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Critiques de Hélène Machelon (133)
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Envolée (Trois petits tours)

La petite Rose est partie, morte à l'hôpital Necker où elle luttait contre une maladie trop grande pour elle. Rose s'en est allée, laissant ses jeunes parents hébétés, écrasés de douleur, accomplissant les gestes nécessaires comme par réflexe.

Rose est partie mais elle aura été entourée ces derniers mois et ce sont les voix de tous ceux qui l'auront soignée ou croisée de près ou de loin que donne à entendre Héléne Machelon dans ce roman choral poignant. Pédiatre, infirmière, mère d'un autre enfant malade devenue amie de peine ou encore thanatopracteur et aumônier évoquent cette enfant suivie ou à peine aperçue, chacun livrant aussi une part de lui-même. Des voix soutenues par le chant d'amour et de douleur d'une mère qui vit la plus grande des pertes : celle d'un enfant.

La perte est irrémédiable, la douleur profonde, le vide incommensurable, l'après inenvisageable et pourtant la lumière n'est jamais loin, dans un geste, un regard, une pensée, dans l'avenir aussi qui finit par offrir un nouveau souffle.
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Envolée (Trois petits tours)

Alors me revoilà... J'ai attendu de faire reposer mon cœur qui était à vif, partagé entre bondir de joie et hurler d'impuissance.

Quel livre ! Vraiment chapeau.

On y est, j'ai eu l'impression d'écouter aux portes mais dans voyeurisme jamais.

En tous les cas, ça remue. Je ne regrette pas, ça valait le coup de plonger dans le grand bain.

😍😍😍😍
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Envolée (Trois petits tours)



Voilà un sujet difficile : un enfant est hospitalisé depuis des mois, subit un traitement douloureux qui s’avère inefficace. Son pronostic vital ne tient qu’à un fil.

L’auteure aborde le sujet à travers tous les intervenants : l’enfant, les parents, le personnel soignant, le personnel administratif. Chacun est ausculté avec attention et tendresse sans jamais tomber dans le pathos : c’’est le grand tour de force de l’auteure.

Le lecteur est très touché par le sort douloureux réservé à cette famille et découvre que chacun porte en lui ses chagrins et ses douleurs.

Dans le respect de chaque personnage, l’auteure démontre que nous avons tous une raison de souffrir et que se soulager est aussi aider les autres à porter leur fardeau.

Bravo



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Envolée (Trois petits tours)

Trois petits tours et puis ...

Un , deux , trois .. des enfants.

Quatre, cinq, six des parents,

sept, huit, neuf des soignants

dix, onze, douze ....

Hélène Machelon sur la pointe des pieds nous raconte Rose, ses parents, ses soignants, l'hôpital, le grand départ, l'injustice. Et tout au bout du tunnel la vie , la vie , la vie .

Merci Madame



Trois petits tours Hélène Machelon Librinova

#TroisPetitsTours #NetGalleyFrance
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Envolée (Trois petits tours)

Grande première pour moi, j'écris mon premier avis sur Babelio. J'ai suivi vos recommandations et j'ai lu Trois petits tours. Comment dormir après cela ? Je suis fière de commencer mes premières aventures littéraires avec ce livre que j'ai adoré. Je sors grandie même si je me sens si petite à côté de certains portraits.

C'est comme une vague mais je n'ai pas vu la tasse. Je me pince et je vis. Merci !

Longue vie à ce tout petit livre très beau.
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Envolée (Trois petits tours)

Merci à Hélène Machelon de m'avoir proposé de lire son livre "Trois petits tours".

Merci pour ce livre poignant, sensible, qui au travers de différentes tranches de vie, différents portraits, nous présente tous ceux qui ont pu côtoyer Rose.

Ce livre pourrait apparaître comme le récit d'une défaite, et uniquement le récit d'un drame, d'un deuil, d'un départ.

Mais il est aussi émouvant, lumineux, humain.

Car tous ont un caractère, une histoire, des anecdotes et souvenirs (de la vie de Rose, ou de leur propre vie, avec leurs douleurs, leurs deuils aussi ...), et tous aimeraient pouvoir faire plus pour le père et la mère de Rose.

J'ai aimé connaître les différentes personnes, le ballet de la vie qui continue, malgré tout. Les différentes personnes, encore vivantes, maladroites, muettes, désolées ...

On trouve plein de choses très belles chez ces personnes : la foi (foi en la science pour la pédiatre, foi en l'avenir pour l'autre maman d'enfant malade, foi religieuse pour le prêtre), l'engagement auprès des enfants et le rire (la clown de l'hôpital, ses complices, les autres clowns, chanteurs, danseurs), l'humilité devant la mort qui emporte même les enfants (le thanatopracteur, le prêtre), l'espoir (la famille, les amis ...)

Enfin, j'ai aimé la note d'espoir en fin d'ouvrage, apaisante après ce drame et ce tourbillon d'émotions.

Bravo ! Un très beau livre que je vous recommande
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Envolée (Trois petits tours)

Des portraits qui permettent d'amener un sujet douloureux, de le raconter sans larmoiement. Un bel hommage à Rose et à tous les autres. Un remerciement aussi je pense à travers les divers portraits.

La touche finale, légère et pleine de promesses et de vie ajoute pour moi la dernière étoile.

Un joli livre, une histoire poignante racontée sans fioriture, avec simplicité et poésie.
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Envolée (Trois petits tours)

Un très joli texte.

Rose est le fil conducteur, Rose est cependant absente, déjà partie et pourtant tellement présente.

Tout en douceur, tout en délicatesse, ce livre exprime le décès d'une enfant. On ne connait vraiment pas son âge, pas vraiment sa maladie. On découvre quelques personnes dans l'entourage, non pas de l'enfant ou de la mère, mais dans l'entourage de cette mort. Alors, effectivement, la mort est aussi synonyme de tristesse, de perte, d'abandon, de descente aux enfers, mais au-delà, il y a la vie. Chaque personne autour de Rose a sa propre histoire, ses propres réactions, ses pourquoi et comment si personnels.

Et oui... la vie continue... Mais Rose, et chaque personne décédée, font et feront toujours partie de la vie des survivants, dans les souvenirs et par ces souvenirs. Rose est vivante et a transformé la vie des personnes croisées.

Un très bel hommage...
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Envolée (Trois petits tours)



Dans le vocabulaire courant, quand on perd son père, sa mère ou ses deux parents, on dit qu'on est "orphelin". Quand on perd sa femme, on dit qu'on est "veuf" ou "veuve", si c'est son époux. En revanche, quand on perd ses enfants, on ne dit rien. Il n'y a pas de mot pour désigner cet état.



Avec des mots simples et limpides, c'est l'histoire d'une vie éphémère écourtée par la maladie. Rose était douce et facile avec de grands yeux bleus. Mais pour la petite Rose, le miracle n’est pas venu. Il a passé son chemin…



Chapitre après chapitre, Hélène nous fait partager les témoignages de sympathie des personnages qui se sont investis dans leur mission tout en accompagnant Rose agréablement dans les moments les plus éprouvants ; avec en alternance, elle nous décrit toute l’estime, le respect et l’admiration d’une mère dédiés à toutes ces personnes merveilleuses pour leurs qualités extraordinaires.



Les parents, dont personne n’envie leur sort, sont impuissants devant la maladie qui les ronge tout en se sentant coupables de ne pas l’avoir suffisamment protégée. Quand le pire est arrivé, Rose leur laisse un vide insondable… D’être soudain de vrais pantins désarticulés, des « parents à la retraite » et l’envie de ne plus vivre.

Extrait : Si nous avions su que ce fameux Noël était ton dernier, nous aurions déplacé la Laponie à l’hôpital, fait naître le petit Jésus dans ta chambre, allumé l’étoile pour dévier la route des rois mages afin qu’ils t’apportent myrrhe, or et encens.



Le récit qu’Hélène nous raconte n’est pas pour nous faire pleurer. C’est en effet toute l’originalité de ce roman dénué de pathos, qui nous livre un témoignage digne et bouleversant sur le deuil, la reconstruction et l’engagement.



Une histoire émouvante, d’une rare sensibilité et d’une grande profondeur qui nous laisse apaisé, sans colère, serein et une larme au coin de l’œil…

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Envolée (Trois petits tours)

Il m'aura fallu plusieurs jours pour lire ce récit et encore quelques autres de plus avant de pouvoir arriver à mettre des mots sur mon ressenti... et je ne suis vraiment certaine d'y parvenir avec justesse.



En premier lieu, je tiens à préciser que j'ai hésité à accepter de lire ce récit lorsque l'auteure a communiqué avec moi, et ce, pour plusieurs raisons. Principalement, je trouvais qu'aborder un sujet aussi lourd en si peu de pages risquait de faire en sorte que l'auteure passe complètement à côté du sujet. Heureusement c'est loin d'être le cas! D'ailleurs, je pourrais même dire que c'était amplement suffisant. Je ne crois pas que j'aurais pu lire un roman plus volumineux sur un sujet aussi délicat et qui venait toucher la corde sensible de la mère que je suis.



L'auteure a partagé avec nous un récit vibrant d'émotions qui ont su venir me toucher, je dirais même bouleverser. Je ne peux calculer le nombre de fois où les larmes me sont venues aux yeux. D'ailleurs, ce fut parfois difficile à lire en raison du fait que j'ai moi-même eu un fils gravement malade, et qui heureusement va bien aujourd'hui, mais cela n'enlève rien aux émotions que j'ai vécu à cette époque et qui sont revenues me hanter pendant ma lecture.



Malheureusement la petite Rose n'a pas eu la chance de s'en sortir. Je n'ose même pas imaginer les émotions que vivent les parents endeuillés. Peut-on seulement survivre à une telle épreuve?



Il était facile pour moi de comprendre les émotions de la mère de Rose étant donné mon vécu, mais j'ai trouvé vraiment génial que l'auteure nous démontre les émotions que ressentent les autres personnes qui entourent la famille de Rose, que ce soit l'infirmière, le médecin, le prêtre, etc. Cela nous offre une autre vision des événements et de l'impact du décès de la petite Rose.



Il est facile de se laisser porter par les personnages, et ce malgré que cela soit parfois difficile à lire, car ne vous y trompez pas, ce n'est pas toujours aisé de lire ce récit. Il est impossible de rester insensible en lisant ce roman. Et malgré le sujet très délicat que l'auteure a eu le courage d'aborder, elle réussit à le faire sans pour autant que le texte soit lourd. Malgré la perte et la détresse qui suivent l'envolée de Rose, l'auteure nous délivre un message d'espoir. De la vie qui continue malgré la perte.



Bref, ce roman ne fut pas toujours facile à lire, mais je ne regrette nullement de l'avoir lu. Je remercie chaleureusement l'auteure de m'avoir offert ce récit!




Lien : http://alapagedesuzie.blogsp..
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Envolée (Trois petits tours)

Rose est atteinte d’une leucémie, sa mère lui a fait un don de moelle osseuse et la greffe a pris. La petite fille qui a tout subi, chimiothérapie, chambre stérile, pour éviter toute contamination et tant d’autre, s’accroche tellement qu’on y croit et puis tout s’écroule : problèmes respiratoires qui l’emmènent en réanimation et… c’est la fin au grand désarroi de la pédiatre, qui se retrouve en échec, de la mère qui se demande pourquoi cela lui arrive, et comment continuer à vivre.



Hélène Machelon nous raconte, outre la réflexion sur la mort, sur le sentiment d’impuissance des membres de l’équipe médicale, tous les évènements qui vont suivre : il faut débarrasser la chambre, pour pouvoir faire le ménage, alors que plein de souvenirs s’y sont accumulés, durant le séjour de Rose. Sa mère a du mal à enlever les posters, ou autres objets personnels car cela veut dire accepter que tout est fini. « Trois petits tours et puis s’en vont » comme on dit et Rose s’en est allée.



On découvre aussi l’infirmière, touchée-coulée, qui s’en veut de ne pas avoir été là… « C’est de cette vie ordinaire dont rêvent mes petits malades. On la croit normale et acquise alors qu’elle est extraordinaire et fragile. Je suis du bon côté, celui des vernis à la vie douce et préservée. »



Le pire, c’est la froideur de l’administration, lorsqu’il s’agit de faire la déclaration de décès (la femme drapée dans son armure pour se protéger, et qui entraine les parents au pas de course dans les couloirs, sans leur laisser le temps de reprendre leur souffle. Bien-sûr, elle a des problèmes personnels, mais quand même, comment faire ce métier si l’on ne peut plus éprouver la moindre once d’empathie.



On découvre aussi, la douceur du thanatopracteur, qui ne pense qu’à rendre Rose plus jolie, effaçant tout signe évoquant la maladie. Il la traite avec un immense respect, tout en lui passant sa jolie robe blanche et cachant les cheveux perdus sous un bonnet.



Hélène Machelon nous livre un récit très émouvant, sans jamais tomber dans le pathos : cette mère est digne, magnifique dans sa dignité même, elle se souvient du moment magique de la greffe, et de tout l’espoir qui l’a entourée ; sa souffrance est là, mais elle ne l’exhibe jamais, elle décrit ce qu’elle ressent et cela va droit au cœur et aux tripes…



Elle pourrait sombrer dans la victimisation, on le comprendrait d’ailleurs, mais non, elle continue d’avancer malgré les doutes sur ce que la foi peut apporter devant l’innommable, ou sur l’existence d’un au-delà.



L’auteure rend hommage au passage aux personnes qui officient à Necker : les clowns qui tentent d’apporter un peu de joie aux enfants et n’hésite pas à entre dans leur vie afin de mieux cerner leur ressenti.



J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre et la manière dont l’auteure évoque tout ce qui entoure la maladie et la mort d’un enfant. Il va marquer ma mémoire pour longtemps. Inutile de préciser que ce fut dur de rédiger ma critique…



Un grand merci à NetGalley et aux éditions Librinova qui m’ont permis de découvrir ce livre et son auteure.



#TroisPetitsTours #NetGalleyFrance
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Envolée (Trois petits tours)

Un livre que j'ai d'autant plus apprécié qu'il m'a été remis et dédicacé par son auteure, que j'ai eu la chance de connaitre.

Un thème poignant que l'on redoute et qui peut même être obsédant lorsque l'on devient mère à son tour: la mort de son enfant....Dès les premières pages jusqu'aux dernières, j'ai été emportée par la fluidité, la délicatesse et la simplicité des mots qui racontent l'inqualifiable, l’inacceptable face à cette tragédie.

La figure de Rose est centrale, on pourrait presque la voir, la sentir, la toucher. Elle s’adressera même à nous lecteurs, à la fin du livre… « La vue est belle d’ici, elle vaut la peine de prendre de la hauteur »….. « séchez vos larmes, je n'étais pas née pour cette vie".

Le combat de ses parents, et celui de toute une équipe mobilisée parfois impuissante, ou chaque personnage autour de Rose est dévoilé dans son intimité parfois, certains très attachants, pour montrer leur importance dans cette épreuve....un très bel hommage leur est rendu.

Pour finir, je partagerai un passage de ma dédicace par son auteure : « ce livre saura te rappeler que tu es une mère comblée », ne l’oublions jamais.

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Envolée (Trois petits tours)

J'ai reçu ce livre après avoir été, je dois l'avouer, assez dure avec l'auteur qui m'a contactée, parce que je ne voulais pas le lire parce qu'il est autoédité, (je crois), que je ne voulais rien lire sur écran (je ne PEUX pas, cause migraines), etc. J'ai accepté mais sur format papier. Et là, surprise, très bonne surprise : couverture souple mate, toucher pêche, et le papier ivoire à l'intérieux, parfait. Un bel objet - livre.



Je devais terminer "La Cité de l'Orque", mais... dans la nuit j'ai posé l'orcamancienne de Sam J. Miller pour prendre "Trois petits tours", d'Hélène Machelon.



Sur la couverture il est écrit "Autofiction". Ce qui veut dire qu'on parle de soi mais qu'on invente aussi. J'avais lu sur Babelio que ce livre parlait de la perte d'un petit enfant après un séjour hospitalier.



Lorsqu'on commence le livre, on se demande si c'est vrai ou pas. Puis l'on voit la dédicace à une petite Jeanne qui a quitté cette vie.. et on se rend bien compte qu'il y a une histoire vécue, là-dessous.



Les chapitres, courts mais denses, font parler les divers acteurs qui ont entouré la petite Rose et ses parents, ces derniers mois. Rose, petite puce et "bébé bulle", dont on vient d'arrêter les soins, qu'on va "débrancher" dans une minute, car tous les protocoles de soins ont été essayés pour la soigner, la guérir, et se sont avérés sans effet. La pédiatre, d'abord, qui doit aller expliquer aux parents qui n'ont pas bien compris la fin inéluctable de leur enfant, lorsqu'elle a été descendue au service réanimation. La Pédiatre qui a une boule dans la gorge, comme à chaque fois qu'un drame de ce genre arrive. La Pédiatre, qui doit dire aux parents : votre enfant est en coma dépassé, il n'y aura jamais de mieux.. Puis la mère, qui assiste effarée, avec son mari, à l'arrêt des machine et voit son enfant partie dans ce même instant. Cette mère à qui l'on demande d'un ton gêné si elle peut "débarrasser la chambre", cette chambre d'hôpital dans laquelle ils ont vécu des mois à trois, tout prendre.



Et rencontrer là la jeune femme qui fait le Clown toutes les semaines, que la petite Rose aimait bien, qui va foncer vers la maman avec un grand sourire, que la mère va lui faire "ravaler" en lui disant " Rose est morte ce matin". Puis l'infirmière, la devouée, que le décès de Rose va dévaster aussi, et tout ce microcosme : l'amie, maman d'un petit garçon leucémique de la bulle d'en face, la secrétaire peau-de-vache qui a décidé de s'en foutre, des familles qui viennent de perdre un proche : c'est pas tout ça, il y a des formulaires à signer...



On se demande pendant cette lecture qui est l'auteure : la mère? L'infirmière? La Pédiatre ? On essaie de se mettre à la place d'une mère, d'un parent qui vit ça, et moi je n'en connais pas. À part la maman de la petite Wonder Augustine (décédée d'un gliome cérébral à 4 ans, dont les parents faisaient tout pour le bien être de leur fille, de la petite soeur, et levaient des fonds pour la recherche dans les cancers pédiatriques). À part cette maman, dont j'ai lu sur facebook les dernières semaines près de son enfant, une chose que je ne referai plus tant on se sent nul de ne pouvoir faire quelque chose qui sauverait cette petite, tant on essaie de montrer du soutien, tant on ne sert à rien..



L'auteure rend ici un formidable hommage aux acteurs de santé d'un service de maladies pédiatriques, à ceux qui accompagnent l'enfant et les parents, l'aumônier, le thanatopracteur, si investi de sa mission, si tendre avec ces enfants... et aux parents qui ont vécu ce drame. Loin d'être un livre qui tire des larmes (même si c'est infiniment triste), ce livre, par son parti pris de récit choral, se démarque de tout ce que j'ai pu lire jusqu'ici.



Le style est sobre, et malgré mon oeil critique qui n'a relevé que quelques adjectifs en trop au début, j'ai vite lâché cette retenue du second degré et j'ai plongé dans le récit.



Aucun doute, ce livre est une réussite. Et un coup de coeur.



Trois petits tours - Hélène Machelon, editions Librinova, 137 pages, Juillet 2019, 11,90€












































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Envolée (Trois petits tours)

L’éphémère de la vie dans un regard transperçant, dans une main câline, dans un sourire cristallin, dans les mots susurrées au creux de l’oreille, dans ces ritournelles candides. L’éphémère qui se compte, auquel on s’accroche, contre lequel on se bat. Les cris silencieux de douleur et l’espérance qui fait battre chaque cellule d’un corps qui s’use. Le déchirement insupportable. L’impuissance. L’abnégation. Le refus. La solitude. Le désespoir. L’effondrement. Des coulées de larmes qui noient toutes notions et enflent le courant de la haine. Et ses regards de ces hommes et de ces femmes qui continuent leur danse funèbre au rythme d’un pas stoïque. Figures de marbre dans un lieu aseptisé où les vivants font la guerre aux morts. Mais qui sont-ils ? Comment survivre dans un lieu qui ne prend plus qu’il ne donne ?





Dans ce ballet chargé d’espoir et de désillusion s’affronte la dure réalité de la vie. Une infirmière, un clown, une copine éphémère, une secrétaire, un curé, un croque-mort, une femme se livrent à tour de rôle. Mettant le cœur sur la table et l’âme à découvert, leur portrait est saisissant, effroyable et déstabilisant. Rentrer dans leur vie est comme un cadeau qui peut se révéler empoissonné ou au contraire merveilleux.





Dans cet endroit où la douleur règne en reine, elle percute différemment ces hommes et ces femmes. Alors que l’on voudrait qu’elle soit partagée pour mieux la supporter, certains se renferment, courent après le temps, font un timide sourire d’autres l’acceptent et la magnifient.





Cette immersion dans ces intimités chamboulent. Elles éclatent les petites bulles de bonheur personnelles pour en créer une merveilleuse où l’espoir transparaît, façonnées avez un zeste de douleur.





Une plume efficace et fluide mettant en scène des mots comme de véritables perles. Je pense être passée par tout un tas d’émotions, de la plus destructrice à la plus paisible. Bouleversant, déchirant et déstabilisant, il est vraiment impossible d’être insensible à cette vague émotionnelle. L’humilité côtoie l’honnêteté et la perte. Une histoire tout simplement magnifique.




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Envolée (Trois petits tours)

J'ai découvert ce roman-témoignage grâce à l'auteur qui m'a très gentiment fait parvenir la version PDF. Et je l'ai trouvé puissant.



L'histoire de cette petite Rose qui lie à jamais, malgré une vie courte, des gens qui ne se connaissent pas, est poignante. La petite fille sème une graine en chacun d'eux et l'auteur évoque très bien ce qu'une personne peut laisser derrière elle chez un tas de gens sans en avoir conscience. Psychologiquement et sociologiquement, l'auteure a bien cerné l'humain.



Hélène Machelon retrace beaucoup d'étapes possibles de la vie dans cette histoire : le bonheur, le combat, l'espoir, l'attente, le deuil, le réconfort, le mal-être, la reconstruction, la vie qui reprend malgré tout, etc. Elle le fait par petites touches mais avec intensité. Et chaque personne évoquée apporte sa pierre à l'édifice.



Quant à l'écriture, au style de l'auteure, je peux avouer que j'ai été subjuguée par tant de douceur et de beauté. On sent qu'il y a un vrai talent. C'est un réel plaisir d'enchaîner des phrases qui font mouche à chaque fois.



Merci à vous, Hélène Machelon, pour m'avoir fait découvrir ce livre magnifique.
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Envolée (Trois petits tours)

Trois petits tours d’Hélène Machelon est un livre hors du commun, hors du temps que j’ai découvert au détour d’une conversation avec l’autrice. Curieuse et intéressée par le sujet, je me suis lancée sans retenue, prête à recevoir la multitude d’émotions qui allaient me faire face.



Le sujet abordé est d’une profondeur sans nul autre pareil. C’est un thème que je n’avais jamais lu, un parcours qui me rend humble et qui me percute dans mon cœur de mère. C’est un livre qui me donne envie de remercier la vie et de serrer mes proches dans mes bras afin d’en profiter et de savourer chacun de nos moments passés ensemble. Pour reprendre une expression de ce texte qui illustre parfaitement ce que j’ai ressenti, j’ai juste envie de dire que cette histoire est monstrueusement belle.



Cet ouvrage relate un parcours douloureux, un chemin de souffrance à travers les regards de ses principaux acteurs. Tous forcent l’admiration, tous connaissent la valeur de la vie et sa fragilité. Chacun porte le poids de ses responsabilités, une charge qui parfois les dépasse, mais tous agissent pour le bien de ceux qui leur font face. Mon cœur a saigné durant cette lecture, mais je suis vraiment heureuse d’avoir pu assister à « l’envers du décor » si je puis dire. J’ai beaucoup appris en parcourant ces pages et ne suis pas prête d’oublier la bonté et l’altruisme qui en ressortent.



Attention, ce récit comme je le disais n’est pas une sinécure, il s’agit là d’un texte puissant, fort, intense. On affronte les regards, on se laisse guider par les administrations, on tente de garder espoir puis on se résigne. Nous nous retrouvons spectateurs de cette tranche de vie, impuissants face à cette situation. Je me suis prise d’affection pour chacun des personnages avec une compassion infinie pour cette mère à l’agonie.



« Trois petits tours » est un livre difficile à décrire, car il se vit et s’apprécie dans son ensemble. Je pourrais essayer de broder autour des événements, mais quel en serait l’intérêt ? Plus qu’avec de simples mots, je vous invite vivement à vous lancer et à ouvrir cet ouvrage rédigé avec beaucoup de justesse et d’empathie de la part de son autrice.
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Envolée (Trois petits tours)

Je suis une lectrice exceptionnellement téméraire, même pas peur de me confronter à une horde de zombies ou aux crimes les plus gore détaillés au micron. Mais voilà, je ne suis pas courageuse, surtout depuis que je suis devenue maman. Je fuis avec une lâcheté assumée tout livre mettant au centre la mort d'un enfant, surtout s'il relève du vécu.

Je suis donc clairement sortie de ma zone de confort avec ce roman classé autofiction qui annonce la mort d'une petite Rose dès le premier chapitre, d'une leucémie, à l'hôpital Necker. J'ai choisi de faire confiance à l'auteure qui m'a proposé cette lecture.



Je pense que si le roman avait été un récit-témoignage type journalistique, je n'aurais pas poursuivi au-delà de quelques pages. Il fallait dépasser le terrible et cela ne pouvait passer que par la forme romanesque, la seule à pouvoir réellement transcender la douleur et raconter la perte inacceptable.



Hélène Machelon y parvient brillamment grâce à une construction intelligente qui apporte souffle et lumière à ce huis clos hospitalier. Huit chapitres. A chaque fois au «  je » de la mère répond en miroir un «  je » d'un autre qui a gravité autour de Rose dans ses dernières semaines de vie puis sa mort : pédiatre, clown, infirmière, gestionnaire administrative des dossiers «  décès », aumônier, thanatopracteur, vieille tante. Très belle idée qui m'a fait plusieurs fois pensé à la sublime choralité de Réparer les vivants de Maylis de Kerangal. On est bien dans de la littérature, la vraie.



Je ne suis pas sûre que l'écriture répare les vivants, ceux qui restent après la mort d'un proche. Mais ce qui est sûr, c'est qu'Hélène Machelon sait dire avec force la révolte, l'indignation, la fatigue, la colère, la sidération, la souffrance abyssale des vivants à travers les voix des différents personnages ( magnifiques, notamment l'aumônier et le thanatopracteur ). Son écriture est incroyablement juste et précise, souvent crue, parfois drôle même. Tellement sincère qu'elle touche à l'universalité. Et avec dignité, sans jamais tomber dans le pathos. C'est très facile de prendre en otage les émotions du lecteur avec la mort d'une enfant. Là, si mes larmes ont coulé, ce n'est pas parce qu'elles ont été racolées mais parce que les mots m'ont prise à certains moments, sans que ce soit les mêmes que pour un autre. Je me suis sentie libre en tant que lectrice.



L'infirmière de Rose : «  Mes tripes parlent et dès que j'entre dans le service, les odeurs me tordent le ventre et me filent la chair de poule. Mais je sais plus encore pourquoi je suis là. Je sais à présent d'où vient l'essence du courage et la bravoure qui se distille dans les veines de chaque mère. Etre mère fortifie les plus faibles, désinhibe les plus réservées, retient les plus libres et anime les plus fades.

Je sais d'où vient la folie des louves. »



Un roman très intense sur un sujet douloureux qui se transforme en ode à la vie.

Je souhaite de tout coeur que cette auteure profonde soit rapidement repérée par une belle maison d'édition. Trois petits tours est publié en auto-édition.
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Envolée (Trois petits tours)

Je remercie sincèrement Hélène Machelon pour ce roman en échange d'une de mes nombreuses critiques. Je suis du genre à refuser les auto-éditions car on a plus de mauvaises surprises que de bonnes. Mais l'auteure m'a fait mentir et je l'en félicite. J'ai lu un roman douloureux mais bien écrit et surtout très humaine. Une agréable surprise.

Surprise sur la qualité. Une jolie plume sans en faire trop. Simple et douce. Le sujet est dur mais l'auteure ne veut pas pousser outre mesure le lecteur dans les sanglots. Quel est le sujet : la perte d'un enfant. Mais ici, on ne verra pas que le témoignage de la mère mais aussi les personnes du milieu hospitalier qui ont côtoyé la petite Rose.

Je ne sais pas si Hèlène Machelon est docteur mais je trouve vraiment bien qu'elle nous invite à découvrir ce qu'il se passe dans la tête de ces personnes qui doivent prendre soin de nos enfants dans cet hôpital réputé Necker.

L'auteure rentre dans le vif du sujet et nous savons que Rose a perdu la bataille face à la maladie. Donc, nous voyons l'impact de ce décès. Des personnes dont on s'attend pas ont la parole. Et pendant que les parents rentrent en plein deuil, nous avons la réaction d'autrui. Chaque personne a son vécu et réagit en fonction.

J'ai beaucoup aimé comment l'auteure a entrepris son roman choral. Il est réaliste. J'ai eu l'impression d'avoir ces inconnus me parler en face, comme un témoignage filmé.

Je souhaite à l'auteure beaucoup de réussite. Et surtout qu'elle se fasse découvrir par une maison d'édition. Elle s'est engagée dans une pente savonneuse mais a su éviter le piège du roman trop larmoyant. Beaucoup d'humanité se dégage de Trois petits tours.
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Envolée (Trois petits tours)

C'est la première fois que je lâche un livre en ayant honte de ne pas l'avoir terminé... il était pourtant plus d'une heure du matin, j'avais le droit d'être fatiguée, je pouvais le reprendre le lendemain, mais je ne voulais pas le refermer, je voulais continuer le récit et surtout je ne voulais pas abandonner la maman de Rose à sa solitude.

Je l'ai donc terminé le lendemain matin dès mon réveil et à présent j'ai besoin de partager mon avis, de rendre hommage à Hélène Machelon pour le courage de son écriture.

Le thème du livre est LE sujet que je redoute le plus de lire, autant dans une peur d'identification, que d'un trop plein de larmoyant ou de pathos, rien de tout cela ici. J'y ai trouvé un bel hommage à plusieurs niveaux, du courage, de la finesse, beaucoup de compréhension. Y compris dans les descriptions des ressentis du personnel de l'hôpital Necker.

Chaque chapitre nous présente une personne de l'hôpital puis son interaction avec la maman de Rose. Comment réagir face à une maman qui vient à peine de perdre sa fille, même formé, même préparé, même (c'est horrible à écrire) "habitué", ces personnes restent humaines et peuvent commettre le faux-pas, prononcer la phrase insupportable, ne pas être en mesure de dire un seul mot ou noyer les parents sous un flot de banalités qui ne sont réconfortantes que pour celles qui les disent. Dans ces premières heures, les rencontres se succèdent et les sentiments aussi. A travers ces lignes, et notamment via l'épilogue, on ressent le besoin de l'auteure de les remercier (peut-être pas tous...) a posteriori, parce qu'il était impossible de le faire ce jour-là.

L'épilogue justement apporte la lumière, nous permet de revenir lentement à notre quotidien car il n'est pas question de nous culpabiliser, simplement de nous faire partager et de nous éclairer sur des situations dont nous préférons nier la réalité.

L'émotion est montée plusieurs fois lors de la lecture, par forcément quand je m'y serais attendue, un autre signe d'une belle écriture. Merci de m'avoir touchée par vos mots.
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Envolée (Trois petits tours)

Attention ! Tsunami émotionnel.

Trois petits tours : c'est l'inimaginable, l'indicible, la foudre qui vous tombe sur la tête.

Trois petits tours : c'est cette magnifique couverture colorée. Après avoir lu ce livre, je ne peux m'empêcher de penser que Rose nage avec les poissons, loin de toute souffrance, heureuse et toujours avec vous.

Hélène Machelon reste pudique, discrète face à l'inacceptable. Beaucoup de non-dits sur cette impuissance, cette culpabilité, cet amour maternel frustré (Rose est une intouchable, enfermée dans sa bulle ). Juste quelques bribes.

Nous passons de l'arrivée de deux très jeunes parents effrayés par ce qui arrive à leur petite fille à cette journée où l'espoir si mince soit-il se transforme en un désespoir infini. Journée où tout s'arrête : la vie, le temps, les sensations. Ne reste que l'absence, la douleur, le froid.

Puis Rose part,la maman se retrouve seule enfermée dans sa colère, sa souffrance, son chagrin et en même temps toutes les personnes qui gravitent dans ce service vont s'exprimer chacune à son tour avec la Maman qui donne son ressenti à chaque fois. Cette mort les attriste, ils ne sont pas de marbre mais elle les renvoie aussi à leurs propres fantômes, à leurs peurs, à leurs craintes.Les mots sont vains, introuvables, seul le silence...

Après vient l'enterrement, avec cette tante qui malgré tout se contente du chant des oiseaux, autre personnage merveilleux, qui donne une belle leçon de vie.

Quand Hélène m'a proposée son livre, j'étais réticente mais je l'en remercie, c'est une lecture dont je me souviendrais longtemps car en dépit de tout ce livre est lumineux par ces personnages et son épilogue. Ce court roman est la preuve que chaque perte aussi cruelle soit elle est une ouverture sur autre chose. Les gens passent mais ne disparaissent pas.

Avec une histoire pareille Rose a trouvée une place dans mon cœur et je pense aussi dans celui des lectrices et lecteurs passés et à venir.

Un livre coup de cœur, un livre choc. Un livre à lire absolument.
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