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Critiques de Isabelle Autissier (580)
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Le naufrage de Venise

C’est grâce à un membre de ma famille que j’ai découvert ce livre, qui n’est pas tout à fait mon style de lecture habituel. Je la remercie car cela m’entraîne un peu loin de ma zone de confort de lecture. Néanmoins, j’en garde un avis mitigé.

Je n’apprécie pas un livre qui dévoile le dénouement au début de l’histoire pour revenir ensuite aux évènements qui ont entraîné cette situation. Ce procédé enlève tout l’effet de surprise, d’autant plus qu’à la fin, l’auteur n’apporte pas plus d’éléments sur la tragédie qui a frappé Venise.

L’auteur se concentre sur une famille, les Malegatti, qui ont une vision différente de la ville : le père, conseiller économique à la mairie, mise sur l’efficacité du barrage MOSE pour protéger la ville et sur l’attractivité touristique pour renforcer l’emploi et les ressources financières de la ville. Sa fille Léa, au contraire, se bat pour une conservation plus respectueuse, écologique et authentique de Venise, loin du tourisme de masse. Quant à la mère, elle reste dans la nostalgie de la ville d’antan, celle de l’époque des doges.

Le style d’écriture est plat, avec un côté un peu monotone. On sent que l’auteur s’est bien documenté sur Venise, ce qui fait que ce livre oscille parfois entre essai et fiction. Le but de l’auteur est surtout de sensibiliser les lecteurs sur l’urgence de sauver ce magnifique joyau du patrimoine mondial.
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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Soudain, seuls

Gros coup de cœur ! Ça faisait un moment que je n'avais pas été autant captivée par un roman.



Cette lecture a été incroyable, j'étais complètement absorbée par l'histoire. Addictive, passionnante, émouvante… une vraie réussite.



Ce livre traînait dans ma bibliothèque depuis quelques années, mais la sortie du film et sa bande-annonce m'ont convaincue de le sortir de mes étagères.



Je compte d'ailleurs aller voir le film dans quelques jours, bien que certaines scènes me rendent un peu anxieuse.



Quant au roman, c'est un huis-clos captivant en pleine nature, avec un couple coincé sur une île hostile et isolée dans l'océan.



La navigatrice y relate le cauchemar vécu par ce couple naufragé, luttant pour survivre tant bien que mal.



Il offre également de profondes réflexions sur les relations entre deux personnes confrontées à un tel drame. Jusqu'où sommes-nous prêts à aller pour survivre ?



Ce livre m'a secouée et je suis vraiment enthousiaste à l'idée de le recommander à tous les lecteurs !



Je tournais les pages frénétiquement, commentant même à voix haute, chose rare chez moi.



En résumé, un énorme coup de cœur pour ce roman de 252 pages !
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Soudain, seuls

Soudain, prendre une année sabbatique, faire une croisière autour du monde, le cap Horn, le cap de Bonne espérance, ça te tente...

Allez ! On y va, se dirent Louise et Ludovic, la trentaine sans enfants, c'est le moment idéal, une façon de découvrir le monde tout en tissant de forts liens entre eux, d'abnégations, de peurs et d'intimité. A bord de Jason.



Soudain, une île au milieu de la Patagonie. Des oiseaux, le soleil derrière, une légère brise marine, les flots bleus noirs, bleus purs. Un panorama magnifique. J'opte pour ce regard que l'on porte vers le large, loin des hommes. Un clin d’œil à l'aventure, cette île interdite. Notre couple s'y accoste et découvre les décombres métalliques d'une station baleinière abandonnée depuis des décennies.



Soudain, les premières lueurs de l'aube. Un vent a soufflé toute la nuit, les vagues se sont fracassées sur le rivage. Le temps s'est calmé, après le souffle furieux du grand Sud, il ne manque que l'odeur du café pour démarrer la matinée dans cette version enchantée du paradis australe.

Soudain, Jason a disparu de son mouillage.

Soudain, des regards, des reproches, des inquiétudes.

Soudain, seuls.



Et seuls, ils vont affronter le temps, la faim, leur courage, les rats. Ils vont aussi s'affronter, les reproches, la faim. Ils firent un feu, en Terre de Feu, fumées de détresse qui s'élèvent dans le ciel, mais la tempête est encore là, le blizzard, la neige, le froid. Comme un sentiment de fin du monde au bout du monde. Que reste-t-il de leur rêves, ou même de leurs pensées ? Manger des manchots. Léthargies et abandons, dans l'odeur nauséabonde de la graisse d'otarie.
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Soudain, seuls

sabelle Autissier n’est pas seulement une célèbre navigatrice, c’est aussi un auteur de talent. L’intrigue est prenante, je suis passionnée des récits où l’être humain est acculé à aller au bout de ses réserves physiques comme psychiques. Et puis, j’ai été littéralement transportée par l’écriture incisive d’Isabelle décrivant sans pareil la nature qu’elle connaît si bien pour s’être souvent frottée aux éléments lors de sa carrière d’exploratrice.



Le thème pourrait en être : aimer ou survivre.

L’histoire : c'est un couple de trentenaires amoureux qui décide de s’octroyer une année sabbatique pour aller faire le tour du monde en voilier. Jusque là, rien de bien original, on en connaît tous que l’appel du large a titillé. Les fantasmes des grands espaces, d’eau turquoise, et d'abaltros qui fendent un ciel bleu carte postale, c’est très beau lorsque tout va bien. Seulement voilà, ils vont commettre quelques erreurs qu’ils vont payer très cher : la perte de leur bateau tandis qu'ils ont trouvé réfuge sur une île déserte de l’atlantique sud.

Comment ces deux Robinson des temps modernes vont-ils survivre, livrés à eux-mêmes, au cœur d’une nature sauvage dont ils ne possèdent pas les codes, des manchots, des otaries, des éléphants de mer et des rats pour seule compagnie ?

Alors qu’ils sont ramenés à leurs instincts primaires, quelle va être leur faculté d’adaptation face à cette nature hostile tandis qu’ils entrent dans l’hiver ?

De cette détresse physique va naître une détresse morale. Comment réussir à rester un couple amoureux face aux conditions suprêmes, aux situations de tension, aux privations, à cette angoisse grandissante ? Car enfin, ils se demandent combien de temps, avant qu’on vienne leur porter secours, ils vont devoir survivre sur cette terre glaciale et isolée sans moyen de se nourrir, de s’habiller, de se chauffer ? La perspective d’y finir leurs jours les plonge dans l’effroi.

Vont-ils continuer à s’entraider, à compter l’un sur l’autre ou bien écouter leur petite voix intérieure qui leur souffle de se débarrasser du plus faible, d’œuvrer chacun pour soi parce qu’ils n’ont plus la même motivation, la même énergie, la même résilience ?

Vous l’aurez compris, ce texte à l’écriture puissante va au-delà d’un simple roman d’aventures. Par la fine psychologie de l’analyse d’un couple, on ne peut s’empêcher de s’interroger : comment aurait-on agi soi-même vis-à-vis de son (sa) propre conjoint(e) ? Gageons qu’après une telle lecture, on le (la) regarde d’une autre façon…

Une histoire passionnante.

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Chroniques au long cours

Changement d'ambiance total avec Chroniques au long cours. Ce livre est le recueil des chroniques écrites par Isabelle Autissier pour la revue Bateau. Elle y parle de ses expériences avec la mer, et c'est enivrant. En quelques mots on plonge dans les eaux turquoise de Martinique, ou on frôle les icebergs des mers du Sud. Isabelle Autissier nous parle aussi des humains, et leur rapport à la nature, et déjà à l'époque de la nécessité de ne pas la polluer.

J'ai particulièrement aimé la nouvelle (car c'est presque ça au final) où elle nous raconte la vie d'une femme face à la mer. C'est très poétique et touchant.

C'est le genre de livre doudou, à réouvrir au coin du feu l'hiver quand la mer est loin, ou au contraire sur le pont d'un voilier, quand les embruns nous enduisent la peau de sel, dans la grisaille d'un appartement parisien, ou perchée sur un rocher à regarder l'écume. À lire sans modération.
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Soudain, seuls

Littéralement bouleversant. On se met a la place des personnages et on est tenus et captivés par leurs aventures.. aussi dramatiques soient elles. Cela amène a une réflexion philosophique sur ce que l'on s'était prêt à faire pour se maintenir en vie.

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Salut au Grand Sud

Antarctique. Une terre où je ne me rendrais certainement jamais, Bien trop froide et hostile à notre petite condition d'humain. Pourtant grâce à Isabelle Autissier, navigatrice première femme à avoir accompli un tour du monde à la voile en solitaire et Erik Orsenna, écrivain, membre de l'Académie française, j'ai l'impression d'y être allée bien au chaud dans le confort de mon chez-moi.

Vous apprécierez la mise en perspective historique des différents explorateurs qui ont traversés ce continent petit à petit. Vous vous prendrez au jeu de l'aventure et ferez partie de cette équipée à vocation scientifique prenant votre quart, surveillant les icebergs... Des cartes vous aideront à vous repérer et une bibliographie vous permettra d'aller plus loin. Un livre accessible et complet pour mettre un premier pied au Grand Sud. Le regard sensible sur les paysages de ce bout du monde inconnu appellent à la contemplation d'un extrême hors-norme.
Lien : https://ecolalie.com
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Le naufrage de Venise

Une ville entourée d'eau, sans voiture, on y circule à pied ou en bateau. La rencontre entre Venise et Isabelle Autissier semble évidente.

On sent qu'elle l'aime, qu'elle a bien décrypté tous ses problèmes, historiques et actuels, et qu'elle pense que les hommes qui la dirigent la mènent à la disparition. Mais il n'est peut-être pas trop tard.

Roman écologiquement bien documenté, donc réaliste, associé à l'histoire d'une famille qui se déchire sur l'avenir de la sérénissime cela donne une bonne histoire, bien écrite, passionnante à lire.

L'amarrage des paquebots de croisière à hauteur de la place Saint Marc étaient une dangereuse hérésie. Ce n'est plus autorisé, mais il y a encore tant d'autres choses à faire.

Voici quelques conseils pour visiter au mieux la Cité des Doges. N'y allez pas quand c'est bondé, le début du printemps, l'automne sont magnifiques même quand il y a du brouillard. Arrivez par la mer, pour que la première découverte se fasse lentement. Logez plusieurs jours sur place, Dorsoduro, à l'arrière de la Dogana et de la Salute, a ma préférence. Oubliez les pizzérias, vous trouverez facilement des restaurants traditionnels qui proposent une cuisine locale et de saison.

Et lisez le naufrage de Venise avant de partir, vous en profiterez encore mieux.
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L'amant de Patagonie

Dans ce roman, Isabelle Autissier met à profit sa connaissance de la Patagonie pour écrire une histoire peu banale et romanesque , celle d'Emily, née en 1864 en Ecosse, et qui, alors qu'elle a tout juste 16 ans, part vivre au "bout du monde" sur les rivages inconnus, et mystérieux pour elle, du détroit de Beagle, cela pour seconder l'épouse du pasteur d'Ouchouaya dans ses tâches ménagères et de mère de famille nombreuse.

L'époque évoquée ici est celle de l'évangélisation difficile des populations locales, et la jeune fille découvre avec stupéfaction la vie des tribus indiennes réfractaires à toute colonisation par les Blancs.

Son jeune âge, son esprit d'ouverture, et surtout son amour pour un jeune indien Yamana l'incitent à croire naïvement à la possibilité d'une complémentarité paisible entre les deux cultures, un espoir que les vicissitudes de sa vie personnelle vont peu à peu mettre à mal.

Cependant, par le biais du lien affectif fort que l'héroïne va développer tout au long de son existence pour son pays d'adoption, l'autrice rend un vibrant hommage à la beauté sauvage des contrées de l'extrême Sud américain ainsi qu'aux peuples premiers qui vivaient là sans demander rien à personne.
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Soudain, seuls

"Ils voudraient dormir, dormir pour oublier, dormir et se réveiller miraculeusement délivrés de ce cauchemar qui n'a que trop duré."



C'est ce qui se déroule sous nos yeux de lecteur - un moment de paradis qui vire soudainement au cauchemar. L'écriture, fine et fluide, nous fait vivre avec détail la descente aux enfers d'un jeune couple qui se retrouvent bloqués sur une île perdue. Ils luttent contre la faim, contre l'épuisement et aussi contre eux-mêmes. J'ai adoré! Les dernières pages sont peut-être un peu rapides pour digérer l'ampleur des émotions évoquées, mais ça n'enlève en rien la force de ce livre.
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Soudain, seuls

Un magnifique roman d'aventure et de voyage!



Louise et Ludovic forment un couple de trentenaires tout ce qu'il y a de plus classique. Ils vivent à Paris et mènent une vie tranquille. Mais justement, Ludovic en a marre, il veut du renouveau, il veut partir faire un tour du monde en bateau. Louise, d'abord réticente à cette idée, finit par accepter. Elle ne veut surtout pas le perdre.

Une fois partis, tous deux sont conquis par ce voyage. Ils vivent intensément et se sentent libres. A tel point qu'ils décident de ne pas respecter les interdictions et d'aller visiter cette réserve naturelle aux alentours de la Pentagonie. Pris par une tempête, ils laissent leur bateau et se réfugient sur une île pour passer la nuit. Le lendemain, le temps est calme mais le bateau n'est plus là. Ils se retrouvent soudain seuls face à cette immense nature entourés de manchots et d'otaries. Ils vont devoir survivre.



C'est extrêmement bien écrit. Les mots sont justes, on s'identifie aux personnages et l'histoire transporte. Louise et Ludovic sont touchants, pris dans cette spirale de malchance, leur aventure devient un cauchemard.
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Salut au Grand Sud

SYNOPSIS : I Autissier embarque 5 coéquipiers (dont E Orsenna) à bord de l’Ada pour canoter à l’extrême sud de la Terre, en Antarctique.



PLUS QU’UN JOURNAL, ce livre est une ode à la nature, aux marins, à la mer… à toute la création. La plume jamais ne lasse. Des anecdotes historiques enrichissent le récit, les paysages dépeints avec sensibilité nous emmènent en voyage, et les pensées des auteurs nous donnent à méditer.

Dans une autre vie je serai navigatrice !

5/5

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Le naufrage de Venise

Venise la magnifique.

Venise menacée.

Venise submergée.

Venise la naufragée.



Un roman d’anticipation qui pourrait se passer demain.

Le MOSE, cet espèce de barrage au large de la lagune, censé protéger Venise des grandes marées ne sauvera pas la ville.



Trois personnages, trois points de vue, trois destins.

Guido, l’entrepreneur ambitieux qui ne cherche que le développement économique de la ville, éclipsant tous les éléments alarmistes.

Alba, son épouse, issue d’une grande famille vénitienne, amoureuse de sa ville qu’elle voudrait voir rester telle quelle.

Léa, leur fille, engagée pour l’avenir de Venise quitte à changer de vie.



Une immersion dans la vie des Vénitiens et dans cette ville qui fait rêver des milliers de touristes. De l’histoire, des détails immersifs, des confrontations…

Une véritable visite de la Sérénissime qu’on aurait tant aimé sauver.
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Le naufrage de Venise



Isabelle AUTISSIER. Le naufrage de Venise.



Isabelle AUTISSIER dresse un portrait apocalyptique de Venise.. Oui, cette ville dite « la Sérénissime » a régné durant de longues années en Vénétie. Elle a brillé par la magnificence de ses palais, le prestige de son architecture, l’importance de son tourisme, sans cesse en quête de nouveautés. Il faut dire que les palais fleurissent dans cette métropole lacustre. Les gondoliers rament tous les jours, promenant un cortège de touristes, appareils photos, caméras au poing. Mais cette image de Venise est désormais anachronique. Venise a été détruite en grande partie lors d’un violent séisme : que s’est-il donc passé ? Il faut dire que depuis de nombreuses années, le changement climatique, le nombre de gigantesques navires approchant au plus près du Lido, déversant des flots de touristes, ont provoqué l’effondrement de cette belle capitale.



Guido Malegatti, fils de paysan, devenu Monsieur le conseiller aux affaires économiques de la ville de Venise possédant presque un droit de vie et de mort sur la métropole, investissant à tour de bras dans d’énormes complexes urbains a participé activement à ce cataclysme Les phénomènes d’Acqua Alta se sont multipliés au rythme du temps. Malgré l’implantation du MOSE, ingénieux système d’écluses destiné à arrêter ce phénomène, l’érosion des fonds marins, le temps, tous ces phénomènes ajoutés les uns aux autres accélèrent l’érosion des fonds marins. Et ce qui doit arriver arrive.



Maria Alba, l’épouse de Guido est issue de l’aristocratie vénitienne. Parmi ses ancêtres, quatre doges ont participer au gouvernement de la République de Venise. Elle assiste à la quête de son époux tout en se penchant sur le passé de la célèbre ville. C’est une femme frivole. Quand à leur fille, Léa, poursuivant des études sur la physique, chimie des matériaux, tombé éperdument amoureuse de son professeur, jeune rebelle, militante, elle mène un dur combat contre son père. Elle est pour le maintien de la population locale en place et non leur exil, hors des murs de la cité. Sera-t-elle en mesure de tenir tête à son père ?



Ces trois personnages témoignent, chacun à sa manière de leur attachement à cette perle qu’est Venise. Lequel des trois gagnera et à quel prix? Un jour ou l’autre, la prophétie de Isabelle AUTISSIER sera effective, mais les regrets arrivent toujours trop tard : Il faut mener une concertation pour préserver le milieu naturel, conserver la biodiversité, éviter l'enlisement des somptueuses demeures et des palais de cette très belle ville. Nous devons veiller à notre planète afin de la céder à nos enfants. Le réchauffement climatique semble s’accélérer. Quelles sont les mesures à prendre et n’est ce pas trop tard ? L’avenir nous le dira !



Amoureux de Venise, je vous recommande la lecture de ce réquisitoire. Je vous souhaite une belle visite de cette capitale avant qu’elle ne sombre dans la lagune. Oui, je suis plutôt pessimiste. Bonne journée à tous.

( 20/09/2023).


Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Soudain, seuls

Une passionnante réflexion sur la vie à deux,sur nos limites, ce que nous sommes capables d accomplir pour l autre. Et quelles sont nos propres freins lorsque notre vie est en jeu.

J ai dévoré ce roman en une journée. Quand on y met un œil, on ne peut plus le lâcher..

On en sort grandi.
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Soudain, seuls

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt ce court roman. Le style m’a semblé fonctionnel, sans plus, mais la construction de l’histoire est suffisamment réussie pour donner envie de poursuivre sa lecture.

Si vous recherchez l’exaltation que peut provoquer la description d’une nature à la fois sauvage et superbe, passez votre chemin. Ici, il s’agit davantage d’un roman de survie que de « nature writing »

Ce livre n’est pas très confortable ni très aimable, car il amène à s’interroger assez crûment sur la nature humaine et donc sur soi-même, mais cette approche psychologique m’a semblé intéressante.

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Soudain, seuls

Quand un jeune couple parisien, confortablement installé dans le 15ème arrondissement, sportifs confirmés en alpinisme et voile décide de partir faire un tour du monde sur leur voilier. Tout se passe bien, jusqu'à l'excursion de trop dans les eaux des cinquantièmes Sud.

« Pas une ride à la surface, Jason, leur bateau, semble en apesanteur sur un tapis d'eau sombre ».

En un rien de temps, le bateau disparaît…et les voilà bloqués, Robinson Crusoé des temps modernes, coincés sur une île au milieu des colonies de

manchots et d'otaries.

« Être soudain, seuls.

Passer de la société du tout à celle du rien.

Être isolé à l'heure de la communication mondialisée.

Faire face à une nature hostile. »

Ils vont apprendre à survivre, à espérer la venue d'un bateau ou d'une mission scientifique. Se rendre compte qu'ils sont au final bien peu de chose en ce bas monde. Ils voulaient de la solitude, ils sont servis….

Survivront-ils ? Vont-ils revenir ? Est-il possible de se reconstruire ?

Quel sera le regard de notre société ultra-médiatisée sur cette

Histoire ?



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Le naufrage de Venise

Ce livre nous parle de la perte, de la perte irréversible, de la perte d’un lieux immuable et inscrit dans la temporalité de l’histoire, de la perte des liens familiaux, de la perte de l’amour. Le premier chapitre d’une Venise plongée dans les bûmes d’un espoir peut-être encore possible est somptueux. Un roman qui laisse au creux de l’estomac une ombre d’étrange nostalgie et d’angoisse. Cela m'a rappelé ce que j'ai ressenti devant Notre Dame en feu. La nuit où Venise s’abîme submergée par les eaux. Cela évoque bien d’autres temps et d’autres catastrophes mythiques qu’elles soit naturelles ou provoquées par les humains. Devant l’inéducable, ce qui est là depuis toujours qui nous dépasse et qui maintenant n’est plus là. C’est toujours la même sidération, la même impuissance, nous voila une fois de plus ramener à notre finitude. Devant notre impuissance, chacun fait comme il peut pour se donner une contenance. La question est comment on fait avec cet arrachement. Comme chacun des personnages de ce roman, chacun de leur place, ils s’acharnent à reconstruire et à se réinventer dans de nouvelles stratégies économiques, ils se révoltent jusqu’à l’épuisement ou se résolvent à s’endormir dans une acceptation de lâcher prise et de fatalisme. Et peut-être même un peu des trois. Trois façons de s’oublier.

Parmi les trois protagonistes le père conseiller municipal, la mère héritière d’une vieille famille vénitienne et la fille idéaliste chacun s’oppose et se heurte les uns aux autres. Comment faire ? Je vous laisse décider. Qui a tord, qui a raison ? Car en fin de compte à cours ou long terme peux-t-on changer la fin?
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Soudain, seuls

Une histoire captivante du début à la fin.

Sans aucun a priori. Livre pris par hasard à la médiathèque. un nom qui me rappelle vaguement quelque chose (c'est après qu'on se dit mais bien sûr ! car je ne savais pas qu'Isabelle avait plusieurs cordes à son arc !).

Des mots et des phrases bien choisis qui tombent juste. Une plume parfaite et exquise pour conter la cruelle mésaventure d'un jeune couple. Ludovic aime la voile. Louise la montagne (elle a renoncé à en faire son métier). Pourtant il va la convaincre de faire un beau voyage, de mettre leurs vies professionnelles, familiales et sociales en suspens pour partir à l'aventure sur un voilier.

Cela commence bien. Mais après une tempête, leur navire s'étant détaché, ils sont retenus prisonniers sur une île australe. Pas de cocotiers, d'eau claire, de jolie végétation, d'arbres et de fruits à gogo. C'est un caillou tout ce qu'il y a de plus désertique. Une station baleinière en ruines. Et dans le sac à dos deux couvertures de survie et trois barres de céréales.

Il va falloir pourtant se débrouiller car l'île n'est pas ouverte au tourisme (elle est même plutôt zone interdite) donc des renforts il ne va pas y en avoir tout de suite ! Il va falloir trimer toute la journée pour s'en sortir. Pas de sieste les doigts de pied en éventail sur la plage. Mais du manchot, des oiseaux et de l'otarie au menu.

On a vécu le confinement et vu des tas de couples divorcer parce qu'ils ne se supportaient plus. Et bien imaginer ce que peuvent ressentir Louise et Ludovic dans ce guêpier ! Une nature hostile, les mois qui s'écoulent, un régime alimentaire pas folichon, la puanteur, la crasse, le froid et encore le froid. Ben il y a de quoi s'énerver un peu.

Mais il faut tenir pour survivre. Tenir parce que malgré tout ils s'aiment. Tenir pour ne pas devenir fou. Tenir jour après jour.

La deuxième partie du roman est également passionnante.

C'est une histoire passionnante qui se dévore parce qu'elle nous rappelle à quel point l'homme est démuni et fragile dans une nature hostile.
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Soudain, seuls

Comment commencer,

J'ai adoré. On suit un jeune couple qui fait le tour du monde en bateau. Puis, (sans spoiler pourquoi) ils se retrouvent coincés sur une île en Patagonie, comme des naufragés. Commence alors le début de leur longue bataille pour survivre.

L'écriture est concise et va à l'essentiel, mais pour autant, on ressent toute la souffrance, les émotions et les difficultés que les personnages rencontrent. Au-delà de décrire la nature majestueuse, cruelle et sauvage, j'ai eu l'impression que le livre parle surtout de la nature humaine, de notre capacité à faire certains choix dans certaines circonstances difficiles, de lutter contre les émotions et les tourments, et bien sûr de l'instinct de suivie. Qu'est-on capable de faire pour rester en vie ?

Le livre se déroule en deux parties, la première prend vraiment aux tripes, on est tenu en haleine. La deuxième partie nous plonge vraiment dans le côté psychologique de cette histoire.

Et enfin, (bien sûr sans spoiler), j'ai quand même apprécié la fin pour les personnages, que j'ai trouvé satisfaisante.
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