Citations de Harlan Coben (2323)
Il fut un temps où l'on aurait fouillé les tiroirs, regardé sous l'oreiller ou le matelas à la recherche d'un journal intime, mais les ados d'aujourd'hui gardaient leurs secrets dans leurs appareils high-tech. Le mieux, c'était le téléphone. C'est là que les gens stockent leur vie, et pas que les jeunes. Les adultes aussi. L'être humain a confié ce qu'il a de plus intime à ces gadgets, en échange de... on ne sait trop quoi. Une certaine commodité sans doute. Des liens artificiels peut-être, qui valent mieux que pas de liens du tout.
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Je repris mes recherches sur Internet, mais il n'y avait absolument rien. Aujourd'hui, notre vie entière est censée se dérouler en ligne, mais quelqu'un qui veut rester dans l'ombre peut y parvenir. Au prix de quelques efforts.
reste à savoir ce qui motive ces efforts.
Il était intelligent. Et ambitieux. Il présentait bien. Tout le monde l'aimait. Il y a des gens comme ça. Vous voyez ce que je veux dire ? On a envie d'aller vers eux.
Vous avez des cadavres dans vos placards, monsieur Copeland. Nous le savons tous les deux. Si vous persistez dans cette chasse aux sorcières, je les exhiberai au grand jour.
- Tu n'as jamais été tenté de tricher? Du temps de votre mariage, j'entends.
- Non.
Désappointée, elle a secoué la tête.
- Tu ne sais pas, alors, comment on fait pour foirer sa vie.
(p.174)
Il y a des lieux où il vaut mieux que l'esprit ne s'aventure pas ; parce qu'il s'y égare nécessairement.
- Quoi ? dit-elle.
- Vous avez dit que j'avais peut-être raison. J'attends que le monde tel que nous le connaissons s'écroule.
Il paraît que la première étape du deuil, c'est le déni. Pour avoir souvent joué les porteurs de mauvaises nouvelles, je sais que ça n'est pas vrai. La première étape est une prise de conscience totale et immédiate. Dès qu'on apprend la nouvelle, on sait que c'est irréversible, que la mort est définitive, que votre monde s'écroule et que plus rien ne sera plus comme avant. Le tout en quelques secondes. La sidération se propage dans vos veines, vous submerge. Vos jambes flageolent. Votre corps tout entier est prêt à lâcher. Vous avez envie de vous rouler en boule. De vous jeter dans un puits sans fond.
C'est là qu'intervient le déni.
Le déni vous sauve, il dresse une barrière de protection. Le déni vous empoigne avant que vous ne sautiez dans le précipice. Votre main repose sur un poêle chaud. Le déni vous fait la retirer.
C'est facile de détester quelqu'un à distance. C'est plus difficile de le haïr en face.
nombre de gens trouvent que le désir de vengeance est un sentiment stérile. On se sent vide après avoir fait du mal à un autre être humain, à supposer même qu'il l'ait mérité.
La mort est comme un coup de masse, de la destruction pure. Elle frappe, vous êtes terrassé, vous vous relevez pour reconstruire. Mais ne pas savoir – le doute, le flou –, c'est un peu comme l'action des termites ou d'un germe insidieux. Ça vous ronge de l'intérieur. On ne peut pas empêcher la pourriture de proliférer. On ne peut pas reconstruire car la mort continuera son érosion.
Un enfant vient au monde avec un programme qui lui est propre. C'est ce que l'on apprend en tant que parent… votre rejeton, il est comme il est et vous, son parent, surestimez grandement votre rôle dans son développement. Un ami très cher lui avait dit un jour qu'un parent, c'était comme un mécanicien auto : on peut réparer la voiture, l'entretenir, la faire rouler, mais on ne peut pas la changer. Quand une voiture de sport arrive dans votre garage pour une réparation, elle n'en ressort pas en SUV.
Pareil pour les enfants.
-Tu sais, Kat, quand on est jeune, on pense avoir réponse à tout. On est de droite ou de gauche, et les autres en face ne sont qu'une bande d'imbéciles. Mais, en vieillissant, on commence à entrevoir les nuances de gris. Pour moi, maintenant, les imbéciles sont ceux qui se cramponnent à leur certitude.
Entre innocent et coupable, la frontière n’est pas forcément très claire.
Les souvenirs, ça fait mal. Surtout les bons.
Il y a des accros soudains.
Des dechirures dans la vie, des profonds coups de couteau qui vous lacerent la chair. Votre vie suit son cours, et subitement tout eclate. Se disloque comme apres une eventration.
Et puis il y a des moments où l'echeveau de votre vie se devide, tout simplement.
On tire sur un fil qui depasse, une couture craque.
Au debut le changement est lent, quasi imperceptible.
Ne croire personne sur parole. C’était la règle. Muse avait interrogé des suspects dont les talents de comédien auraient mis De Niro au chômage.
Vieux proverbe yiddish, « l’homme prévoit, Dieu rit ».
La qualité d’un homme ne se mesure pas au nombre de fois où il tombe, mais au nombre de fois où il se relève.
Il y a des filles, on a juste envie d'elles. Il y en a, on les veut à tout prix, on les aime bien, on pense qu'on va passer un bon moment. Et il y en a...enfin, une seule généralement, où on se dit que c'est pour la vie.