un roman policier qui nous emmène à Londres, en 1889. Rien que de très banal à première vue. Ce qui l'est moins, c'est que le héros du roman, comme le titre nous le laisse deviner, n'est autre qu'Oscar Wilde, le grand écrivain irlandais, himself.
Oscar Wilde donc, qui, outre ses activités littéraires donne de temps en temps des cours à des élèves d'origine modeste mais prometteurs. Et justement, dès les premières pages, il tombe par hasard sur l'un de ses élèves, Billy Wood., mort dans une pièce entièrement vide, égorgé , dans une mise en scène qui évoque un crime rituel. Or lorsque Oscar (qui, bien que choqué, ne résiste pas à une certaine tendance à remettre au lendemain, il faut bien le dire) se décide à aller signaler le meurtre à la police, le cadavre a déjà disparu, la scène de crime à été récurée de fond en comble. Pas de cadavre, pas de crime, et donc, pas d'enquête. Oscar décide donc de mener sa petite enquête, entrainant dans son sillage deux amis écrivains, Robert Sherard et un certain humm Arthur Conan Doyle, sur la mort du pauvre Billy, tandis que les autorités continuent à tergiverser.
Comment dire.. D'une part, on est dans un grand détective 10/18, donc comme souvent, ce n'est pas spécialement l'enquête qui compte vraiment, mais plutôt l'ambiance. et pour l'ambiance, là on est servis: de clubs huppés en soirées mondaines, de scotland yard aux réunion d'esthètes plus ou moins décadents ( enfin, décadents par rapport aux moeurs "officielles" de l'époque), c'est une visite plutôt sympathique du Londres de la fin du XIX° siècle. Plutôt sympathique, mais pas inoubliable.
En fait il y a 2 choses qui me gênent un peu: D'abord, quand on a Oscar Wilde comme héros, il faut bien s'attendre à ce qu'il prenne toute la place. Et pour le coup, Oscar est partout, tout le temps, et malheureusement, les autres personnages peinent un peu à exister. Du coup, je n'ai pas franchement pris les autres en affection, même pas Robert, le narrateur et meilleur ami de Wilde, un peu trop figé dans son rôle de Don Juan pour qu'on s'intéresse vraiment à lui.
Ensuite deuxième problème à mon sens: l'auteur connait bien ce dont il parle. Même un peu trop en fait, du coup il en fait des tonnes: références par ci, références par là, citations de Wilde, de Wordsworth, de Doyle, des scandales de l'époque, de Jack l'éventreur, de Marie Aguetant, de Ellen Terry etc.. du coup, il lâche l'affaire pour se concentrer sur ses références, et arrivée à la moitié, je le dis clairement, je me fichais totalement de savoir qui avait assassiné Billy. Mais alors vraiment totalement. Ce qui est un paradoxe pour un roman policier.
Du coup je ne pense pas continuer cette série.
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