Citations de Honoré de Balzac (7027)
Un mari doit toujours savoir ce qu'à sa femme, car elle sait toujours ce qu'elle n'a pas.
Les supplices moraux surpassent les douleurs physiques de toute la hauteur qui existe entre l'âme et le corps.
Faire de son mari son amant est une oeuvre aussi délicate que celle de faire de son amant son mari,et tu viens de t'en acquitter à merveille.
L'imagination n'a pas de bornes, les plaisirs en ont.
La femme d'un homme de génie n'a qu'à se laisser conduire,et la femme d'un sot doit, sous peine des plus grands malheurs,prendre les rênes de la machine si elle se sent plus intelligente que lui.
Quelquefois un geste, une parole, un regard, dans une conversation sans témoins, quand les âmes sont déshabillées de leur hypocrisie mondaine, éclairent des abîmes.
L'amour est, je crois, un poème entièrement personnel.
Combien la vie du coeur nous est nécessaire!
Quand on aime sincèrement une femme si noble, si grande, si gracieuse, victime de l’amour conjugal au moment où elle a le courage de revenir à ses devoirs, le rôle de ceux qui l’adorent comme vous l’adorez, qui l’admirent comme je l’admire, est de rester ses amis quand on ne peut plus être que cela...
On ne vous sait gré de vos tendresses que quand vous les avez mises en relief par des méchancetés.
Elle voulut une certitude, et la Certitude ne se fit pas attendre, la Certitude ne manque jamais, elle est comme le soleil, elle exige bientôt des stores. C’est en amour une répétition de la fable du bûcheron appelant la Mort, on demande à la Certitude de nous aveugler.
Lorsqu’un mari par aventure, est adoré de sa femme, elle lit sur ce visage comme dans un livre, elle connaît les moindres tressaillements des muscles, elle sait d’où vient le calme, elle se demande compte de la plus légère tristesse, et recherche si c’est elle qui la cause ; elle étudie les yeux, pour elle les yeux se teignent de la pensée dominante, ils aiment ou ils n’aiment pas.
Le rapide amour qui commence un mariage est un diamant, une perle, un joyau ciselé par le premier des arts, un trésor à enterrer au fond du cœur.
Les jeunes gens amoureux sont comme les affamés, les préparatifs du cuisinier ne les rassasient pas, ils pensent trop au dénouement pour comprendre les moyens.
Quand cet homme appartient à une amie, ses hommages causent plus que de la joie, c’est de célestes délices.
Vous êtes un enfant, vous ne connaissez rien aux femmes, vous ne savez qu’aimer. Aimer et se faire aimer sont deux choses bien différentes. Vous allez tomber en d’horribles souffrances, et je vous veux heureux.
Rien n’est plus grandiose à l’œil qu’une femme en haut d’un rocher comme une statue sur son piédestal.
L’amour n’est pas ce que la nature l’a fait : un besoin impérieux à la satisfaction duquel elle attache de vifs mais de passagers plaisirs, et qui meurt.
Comme chez tous les jeunes gens, la nature était en proie aux convulsions qui précèdent le premier amour et le gravent si profondément dans l’âme. A cet âge, l’ardeur du cœur, contenue par l’ardeur morale, amène un combat intérieur qui explique la longue hésitation respectueuse, les profondes méditations de tendresse, l’absence de tout calcul, attraits particuliers aux jeunes gens dont le cœur et la vie sont purs.
L’amour, est un maître plus exigeant que le mariage ; mais il est si doux de lui obéir ! Après avoir fait de l’amour toute ma vie, je ne savais pas qu’il faudrait revoir le monde, même par échappées, et les soins dont on m’y a entourée étaient autant de blessures. Je n’y étais plus sur un pied d’égalité avec les femmes les plus élevées. Plus on me marquait d’égards, plus on étendait mon infériorité.