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Critiques de Hervé Guibert (180)
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A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

Ce livre est important. Il montre la réalité d’une époque, non comme un reportage, mais comme une immersion dans les connaissances que nous en avions. Avec l’histoire de sa propre vie et de celle de son entourage, Hervé Guibert nous montre comment chacun gère cette maladie que personne ne veut voir – ni les autorités ni les principales victimes.



Malgré le sujet lourd et grave, j’ai trouvé de la vivacité et même du suspense. Tout au long du récit, je me suis interrogé sur cet ami qui ne lui a pas sauvé la vie : va-t-il le sauver ? veut-il le sauver ?



En quelques pages à peine, j’ai trouvé une époque que je n’ai jamais connue et qui pourtant, en 2022, résonne énormément avec ce que nous avons pu vivre avec le Covid, puis la variole du singe. Les interrogations, les colères contre l’organisation ou la désorganisation du système de santé, les allers-retours incessants entre les services hospitaliers, laboratoires, médecins… un enfer procéduré.



Le sentiment de meurtrier qui étreint chaque personne atteinte est également prégnant partout. Et ceux qui en réchappent paraissent presque louches. Presque condescendant, à l’image de ce Bill qui se présente comme le héros, se déplace de misère en misère pour finalement se sentir mieux – dirait-on.



Un livre simple, complexe et dur à la fois. Magistral.
Lien : https://lgbtheque.fr/livre/r..
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Mes parents

Une écriture toujours intéressante; dommage que la description de la vie sexuelle de Guibert prenne autant de place dans sa narration. Pensées pour ses parents qui ont du souvent trouver du courage face à cet enfant, adolescent rugueux et désinvolte.
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Le Protocole compassionnel

Ce livre a été écrit comme le précise Hervé Guibert : « A toutes celles et à tous ceux qui m'ont écrit pour « A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie ». Chacune de vos lettres m'a bouleversé. »

En effet après ce livre autobiographique sur sa maladie, Hervé Guibert avait annoncé qu'il n'écrirait sans doute plus. Mais suite à un courrier très important, il a pris la plume pour écrire cet ouvrage bouleversant sur l'évolution de la maladie, sur les protocoles compliqués et inaccessibles pour beaucoup de malades. Il nous parle aussi de sa relation avec les personnels soignants, son corps, sa maladie, ses proches, etc.

Comme le dit l'auteur lui-même, ce livre est comme le reste de son oeuvre : « une oeuvre barbare et délicate ».

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Des aveugles

Josette et Robert, un couple marié, Taillegueur, l’amant de Josette.

Tous trois sont aveugles et vivent dans un institut destiné aux aveugles, ou tout le personnel est aveugle, sauf le directeur. Ils y vivent en autarcie, de l’enfance à la mort.

C’est un roman étrange, insolite, dérangeant. Le style est assez surréaliste, parfois très beau, parfois assez glauque, parfois humoristique.

Je ne suis pas sûre d’avoir tout compris, je ne suis pas sûre d’avoir aimé et pourtant…. je pense que c’est un bon roman

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A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

Livre lu pour mon cours de littérature en Master 1, je l'avais complètement oublié et pourtant il m'avait beaucoup plus à l'époque. C'est le seul livre que m'a prof m'avait donné envie de lire (vu qu'elle avait des goûts assez particuliers et limités en littérature) et de surcroit que j'ai beaucoup aimé.

Il se lit vite, il est efficace et poignant. Il s'agit d'un bon "témoignage" et d'une expérience de vie qui bouleversent le lecteur. J'ai été émue par l'écriture et sa perception de sa maladie, de la façon dont il se percevait et percevait son corps, son amant qui l'a rendu malade également.



un très bon livre, qu'il ne faut pas oublier, ne serait-ce que pour les cours de notre Dudu nationale, le seul livre qu'elle a réussi à me faire aimer.
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Cytomégalovirus : Journal d'hospitalisation

Emouvant ! Témoignage d'un journaliste qui est mort du sida .

J'ai beaucoup aimé ce livre qui nous montre sans complaisance ce qu'il nous arrive lorsque nous sommes malades , dépendants des infirmiers et des médecins , alors que peu de temps auparavant , on était en bonne santé .

La déchéance de ce corps encore jeune est effroyable , malgré ça , l'auteur ne fait jamais de voyeurisme .

Un témoignage très émouvant sur cette sale maladie .
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Mes parents

Ce livre était dans ma bibliothèque depuis plusieurs années. Il attendait... Que ce soit le bon moment sûrement ! Je suis sûre que je ne l'aurai pas apprécié à sa juste valeur au moment de son achat. Mais quel livre et quelle écriture ! L'auteur y décrit son enfance, ses racines, la découverte de la sensualité, de la sexualité, la tendresse pour ses parents qui bien souvent suit des périodes de haine. Il est émouvant, tendre et drôle. Il y a tant de passages qui sont de véritables petites perles, tout en poésie et en pudeur.

Je ne vais sûrement pas m'arrêter là avec cet écrivain.

A découvrir ou re-découvrir !
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Suzanne et Louise:

Bel hommage d'un petit-neveu à ses grandes-tantes. Le sujet, la relation entre deux soeurs de 85 et 75 ans, est surprenant. Les photos ne sont pas spontanées, Hervé Guibert proposait un scenario la veille de son passage. L'image est belle, jamais impudique. Sans doute parce que photographiées avec amour.
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Fou de Vincent

Il y a des auteurs qui étaient fait pour vous, et à côté desquels vous passez pendant des années sans jamais les rencontrer. Et puis un jour le hasard, la chance, le coup de foudre instantané.



Hervé Guibert est de ceux là.



C’est par l’émission radio d’Adèle Van Reth que j’ai pour la première fois entendu parler d’Hervé Guibert. Dans son cycle sur la pornographie, elle consacrait un épisode à Fou de Vincent, publié en 1989 par ce dernier. Il y raconte la relation érotique et obsessionnelle qu’il a liée avec Vincent dans des fragments crus et sublimes qui interrogent la réalité du désir : “Qu’est-ce que c’était ? Une passion ? Un amour ? Une obsession érotique ? Ou une de mes inventions ?”



J’ai tiré ce livre et c’est tout Hervé Guibert qui est venu avec. Ce petit génie de la littérature, sa gueule d’ange, ses belles boucles blondes. Sa vie brisée par les années sida: alors que ses amis tombent les uns après les autres, la maladie aura raison de sa peau en 1991.



Hervé Guibert est un maître de l’obscénité, de la lumière crue qui tombe sur la chair. Comme il avait raconté sa relation érotique avec Vincent, il raconte à la fin de sa vie l’avancée du sida sur les corps. Sur celui de Michel Foucault, son voisin et ami dont il retrace l’agonie dans La Mort Propagande. Sur le sien, dans une trilogie qui décrit les ravages de la maladie au jour le jour. On l'aperçoit en 1990 sur le plateau d’Apostrophe, décharné, ses belles boucles blondes sont tombées. Il montre la mort en direct, il est tragique, on est touché par son destin.



Hervé Guibert est comme une porte dérobée, un passage secret dans les livres: vous pensez être le seul à l’emprunter, et vous vous apercevez au fil des lectures qu’il est connu de beaucoup. Il exerce son attraction sur nombre d’auteurs contemporains, et avec eux il refait surface, se fraye un chemin, continue d’exister.









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Cytomégalovirus : Journal d'hospitalisation

Un livre nécessaire, mais qu'on n'a pas vraiment envie de réouvrir.
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Les aventures singulières

Voici le premier livre que je lis d'Hervé Guibert. La première impression que j'ai eu d'Hervé Guibert, en le voyant à la télévision, a été celle d'une fascination hypnotique. Cette dualité entre un visage halluciné mais lucide et fort intelligent a quelque chose de troublant.

Les aventures singulières est un recueil de textes courts ( j'ai ici du mal à dire nouvelles). On dirait des chroniques de morceaux de vies. D'instants vécus, ou presque. S'en dégage tout de suite un sentiment de force, de désir acharné de vivre, d'observer, d'écrire, de lire, de rencontrer, de voyager. Et ce désir permanent du corps, que l'on prépare, que l'on offre, que l'on retient. Guibert est sensuel sans être mielleux. C'est une sensualité presque réaliste.

Il est évident que ces tessons de vie ont un tout autre retentissement lorsqu'on les lit en regard de la mort de leur auteur.

Je poursuis mes découvertes en lisant ses autres écrits.
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La chair fraîche et autres textes

Après l'émotion que j'avais ressentie en lisant "A celui qui ne m'a pas sauvé la vie", j'ai été déçue par la découverte de ces nouvelles. Sans doute parce que Hervé Guibert s'implique naturellement beaucoup plus dans son récit autobiographique.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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Fou de Vincent

Un de mes livres préférés d'Hervé Guibert. Un bel hommage à son grand amour. Une écriture aussi sensible qu'originale, et toujours ce zeste de cruauté propre à l'auteur. Un très beau livre.
Lien : http://madimado.com/2012/01/..
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A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

Une lenteur affreuse s’échappe à la lecture de ce livre, ou plutôt s’infiltre en moi, se defiltre du livre et nous plonge la tête dans la cuvette de la maladie. J’ai mis quelque temps à saisir de quoi il allait s’agir, croyant (commercialement) que l’histoire évoquait principalement Muzil, puis me perdant dans des descriptions d’amitiés et de santé, dédales de noms et de numéros pour finalement enfin voir celui qui allait se détacher, dans sa grosse bagnole. Entre des phrases jubilatoires (du type « je l’ai perdu dans le quartier des hétérosexuels », rééquilibrant le paradigme social et recentrant complètement les normes urbaines) ou saisissantes (« J’étais au bord de larmes qui me répugnaient »), les pages se mettent toutes seules à courir vers le piège de la mise en abîme, et Hervé Guibert devient génial-ement sinistré, j’ai espéré un piège à loup tendu de la part de Chandi, Guibert et la team à l’encontre de Bill, n’ait tristement rien trouvé, sinon interpréter comme je le veux le chapitre 99.



Aussi : une naturelle contextualisation splendide, par exemple évoquer très rapidement après le récit de la mort de Muzil la question de son testament, puis que l’enterrement fut « assez joyeux et léger » ou encore détailler qu’en appelant un ami après l’enterrement celui-ci ne pouvait pas trop s’attarder au téléphone car il baisait avec deux drogués. L’importance de dire ça, l’intelligence inée de Guibert - ou mise en abîme ?
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A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

Lire et relire Hervé Guibert. Relire ce livre. Redécouvrir cette élégance et cette dureté, cette beauté cachée dans l'écriture. Et être touchée par la description de cette maladie sans retour, par le mensonge de l'ami et la brutalité de la mort.
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Cytomégalovirus : Journal d'hospitalisation

Guibert décrit avec beaucoup de lucidité le milieu hospitalier. Il décrit avec intelligence les pratiques des soignants aussi diverses que leur nombre avec pour conséquence, souvent, l'inconfort du malade.

Pour se rassurer, il suffit de dire que c'était il y a plus de vingt ans...
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La piqûre d'amour et autres textes

Un ensemble de textes très très bien écrits. La palme revient au "court roman" La chair fraîche, aux descriptions si justes et au style acerbe, proche de Zola, ou peut-être plutôt Marcel Aymé.
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Le Mausolée des amants

L'autobiographie, l'écriture de soi, se place nécessairement, par nature, sous le signe du jugement, du bilan, et de la mort : l'auteur se change en livre pour survivre à sa propre chair. Ce qui est valable de tous les prédécesseurs d'Hervé Guibert l'est bien sûr de lui, et explique la présence du tombeau dans le titre. Mais la "majesté de la mort" ne suffit pas à donner toute sa qualité à une autobiographie : malheureusement pour lui, Guibert a appartenu à une époque de prolifération autobiographique, qui a introduit dans le genre de regrettables facilités d'écriture, de construction, de style. Son livre a donc de très belles pages, mais aussi des faiblesses littéraires que le temps soulignera d'autant plus que l'auteur n'est plus là pour les escamoter de son charme.
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A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

C'est un livre d'une puissance extraordinaire. Malgré la situation, Hervé Guibert a construit son récit avec une dramaturgie très riche et beaucoup de suspens. Il apporte beaucoup de recul, un certain cynisme et de l'humour qui vous fait monter les larmes aux yeux et vous glace le sang en même temps. C'est un magnifique témoignage sur cette époque et ce monde intellectuel homosexuel plein de richesses et de nuances, si ouvert à la vie et à la culture, et qui assiste à sa propre décapitation. C'est bouleversant.
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A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

Un des premiers romans, à l'époque où il fut publié, à parler ouvertement de l'homosexualité et du sida.

Un témoignage touchant et réaliste écrit sur le ton de la fiction où l'auteur dévoile publiquement sa séropositivité. La mort y est décrite comme une ombre pesante, un ciel parfois éclairé par des étoiles en déclin.
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