Citations de Gilly Macmillan (110)
Attention, on peut être pris au piège par ce que l'on désire le plus.
Or, en observant James, j'ai compris qu'il n'était pas facile de repérer la folie, de savoir si quelqu'un en était la proie. Ce n'est pas écrit sur les visages. C'est au contraire quelque chose qui de temps à autre remonte à la surface et se dévoile brièvement dans nos actes, nos paroles ou nos expressions, avant de disparaître jusqu'à la fois suivante. Le potentiel de folie réside en chacun de nous.
Si mon expérience m'a bien appris une chose, c'est qu'il faut toujours être soi-même, ma chère. La vie est trop courte pour endosser le costume de quelqu'un d'autre.
L'avantage, quand on s'assoit au premier rang à l'église, c'est que personne ne peut vous voir pleurer.
Je me dis que les lumières du lustre doivent refléter joliment mes yeux, mais je ne me sens pas détendue ; à vrai dire, mon état d’esprit serait parfaitement illustré par le célèbre tableau de Munch, « Le cri ».
Sauf que, si notre actuel ministre du culte me coule fréquemment des regards, je sais pertinemment qu'il est myope comme une taupe, trop timoré pour essayer les lentilles de contact et trop soucieux de son apparence pour porter des lunettes. Je pourrais bien arriver avec une carotte à la place du nez qu'il me presserait encore les mains en me félicitant pour mon élégance.
- Considérez-vous le stylo comme un outil ou comme une arme ? (...)
- Je pense que c'est mon âme,(...).
Quand un mari veut que son épouse soit le miroir de sa réussite, il risque d'aller voir ailleurs si elle lui renvoie une image qui le diminue.
Une veuve doit veiller à ne pas se laisser aller si elle veut conserver l'autorité qu'elle détenait auparavant en tant que moitié d'un couple.
A aucun moment les journalistes n'évoquaient la difficulté d'élever seule un enfant, les soirées de solitude, la pression qui est la vôtre de devoir prendre seule, sans aucun soutien, des décisions difficiles, l'absence douloureuse d'un conjoint qui aurait pu être à vos côtés si les choses avaient tourné différemment.
C'étaient des gens, ai-je pensé, de plus en plus désespérée, qui, il y a cent ans, m'auraient fait enfermer dans une maison de correction et, qui, des siècles auparavant, m'auraient passé la camisole de force ou mise sur un bûcher dont les flammes auraient éclairé leurs visage sans pitié, leur absence de compassion.
Il est des événements et des incertitudes que vous emportez dans la tombe et qui menacent de vous faire trébucher à chaque instant, jusqu'à votre mort.
"Si tout le reste est incertain sur ce tas de fumier puant qu'est la terre, l'amour maternel ne l'est pas." p11
Il est parfois préférable de garder certaines choses pour soi quand il ne fait aucun doute qu'elles risquent de faire du mal aux autres
Même ambivalents, les sentiments ont le mérite de nous faire sentir vivants.
Elle a pris ma main et l'a serrée doucement dans la sienne. Mais je ne pouvais penser à rien d'autre qu'aux gens qui se cachaient sur Internet, derrière des pseudonymes ou des surnoms ou encore des blogs anonymes, et à ceux qui étaient au chaud, payés par les journaux. J'ai repensé à la manière dont ils avaient commencé à me harceler dès l'instant où j'avais perdu les pédales pendant la conférence de presse. Et je me suis sentie devenir une proie. Comme mon fils.
On se retrouve tellement vite à la merci des autres quand on est souffrant.
Je remue mes orteils, consciente d'une sensation plaisante qui s'apparente à du soulagement car, pour une fois, j'ai la possibilité de baisser ma garde pendant quelques heures. Les moments où je peux cesser d'incarner lady Holt, pour me contenter d'être moi-même sont particulièrement rares, et d'autant plus précieux.
Andy s’en fiche. La mort ne le dérange pas. De son point de vue, on se démène pour arriver le plus loin possible avant qu’elle survienne, parce que le reste ne dépend pas de nous, et certains n’en ont que d’autant plus de mérite à atteindre un âge avancé.
Durant toute ma vie, j’ai eu le sentiment que mon père et moi tendions les bras l’un vers l’autre sans parvenir à nous rejoindre.
Ma mère se dressait invariablement entre nous.
Il la faisait toujours passer en premier et était d’une loyauté sans faille à son égard.
Mon QI avait été officiellement évalué à 162. Ce qui me rangeait dans la catégorie des "surdoués". Ce qui veut dire que je battais Einstein et le professeur Stephen Hawking qui avaient un QI de 160.
Mais le problème c'est qu'un QI élevé ne signifie pas nécessairement que vous êtes assez maligne pour éviter d'incarner dans toute sa splendeur le cliché de adolescente. Ce que j'étais ou, plutôt, ce que je suis devenue. Avannt de basculer dans la "tragédie de l'adolescence".