Oscar Wilde et le nid de vipères... Ou le polar qui traînait dans ma Pal depuis rohlalala... Et qui finalement me donnait pas envie... Mais qu'est ce qui se passe dans ma tête parfois...
Parce que diantre que c'était bien !
Vraiment bien, dévoré en deux jours... Ou plutôt deux nuits... Un polar comme je les aime... dans le feutré. ^^
Pitch,
Angleterre, Londres, 1890.
"Pour avoir l'honneur de rencontrer LL. AA. RR. le Princes de Galles et le Princes Albert Victor
La Duchesse D'Albemarle recevra chez elle le jeudi 13 mars. RSVP.
40 Grosvenor Square, Londres. Dix heures Décorations"
Voici le carton d'invitation que recevra Oscar Wilde... Et hélas, il va comme qui dirait y avoir une couille dans le champagne... Ni une ni deux voila le poète transformé en limier digne de Sherlock Holmes...
Une construction narrative qui change, bout de journal intime des protagonistes, lettres, articles de journaux, câbles et télégraphes...
Pour les acteurs de cette sombre histoire, ils sont tout un tas, nous allons rencontrer bien sur Oscar Wilde, et ses amis Bram Stoker, Conan Doyle, plein d'Altesse Royale...
On va passer par Paris, faire un tour vers le Moulin Rouge de Zidler..
Un polar où on te parle de Charcot, et de l'hystérie.... Où on te parle de plein de trucs...
Un polar rempli d'aphorismes, de jolies phrases et de bons mots, Wilde oblige...
J'ai trouvé ça sympa et intelligent... et drôle aussi...
Alors je ne connaissais pas cette série de polars, et je commence donc par le quatrième... bon...
Et en fait ça ne dérange en rien... Mais qu'est ce que ça donne envie de lire les autres...
Sérieusement va falloir que je me les trouve vite fait.. et tant pis pour ma pal qui va s'agrandir encore et stagner... Même pas mal. ^^
Parce que quand on se trouve devant du bon comme ça, ça serait bête de pas se faire plaisir...
Commenter  J’apprécie         53
Une idée originale, une intrigue bien menée, le personnage principal et héros est entouré de mystère, à vrai dire, de quoi je me plains ? Il en a trop, du mystère, justement ! Oui, Oscar Wilde était un homme extrêmement intelligent, excellant dans le rôle de bourgeois fascinant, mais pourquoi lui donner cette aura de Rocambole christique ? C'est le maître incontesté des ombres de la nuit, il sait tout et connaît tout. Il a des espions partout, et on ne vous révèlera jamais leurs origines, ni comment et quand et pourquoi il les a recrutés. Et comme c'est un faire-valoir qui nous raconte, on n'a pas la moindre piste. Et pas la moindre explication, jamais. Il est idiot, donc nous aussi. Il ne sait rien donc on ne sait rien. Je crois même qu'à cause de ça je n'ai pas tout compris au bouquin.
Et qu'est-ce que c'est long ! On nous frustre avec les faits historiques (très bien mêlés, il faut l'avouer), mais qui ralentissent un peu plus l'histoire, alors qu'on est persuadés que Oscar a une piste et qu'on en sait pas plus que ça. Je vous l'accorde, j'étais gamin à l'époque, mais quand même...
Ce qui nous en fait un livre à réserver aux fans inconditionnels de Doyle et de Wilde. Les autres devront aller ailleurs s'ils recherchent du bon policier ou de la bonne exofiction. Ou le lire en toute connaissance de cause.
Commenter  J’apprécie         50
J'ai dévoré ce livre à la vitesse de mon train : il n'aura duré que le temps de l'aller-retour.
Découvrir Oscar Wilde en tant que personnage, et par là-même en tant que personne, fut intéressant. L'intrigue, elle-aussi, m'a plu puisqu'il s'agit d'une enquête policière qui n'est pas sans rappeler les enquêtes de Sherlock Holmes et de son acolyte John Watson.
Ce que j'apprécie particulièrement dans ce genre de livres, c'est la promenade effectuée à travers des œuvres que je connais déjà : celles de Dickens, Shakespeare, Oscar Wilde bien sûr, Arthur Conan Doyle... Que de clins d’œil et de références ! Mais ne vous inquiétez pas : même si vous n'êtes pas coutumiers de ces auteurs, cela ne vous empêchera pas d'apprécier la lecture, et peut-être même que, par la suite, emplis de curiosité, vous aurez envie d'ouvrir un Dickens ou un Doyle !
Cela m'a rappelé, à ce titre, la série de Jasper Fforde, qui m'avait donné envie de lire Virginia Woolf.
Commenter  J’apprécie         50
Un livre sympathique, pas mal écrit, dont l'intérêt principal vient du personnage d'Oscar Wilde, et d'autres célébrités de l'époque dont Arthur Conan Doyle, ainsi que la description de la vie quotidienne, des lieux et des moeurs. En revanche l'intrigue policière qui donne prétexte au roman est inconsistante, on devine les ressorts de l'affaire bien avant la fin, et on s'impatiente de voir patiner les choses à un tel point, alors que tout semble évident. C'est dommage, car il y avait matière à faire quelque chose de vraiment intéressant.
Je pense aussi faire une deuxième tentative , parce que cela se lit bien, avec un certain plaisir, et souvent le premier volume d'une série pose le décor, et cela devient plus convaincant pour le récit dans les volumes suivants.
Commenter  J’apprécie         50
Oscar Wilde et les crimes du Vatican ! Le titre m'a aussitôt fait penser à Dan Brown et j'ai craint que ce cher Oscar ne passe les 400 pages du roman à décoder des messages mystérieux, fuir des ennemis par des passages secrets et se faire tirer dessus. Heureusement Gyles Brandreth n'a pas abusé du vin de messe en écrivant son bouquin et il est resté fidèle à lui-même : Oscar Wilde et les crimes du Vatican est un excellent opus des fameux "Oscar Wilde Murder Mysteries".
L'histoire débute à Hombourg, petite ville allemande grise et barbante, quand Arthur Conan Doyle y rencontre fortuitement Oscar Wilde. Oscar se morfond car il suit une cure amincissante et Arthur fait la tronche car il doit répondre à la correspondance de Sherlock Holmes. Ce cher Sherlock, personnage de papier, n'en reçoit pas moins des missives de lectrices admiratives ou de personnes sollicitant son aide.
En ouvrant le courrier du détective consultant, Oscar et Arthur découvrent une main embaumée ainsi qu'un doigt et une mèche de cheveux ! Aussitôt les deux compères partent pour Rome afin d'enquêter sur ce qui ressemble à un meurtre. Pourquoi pour Rome ? Il vous faudra lire le livre pour le découvrir.
Cette enquête est vraiment étonnante car on ne sait même pas si un crime a été commis ou pas. En plus, il n'y a pas Robert Sherard mais seulement Arthur Conan Doyle et Oscar Wilde. Ils ne côtoient pas le Tout-Londres mais des cardinaux proches du Pape. Et il y est plus question de Sherlock Holmes et de sandwichs au concombre que de liturgie.
C'est surprenant et un peu déroutant mais ô combien agréable.
J'ai adoré ce roman, je l'ai englouti en quelques bouchées. Il n'y a pas de courses-poursuites, pas de rebondissements et pour ainsi dire pas d'enquête mais la visite de la Ville Éternelle en compagnie d'Oscar Wilde et d'Arthur Conan Doyle vaut toutes les péripéties du monde. Non seulement Oscar se montre facétieux comme jamais mais en plus découvrir la ville à travers le regard de cet érudit est un bonheur.
Une fois de plus, on sent à chaque page que Gyles Brandreth a fait des recherches et qu'il adore autant Wilde et Conan Doyle que la ville de Rome.
C'est enrichissant mais jamais pompeux et je n'ai jamais eu l'impression de lire Le guide du routard.
En bref, j'ai adoré cet opus et il me tarde de lire Oscar Wilde et Le mystère de Reading.
Commenter  J’apprécie         50
Quelle excellente surprise que ce roman, car c'est le premier de cette série que je lis. J'ai trouvé le personnage d'Oscar Wilde particulièrement réaliste, on retrouve le ton utilisé dans ses pièces, ainsi que de nombreuses références. Il fait un enquêteur tout à fait crédible dans cette histoire ! Une fois commencé, je n'ai plus lâché le livre : les crimes allaient-ils réellement avoir lieu ? Dans l'ordre de la liste ? Y avait-il un ou plusieurs meurtriers ? Le suspense est maintenu jusqu'à la fin. Les derniers chapitres, où Wilde dévoile la vérité, m'a fait penser aux romans d'Agatha Christie.
Commenter  J’apprécie         50
Troisième de la série policière autour du personnage d'Oscar Wilde.
Il s'agit d'un retour dans le passé d'Oscar lors de sa tournée américaine et de son escapade parisienne autour de la traduction et du montage de la pièce d'Hamlet.
Un roman plaisant qui ravira les amateurs d'Oscar Wilde. Une description de la vie parisienne de la fin du XIXème siècle autour de l'univers artistique entre théêtre, peinture et post-romantisme.
Une intrigue soigneusement portée.
Commenter  J’apprécie         50
Quel soulagement de tourner enfin la dernière page de ce roman ! Je serais incapable de dire quand je l'ai commencé, si ce n'est il y a plus d'un an. Il m'a fallu me forcr un peu mais j'ai finalement réussi à le retirer honorablement de la liste de mes romans en cours. Liste qui a cruellement besoin d'être raccourcie avant de me plonger dans mon énorme PAL dormante.
Pourquoi m'aura-t-il fallu autant de temps pour venir à bout de cette première enquête d'Oscar Wilde ? Certainement un mélange de lassitude au vu de la lenteur du récit, et de décalage par rapport à mes envies de lectures. Cela se retrouve dans mes 3 étoiles, puisqu'au-delà des qualités de ce livre, mon plaisir s'est fait discret.
Des qualités, ai-je mentionné, en voici quelques unes : tout d'abord la maitrise de Gyles Brandreth. Apparemment, cet auteur connait Oscar Wilde sur le bout des doigts et il en va de même pour l'époque victorienne. Au fil des pages il insère références et citations à ce génie irlandais de même qu'il recréé un Londres et un Paris d'époque où l'on flâne de théâtres en restaurants réputés.
Le choix de Robert Sherard en narrateur est judicieux. Lui, qui a côtoyé Oscar Wilde et écrit ses biographies ne pouvait pas être que l'auteur de ce journal fictif, récit d'une enquête imaginaire.
L'enquête, en elle-même tient la route et se suit avec plus ou moins d'intérêt. Elle n'est pas extraordinaire mais suffit pour un premier roman. Et puis, une fois la dernière page tournée, tout est absolument expliqué.
Avant dernier point, c'est un véritable plaisir que de suivre Oscar Wilde dans cette aventure mais aussi de découvrir son entourage que ce soit sa famille, ses amis ou des personnes moins intimes. On se retrouve avec un casting 5 étoiles et c'est l'une des forces de ce roman.
Enfin, la plume est très agréable à lire et rend hommage à l'un des plus grands écrivains du 19ème siècle.
Du côté des défauts, j'aurais tendance à évoquer la lenteur du récit par moment ainsi que le parti pris de l'auteur quant au schéma policier de ce roman. Il est évident, et Gyles Brandreth ne s'en cache pas le moins du monde, que c'est un copier-coller de Sherlock Holmes. Oscar Wilde s'inspire du héros de son ami pour investiguer la mort de son jeune ami et parfois même en joue le rôle. J'ai regretté qu'Oscar Wilde soit trop Sherlock Holmes par instant et pas assez Oscar Wilde.
De même que Robert Sherard n'est que le Dr Watson et malheureusement, rien de plus j'en ai l'impression. En effet, son admiration pour Wilde, le fait qu'il narre l'enquête, qu'il aide Wilde dans ses déductions sans le vouloir, qu'il ne comprenne le pourquoi du comment qu'une fois que Wilde l'expose, l'amitié des deux hommes, autant de points identiques chez Sherlock Holmes & le Dr. Watson.
Une déception assez grande pour moi qui n'aime pas beaucoup Sherlock Holmes. J'ai eu l'impression d'en lire un si ce n'est le personnage atypique d'Oscar Wilde qui mène la danse.
Une bonne idée que de lancer Oscar Wilde dans des enquêtes mais qui manque peut-être d'audace. Trop Holmésien dans la structure et l'inspiration policière et peut-être pas assez Wildien pour masquer cela. Mais c'est un choix (une facilité ?) qui s'explique aisément dans le récit donc on pardonne.
Pour les amateurs du genre, le plaisir sera au rendez-vous. En ce qui me concerne, c'est le nom d'Oscar Wilde qui m'a attiré et intrigué et je ne sais pas encore si je retenterais l'expérience avec le second tome...
Commenter  J’apprécie         50
Cette collection 10/18 Grands Détectives contient de véritable pépite.
On en tient certainement une avec ce premier tome des "enquêtes" d'Oscar Wilde dans le Londres de la fin du XIXème siècle.
Les dialogues sont savoureux et montrent la grande conniassance de l'auteur pour son sujet.
Les thèmes sont abordés avec finesse et nous avons le plaisir de rencontrer au cours de ces aventures des personnages hauts en couleur dont certains connus comme le père de Scherlock Holmes, Arthur Conan Doyle.
Une belle découverte et une envie de voir si la qualité reste à ce niveau sur toute la série.
Commenter  J’apprécie         50
J'aime Oscar Wilde, mais dans ce livre, bien que l'auteur soit un spécialiste, j'ai le sentiment que ce dernier a surtout trouvé un bon filon. Oscar Wilde était un personnage tellement sulfureux à son époque qu'il est facile de s'inspirer de ses excès.
Roman bien écrit mais hélas je n'ai pas accroché.
Commenter  J’apprécie         50
Charme n.m. 1. Ce qui est supposé exercer une action magique. Enchantement, ensorcellement, envoûtement, illusion, magnétisme. 2. Qualité de ce qui attire, plaît. 3. Manières séductrices.
Qu'on se le dise, Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles décline le charme sous toutes ses facettes. Difficile, donc d'y entrer et d'en sortir sans y être sensible.
Pour autant, la cause n'était pas acquise. Mettre une personne ayant réellement existé, célèbre de surcroît, au coeur de la fiction me gêne d'emblée. Je perçois cette liberté romanesque comme une déviance de la réalité, et par conséquent comme une voie ouverte à des interprétations tronquées. Alors Oscar Wilde détective, imaginez ! Exercice périlleux, vous en conviendrez...
...Mais ô combien réjouissant ! Mes réticences ont très vite volé en éclats. Le charme opérant, je me suis laissé séduire. Par Oscar Wilde, bien sûr, que Gyles Brandreth a su dépeindre avec finesse et humour. On le découvre ou le redécouvre avec un plaisir extrême, à tel point que l'on se surprend à imaginer combien il aurait été délicieux de le côtoyer. Ce personnage aux multiples facettes, tour à tour extravagant, égoïste, généreux, loufoque, volubile, amoureux des gens, de la vie fascine tant et plus. Alors quoi de plus naturel que de le suivre lorsqu'il endosse sa casquette de détective, extrêmement doué pour la peine.
Accompagné de son ami et biographe en devenir Robert Sherard, romantique de la deuxième heure lui aussi très attachant, le voici confronté au meurtre d'un jeune homme de sa connaissance, perpétré dans des circonstances pour le moins étranges.
L'hommage rendu à Conan Doyle (il apparaît dans le roman et possède son importance propre) et à son héros Sherlock Holmes est évident. Wilde le dit ouvertement, et à travers lui Gyles Brandreth : "Sherlock Holmes est mon modèle!" Sherard, quant à lui, endosse à merveille l'habit du célèbre docteur Watson. Hommage, donc, jusqu'au "jeu décisif", où toute la lumière sur l'affaire sera faite dans un bouquet final retentissant.
Charme de l'époque victorienne, aussi, au goût délicieusement suranné. Big Ben sonne et assiste à ce ballet de costumeset d'accessoires indispensables à toute dame ou gentleman,
"Un long manteau de velours noir, au col et aux poignets d'hermine, la couvrait jusqu'aux chevilles. Ses mains étaient enfouies dans un manchon de fourrure argentée et son éclatante chevelure rousse disparaissait sous une toque assortie."
"Il me toisa en me tapotant la poitrine avec le pommeau de sa canne."
aux discussions de nos personnages ballotés dans des cabs, aux repas dans les hôtels, aux réunions dans les clubs privés, le tout obéissant à un protocole de rigueur (pour boire le thé avec une demoiselle, il convenait de l'inviter par courrier et d'attendre sa réponse en retour) et aux moeurs de l'époque.
De fait, et comme de bien entendu, l'homosexualité est ici abordée, dans le contexte historique et social de la période victorienne qui, si elle n'était pas condamnée était pour le moins occultée. Gyles Brandreth le retranscrit tant et si bien ce phénomène qu'il ne cite jamais le terme d'homosexualité. On parle plutôt de sodomites, de musiciens ou d'inclinations charnelles déviantes... Preuve encore de l'ostracisme de l'époque sur le sujet, Wilde fut condamné à deux ans d'emprisonnement et de travaux forcés pour "grave indécence". Un demi-siècle plus tard, on le vit avec Alan Turing, il n'y eut que la peine qui se modula, pas forcément en mieux...
Charme encore, charme des mots. On se délecte de la verve, des maximes et des traits d'esprits de Wilde sur des considérations diverses, toujours piquantes, percutantes et drôles.
Quand il converse de la couleur de ses cheveux avec Robert : "Qui se soucie de l'argent, marmonna-t-il, il n'y a que l'or qui compte."
Quand il aborde les rapports hommes/femmes: "Avec le temps Robert, vous finirez par trouver qu'on peut bien plus se fier à une poignée de mains qu'à un baiser."
Quand il entre dans des considérations religieuses: "Il ne faut jamais attendre de réponses à vos prières, Robert ! Si vous en recevez, elles cessent d'être des prières pour devenir des correspondances."
Et tant d'autres...
A l'instar de Sherlock Holmes, Wilde raisonne et observe. Mais cela ne l'empêche pas d'exister, ni d'écrire. L'enquête se déroule sur une période de cinq mois, s'inscrit dans sa vie et celle des autres protagonistes. Elle évolue en toute logique au gré des événements qui viennent la compléter ou la perturber. Elle est vraisemblable, donc appréciable.
Les convaincus seront heureux d'apprendre que le deuxième épisode est d'ores et déjà écrit. Ne reste plus qu'à attendre son édition. Patience, quand tu nous tiens !
Commenter  J’apprécie         50