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Critiques de Ginette Kolinka (365)
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Retour à Birkenau

Émouvant témoignage de cette femme de 94 ans rescapée, qui nous raconte toute l'horreur de ce qu'elle a vécu, du poids qu'elle porte du a la disparition de son père et de son frère.

Des conditions de vie dans les camps, de la faim, et de toutes les souffrances dont elle a fait face.

Aujourd'hui cette femme courageuse raconte et plusieurs fois par an enseigne et accompagne des classes d'élèves dans l'histoire de cette horrible période.

Une écriture simple et un récit inoubliable.
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Retour à Birkenau

Dans ce témoignage poignant écrit avec Marion Ruggieri, Ginette Kolinka revient sur ses mois de déportation dans les camps de Birkenau, puis Bergen-Belsen, Raguhn et Theresienstadt, durant la Seconde Guerre mondiale.

Arrêtée alors qu'elle a tout juste 19 ans, en mars 1944 à Avignon, avec son père, son petit frère de douze ans et son neveu, elle va vivre dans l'horreur des camps et sera la seule de la famille à en revenir. Son père et son jeune frère, déportés en même temps qu'elle, ne reviendront pas. Elle apprendra à son retour, qu'ils ont été gazés dès leur arrivée.

Elle raconte ce qu'elle a vu et vécu dans les camps. Ce qu'elle a compris au fil des jours et ce qu'elle n'a pas pu (ou voulu) voir tant le traitement réservé aux juifs et autres déportés était inhumain. Elle dit avec des mots vrais, la pudeur bafouée, les toilettes immondes où toutes perdront leur dignité de femme, les coups, les humiliations et les brimades de toute sorte, les baraquements où elles sont entassées, le froid et surtout... la faim qui devient une véritable obsession pour s'en sortir.

Elle qui n'était pas allée bien longtemps à l'école, qui vendait sur les marchés avec ses sœurs et continuera à le faire à son retour, a croisé Simone Jacob (Simone Veil) et Marceline Rosenberg (Marceline Loridan-Ivens). Elles auront envie de se retrouver des années après.

Ce n'est pas parce qu'elle a choisi de n'en parler que tardivement (dans les années 2000) que son témoignage a moins de valeur. Au contraire ! Il est indispensable car elle s'adresse encore aujourd'hui, rare survivante des camps, aux jeunes générations, dans les écoles parfois dès le CM2, les collèges et les lycées. Elle accompagne des élèves pour visiter ces camps qu'elle ne reconnait pas, car trop propres et qui ne ressemblent plus à ceux qu'elle a connus.

Elle, elle imagine, eux ne peuvent pas, et c'est tant mieux au fond, car elle se demande tous les jours comment elle a pu survivre à ça.

Il n'y a pas de mots pour décrire l'horreur, il faut le lire et surtout le faire lire aux ados, un point c'est tout, car c'est un témoignage bouleversant mais essentiel sur les camps et sur l'importance de la transmission, pour ne pas oublier et que les jeunes puissent après nous dire haut et fort... Plus jamais ça !
Lien : https://www.bulledemanou.com..
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Retour à Birkenau

J'ai lu le témoignage de Mme Kolinka et, en le refermant, je me suis dit que je n'en ferai pas de retour, parce qu'il est des paroles sur lesquelles il ne faut rien mettre, parce qu'elles se suffisent largement et que poser d'autres mots dessus risqueraient de les abîmer.



Et puis j'y ai réfléchi, longtemps, très longtemps. Peut-être que si, finalement, peut-être faut-il que je dise. Peut-être que si j'écris comme j'ai été bouleversée, comme je pense qu'il faut que chacun le lise à son tour, quelqu'un le fera. Et si je convaincs une seule personne de prendre du temps pour son histoire, alors mon compte ne sert pas à rien.



Donc oui, il faut la lire, parce qu'on ne peut pas se souvenir, nous. Cette mémoire-là n'est pas la nôtre, nous n'avons pas vécu cette partie de l'Histoire. Mais nous devons écouter, apprendre, nous en imprégner, pour redire. Transmettre. Et nos enfants devront et doivent savoir, nous devons leur apprendre pour que plus jamais d'autres témoignages ne s'ajoutent. Il n'y a pas de prescription, il n'y a pas de date de péremption. Chacun devrait toujours avoir en tête ces souvenirs qui ne leur appartiennent pas et les garder en bagage. Tout ceci ne doit plus jamais exister.

Souvenons-nous de ces camps, de ces gens.

Souvenons-nous de ce qui les a fait exister. Écoutons ceux qui restent.

Répétons.

Enseignons.



Mme Kolinka, nous ne nous connaissons pas et pourtant... Pourtant, votre histoire je la raconterai à mes enfants, comme je leur parlerai de celle de mes grands-parents. Votre histoire, je ne l'oublierai pas. Je veux parler de votre peur, de la faim, des horreurs, de l'innommable, de ce qui ne devrait pas se raconter, de ce qui n'aurait jamais dû exister. Je veux le dire. Je veux que les gens s'en indignent encore. On entend trop souvent des "je sais, pas besoin de l'entendre encore". Non, on ne saura jamais assez. Il faut continuer à entendre et à lire pour redire et mettre toutes les chances de notre côté, parce que l'ignorance est le terreau du pire. Nous voyons bien qu'aujourd'hui encore ces témoignages sont nécessaires. Nous voyons bien que la haine n'a jamais de cesse, alors n'en ayons jamais non plus.



Raconter, c'est semer. Alors choisissons les histoires qui feront les meilleures plantes pour notre avenir et faisons-en des boutures. Racontons l'horreur pour en montrer tout ce qu'elle a d'insensé. Votre témoignage, Madame, est une graine à mettre au pied de tous. Elle se fera brin, puis tronc, puis tuteur. Et votre humilité et votre simplicité y mettront les fleurs. Vous faites partie de mon jardin, Madame, celui dont je prends soin, celui dans lequel je fais grandir mes enfants, au creux de mon cœur.

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Retour à Birkenau

Tout est dit dans le titre : Ginette Kolinka a accepté de revenir dans le camp de concentration dans lequel elle a été déportée pour raconter son histoire à des collégiens.

Ce retour a ravivé les souvenirs et, elle, la taiseuse, va les livres dans ce petit livre.

Il faut du courage pour revenir sur cette période de sa vie.

Courageuse, elle l'est et, pour que personne n'oublie, elle raconte et elle incarne l'horreur vécue.

On ne peut être qu'admiratif en suivant cette femme qui a maintenant 94 ans. Le style de la journaliste qui l'a accompagnée dans son récit est clair, précis, sans pathos mais sans rien cacher.

Il y a quelques moments de solidarité qu'elle n'oubliera également jamais.

Elle raconte aussi les premiers mois après son retour.

Elle n'est pas la première à décrire cette période et les atrocités vécues mais il faut lire et relire ce type de témoignage et, même si on croit savoir, on sort à chaque fois sonné à la lecture des souvenirs des anciens déportés.



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Retour à Birkenau

J’ai rencontré Ginette Kolinka au Mémorial de la Shoah il y a quelques années avec des élèves de Bac Pro. Nous étions venues l’écouter témoigner de ce qu’elle avait vécu. Nous avions été frappés par la sécheresse du ton utilisé pour évoquer son arrestation, sa déportation et ses mois dans les camps. L’impression que Ginette Kolinka tenait à livrer l’horreur vécue mais sans vraiment se révéler comme pour se protéger. Elle était partie tout de suite après, laissant mes élèves déçus de ne pas pouvoir lui poser de questions.

J’ai lu ensuite « Un famille française dans l’Histoire » et maintenant cet ouvrage et j’ai la même impression. Au moment où Ginette Kolinka voit les dernier témoins rescapés disparaître, et devant la résurgence de vieux démons (« Le ventre est encore fécond d’où est sorti la bête immonde » comme le disait si bien Brecht) elle a dû ressentir encore une fois la nécessité de parler, de témoigner, de dénoncer la barbarie nazie pour ne pas oublier. Jamais…Ginette Kolinka ne se livre pas dans « Retour à Birkenau » mais nous livre une dernière fois les mois de coups, de famine, de peur et de mort. Une expérience qu’il est toujours difficile de partager tant il est difficile de décrire l’innommable.

A lire et à partager.

Challenge Multi-défis 2019
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Retour à Birkenau

Pas besoin d'un gros volume pour témoigner de l'horreur des camps. Je ne sais même pas comment en parler tellement il est douloureux d'entendre la voix de ceux qui ont survécu.

C'est le cas de Ginette Kolinka qui nous livre son témoignage alors qu'elle n'en parlait pas en famille. C'est important et généreux de sa part.

Elle a fait partie du même convoi que Marceline Loridan-Ivens et Simone Veil et, comme elles, raconte cette impossibilité pour les survivants de dire ce qu'il s'est passé dans les camps de concentration durant la deuxième guerre mondiale. Elle le fait aujourd'hui, 75 ans après, avec une grande modestie grâce à ce récit écrit avec Marion Ruggieri "Retour à Birkenau". Elle a pu y retourner pour transmettre car elle aujourd'hui elle accompagne régulièrement des élèves.

Ginette Kolinka avait 19 ans en mars 1944 quand elle est arrêtée par la gestapo suite à une dénonciation. Quand elle arrive au camp de Birkenau elle ne va pas sentir la douleur du tatouage du matricule 78599 tant la honte d'être humiliée, nue et rasée, la saisie. Elle apprendra rapidement que son petit frère et son père ont été gazés et en portera longtemps la culpabilité. Après ce qu'elle a subit elle s'étonne elle-même d'être encore en vie et ce qu'elle raconte là est terrible.





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Retour à Birkenau

Retour à Birkenau est le témoignage poignant de Ginette Kolinka. Déportée à 19 ans avec son père, son frère de 12 ans et son neveu, elle sera la seule à revenir de Birkenau.



De manière pudique, Ginette Kolinka se livre ici. Son arrestation, le camp de transit à Drancy puis l’arrivée à Birkenau après trois jours de voyage dans un wagon à bestiaux. Elle nous explique le « tri » à la descente du train et ces fameux camions réservés aux déportées les plus « fatigués ». Le conseil qu’elle a donné à son père et son frère, la culpabilité….



Ce qui frappe le plus c’est qu’elle raconte en détail comment elle a été projetée soudainement dans la peau d’une juive, prisonnière à Birkenau. Déshabillée, rasée: Ginette éprouve d’abord de la honte car c’est la première fois qu’elle se retrouve nue devant les autres et qu’elle perçoit d’autres corps nus. La violence de la révélation des autres prisonnières au sujet de cette fumée qui sort sans cesse de ce que Ginette pensait être des usines.



La violence verbale, la violence physique et psychologique jalonnent le chemin de Ginette. C’est bouleversant d’un bout à l’autre. Difficile d’imaginer le froid, la faim, la peur qu’elle a éprouvés. Ginette expose parfois de manière brute presque clinique ce qu’elle a subi, sans doute une manière de se protéger. Le témoignage n’en reste pas moins fort et terrible. Il y a aussi des moments de grâce comme avec Simone qui lui offre sa robe pour la protéger du froid, ces ouvriers allemands qui lui glissent, sous sa machine, des quignons de pain.



« Retour à Birkenau » est un livre à lire pour sa force et pour ce qu’il nous transmet. C’est un livre à partager et à faire lire à nos enfants pour leur expliquer et ne jamais oublier.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Retour à Birkenau

Récit tout simple, comme l'autrice. Une petite vieille qui raconte à quel point elle s'est abaissée à l'inhumanité. Une mamie, une grand-mère que l'on a envie de rassurer. On aimerait lui dire que c'était un cauchemar. Et la pousser à tourner la page.



Ginette Kolinka raconte les camps d'Auschwitz et Birkenau, la marche de janvier 1945 vers Bergen-Belsen puis Theresienstadt. Elle raconte son enfance. Elle s'excuse presque d'avoir été naïve. Pense-t-on à un génocide à 19 ans? Puis elle raconte son retour à la vie "normale" qui ne le sera jamais, et enfin elle raconte son implication dans la transmission vers les écoles, en évoquant son retour à Auschwitz.



Mais, surtout, elle est honnête et sincère. Pardonner? Non. Oublier? Non plus. Transmettre afin que les suivants puissent porter le flambeau. Voilà ce qu'elle fait. Et cela force le respect. Les victimes de la Shoah, dont Ginette Kolinka, ont longtemps essayé de faire profil bas. Ils voulaient devenir invisibles, inodores, incolores. Se fondre dans le décor. Ils faisaient comme si ne rien dire allait définitivement faire disparaître la bête immonde. Quelle erreur. Témoigner, faire du bruit, se montrer. Montrer qu'ils ont survécu, qu'ils sont là, que rien ne les fera taire. Voilà le truc. Ils ne sont coupables de rien. Et c'est aussi ce que raconte Ginette Kolinka avec simplicité, sans pathos. Elle reconnaît sa chance, avec humilité. Et elle nous livre un récit solaire, plein d'espoir aussi. Un récit à se partager.
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Une vie heureuse

C'est une vie heureuse de celle qui en connait le prix. Revenue de Birkenau, elle se tait pendant 50 ans, à quoi bon raconter ces horreurs. Et puis elle commence à parler, à porter la connaissance autour d'elle pour que tout ceci ne soit pas vain et ce qu'elle dit reste coller à nos yeux comme un filtre de bonheur :

Elle dit

- L'autre jour, j'ai dit à des élèves de 3ème : " Tout ceux qui ont moins de 15 ans, levez vous !" Les 3/4 se sont levés. Je leur ai lancé : "Vous êtes morts."

Au camp on tuait les moins de 15 ans.

Elle écrit comme ça Ginette, comme elle parle, et c'est comme une écriture qui se tatoue dans notre âme à la manière du numéro sur son bras.

Elle nous livre des photos privées comme ça Ginette, de son mari, de son fils batteur du groupe Téléphone, de ceux de sa famille qui ne sont jamais revenus des camps, comme une tante lointaine qui nous confierait un secret avant qu'il ne soit trop tard.
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Retour à Birkenau

En bref :

Coup de cœur pour ce témoignage.



De quoi ça parle ?

De Ginette, qui lors de ses 19 ans (en 1944), est arrêté par la Gestapo, avec son père, son frère et son neveu. Elle est à Auschwitz-Bikernau. Mais elle sera seule à en revenir.



Mon avis :

C’est un témoignage bouleversant que nous offre Ginette Kolinka. Avec l’aide de Marion Ruggieri, Ginette nous raconte l’effroyable et le monstrueux qu’a été sa captivé pendant la seconde guerre mondiale.

C’est surtout le récit d’une vie d’après. Comment Ginette a continué sa vie ? Est-il possible de reprendre une vie “normale” après ça…

Je ne peux en parler sans dévoiler tout le livre. Il est court, se lit d’une traite, et les autres livres de cette grande dame m’attendent déjà, tellement j’ai été éprise par la vie qu’a et qu’a eu Ginette.

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Une vie heureuse

Une lecture courte . Une lecture rapide et prenante . Un scénario original .

On est dans l'appartement avec madame Ginette Kolinka.

On "revit" sa vie au travers de l'histoire de son appartement, de ses meubles, de ses souvenirs (photos, décos, etc...)

Mais c'est surtout une formidable leçon de vie , de courage, de joie de vivre, de décence, d'humilité .

Un livre médicament ! ;-)
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Une vie heureuse

Une vie heureuse de Ginette Kolinka est très plaisant à lire.

Marion Ruggieri recueille le témoignage un peu fouillis, de cette grande dame, qui nous emmène dans son appartement alors qu'elle a 97 ans et qu'elle habite là depuis ses 10 ans. Elle va le quitter seulement pendant la guerre et sa déportation.

C'est une formidable leçon de vie et de courage pour celle qui a perdu beaucoup de monde tout au long de sa grande vie mais sa joie de vivre se ressent dans chaque mot !

Merci NetGalley ! #Unevieheureuse #NetGalleyFrance
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Retour à Birkenau

Le lecteur est plongé dans une atmosphère angoissante. Le texte ravive l'horreur l'antisémitisme et la déportation à travers un témoignage bouleversant, émouvant, terrible d’une femme de 94 ans, Ginette Kolinka, arrêtée par la Gestapo en mars 1944 à Avignon avec son père, son petit-frère de douze ans et son neveu, est déportée à Auschwitz-Birkenau : elle sera seule à en revenir, après avoir été transférée à Bergen-Belsen, Raguhn et Theresienstadt. Dans ce convoi du printemps 1944 se trouvaient deux jeunes filles avec qui elle devint amie, plus tard, Marcelline et une certaine Simone Veil……….



En lisant ce témoignage, on est submergé par l’émotion. On a les yeux brillants de larmes tout au long du récit. Ce sujet délicat par excellence doit être abordé. Nous ne devons pas oublier. Il en va de même pour nos enfants et les générations futures.
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Retour à Birkenau

Un récit, court, percutant, émouvant, empli de courage et de dignité. Comment survivre , comment décrire, comment vivre après avoir vécu dans un camp de concentration...? C'est la question que se pose Ginette.

L'écriture est simple, franche... J'ai adoré cette lecture pleine d'humilité et de courage.
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Retour à Birkenau

Heureusement que ce texte est court, 96 pages, car je l'ai lu en apnée.

Comment faire autrement ?

Comment arrêter pour se rendre au marché, préparer le repas et reprendre la lecture quand on a un moment de libre.

Non, ce n'est pas comme ça que ça marche.

Comment l'humain rencontre l'inhumanité et réussit à survivre, puis à vivre, se tait, puis parle, puis témoigne, accompagne des scolaires dans ces lieux dantesques devenus proprets, bétonnés, entretenus, présentables, où certains font leur jogging et où de coquets pavillons avec balançoires ont été construits le long de la voie ferrée.

Ginette Kolinka a 19 ans quand elle est déportée à Birkenau avec son père, son petit frère et son neveu.

Elle seule est revenue

Comment en parler ?

Elle a attendu 55 ans.

Je frémis quand je vois la haine qui revient.

On n'apprend rien de rien.
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Retour à Birkenau

Un témoignage indispensable à lire d'une alors jeune fille, dont la famille a été dénoncée, et déportée en Pologne. Son récit est dur, concis, difficile à lire, une leçon pour tous ceux qui n'ont pas connu cela. La description de l'après, du mutisme jusqu'à l'accompagnement de lycéens dans les visites de ces camps, est aussi intéressant. Et dire qu'il y en a encore pour nier tout cela.
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Retour à Birkenau

"Moi-même je le raconte, je le vois et je me dis c'est pas possible d'avoir survécu..."



"Retour à Birkenau" est le témoignage poignant de Ginette Kolinka déportée à l'âge de 19 ans à Birkenau et âgée aujourd'hui de 96 ans.



C'est à travers ces yeux que nous redécouvrons l'histoire telle qu'elle s'est déroulée de 1944 à 1945. C'est d'abord l'insouciance et la naïveté de Ginette qui est dépeinte face aux évènements qui vont se dérouler. Puis c'est la vérité qui s'expose petit à petit...

Ce témoignage c'est aussi la rencontre de personnes pour Ginette qui deviendront des amies.



Mais c'est aussi surtout la volonté par ce récit de transmettre aux générations futures une partie de l'Histoire, afin que jamais personne n'oublie ce qui s'est réellement passé.



A lire absolument !


Lien : https://passionlecture1204.b..
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Retour à Birkenau

Témoignage insoutenable sur le passage de Mme Kolinka dans des camps de concentration qui la marquera à vie.

Elle y perdra des membres de sa famille, connaîtra la faim, le froid, l’incurie, la maladie, le manque d’intimité, les humiliations, l’asservissement, les coups et la barbarie. De cet enfer, elle survivra.

Elle intervient aujourd’hui en milieu scolaire pour qu’on oublie pas.

Ce récit est effroyable et toute l’horreur qui y est transmise nous dépasse. C’est inimaginable.
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Retour à Birkenau

On a tant lu de témoignages ou de romans sur la Shoah, tant vu sur ce sujet, qu'on pense ne plus pouvoir être ému par un livre comme celui-ci, et pourtant. C'est un récit court et simple qui revient sur les quelques mois que l'auteure a passés dans le camp de la mort, son retour en France où sa mère et ses soeurs ont continué de vivre quand elle essayait de survivre. L'auteure raconte la première fois qu'elle est retournée, pour un voyage scolaire, à Birkenau, qu'elle refuse de reconnaître tant l'ancien camp ne ressemble en rien à ce lieu puant, grouillant, boueux, où elle vit pour la dernière fois son père et son frère. A lire, évidemment
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Retour à Birkenau

Un témoignage simple et émouvant, lu d'une traite. Un texte percutant comme un coup de poing, qui vous coupe le souffle ! Sans effet de style, Ginette Kolinka nous plonge dans l'enfer qu'elle a vécu en camp de concentration, en grande partie à Birkenau. Dans ce lieu d'inhumanité, elle a survécu comme elle a pu. Quand elle est revenue en France, elle a gardé des contacts avec quelques déportées comme Simone Veil et Marceline Loridan-Ivens, même si elles n’étaient pas du même milieu social. Elle a repris sa vie "d’avant", normale, monotone, mais agréable, qui (lui) convient". Elle travaille sur les marchés, se marie, a des enfants, mais ne parle jamais de Birkenau, même à son mari !

C'est en 2000 qu'elle commence à témoigner devant des jeunes, suite à une sollicitation de la fondation créée par Steven Spielberg. Elle retourne pour la première fois à Birkenau cette même année. Depuis, elle ne cesse de témoigner inlassablement de cette barbarie et de cette "haine à l'état pur".

Ginette Kolinka conclut ce livre ainsi : "Si aujourd'hui, à 94 ans, je suis comme je suis, je le dois à ces voyages, aux sentiments et aux élèves qui vont nous remplacer quand nous ne serons plus là. Merci à eux." Je n'ai pas eu la chance d'entendre son témoignage, mais pour elle et tant d'autres, il faut que nous gardions vivant le souvenir !
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