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Citations de Herbert Lieberman (86)


_ Mais enfin, tu ne comprends donc pas ? reprit-il en continuant de se justifier d'une voix où le mépris le disputait à la supplication. Tu vois donc pas qu'il y a quelqu'un qu'essaie de m'imiter ?
La tête penchée de côté, elle le regarda d'un œil soupçonneux et légèrement arrogant. On aurait dit un chien qui se méfie.
_ Ça t'ennuierait de m'expliquer ? dit-elle.
_ C'est la vérité vraie. Y a un mec qu'arrête pas de faire comme moi. Y fait tout ce que je fais et, après, les flics me collent ses trucs sur le dis.
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Comment se faisait-il qu'un monsieur qui portait aussi beau et travaillait dans un grand journal, un reporter, ne pouvait même pas se payer quelques séances de dentiste pour se soigner les dents ?
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Je crois qu'en réalité, tout est là : nous ne sommes rien d'autre qu'une poignée de créatures serrées les unes contre les autres dans un désert, et qui se portent mutuellement assistance en attendant, au long des heures froides et obscures qui précèdent le matin, une aurore qui n'a même pas promis d'être au rendez-vous.
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Mais chez lui, rien ne se présentait sous la forme d'idées soigneusement organisées et s'enchaînant de façon méthodique d'une révélation à l'autre. Elles avaient tendance à lui venir sous forme de noyaux d'images dissociées, explosant comme des obus qui se désintègrent en une myride de fragments. Elles lui tombaient dessus en cascade, toutes en même temps, tandis qu'il bataillait pour en attaper le plus grand nombre.
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Pourquoi je fais ça? s'esclaffe le légiste avec un rire méprisant, en s'échauffant peu à peu. Je fais ça parce que, à part moi, personne d'autre ne le fera. Tout le monde s'en fout. Tous les autres ici, tous les gars de mon équipe... tu crois qu'ils feraient ça? Non, ils ne le feraient pas. Ils font semblant de le faire. Mais en réalité, ils ne font rien. Ce sont des amateurs et des fumistes. Ils viennent travailler trois quatre ans ici, ils bossent un temps avec moi, puis ils filent se trouver un boulot bien juteux en banlieue, un poste dans un hôpital ou une chaire d'université. Si je fais ça, c'est qu'il faut que ça soit fait, et que personne d'autre ne le fera. Je fais ce que tous ces enfants de salauds de gandins de Park Avenue, ces gandins qui ne reçoivent que sur rendez-vous, refuseront toujours de faire. Moi, je nettoie la merde. Je fais le ménage quand la saloperie de fête est terminée.
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Elle était pourtant chouette cette ville, dans le temps. Une ville superbe. La plus belle ville du monde, bordel de dieu. Maintenant c'est un dépotoir. A cause des voyous et des cinglés qui ont fait main basse dessus. Tiens, un de mes cousins s'est fait descendre y a deux mois. Deux cinglés... des camés... ils l'ont braqué dans son magasin. Et ils l'ont abattu. Pourquoi? Pour rien. Pour treize dollars et une poignée de petite monnaie. Il allait fermer boutique quand ils se sont ramenés et l'ont descendu. Comme ça. Comme on écrase une mouche. Un jeune. Trente ans. Y commençait juste à s'en sortir. Et les autres, deux gosses. Des salauds de cinglés.
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Du sol au plafond un mur entier est garni de casiers frigorifiques, caveaux provisoires où reposent les anonymes, ceux que personne ne réclame, dont personne ne veut. identifiés par de simples numeros, deux ou trois chiffres officiels impersonnels et glacés, ici gisent les morts, tous abandonnés à la froide indifférence de leurs tiroirs respectifs.
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Les gens qui vivent ici, les blancs au moins, n'y sont que parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement. Il y en a de deux sortes - les criminels et les prêtres ; les uns viennent pour la rémission des péchés et les autres sont là pour faire oublier les leurs.
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Semblable à un gigantesque parc d'attractions, ce décor paraissait si joyeux et si chaleureux vu d'en haut qu'on ne pouvait devine les bouleversements humains et l'effondrement social qui couvaient tout en bas, dans les rues sombres de la ville.
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C'était comme s'il essayait de respirer l'essence du papier et du fusain jusqu'à en éprouver un violent sentiment d'intimité avec le vieil Alessandro lui même.
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Ces gens sont xénophobes; ils se considèrent comme les héritiers de César et voient toujours l'Italie comme l'empire roman d'avant Charlemagne.
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J'imagine simplement qu'elle n'a aucune envie d'être exhibée devant tout le monde comme une sorte de trophée.
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Je ne peux pas remplacer ses yeux-là. je ne suis qu'un restaurateur. Botticelli était un dieu.
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Il mit au défi le chef cambiste d'imaginer six colonnes de cinq chiffres que lui, Daughtry, serait incapable de multiplier mentalement. (...) si tous les chiffres étaient exacts, alors ils seraient tenus de l'engager. (...) Et bien entendu, Daughtry fut engagé.
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De nouveau l’intérieur de la voiture de police, qui se faufile sur FDR Drive. Le docteur est tassé au fond de la banquette arrière. Ses longues jambes raides allongées en oblique pour être plus à l’aise, il regarde défiler la large coulée sombre de l’East River qui se déroule derrière la vitre comme un tapis sale. Une expression perpétuellement renfrognée marque son visage. Il donne l’impression d’être dur, vindicatif. L’homme n’a rien d’un mou ni d’un libéral. Il a vu trop de meurtres. Il abhorre la violence et déplore que soit révolue l’ère de la chaise électrique. C’est un homme pétri de moralisme – œil pour œil, dent pour dent –, un moralisme digne de l’Ancien Testament. Il a plus de soixante ans, mais à vingt-neuf ans déjà, son métier lui avait donné des cheveux gris.
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Avril est de retour. L’éveil du printemps. Le temps des feuilles d’impôts et le mois des suicides. Finis mars et avril, la saison des noyés qui, lorsque fond la glace sur les rivières gelées, apporte sa récolte hivernale de camés, de vagabonds et de prostituées. Juillet et août approchent – les mois des couteaux. Canicule et meurtres. Blessures par balles, blessures par lames, strangulations fatales – sinistre cortège vomi par les ghettos torrides du centre de la ville. Puis viendra septembre – le début de l’automne –, saison de la décrépitude, des remords, des deuils inexplicables. Petits enfants roués de coups et victimes d’hématomes sous-épidermiques et d’hémorragies sous-cutanées. Ensuite, octobre… paisible, aimable, et la fournaise des rues de la ville diminuera tandis que la mort observera une courte trêve, épuisée par tant de carnage. Pour bientôt repartir de plus belle à l'assaut tout au long de novembre et décembre. La saison des vacances. Thanksgiving et le Prince de la Paix. Alors les suicides recommencent.
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Les anciens, dit-on, considéraient le cimetière des Indiens comme un sol sacré. Les gens enterrés là, croyaient les premiers vrais habitants de l’île, n’étaient pas morts, mais simplement en état d’existence interrompue. Un jour, leur âme s’éveillerait et ils reviendraient à la vie pour retrouver ceux qu’ils aimaient. Périodiquement, les aborigènes exhumaient les restes de leurs disparus et leur rendaient visite lors d’occasions spéciales ; ils faisaient même des pique-niques ensemble, puis les enterraient de nouveau.
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Je dois cependant avouer, en fin de compte, que la vie manque tout simplement de piment lorsque Jones n’est pas là. Il vous oblige à rester sur le qui-vive – à marcher sur des œufs, si je puis dire.
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De nouveau la longue balafre d'un éclair de chaleur blêmit un instant le ciel au-dessus du fleuve ; l'atmosphère lourde et chargée d'odeurs annonce l'imminence de la pluie.
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L'homme n'a rien d'un mou ni d'un libéral.Il a vu trop de meurtres.Il abhorre la violence et déplore que soit révolue l'ère de la chaise électrique.C'est un homme pétri de moralisme- oeil pour oeil, dent pour dent-, un moralisme digne de l'Ancien Testament.Il a plus de soixante ans, mais à vingt-neuf ans déjà, son métier lui avait donné des cheveux gris.
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