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Citations de J.M.G. Le Clézio (1811)


Les enfants nés dans une guerre sont particulièrement attentifs aux malheurs et à la difficulté de la vie.
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Le bruit vient surtout de la rue; il est multiple quoique de sa diversité même il parvienne à former un ensemble riche et d’une tonalité sensiblement monophone, comme, entre autres, le bruit de la mer ou le froissement continu de la pluie: une seule note audible à laquelle viennent s’ajouter des millions de variantes, de tonalités de modes d’expression; talon de femme, klaxon, moteurs des autos, motos et autocars. Un la donné par tous les instruments d’un orchestre, simultanément.
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«Notre seule vraie famille est celle des livres. On y éprouve un sentiment de perméabilité avec celui qui raconte : il donne tant de force, tant de frissons.»
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«Les hommes sont des coquilles, et le ventre des femmes est la coquille qui contient tous les hommes.»
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«Vous dites des choses, vous avez mal et vous pensez que vous pouvez en mourir, et quelques années plus tard ce n'est plus qu'un souvenir.»
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«Un roman n'est intéressant que si son auteur se remet en question et s'expose à ce qu'on lui dise : " C'est illisible”.»
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Les gens, ici, les gens que je vois, et ceux des villages que je ne vois pas, ils appartiennent à cette terre, comme je n'ai jamais appartenu nulle part. Ils font la guerre, certains viennent prendre une terre qui ne leur appartient pas, creuser des puits là où ce n'est pas à eux.
Les gens d'ici, les gens d'Asaka, Nakhila, Alougoum, les Ouled Aissa, les Ouled Hilal, que peuvent-ils faire ? Ils se battent, il y a des blessés, des morts. Les femmes pleurent. Il y a des enfants qui disparaissent. Voilà, c'est la réalité, que pouvons-nous faire ? (P.296)
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Mais les mauvais traitements des encomenderos, le pillage des réserves de nourriture, et l'esclavage pratiqué systématiquement par une armée qui trouvait là une compensation à une solde inexistante, font éclater la révolte. Malgré la Cédula de 1531 par laquelle Charles Quint interdisait la vente des Indiens comme esclaves, Nuño de Guzman, après la disgrâce de Cortés, devint si orgueilleux, relate le père Tello, et absolu, imbu de lui-même et justicier, avec tant de pouvoir, qu'il effrayait toute la Nouvelle-Espagne et laissait toute licence pour marquer au fer les Indiens comme esclaves, car lui-même, lorsqu'il était à Panuco, fit cruellement mourir beaucoup d'Indiens, et ceux qui restaient en vie, il les vendit et en si grand nombre que cette Province en fut quasiment dépeuplée.
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Il y a, dans la personne du prince-poète quelque chose d'excessif et de baroque qui fait songer au Moyen Age de l'Occident, aux rois francs ou scandinaves, et peut-être plus encore aux grands princes d'Orient du temps de Cyrus. C'est la même puissance militaire absolue (la Triple Alliance qui étend son règne du Guatemala jusqu'aux déserts du nord du Mexique, exception faite de la zone maya et du royaume du Tarasque Zuangua), c'est le même faste ostentatoire, la même cruauté inouïe exercée contre les peuples esclaves, et surtout le même zèle religieux, qui inspire chaque geste du seigneur, dicte chacune de ses paroles.
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Le vent froid la brûle, le vent terrible qui n'aime pas la vie des hommes.
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Lalla tourne son visage vers le centre du ciel, et elle regarde de toute ses forces. La nuit froide et belle les enveloppe, les serre dans son bleu profond. Jamais Lalla n'a vu une nuit aussi belle. Là-bas, à la Cité, ou aux rivages de la mer, il y avait toujours quelque chose qui separait la nuit, une vapeur, une poussière. Il y a avait toujours un voile qui ternissait, parce que les hommes étaient là, autour, avec leurs feux, leur nourriture, leur haleine. Mais ici, tout est pur. La Hartani maintenant se couche à côté d'elle, et c'est un très grand vertige qui les traverse, qui agrandit leurs pupilles.
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Les gens de l'île ne me disent rien. Ils ne m'ont pas accepté, mais ils ne me critiquent pas non plus. C'est l'avantage des lieux fréquentés par les marées de touristes. Le mot étranger n'y a plus vraiment de sens.
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Il n'y avait rien d'autre sur la terre, rien, ni personne. Ils étaient nés du désert, aucun autre chemin ne pouvait les conduire.

Il n'y avait pas de fin à la liberté, elle était vaste comme l'étendue de la terre, belle et cruelle comme la lumière, douce comme les yeux de l'eau. Chaque jour, à la première aube, les hommes libres retournaient vers leur demeure, vers le sud, là où personne d'aure ne savait vivre.
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Avec précaution, Gaspard retournait les vieilles pierres, pour voir les scorpions s'enfuir, la queue dressée. Gaspar ne les craignait pas. C'était un peu comme s'il était leur semblable, maigre et sec sur la terre poussiéreuse. Il aimait bien les dessins qu'ils laissaient dans la poussière, de petits chemins sinueux et fins comme les barbes des plumes d'oiseaux.
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Le vent revenait d'un seul coup, secourait durement ses cheveux et ses habits, comme pour tout remettre en ordre.
Lullaby aimait bien ce vent-là. Elle voulait lui donner des choses,, parce que le vent a besoin de manger souvent, des feuilles, des poussières, les chapeaux des messieurs ou bien les petites gouttes qu'il arrache à la mer et aux nuages.
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Lullaby sentit son coeur battre très fort. Il s'agitait et faisait du bruit dans sa poitrine. Pourquoi était-il dans cet état-là ? Peut-être que c'était toute la lumière du ciel qui l'enivrait. Lullaby s'arrêta contre la balustrade, en serrant très fort ses bras contre sa poitrine. Elle dit même entre ses dents, un peu en colère :
"Mais il m'embête, celui-là !"
Puis elle se remit en route, en essayant de ne plus faire attention à lui.
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L'amour du Père Jules, l'amour de Jean, l'amour de Juliette, sur ce navire qui va au hasard - que transporte-t-il ? Notre destinée ? Nos illusions ? Ou tout simplement le pouvoir sans limites de la jeunesse, dont Vigo lui-même ne pourra pas faire usage.

(A propos de "L'Atalante" de Jean Vigo.)
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La poésie, semble-t-il, existe déjà quelque part dans la nature, avant le poète et devant le poète : celui-ci ne fait que la retrouver. Retrouver la parole, comme retrouver la santé.
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La route est vaste comme le ciel bleu
Moi seul je ne connais pas la sortie

Li Bai
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Conservation sur la montagne

Tu demandes pourquoi je vis sur cette Montagne verte
Je souris sans répondre, mon cœur bien en paix
Les pétales du pêcher suivent la rivière qui s'en va loin
Il existe des mondes au-delà de celui des êtres humains

Li Bai
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