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Citations de Gilles Marchand (526)


Nous nous sommes rencontrés ici. Par hasard. Une rencontre de noctambules comme une autre. Une averse soudaine, une enseigne lumineuse, un bar ouvert, une serveuse jolie et discrète, du café. Il ne nous en fallait pas plus.
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Mais qu'y a-t-il de pire que de lire un mauvais livre ? Lire le mauvais livre d'un ami...
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J'ai pris un train et j'ai marché jusqu'à un joli petit village qui venait d'inaugurer un joli monument aux jolis morts de la jolie guerre. Il en fleurissait partout. C'était à qui aurait le plus beau, le plus grand, celui avec le plus de noms.
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Quant aux dimanches, je ne les ai jamais vraiment aimés.Je ne les ai jamais détestés non plus.Mais ils me ramènent à ma solitude.Les dimanches sont faits pour les travailleurs et les familles.Je suis travailleur mais je n'ai pas de famille.Je me suis exclu moi- même de cette société, je ne fais pas partie du clan (...)

( Aux Forges de Vulcain, 2016, p.65)
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Nous n'en avons jamais parlé.
Elle ne me l'a jamais reproché.
Je ne me le suis jamais pardonné.
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ça sert à ça, les histoires, à rentre la vie meilleure. On avait les pieds lourds , alors on s'interdisait d'avoir le cœur trop lourd. On ne pouvait pas ajouter les larmes à la pluie, on aurait coulé. Et il fallait avancer.
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Davisse et Olga se sont mariés à Munich cette année- là. Nous étions en 1932.Mon ami avait besoin de changer d'air.Il me manquait.
Un an après, Hitler devenait chancelier.
C'est Davisse qui le premier m'a averti de la démence du nazisme.Ils ont fini par se décider à quitter le pays en 1935.Il s'y passait des choses graves, très graves. Raymond était trop français pour l'Allemagne, Olga trop allemande pour la France.Ils ont réalisé le rêve d'Émile et Lucie: direction les États-unis d'Amérique. J'ai reçu une carte postale avec la statue de la Liberté et cette phrase griffonnée au dos: " On l'a enfin trouvée."

( Livre de Poche, 2024, p.207)
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Ses yeux avaient pris la couleur des cendres qui continuaient à le hanter
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Il s’appelait Pierre Toussaint et il avait les yeux qui allaient dans tous les sens, comme un tournesol qui découvrirait qu’il y a plusieurs soleils.
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On a quitté nos femmes et nos enfants, pour ceux qui en avaient. Je me souviens d'Anna sur le quai de la gare.
Seule au milieu de ses amies. Et moi, seul à la fenêtre de mon pauvre wagon, entouré de plusieurs dizaines de têtes et de képis. Ça chantait, ça criait mais c'était seul.
Ce sont les au revoir. C'est comme ça. On a beau mettre une foule en décor, elle ne fait pas le poids face à la solitude.
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On se racontait nos amours. Ceux qui en avaient pas inventaient. Ceux qui en avaient plus se souvenaient. Ceux qu'avaient pas été gâtés embellissaient. Ca sert à ça, les histoires, à rendre la vie meilleure.
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Tout le monde était sonné, sous le choc. On se faisait marmiter tout ce qu'on pouvait par les Boches. Mais ce coup-là, on l'avait pas vu venir et il faisait encore plus mal. Herduin, c'était un exemple pour tous. Le colonel Bernard n'a rien voulu savoir. J'ai vu des hommes pleurer. Votre Joplain, là. Il était des quarante. Il est revenu avec sa blessure et il voyait son sauveur se faire condamner au piquet. C'est pour ça qu'il a déraillé. C'était pas imaginable ce qui nous arrivait. J'ai pas voulu assister à l'exécution. Je voulais pas de ce spectacle. Et je voulais que ça se sache.
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J’ai été transbahuté sur une civière. Me suis réveillé allongé par terre. Je me souviens qu’il y avait de la boue tout autour et un brin d’herbe. Juste un brin d’herbe. J’ai trouvé ça formidable ce petit brin d’herbe qui dansait pour moi. Plus je le regardais, plus il dansait. Et je me suis rendormi.
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On se racontait nos amours. Ceux qu'en avaient pas inventaient. Ceux qu'en avaient plus se souvenaient. Ceux qu'avaient pas été gâtés embellissaient. Ça sert à ça, les histoires, à rendre la vie meilleure.
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Et comme à chaque fois, j'ai fini par pensé à ce qu'aurait été ma vie si on ne m'avait pas volé quatre années, une main et mon amour.
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J'avais l'habitude, la plupart étaient comme ça. D'autres débordaient de paroles. « A vous, on peut bien le dire. » Je crois que j'ai entendu toutes les histoires qu'ils n'en pouvaient plus de garder pour eux. Tout ce qui venait hanter leurs nuits et qu'ils désiraient épargner à leur famille.
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Je peux vous dire qu’au front si on voyait pas les étoiles, c’est parce qu’il y avait trop d’âmes de soldats entre elles et nous
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Ça suffit d'être l'esclave du téléphone. Il sonne, on accourt , on répond, on raccroche, on retourne s'asseoir, il ressonne, on accourt de nouveau. Nous sommes les chiens obéissants de nos téléphones. Heureusement, tant qu'ils resteront sagement assis sur le comptoir d'un café ou sur le guéridon du salon, nous resterons les chiens obéissants mais libres.
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Elle commençait à comprendre que nous étions tous égaux face à la littérature, à condition de prendre le risque de s'y perdre. Les livres ne font pas le distinguo entre les grands et les petits, les beaux et les moches.
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Elle n’avait rien trouvé, avait filé chez sa boulangère, c’était toujours là qu’elle allait quand elle ne trouvait pas quelque chose. La boulangère voyait tout, savait tout, connaissait tout. La boulangère était le Google du XXe siècle. Il suffisait de prononcer les bons mots-clefs et elle vous donnait les noms à contacter.
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