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Citations de Ismaïl Kadaré (281)


Poussé par le vent chaud, le nuage jaunâtre, aux formes mouvantes, couvrait tout, dessinait des figures étranges qui évoquaient la nuit des temps.
P. 294
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C'était le second rapport préparé par l'allaybey avec l'aide du chef des services d'information. Il y faisait une analyse approfondie du moral des troupes après l'échec de la seconde attaque générale. À la lecture de ces feuilles emplies d'une écriture serrée, il avait cru réentendre, venant de derrière ces lignes, le vaste et puissant murmure des soldats, mais cette fois plus dur, plus amer. Sous ce murmure, en homme de guerre averti, il discernait maintenant nettement ce qu'on appelait le dégoût de la guerre.
P. 269
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Palmiers de Bethléem, que secouent irrités les vents furieux en soufflant avec violence, ne faites point de bruit, agitez-vous plus lentement et retenez vos branches, car mon enfant s'endort. (Lope de Vega)
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Le soleil brûlait implacablement. Contrairement aux préceptes militaires, le pacha avait décidé de faire donner l'assaut à midi, en sorte que les défenseurs,sevrés d'eau depuis dix jours, fussent encore plus accablés par l'insoutenable chaleur. p. 247
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Le secteur de l'interprétation comptait à coup sûr en son sein des maîtres prestigieux de l'analyse des songes, d'authentiques savants qui, derrière ses visions où l'œil ordinaire ne percevait que les incohérents gribouillis du cerveau, savaient déceler des significations aussi étranges que dissimulées.
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Tout ce qu'elle avait eu de beau et de bon paraissait l'abandonner pour investir les autres :l'éclat velouté de ses yeux,le châtain clair de sa chevelure,le son cristallin de son rire .Les autres embellissaient,elle s'étiolait , se rabougrissait comme un palis mis à sac.
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Max observait à la dérobée le profil de son ami en se remémorant que lui aussi avait alors éprouvé une certaine résignation au pire . La vengeance d'Homère... Il avait eu beau s'efforcer de chasser cette pensée, elle s'était insinuée subrepticement dans son esprit. Peut -être le Grand Aveugle se vengeait-il ainsi de ceux qui cherchaient à percer son énigme?
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Dans ces dossiers se trouvait tout le sommeil du monde, cet océan d'épouvante à la surface duquel ils s'efforcaient de distinguer quelques indices, quelques signaux perdus. Infortunés que nous sommes !
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l’époque ou nous vivions nous a appris a tout supporter
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en ce monde , rien n'est bon ni mauvais au meme titre pour tous
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« Sous nos yeux est en train de naître une légende. » (p. 64)
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« Peut-être que ce genre de choses plaît aux jeunes mariées d’aujourd’hui. Peut-être qu’elles aiment chevaucher la nuit enlacées à une ombre, dans les ténèbres et le néant. » (p. 185)
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Il avait fixé bien des yeux de femmes dans sa vie et beaucoup de ces yeux ardents, pudiques,troublants, délicats, rusés ou fiers, l'avaient aussi fixé, mais jamais de tels yeux. Ils étaient à la fois distants et proches, compréhensibles et énigmatiques, insensibles et compatissants. Ce regard, en même temps qu'il éveillait le désir, avait quelque chose qui vous éteignait, vous transportait au loin, au-delà de la vie, au-delà de la tombe, d'où l'on pouvait se regarder avec sérénité.
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- J'ai vu des fantômes sur les eaux. Ils nageaient. Ils faisaient des signes avec leurs mains et leurs pieds. Ils riaient.
- Il a dû voir quelque squelette du cimetière emporté par les eaux, dit quelqu'un.
- Hadji ne sait pas qu'il y ait des cimetières qui flottent. Hadji dit ce qu'il a vu...
- Tais-toi, débauché, fataliste, décadent, hurla le président. Je t'ôte le droit à la parole.
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A peine l'illustre chef vient-il de trépasser que l'ordre est donné d'introduire le Cheval dans la ville. Manifestement, les négociations ont dépassé leur phase critique. Les Troyens, après avoir examiné le Cheval une dernière dois, le traînent vers l'une des grandes portes. Il se trouve - à dessein ? - que l'animal dépassait de deux empans la hauteur de la porte, si bien qu'il fallût détruire une partie de la voûte pour le faire entrer, affaiblissant ainsi la solidité des défenses.
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Ismaïl Kadaré
En t'attendant

Tu devais venir à cinq heures
Voici la route,
Voici les signes blancs où tu passeras,
Comme des nuages blancs qui nagent sur l'asphalte.
Près de la mosquée,
En face de l'horloge, je suis là.
Les aiguilles comme des sourcils
Sur le visage du temps
Tantôt gais, tantôt tristes, là-haut.
Bientôt cinq heures vont sonner.
Voici que les pigeons
Virevoltent autour de l'horloge, blancs, blancs.
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Je m'attarde parfois à écouter le mugissement du vent qui étouffe le grondement du bief et j'ai alors l'impression que le vent hurle sur le monde entier.
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Ismaïl Kadaré
Horaires des trains


J’aime les horaires
affichés dans les petites gares secondaires,
planté sur un quai mouillé à contempler
les rails à l’infini.
Cri lointain d’une locomotive. Qu’est-ce qu’elle dit ?
(Allez comprendre ce que les machines à vapeur baragouinent !)
Trains bondés de voyageurs, wagons-citernes, bennes remplies
de minerai défilent sans répit
à travers la gare. Ainsi passent à travers toi les jours de ta vie,
chargés de voix, de signaux, de bruits
et du lourd minerai des souvenirs.
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A cause du froid, les gens se déplaçaient moins, mais, curieusement, la rumeur courait tout aussi vite que si le temps avait été plus clément. On eût même dit que, figée par le froid hivernal, cristalline et scintillante, elle filait plus sûrement que les rumeurs d'été, sans être exposée comme elles à la touffeur humide, à l'étourdissement des esprits, au dérèglement des nerfs. Néanmoins, cela ne l'empêchait pas, en se répandant, de se transformer de jour en jour, de s'amplifier, de s'éclaircir ou de s'assombrir.
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...... le refrain séculaire des médiocres :
"Tu étais grand, mais les grands on les casse . "

Extrait de Requiem pour Maïakovski .
Traduction Métais
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