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Citations de Iegor Gran (197)


Deux femmes qui se ressemblent physiquement, économiquement et socialement, pour deux ressentis du monde diamétralement opposés. Deux femmes qui ont l'indignation à fleur de peau, et qui ne se privent pas de s'enflammer.
Cet exercice de la parole n'a pas la même valeur toutefois, ni les mêmes implications
Tandis que Svletana fait ses gammes en toute sécurité sur une rhétorique proche de celle du Kremlin (...), Elena risque à tout moment de se faire dénoncer et verbaliser pour " discrédit des forces armées "


( p.27)
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Son papier-toilette ressemble à un journal de l’Est, il est gris et n’absorbe pas ? (Mesdames, évitez les toilettes de Vincent !) Il aime à penser que, quand il se torche le derrière, aucun arbre n’est lésé dans l’affaire.
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Les voisins, il faut les aimer. Les voisins sont toujours bienveillants, valeureux, civiques. Et je ne dis rien de leur beauté - cette force intérieure qui rayonne, ce sens du tact, cette poésie ! Mieux qu'une voyante, ils savent ce dont on a besoin. Mieux qu'un docteur, ils soignent nos égoïsmes. Ils sont vigilance. Ils sont probité.
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- Je sens que je déprime. Croisé cette bonne femme qui me dit d'emblée, en entrant dans le wagon : " On a arrosé les oukropes*, bien fait pour eux, les missiles dans leurs centrales électriques"
p 26

* terme péjoratif que les Russes utilisent pour désigner les Ukrainiens
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Quand Elena lui fait remarquer que le monde entier juge la Russie fasciste, Irina : " Tant mieux, ça veut dire qu'ils ont peur de nous."


( p.147)
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Ainsi sont- ils, ces hommes russes dont elle rêve : entiers jusqu'à la sottise, crâneurs devant la mort, autodestructeurs comme un feu d'artifice.

( p.133)
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Rappelons que dans une vie antérieure, Yann Arthus-Bertrand a été pendant dix ans photographe-reporter du Paris-Dakar ? Étonnante conversion. Les voies du gazole sont impénétrables.
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Ces confidences des profondeurs, dans leur jus, de femmes simples affrontant leur quotidien tout en étant spectatrices d'une abomination dans laquelle leur pays trempe jusqu'au cou, étaient aussi dérangeantes que fascinantes.Dans le télescopage du trivial et du tragique s'ouvraient des pistes pour interroger l'avenir de la Russie, si tant est qu'il y en ait un, après tant de destructions et de crimes de guerre commis en Ukraine.À travers Svletana, j'accédais à la Russie des marécages nauséabonds, des monstres à nul autres pareils, saisis par un délire d'empire.
(...)
Par le prisme d'Elena, au contraire, je voyais poindre, comme une tache de lumière au fonds d'un puits, le timide espoir d'une nation russe qui, un jour, ne serait plus anthropophage.


( p.15)
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Il ne viendrait jamais à l’esprit d’un Russe que la grandeur d’une nation puisse se mesurer en propreté des hôpitaux, en espérance de vie à la naissance ou en nombre de ponts réparés. La pensée que ses missiles intercontinentaux peuvent détruire Londres et New York le consolent largement des trous vers les abysses dans la rue en bas de chez lui. Il n’échangerait jamais son char T-90 contre la vie d’un enfant, parfois même de son propre enfant.

(p. 113-114)
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Remarquons au passage que Noé s'est sauvé en utilisant les sciences de l'ingénieur, et non en se lamentant, se flagellant, s'enfermant dans une caverne, ni en faisant au quotidien un petit geste pour la planète. Par la même occasion, en véritable citoyen moderne soucieux de son environnement, il a sorti de la mouise l'ensemble de la biodiversité de son écosystème. Le tout vers 5500 av. J.-C., si l'on se fie à Gilgamesh et aux découvertes de Walter Pitman sur l'expansion soudaine de la mer Noire.
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Le 5 décembre 1965, une manifestation, oui, une manifestation de soutien à Siniavski et Daniel est prévue à 18 heures, place Pouchkine, à Moscou.
Les services se pincent : mais non, ils ne rêvent pas. Organisée par des citoyens soviétiques eux-mêmes, sans un mot d'ordre du parti, une manifestation spontanée, pour ainsi dire, propagée par le bouche-à-oreille et un tract imprimé à la machine à écrire, c'est du jamais vu depuis... l'aube du crépuscule... On pose la question aux anciens - personne n'a jamais rien vécu d'aussi inouï.
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Svletana doit avoir autour de 40 ans (...).Elle serait née au début des années 1980.Elle aurait eu environ dix ans à la dislocation de l'URSS.Que peut-elle dire de ce pays qu'elle n'a pas connu, à part que c'était le temps béni de son enfance ?
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Difficile pour un Occidental de comprendre que les Russes ne sentent pas le vertige du grand écart. Comme un caïd d’une cour de récré qui vient de casser une fenêtre avec son ballon de foot, ils sont à la fois dans le déni de ce qu’ils ont commis et le besoin de continuer leur carnage pour montrer au monde entier qu’ils existent, tout en se présentant en victimes du système et en se demandant pourquoi personne ne veut jouer avec eux.

(p. 132-133)
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Aujourd’hui, si le nom de M. Orechkine est oublié, ses théories se retrouvent mises en valeur un peu partout, à l’exemple du portail généraliste KM.ru, mastodonte de la production de contenus éducatifs (!), visité par plus d’un million d’utilisateurs par jour, où, en sus des révélations déjà mentionnées sur les Étrusques et d’autres bobards, on peut apprendre que la ville italienne de Pérouse a été fondée par les Russes – à l’origine, son nom était Pérusse.

(p. 87)
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Le drame de la Russie se lit dans ce paysage lunaire : une zombocaisse* agressive et débile, inspirée par un leader absent et trouillard, une propagande de caniveau dont les mensonges sont facilement démontables, contournables et retournables à l’envoyeur, et, en même temps, un peuple qui se laisse berner malgré tout, qui ânonne les narrations infirmes inventées par des médiocres et refuse avec abnégation de lancer ne serait-ce qu’un regard à côté des œillères.

*télévision

(p. 78-79)
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La santé, c'est aussi une prison, je me suis dit. C'est même la plus célèbre prison de France.
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"(...) Pour le reste, si tant est que l'on s'intéresse à autre chose que le Covid, ce que la casserole refuse de faire, c'est peut dire que le confinement n'a rien sauvé, au contraire, il a détruit et tué, et il tuera davantage encore dans les mois qui viennent. Les gueules cassées du confinement se comptent par millions, surtout les jeunes, mais aussi les commerçants, les indépendants, les artistes, les chômeurs, les pauvres..."
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Le Routard a-t-il seulement réfléchi au fait que le tourisme durable est au mieux un oxymore involontaire, au pire un non-sens vicieux, digne d'Orwell et de son « la liberté c'est l'esclavage », puisque le tourisme le plus durable serait celui où l'on resterait à la maison sans salir les coins sauvages de la planète ni émettre de CO2 ?
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C’est que le repentir n’annule pas la faute, hélas ! il peut juste colmater, quant à la fissure elle reste à jamais. La porcelaine s’est brisée.
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Vouloir vivre mieux que les Russes, ce crime suprême ! (…) Il est proprement intolérable de voir ces nabots se prendre pour des Européens, avec leurs jardinets bien propres et leur machine à laver dans chaque maison, alors qu’ils sont des comme nous, en moins bien, forcément, car ce n’est pas nous qui aurions des idées débiles d’émancipation.
(…) La prochaine cible du Satan occidental est la Russie. Et que se passera-t-il s’il parvient à nous contaminer ? On risquerait de perdre ce qui fait l’ossature de notre âme – notre servitude, à nulle autre pareille.

(p. 116-117)
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