; vive la liberté. Quand la confiance fait pousser des ailes!

Un livre émouvant et plein de bonté .

D’entre les ogres est un album concourant au prix littéraire de la ville de Bagneux. La couverture m’a attiré le regard avec cette petite fille au regard carnassier. Je voyais en elle un véritable petit ogrillon.

Je me suis bien trompée, car il s’agit en réalité d’une rencontre entre deux ogres et un bébé humain abandonné en forêt… Tout se passait bien jusqu’au jour où cette petite fille grandit et se met à poser des questions.



Les illustrations de cet album sont à l’image de la couverture, très peu de couleurs, assez sombres. Cela peut rebuter certains enfants. Je m’en suis aperçue en classe, surtout qu’il est passé derrière l’album Yasuke très coloré. D’autres ont aimé les frissons procurés par les illustrations justement.

De mon côté, j’aime ce parti pris, il est en accord avec l’histoire. La technique du fusain est peu utilisée, l’originalité m’a conquise.



Du côté de l’histoire, l’album aborde deux sujets importants : l’adoption et la différence. Des sujets pas évidents, mais à aborder avec les enfants. Toutefois, l’histoire est difficile et peut effrayer les plus jeunes.

Ce livre traite aussi de l’amour inconditionnel des parents. Les enfants ne naissent pas toujours dans des foyers aimants et protecteurs, il peut donc les marquer. La fin peut doublement les toucher et résonner en eux de différentes manières.



Le texte n’est pas long à lire, il n’y a pas non plus de mots difficiles, mais la compréhension reste difficile de part sa forme très poétique :

C’est un panier.

Un panier qui pleure,

seul au milieu de la forêt.

Une main s’en saisit.

C’est une main d’ogre.

J’ai des élèves de 9 ans et ils ont su apprécier cette histoire avec de l’étayage. La fin était difficile à comprendre, il a fallu passer par un questionnement et un temps de parole plutôt long pour qu’ils saisissent la portée de ce livre.



Pour les curieux : Gilles Baum est professeur des écoles, un collègue donc. Il a connu Thierry Dedieu à travers un projet scolaire. Ils ont publié différents albums comme Le Totem et Camille est timide aux éditions Seuil Jeunesse.
Lien : https://lectureetvoyage.word..

Un petit livre très drôle par le dessin, le texte, la chute.

Peu de textes mais qui font mouche ; des dessins très simples mais expressifs, on accroche le gamin qui écoute sans en rajouter pendant qu'il suit les événements du doigt sur le livre. On ne comprend pas tout de suite où l'histoire nous emmène mais les 3 dernières pages sont vraiment très drôles.

Quand Gilles Baum et Barroux racontent l'histoire d'un petit garçon et de son grand-père qui perd un peu la tête, ça donne un album plein d'amour et de tendresse sur le partage entre les générations et sur la perte des êtres chers.

Rattrapage de retard avec une critique de cet album de Noël atypique ; décidément Thierry Dedieu aime prendre le contrepied des histoires de Noël clichées et en tant que lecteur on est toujours aussi agréablement surpris !



Cette fois-ci le ton est bien plus léger et humoristique que dans d'autres de ses histoires. Celle-ci se déroule sur une île tropicale si petite et si perdue que personne ne sait qu'elle existe, pas même le Père Noël ! Pourtant les animaux s'affairent à préparer l'évènement et y mettent du cœur à l'ouvrage, même si chaque année ils sont déçus. Jusqu'au jour où ... Ce qui ressemble à des restes d'un naufrage arrive le long des côtes et donne une idée à l'un d'entre eux.



Encore un bon moment de lecture passé grâce à cet auteur si injustement peu mis en avant.

Palmir part en voyage, en voyage forcé, et il lui faudra bien du courage...



Ce petit album parle avec subtilité de la migration forcée et du retour à une vie plus sereine. C'est fait avec beaucoup de légèreté malgré un thème de société difficile.

Au premier abord, cet album jeunesse est beau mais pour un adulte. En montrant le livre mon fils de 5 ans il a eu peur et a refusé que je le lise. Le dessin de la couverture est particulièrement sombre et donne la chair de poule mais quand on connait la raison de cette image, on sait pourquoi les créateurs de cet album l’ont choisi : semer le doute et jouer sur nos préjugés.

D’entre les ogres c’est avant tout une très belle histoire d’amour sur l’adoption et la différence. Une manière d’enseigner la tolérance à nos enfants avec des beaux dessins au fusain et une jolie poésie. Mais malheureusement pour mon enfant le message ne passera pas car les images sont trop sombres à mon gout. Et puis l’histoire finit bizarrement sans fin heureuse.

D’abord, enthousiaste par les beaux dessins mais pas emballée pour mon fils qui est le public visé. C’est un superbe travail de conception mais réservé à un public averti. Je ne vois pas la maitresse de mon fils l’exposer à sa classe.

Les concepteurs ont conquis la mère mais pas le fils dommage.

Note : 2,5/5

Une nouvelle collection chez Gulf Stream avec ce thème " Ce que tu fais à la nature, la nature te le rendra".

C'est un petit garçon qui raconte : Pour Noël il a eu comme cadeau un crocodile. Au début tout se passe bien, il est petit et tout mignon ce crocodile. Après les choses se gâtent un peu, comme souvent pour un animal de compagnie reçu en cadeau....Il devient encombrant.

Ah oui c'est vrai en plus c'était un crocodile !!!

Donc une fin un peu abrupte.



Un drôle d'album pas si drôle que cela pour faire prendre conscience aux enfants qu'un animal n'est pas un jouet, encore plus quand il n'est pas commun.

Un très bel et court album qui va à l'essentiel. Des dessins sans décor sur un fond noir donne encore plus de force à cette histoire, traitée malgré tout avec humour..

Une coupure d'électricité suffit à plonger la ville dans le noir. Et à inquiéter une petite fille qui se demande comment sa maman va bien pouvoir rentrer. Alors, ni une ni deux, elle part à sa recherche dans la ville obscurcie.



Si l'histoire est agréable, on retiendra surtout de cette album le format et les illustrations tout en découpes. C'est absolument ravissant.

On s'amuse dans ce livre dépliant à se balader dans la ville, à observer les toitures, les personnages aux fenêtres, les détails. Un vrai plaisir pour les yeux.

Rythmé, intelligent (l'auteur est maitre d'école), émouvant et joyeux... je ne suis pas un enfant de 10 ans (même plus un enfant du tout !) mais en me souvenant de mes lectures d'enfance, j'aurais envie d'offrir / partager ce joli roman, que j'imagine début de nombreuses aventures pour les géographes en herbe Thomas, Idriss et Lisa, leur instituteur, le couple de restaurateurs du Laos, et la caravane-cabane.

Quel magnifique album!

J'ai adoré!



Faire la guerre en balançant des livres comme munitions qui déroutent ensuite les soldats de leur occupation première, c'est poétique et original...



A découvrir absolument !

Grand et gros coup de cœur pour cet album tout en finesse et délicatesse sur le thème de la sensibilité, de la timidité et de l'école.

C'est l'histoire de Camille qui est d'une timidité excessive. Un jour, même le photographe venu faire la photo de classe, l'oublie. Alors, une fois de plus, la discrète Camille s'efface et disparaît complètement... Alors, alors...

Allez vite découvrir ce magnifique album écrit par Gilles Baum et illustré par Thierry Dedieu aux éditions du Seuil.

A recommander à partir de 6 ans.