Citations de Gilly Macmillan (110)
Avec le recul, j’ai induit Woodley en erreur, car ni lui ni moi n’avons su déceler la vraie nature de cette affaire : menaçante, puissante et sournoise, le genre que l’on ne voit pas venir, mais qui est capable de faire volte-face et de vous surprendre avec sa morsure acérée. Un vrai requin en somme.
Ne pars pas sans moi restera une déception pour moi. Peut- être en attendais-je trop, alléchée par les bons retours de lecteurs et les recommandations de La Griffe Noire !
J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire, suivre les pas de Rachel, son désespoir après la disparition de son enfant.
J’ai trouvé le personnage de Jim, le policier, plus attachant, plus intéressant psychologiquement.
Il y a tout de même une écriture rythmée qui sert l’histoire. Le dénouement est bien amené, mais à nouveau la fin, sans originalité, a fait retomber mon intérêt. Finalement, je referme ce livre comme je l’avais commencé, sans enthousiasme, sans émotion...
Dans le coeur de chacun d'entre nous, la rationnel et l'irrationnel, le bien et le mal se livrent bataille... Chacun d'entre nous a un point de rupture.
Je me suis vue, debout au milieu de la pièce, dans le miroir au-dessus de la cheminée. J'étais si pâle qu'on aurait dit un fantôme. Mes cheveux, rendus plus foncés par la pluie, pendaient en mèches mouillées autour de mon visage, et des cernes noirs dessinaient comme des nuages sombres sous mes yeux. Ma peau semblait flétrie, mal hydratée, et ma blessure au front, bien que cicatrisée, laissait apparaître une boursouflure. Mes yeux reflétaient ma peur mais il y avait aussi autre chose : on y lisait le désespoir, un regard presque sauvage.
j'avais l'air d'une folle.
le doute s'est glissée en moi.
Cette nuit-là, tous les bruits s'accompagnaient d'une menace.
Le chagrin n'est pas une preuve d'innocence.
Après tout, on éprouve tous un certain plaisir à vivre par procuration les expériences horribles que les autres ont connues.
Le doute s'est insinué dans nombre de mes relations, comme le feraient de petits éclats de verre brisé invisibles à l'oeil nu mais susceptibles de vous blesser alors même que vous pensiez avoir tout bien balayé.
Il vaut mieux que le pire arrive aux autres car, franchement, ils doivent l'avoir bien mérité.
Si nous ne sommes pas la personne que nous croyons être, qu'en est-il des autres ? Comment pouvons-nous être sûrs de qui ils sont réellement ?
- Sérieux, je ne crois pas que tes romans puissent remporter un jour des prix. Pas ceux qui comptent, en tout cas. Ils ne sont pas faits pour durer, ce ne sont que des polars !
Quelques instants plus tard, tu fonces à travers bois vers la maison familiale en priant pour que ton frère soit là-bas, alors que la voix d’Eliza répète en boucle dans ton oreille : « Ne leur parle pas de la cachette. Ne leur dis pas que tu l’as laissé tout seul. »
Tu lui obéis.
Je suis journaliste d'investigation. L'intimidation est à prévoir quand on fait bien son travail...
- Je fais seulement remarquer que de grandes démonstrations de chagrin ne sont pas une preuve d'innocence. Aimer quelqu'un ne garantit pas que vous ne serez pas poussé à le tuer dans des circonstances particulières.
J'aurais voulu ne pas voir la joie s'éteindre dans les yeux de ma fille en cet instant. On n'oublie pas ce genre de chose. C'est une image qui vous hante à jamais.
Le passé est aussi glissant qu’une anguille. On a beau essayer de se raccrocher aux souvenirs d’un proche, ils finissent toujours par nous échapper.
Le passé est aussi glissant qu’une anguille. On a beau essayer de se raccrocher aux souvenirs d’un proche, ils finissent toujours par nous échapper.
"Quand j'étais petite, je rêvais parfois qu'Hannah m'adoptait et que nous passions ensemble tout le reste de notre existence. Je n'imaginais jamais qu'elle puisse être ma génitrice- il m'aurait fallu pour cela une capacité de déni hors du commun, vu les caractéristiques physiques que j'avais adopté mes deux parents- mais j'aurais voulu qu'elles soient ma nouvelle mère"
L'eau se referme sur le corps. L'engloutit. La barque cesse rapidement de tanguer. Son occupante, consciente de son souffle qui résonne étrangement fort dans le silence de la nuit, attend que les remous s'apaisent. Puis elle saisit les rames et s'éloigne d'un mouvement déterminé, ignorant la douleur dans les muscles de ses bras. Je ne peux pas croire que j'aie dû faire ça, pense-t-elle. Je ne supporte pas l'idée d'avoir fait ça. Parvenue devant le hangar à bateaux, elle laisse l'embarcation glisser à l'intérieur. Elle retourne ensuite à Lake Hall le plus discrètement possible, en regardant où elle pose les pieds. Elle se sent éreintée. L'eau était si froide… Quelle triste fin, se dit-elle. C'est malheureux, mais il n'y avait pas d'autre solution. Quand elle se faufile dans la maison, elle ne remarque pas que la brise agite les branches du saule pleureur, dont les extrémités semblent danser dans le noir à la surface du lac.
... : les histoires ordinaires n'intéressent personne. Elles ne font pas vendre de journaux et n'encouragent pas les donations. ( p 220 )